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La construction identitaire de l’homme violent / The construction of the identity of violent manGhossain, Anne-marie 17 November 2011 (has links)
Cette recherche qualitative et exploratoire porte sur la construction identitaire de l’homme marié violent au Liban. Elle s’appuie notamment sur les discours de l’homme violent et de la femme violentée (récits de vie, interrogatoires juridiques, questionnaires) et aussi sur le discours de personnes-ressources non violentes. La construction identitaire de l’homme violent au Liban est liée au système patriarcal fortement ancré dans la culture, les institutions et la vie des Libanais. L’homme évolue en fonction de 3 prototypes :- masculin : dominant, pourvoyeur, protecteur, agressif- féminin : soumise, femme au foyer, disponible, douce- du couple : verrouillage des autres prototypes dans une complémentarité sexisteLa violence masculine traduit la place de l’homme dans le couple (violences symboliques et violences spontanées), elle traduit aussi sa volonté de conserver l’ordre patriarcal dans la famille car toute évolution des prototypes notamment celui de la femme est sentie par l’homme comme une menace contre sa masculinité (violences interactionnelles). La violence est accentuée car le Liban évolue sous l’empire de stress, ce qui met les rôles patriarcaux en question en permanence. La trajectoire identitaire de l’homme violent libanais montre qu’il a un père autoritaire et sévère, parfois faible. Sa mère pourrait être envahissante, absente ou ambivalente. Du point de vue couple l’homme violent cherche le couple fusionnel car il traduit parfaitement la complémentarité patriarcale sexiste. L’ordre social patriarcal libanais est en perpétuelle reproduction engendrant des hommes sexistes prêts à devenir violents. La femme est encerclée par la violence même, sa honte d’être femme battue et/ou femme divorcée, mais aussi à cause du tiers d’idéologie sexiste : parents, amis, société, institutions concernées. La lutte contre la violence conjugale au Liban doit être totale : contre la violence, les inégalités de genre et la culture patriarcale. / This qualitative and exploratory research is about the construction of the identity of the violent married man in Lebanon. It is based on different sources, the violent man, the battered woman discourse (biography, court records, and questionnaires) and the discourse of non-violent resource-person. The construction of the identity of the violent man in Lebanon is related to the patriarchal system which is strongly anchored in the culture, institution and life of the Lebanese. In this environment man evolves into three prototypes:- The masculine: dominant, protector, provider, aggressive.- The feminine: submissive, housewife, available, soft.- The couple: the clamping of the two other prototypes in one complementary sexist relationship.The masculine violence can reflect the man’s place in the couple (symbolic violence, spontaneous violence), and can also show the willingness to conserve the patriarchal order in the family because every evolution of prototypes especially the women’s role is felt by man as a threat against his masculinity (interaction violence). Violence is accentuated because Lebanon is a society under stress, which permanently distorts the masculine image. The identity trajectory of the Lebanese violent man shows that he has an authoritarian and severe father figure, or a feeble one. His mother can be overbearing, absent or ambivalent. Concerning the couple, the violent man searches for the fusional couple because it reflects perfectly the sexist patriarchal complementarity. The Lebanese social patriarchal order is in perpetual reproduction generating sexist man ready to become violent. The woman is surrounded by violence, and shame feeling of being a battered woman and/or divorced woman, and because of the others that are sexist: parents, friends, society institutions and concerned responsible. The struggle against violence can only be total: it must be against violence, gender inequality and against patriarchal society.
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Démocratie et religions au Proche-Orient : les cas du Liban, d'Israël, des Territoires palestiniens et de la Turquie / Democracy and religions in the Middle East : the case of Lebanon, Israel, the Palestinian Territories and TurkeySabeh, Mada 27 November 2014 (has links)
Existe-t-il un pluralisme démocratique, une démocratie différente de celle des normes « occidentales » ? C’est la question que nous nous sommes posés dans notre recherche, en partant sur une hypothèse affirmative, dans un contexte spécifique qui est celui de l’alliance communément contestée entre démocratie et religion. Nous avons décidé de nous pencher sur les démocraties du Proche-Orient, sur leurs particularismes liés au rapport étroit qui existe dans ces pays entre politique et religion. Les pays de la région qui sembleraient à nos yeux les plus démocratiques à ce jour sont le Liban, Israël (en incluant une étude des Territoires palestiniens également), et la Turquie. En tenant pour principes démocratiques l’égalité et la liberté, présents dans leurs constitutions respectives, nous avons décidé d’étudier les spécificités de chaque pays ; celui d’être un Etat confessionnel pour le Liban, un Etat Juif pour Israël, un Etat sans Etat pour les Territoires palestiniens, un Etat à la fois laïc, turc, et islamique pour la Turquie. Il existe des failles démocratiques dans chacun de ses Etats, que nous avons mises en évidence, tout comme des évolutions positives. Le nationalisme présent dans chacun de ces pays est particulièrement prononcé, selon les différentes communautés d’appartenances, ce qui fait de l’appartenance ethnique principale une appartenance nationale ; d’où notre choix ambitieux d’appeler ces Etats des démocraties ethniques, se basant sur l’ethnos (l’appartenance communautaire du peuple). C’est aussi en raison de cette condition qu’ils connaissent surtout des lacunes vis-à-vis de la reconnaissance d’autres appartenances, leurs minorités respectives. / Does a democratic pluralism exist, implying a democracy different from the "Western" standards? Based on a positive assumption, this is the question that we attempt to answer to in this research within a specific framework, namely the commonly contested alliance between democracy and religion. We have decided to study Middle-Eastern democracies with their specificities related to the narrow link that exists in those countries between politics and religion. The countries of the area that seemed, as of today, the most democratic to us are Lebanon, Israel (including a study of the Palestinian Territories) and Turkey. Based on the democratic principles of Equality and Liberty, also present in their respective constitutions, we have decided to look into the specificities of each country; such as being a confessional state for Lebanon, a Jewish state for Israel, a state without a state for the Palestinian Territories and a state being at the same time secular, Turkish and Islamic for Turkey. In each of these countries there are democratic flaws that we have highlighted, as well as positive evolutions. The Nationalism present in each of these countries is particularly pronounced according to the different communities to which one belongs, which leads the main ethnic to become a national identification, hence our ambitious choice to name these states ethnic democracies based on the ethnos (people's identification to a community). It is also because of this specificity that they encounter weaknesses towards the recognition of other identifications such as their respective minorities.
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Islam et Chiisme politique / le cas du LibanWehbe, Rabih 07 March 2018 (has links)
Dans un essai qui aurait tout aussi bien pu s'intituler « L'islam chiite entre la politique et la religion, le cas du Liban », une analyse de l'islam politique demeure nécessaire pour mettre la lumière sur la différence entre islamisme et religion musulmane. Avec un peu moins de deux milliards de musulmans dans le monde, la religion musulmane est devenue la première religion pratiquée dans le monde actuel. Le dynamique de cette religion a permis la création d'un immense empire aux populations hétérogènes. Ainsi que, la coexistence entre religion et régime politique a provoquée de véritables luttes armées entre les grandes familles politico-religieuses, notamment le sunnisme et le chiisme. Le sunnisme ayant souvent l'étiquette d'orthodoxie a gardé cette aspect alors que le chiisme devint autres chose ce qu'il était à l'origine, lorsqu'on y voyait seulement le parti qui s'était rassemblé autour d'Ali ibn Abî Tâlib, cousin et gendre du prophète Mohammad. Dans ses quelques traitements de la doctrine islamique nous constatons que ces familles politico-religieuses, tant sunnites que chiites, proliférèrent les unes à côté des autres en même temps qu'elles se combattirent et souvent se condamnèrent réciproquement. Ceci est dû au fait qu'en l'islam, il n'y a jamais eu de pouvoir interprétatif qualifié, individuel ou collégial capable de s'imposer sans conteste.L'effondrement de l'Empire Ottoman donna l'occasion à la France et la Grande-Bretagne de partager le monde arabe sur la base des fameux accords Sykes-picot. La France va restructurer les territoires syrien et libanais, elle établit la structure constitutionnelle confessionnelle complexe du Liban, faisant du pays de Cèdre le plus grand laboratoire du communautarisme. Dans le Liban d'après-guerre, le communautarisme va de soi, il reflète l'état de la société et celle de la conciliation entre spécificités confessionnelle et principe fondamental de l'Etat nation. Le communautarisme libanais va évoluer à travers des mutations économiques, sociales et politiques, notamment chez la communauté chiite. Nous présenterons l'évolution de la communauté chiite dans cet environnement, ainsi que le rôle fondamental joué par Moussa el-Sadr dans la libération de la communauté chiite. Son objectif étant une réaction à la conscience politique du «Metwali». Sa première action était la lutte contre les inégalités sociales et devait s'engager avec l'Etat libanais dans une série d'affrontements qui couvraient souvent un aspect spectaculaire: grève générale en 1970, avertissement au gouvernement et à la réunion de 1974 à Baalbeck que Moussa-El -Sadr a annoncé la naissance du mouvement AMAL. Ce mouvement joue un rôle essentiel dans la vie politique libanaise. Enfin, nous consacrons une partie de ce travail à l'émergence d'une milice radicale pro-iranienne chiite, le Hezbollah, qui a pénétré le système politique libanais. Sa place est privilégiée à cause de ses succès dans la résistance contre Israël, de ses actions sociales et humaines et de ses organisations. La timide participation du « parti de Dieu » au parlement libanais constituait un premier pas vers la « libanisation » du parti. En 2012, le parti chiite annonce sa participation aux combats en Syrie à côté de l'armée de Bachar el-Assad, freinant ainsi le processus de libanisation. Le Hezbollah devient un des acteurs incontournables de la géopolitique du Moyen Orient et retourne en force sur la scène politique libanaise pour s'inscrire dans le cadre d'un chiisme politique international. / In an essay that might as well have been entitled "Shia Islam between politics and religion, the case of Lebanon", an analysis of political Islam remains necessary to shed light on the difference between Islamism and religion Muslim. With just under two billion Muslims in the world, the Muslim religion has become the first religion practiced in the world today.The dynamics of this religion allowed the creation of an immense empire with heterogeneous populations. As well as, the coexistence between religion and political regime provoked real armed struggles between the big politico-religious families, notably Sunnism and Shiism.Sunnism often had the label of orthodoxy, but Shiism became something else that it was originally when one saw only the party that had gathered around Ali ibn Abi. Tâlib, cousin and son-in-law of the prophet Mohammad. In his few treatments of Islamic doctrine we find that these politico-religious families, both Sunni and Shiite, proliferated alongside each other at the same time that they fought each other and often condemned each other. This is due to the fact that in Islam there has never been a qualified, individual or collegiate interpretative power capable of imposing itself unquestionably.The collapse of the Ottoman Empire gave France and Britain the opportunity to share the Arab world on the basis of the famous Sykes-picot agreements. France will restructure the Syrian and Lebanese territories, it establishes the complex confessional constitutional structure of Lebanon, making the country of Cedar the largest laboratory of communitarianism. In post-war Lebanon, communitarianism is self-evident, reflecting the state of society and the reconciliation of confessional specificities with the fundamental principle of the nation-state. Lebanese communitarianism will evolve through economic, social and political changes, especially among the Shia community.We will present the evolution of the Shiite community in this environment, as well as the fundamental role played by Moussa el-Sadr in the liberation of the Shia community. His goal is a reaction to the political conscience of "Metwali". Its first action was the fight against social inequalities and was to engage with the Lebanese State in a series of clashes that often covered a spectacular aspect: general strike in 1970, warning to the government and to the 1974 meeting in Baalbeck that Moussa-El -Sadr announced the birth of the AMAL movement. This movement plays a vital role in Lebanese politics. Finally, we devote part of this work to the emergence of a radical pro-Iranian Shiite militia, Hezbollah, which has penetrated the Lebanese political system. His place is privileged because of his successes in the resistance against Israel, his social and human actions and his organizations. The timid participation of the "party of God" in the Lebanese parliament was a first step towards the "libanization" of the party. In 2012, the Shiite party announced its participation in the fighting in Syria next to the army of Bashar al-Assad, thus curbing the process of Lebanization. Hezbollah becomes one of the key players in the geopolitics of the Middle East and returns in force on the Lebanese political scene to be part of an international political Shiism.
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