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Dynamiques du déplacement dans l’œuvre de Jorge Franco et de Juan Gabriel Vásquez / Dynamics of displacement in the works of Jorge Franco and Juan Gabriel VásquezTous Gonzalez, Carlos 11 December 2017 (has links)
Dans le panorama de la littérature colombienne contemporaine, Jorge Franco (Medellín, 1962) et Juan Gabriel Vásquez (Bogota, 1973) sont deux écrivains dont l’œuvre, aussi riche que variée, leur a valu une reconnaissance indéniable dans le champ de l’écriture littéraire en castillan. Les univers fictionnels de leurs romans étant cadencés par le mouvement et le croisement d’itinéraires, cette thèse explore les principales caractéristiques de différentes dynamiques du déplacement dans leur prose, notamment dans les romans Paraíso Travel (2001) et Melodrama (2006), de Jorge Franco et Los informantes (2004) et El ruido de las cosas al caer (2011), de Juan Gabriel Vásquez.Ce déplacement, choisi ou contraint, planifié ou spontané, se présente dans l’œuvre de chaque écrivain sous la forme du voyage, de la déambulation, de l’évasion, de la fuite ou de l’exil. Ainsi, ce travail mobilise les concepts de centre et périphérie, de nation, d’immigration, de langue première et seconde, le croisement de cultures et l’ouverture d’horizons étant au cœur de la réflexion.Dans quelle mesure le drame de l’histoire colombienne représente-t-il un déclencheur d’évasion majeur dans les romans de Jorge Franco et de Juan Gabriel Vásquez ? Comment le voyage dans le passé constitue-t-il un outil de travail collectif au service d’une tentative d’identification générationnelle ? Pourquoi et comment la translation de l’individu d’un espace à l’autre peut-elle être à l’origine de sa transformation ? Enfin, dans quelle mesure s’agit-il d’itinéraires textuels clés dans la création artistique ? Cette thèse observe de près la démultiplication de l’espace et du temps : une superposition de chemins qui dynamise le parcours de l’écriture.Le travail s’ouvre sur une étude de la mort en tant que déclencheur discursif et fictionnel, en ce qu’elle lance à la fois le départ de la quête littéraire et la création de l’espace par l’acte même de la déambulation. L’errance et la fuite, métaphores de ce grand voyage vers la mort qu’est la vie, sont indissociables de la dynamique de l’écriture. De même, l’analyse porte sur la relation entre la fictionnalisation de la mort et le spectre de l’effacement de l’instance auctoriale. Ainsi les notions d’origine, de point de départ, de destination et de point d’arrivée se conjuguent-elles avec les notions de transit, de passage, de prolongement et de continuité.La seconde partie étudie comment le déplacement combine l’exploration et la création de l’espace urbain dans une dynamique qui cherche à éclairer les espaces obscurs de villes comme Bogota, New York et Paris au cours du XXe siècle. Il s’agit d’analyser l’approche littéraire de l’histoire récente, procédé où la mémoire, la peur et le déplacement seront les pistes mêmes de la compréhension des secrets de ces villes.Enfin, ce travail s’intéresse à l’entreprise des voyages extra-urbain et transfrontalier, motifs qui supposent le questionnement des notions d’idéalisation et d’exotisme, conditionnées par le déplacement physique à travers le territoire, la nation et leurs limites. Ce chapitre porte également un regard sur le voyage temporel, la convocation subjective et « désordonnée » du passé et les différents degrés de temporalité, deux aspects liés à la construction filmique et à la dynamique chronotopique du récit. Ce voyage temporel s’avère en effet nécessaire à l’identification générationnel d’un je et à la compréhension de soi. Ainsi, l’écriture à distance et l’écriture de la distance permettent une ouverture vers de nouveaux horizons qui facilitent la compréhension des épisodes traumatiques de l’histoire.En somme, à travers les dynamiques du déplacement, cette thèse s’interroge sur la place que Jorge Franco et Juan Gabriel Vásquez accordent au sujet déambulateur dans un monde en mouvement. / In the panorama of contemporary Colombian literature, Jorge Franco (Medellin, 1962) and Juan Gabriel Vásquez (1973) are two writers whose works, as rich as varied, have granted them an undeniable acknowledgement within the field of literature written in Castilian. Since movement and the cross between different itineraries set the cadence of the fictional universes of their novels, this thesis explores the principal characteristics of diverse types of dynamics of displacement in their works, particularly in Jorge Franco’s novels Paraíso Travel (2001) and Melodrama (2006), and in Juan Gabriel Vásquez’s Los informantes (2004) and El ruido de las cosas al caer (2011).This displacement, whether chosen or under duress, whether planned or spontaneous, appears in the works of each writer in the form of travel, wander, evasion, escape or exile. This work mobilises thereby the concepts of centre and periphery, nation, immigration, first and second language, placing the crossroad of culture and the opening of horizons at the heart of reflection.To what extent the drama of Colombian history represents a major trigger for evasion in the novels of Jorge Franco and Juan Gabriel Vásquez? How travelling to the past constitutes a tool of collective work in order to find a generational identification? Why and how the transposition from one space to another can be the origin of the transformation of the individual? Finally, to what extent these textual itineraries are the key to artistic creation? This thesis closely observes the dispersal of space and time: a superposition of paths that galvanises the writing’s route.The work opens with a study of death as a discursive and fictional trigger, since it launches the start of literary quest as well as the creation of space by the act of walking. Wandering and escaping, both understood as metaphors of that great journey towards death that defines life, are inseparable from the dynamic of writing. Likewise, the analysis takes a look at the relation between the fictionalisation of death and the spectrum of the erasure of the auctorial stage. Therefore, different notions such as origin, starting point, destination and point of arrival are combined with other notions such as transit, passing, prolongation and continuity.Displacement also combines the exploration and the creation of urban space, within a dynamic that endeavours to enlighten both the dark spaces of cities like Bogota, New York, Paris or Medellin, and the most obscure zones of their history, during 20th and 21st centuries. By analysing the literary approach of recent history, this part studies how memory, fear and displacement are the clues to understand history. Furthermore, this chapter takes an interest in temporal travelling; a subjective and “disordered” convocation of the past and different degrees of temporality: two aspects that are connected to a filmic construction and a chronotopic dynamic of the tale. This temporal journey proves to be necessary for both the generational identification and the comprehension of the self.Finally, this work analyses the undertaking of a cross-border journey, a motif that implies questioning notions such as idealisation and exoticism, which are conditioned by the physical displacement throughout territory, nation and their limits. Therefore, both writing from the distance and writing the distance lead to the study of the figure of the writer as a traveller. Trespassing boundaries resonates with the universality of wandering and facing history at the dawn of 21st century: an opening to new horizons that facilitates the comprehension of traumatic episodes of history.By studying the dynamics of displacement in the works of Jorge Franco and Juan Gabriel Vásquez, this thesis actually wonders about the place that both writers accord to the wanderer subject within a moving world.
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Mise en scène de la déambulation et écriture de la ville dans un corpus d'oeuvres du XVIIIe siècle / Staging of ambulation and writing on the city in a corpus of XVIIIth century worksAl-Mahyawi, Hussein 19 June 2012 (has links)
Dans le premier versant du XVIIIe siècle, la présence de Paris dans les œuvres littéraires demeure sous-jacente ou est seulement suggérée par un simple regard qui reste généralement distant. C’est notamment le cas dans Le Diable boiteux de Lesage où la déambulation dans la ville reste subordonnée aux priorités visuelles (depuis un lieu surplombant, le diable montre à son élève les différents aspects de la ville). C’est avec Rousseau qu’une problématique nouvelle de la déambulation apparaît. Dans ses écrits autobiographiques (Les Confessions, Les Rêveries du promeneur solitaire), le narrateur met en scène cette déambulation dans son parcours même : les marches ou les promenades propices à la rêverie, à la méditation et à la remémoration. Avec Rétif de Bretonne (Les Nuits de Paris) et Louis-Sébastien Mercier (Tableau de Paris), Paris apparaît comme l’espace par excellence d’une errance féconde. La capitale française cesse d’être à l’arrière-plan et devient un objet d’écriture à part entière. / In the first half of the eighteenth century, the presence of Paris in the literary works remains underlying or is merely suggested by a single and generally distant glance. This is notably the case in Lesage’s novel The Lame Devil where the wandering in the city remains subordinate to visual priorities (from an overlooking place, the devil shows his learner different aspects of the city). It is with Rousseau that a new problem on ambulation emerges. In his autobiographical writings (Confessions, Reveries of a Solitary Walker), the narrator portrays this ambulation in his very career: walks or promenades inspiring daydreaming, conductive to meditation and recalling memories. With Rétif de la Bretonne (Parisian Nights) and Louis-Sébastien Mercier (Panorama of Paris), Paris seems to be the ideal place for a fertile wandering. The French capital ceases to be in the background and becomes a subject of writing in its own right.
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La liste de mes jointures ; suivi de Habiter le corps : mise en scène du quotidien dans Lecture en vélocipède d’Huguette GaulinMénard, Évelyne 09 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / la liste de mes jointures récupère certaines paroles reçues, bruits parasitaires qui restent comme les acouphènes. Ils se déclenchent parfois à la suite d’un stress : les sifflements de la narratrice empirent au secondaire. Le trouble alimentaire aussi. Poésie du déséquilibre, la liste de mes jointures recense les chutes, les absences, les jugements, la jumelle qui nous échappe. Chaque section du recueil relie une partie du corps à une pièce de la maison. Et la peur de mourir à celle de vivre. Le regard des autres et de soi-même sont des miroirs impossibles à décrocher. L’alliance entre le corps et la maison se rencontre aussi dans Lecture en vélocipède d’Huguette Gaulin. Difficile à cerner, le quotidien apparaît aussi fragmenté que le sujet poétique : la maison est le lieu où tous deux se reconstruisent. Avec Habiter le corps : mise en scène du quotidien dans Lecture en vélocipède d’Huguette Gaulin, on a accès au dialogue entre l’intérieur et l’extérieur, au dédoublement du manque et à une maternité sans fin. / the list of my knuckles retrieves some words heard, paratic noises who stay like tinnitus. These are often triggered by anxiety : the narrator’s ringing gets worse in high school. The eating disorder too. Poetry of imbalance, the list of my knuckles inventories falls, absences, judgments, the twin sister who gets away from us. Each section of the book connects a part of the body to a room in the house. And a fear of dying to a fear of living. The gaze of others and of oneself are mirrors impossible to take down. Lecture en vélocipède of Huguette Gaulin also joins the body to the house. Everyday life is hard to define and appears as divided as the poetic subject : they both rebuild themselves in the house. Habiter le corps : mise en scène du quotidien dans Lecture en vélocipède d’Huguette Gaulin gives us access to the dialogue between the inside and the outside, the duplication of a lack and to an endless motherhood.
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À l’ère du numérique, où est le magazine? : déambulation et écologie médiatique urbaine du magazine imprimé contemporainGladu, Hugo P. 12 1900 (has links)
Dans ce mémoire, je défends l’idée que le magazine contribue à l’aménagement des lieux qui constituent l’espace public urbain et qu’il fait partie intégrante de « textures » (Adams et Jansson, 2012) qui construisent socialement et culturellement les
lieux. J’étudie le magazine imprimé comme un objet physique et situé et m’intéresse aux infrastructures qui le rendent visible. Par une écologie médiatique urbaine, je propose d’ériger un pont entre l’objet médiatique « exceptionnel » (Abrahamson, 2007) qu’est le magazine imprimé et ses lieux afin de considérer le magazine autrement que par les analyses de contenu qui ont dominé les études sur le magazine. En déambulant dans les rues de Montréal, je suis allé à la recherche du magazine pour témoigner de sa présence continue à l’ère du numérique. / In this thesis, I argue that the printed magazine contributes to the planning of the places that make up urban public space and that it is an integral part of the 'textures' (Adams and Jansson, 2012) that socially and culturally construct places. I study the printed magazine as a physical and situated object and I am interested in the infrastructures that make it visible. Through an urban media ecology, I propose to build a bridge between the 'exceptional' (Abrahamson, 2007) media object that is the printed magazine and its places in order to consider the media differently from the content analyses that have long dominated magazine studies. Wandering the streets of Montreal, I went in search of the magazine to highlight its continued presence in the digital age.
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