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Dynamiques et accompagnement des TPE inventives en espace rural isolé : entre territoires et réseaux : l'exemple en Cézallier, Combrailles et Millevaches / Dyanamics and accompaniment of creative SMEs in remote rural areas : between territories and networks : example in "Cézallier", "Combrailles" and "Millevaches"Lenain, Marie-Anne 16 December 2011 (has links)
En quoi les TPE inventives sont un atout face à la problématique de l'emploi en espace rural isolé ? Plus généralement qu'apportent-elles à cet espace et comment accompagner au mieux la création de ces activités ? Cette question est approfondie sur l'exemple des régions Auvergne et Limousin à partir de travaux qualitatifs portant sur trois terrains : le plateau du Cézallier, le Parc Naturel Régional Millevaches en Limousin et le Pays des Combrailles. Les TPE inventives créent de l'emploi dans des espaces où la plupart des activités économiques sont en difficulté. Elles sont le fait d'individus mettant en place des systèmes complexes et souvent à la marge dans le but de vivre et travailler sur un territoire choisi, et sont, en ce sens, des innovations discrètes. Les modalités et le fort degré d'ancrage territorial de ces TPE inventives en font de réels atouts pour le développement territorial. Le processus de création et d'ancrage des TPE inventives se déploie par le biais de rencontres avec des acteurs de l'accompagnement à la création d'activités et des acteurs du développement territorial. La construction de réseaux professionnels et sociaux par le créateur de TPE inventives est un des résultats notables de ce processus. Si les créateurs sont très investis dans les réseaux locaux ils le sont aussi, dans une moindre mesure, dans des réseaux externes au territoire. Ils en deviennent alors de véritables acteurs du développement de leur territoire. Face à ces spécificités, la tâche des acteurs de l'accompagnement est mise en question. Si les propositions des acteurs institutionnels sont le plus souvent en difficulté face aux TPE inventives, d'autres acteurs déploient des dispositifs répondant mieux à leurs caractéristiques. Enfin, le rôle des collectivités territoriales et des territoires de projet est essentiel dans l'appui à la création des TPE inventives à travers la fonction d'animation territoriale facilitant la mise en réseau et l'organisation territoriale des différents acteurs en lien avec ces TPE. / Why are the creative SMEs an asset in front of the problem of the employment in remote rural areas? More generally what do they offer to this space and how to have a better accompaniment for the creation of these activities? This issue is applied on the example of the Auvergne and Limousin regions from qualitative works concerning three places: “plateau du Cézallier”, “Parc Naturel Régional Millevaches en Limousin” and “Pays des Combrailles”. The creative SMEs create some new jobs in areas where most of the economic activities are in trouble. They are the result of people living and working on a chosen territory and so setting up complex and often marginally systems. Therefore, they are discreet innovations. The modalities and the strong degree of territorial embeddedness of these creative SMEs show that they are real assets for the territorial development. The creation and embeddedness process of these SMEs is supporting by meetings with project support professionnals and territorial development actors. As a result, professional and social networks are built up by the creators of these SMEs. Those are both involved in local networks and, to a lesser extent, in external networks. The creators of creative SMEs become then real stakeholders of the development of their territory. However, the task of project support professionnals is an issue regarding these specificities. Territorial and associative stakeholders display devices fitting those SMEs characteristics, while the proposals of institutional actors are mostly in trouble regarding them. At last, local communities are essential supports for creation process of creative SMEs through territorial animation that facilitate networking and territorial organization of various actors in connection with these SMEs.
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Les paysages dans leur complexité : une ressource pour le développement territorial du piémont et des contreforts viticoles du Larzac (Languedoc-Roussillon) / Landscapes in their complexity : a resource for territorial development of the viticultural Piedmont and foothills from LarzacQuiumento Velloso, Carolina 17 December 2013 (has links)
Avant de devenir objet de préoccupations politiques et d’aménagement de l’espace, le paysage a été sujet dans les plus différents et divers courants de la pensée scientifique. Aujourd’hui, le paysage occupe une place importante et croissante dans les politiques et les actions publiques, notamment dans le cadre des problématiques de développement durable àl’échelle des territoires. Il sort ainsi de la « connaissance scientifique » vers « l’agir dans le monde ». Cette thèse se propose d’étudier dans quelles mesures les paysages du piémont et des contreforts du Larzac – marqués par la vitiviniculture – peuvent être un élément moteur dans les processus de développement territorial durable. Avec l’appui de la théorie des ressources territoriales, cette thèse propose dans un premier temps d’éclairer comment le paysage devientressource. La conception et les dynamiques du paysage sont complexes et souvent difficilement saisissables par les acteurs du territoire, ce qui complique les processus de valorisation et d’activation de la ressource. Avec l’appui de la pensée systémique, ce travail de recherche propose donc une « nouvelle forme » de représenter les paysages dans leur complexité- le dessin riche. Ceci est un outil efficace pour les acteurs locaux dans les processus d’autoréflexion et d’autoapprentissage, qui permettent la définition de stratégies et d’actions qui activent la ressource pour promouvoir un développement territorial durable et le maintien des paysages non simplement « beaux », mais aussi « vivants », avec la participation et selon les regards des acteurs. / Before becoming subject of political and spatial development concerns, landscapes have been subject into the most different and various currents of scientific thought. At present, landscapes have an important and increasing role into politics and public actions, particularly in the sustainable territorial development. Landscapes therefore “leave” from the scientific knowledge to “act in the world”. They are then auspicious to be a resource to engender territorial development. The conception and dynamics of landscapes are though complex and often difficult to be understood (into their complexity) by the actors from the territory, which complicate the process of resource activation. The aim of this thesis is to study how the landscapes from the Larzac piedmont and the foothills – characterized by the vitiviniculture – can be a driving force into the process of (sustainable) territorial development. With support of systems thinking, this research also provides a "new method" to represent landscapes in their complexity. This representation is an efficient tool for local actors to self-reflection and self-learning processes that allows strategies definition and actions to activate the resource and then promote sustainable territorial development, as well as the maintenance of a “beautiful” but also “living” landscape, with actors’ visions and participation.
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L'ingénierie territoriale à l'épreuve des observatoires territoriaux : analyse des compétences des professionnels du développement dans le massif pyrénéenLenormand, Pauline 25 November 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse s'intéresse aux transformations et modalités de mise en œuvre de l'ingénierie territoriale. Elle se propose de l'analyser à travers l'émergence d'un nouvel instrument, l'observatoire territorial. Elle pose comme hypothèse que les compétences des professionnels du développement territorial sont déterminantes dans l'efficacité de cette ingénierie et qu'en retour, la structuration de celle-ci influe fortement sur l'évolution de ces compétences. Nous nous intéressons à la conception et aux usages d'observatoires sur les Pyrénées en mobilisant l'entretien auprès des acteurs de ces projets et à travers une position d'observation participante au sein d'une structure d'expertise territoriale.Les projets d'observatoire révèlent un enjeu de construction de compétences collectives dans l'ingénierie territoriale, indispensables pour ancrer l'expertise dans le territoire. Cet enjeu se déploie à différents niveaux : entre agents d'une même structure et entre agents de différentes structures. Ces niveaux font apparaître des médiateurs favorisant l'émergence et la consolidation des compétences collectives. Ces processus entraînent des transformations des compétences individuelles des professionnels ainsi qu'un métissage de celles-ci, aboutissant à l'émergence de profils professionnels hybrides. Par rapport aux compétences mobilisées dans des projets de développement territorial, celles nécessaires au projet d'observatoire territorial sont marquées par un besoin plus fort de stratégie, tout en faisant appel à des compétences techniques spécialisées. L'approche géographique de la compétence comme ressource de la construction territoriale est une avancée majeure de cette thèse.
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La cohésion territoriale en périphérie de l'Union européenne : les enjeux du développement régional en TurquieMontabone, Benoît 29 November 2011 (has links) (PDF)
Promue au même titre que la cohésion sociale et économique dans le Traité de Lisbonne, la cohésion territoriale est devenue un enjeu essentiel dans la définition d‟une politique commune d‟aménagement du territoire pour les pays membres de l‟Union européenne. La thèse vise comprendre dans quelle mesure la cohésion territoriale influence les politiques nationales d‟aménagement du territoire dans un pays candidat. Après avoir rappelé la lente construction d‟une politique territoriale commune au sein de l‟UE, les dynamiques territoriales de la Turquie contemporaine ont été confrontées aux exigences de la cohésion territoriale. Les plus grands défis identifiés sont la permanence de grandes inégalités régionales et l‟absence de structures territoriales pouvant favoriser l‟émergence d‟une gouvernance multi-niveaux. Alors que la Turquie est un pays fortement centralisé, l‟innovation majeure dans ce domaine réside dans la création de 26 agences de développement à l‟échelle régionale NUTS 2 qui n‟existait pas auparavant. En s‟appuyant sur trois exemples régionaux (Istanbul, Izmir, Diyarbakır-ġanlıurfa), la thèse analyse le découpage de ces nouvelles régions, le processus de constitution de ces agences, leur fonctionnement, leur intégration dans le contexte institutionnel local et les politiques spatiales qu‟elles entendent mettre en oeuvre. Trois grandes idées peuvent en être retenues. Elles marquent tout d‟abord une nouvelle étape dans les politiques nationales d‟aménagement du territoire, en introduisant des principes nouveaux, en vigueur également dans l‟Union européenne (appel à projets, co-financement, etc.). Elles contribuent ensuite à la transformation de l‟échelle régionale, en dotant des institutions nouvelles de moyens importants, leur permettant de construire petit à petit leur propre territoire d‟intervention. Enfin, l‟objectif de cohésion territoriale est dépassé par l‟articulation entre l‟échelle régionale et l‟échelle métropolitaine, la grande majorité des politiques publiques d‟aménagement visant à renforcer la compétitivité de cette dernière
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Cartographie et analyse territorialeTobelem Zanin, Christine 04 December 2013 (has links) (PDF)
HDR- Christine Zanin - Cartographie et analyse territoriale- 4 décembre 2013 Le premier volume, Parcours d'une géographe : La carte, entre enseignement et objet de recherche, est consacré à la présentation de mon parcours d'enseignante-chercheure. Il présente l'ensemble de mes activités depuis mon élection, en 1990, comme maître de conférences de l'enseignement supérieur. Mon itinéraire géographique y est décrit par l'intermédiaire de l'objet emblématique du géographe, fondamental pour comprendre mes choix pédagogiques et mes bifurcations scientifiques. Comprendre les jalons d'une formation universitaire et d'un parcours d'enseignante-chercheure pour entrevoir le chemin de la cartographe-géographe que je suis devenue. J'ai choisi de décliner mon parcours en quatre tranches de vie principales : - La formation d'une jeune étudiante en géographie : rêves artistiques et parcours géographiques, fond de carte et données - La pratique de l'enseignement supérieur : modes de représentations - L'accomplissement de tâches administratives et collectives : mise en page cartographique - La recherche d'un parcours intellectuel et scientifique : carte de synthèse ou cartographie multi échelle ? Le deuxième volume, Représenter le territoire et territoires représentés, est organisé autour d'un choix de dix-neuf références permettant d'éclairer les principales étapes de mon parcours scientifique, tant en ce qui concerne le contenu que les méthodes utilisées. Quatre idées générales ont guidé l'organisation des références sélectionnées pour illustrer mes productions. Elles apparaissent comme des " points d'ancrage " facilitant la mise en cohérence d'un corpus caractéristique de l'évolution de mes centres d'intérêts et de recherche tout au long de ma carrière : Une thèse en 1989 sur la qualité de la vie : un concept à définir et évaluer ; Un cadre opérationnel de recherche : le territoire représenté et son aménagement ; Une passion : le monde des cartes et de la cartographie ; Un cadre d'application de la recherche et un enthousiasme : la pédagogie. Ces idées se superposent et s'enchevêtrent tout au long de ma carrière mais l''information géographique reste mon terrain de jeu. Mes centres d'intérêts scientifiques s'organisent autour de ce terrain qui permet de mettre en scène des scénarios d'analyse, de traitement, de représentation et de présentation de l'information. Les acteurs sont nombreux et les exigences parfois contradictoires : analyse scientifique, demande sociale, information citoyenne, décision politique, formulation d'hypothèses théoriques ou opérationnelles, communication, organisation, visualisation, etc. La question posée cherche à résoudre la question de la circulation et du rôle de l'information géographique dans ces mises en scène : comment l'utiliser comme une matière première malléable vers l'objectif affiché ? Un schéma aide à en comprendre l'essentiel et donne sa place à la boîte à outils du géographe qui devient l'élément central de mon parcours et de mes publications. Le troisième volume, La cartographie au service de l'action publique et de l'aménagement du territoire, est un texte inédit qui articule mes réflexions théoriques, en matière de cartographie et les applications développées ces dernières années. Ce volume propose une exploration cartographique au sein de l'organisation, la gestion et la planification territoriale européenne. Il apporte des éléments de réponse aux questions posées dans ce domaine mais il a aussi pour objectif de proposer des pistes de réflexion susceptibles d'alimenter des programmes de recherches futures. La première partie de ce volume, Un certain regard sur le territoire européen, fait la démonstration empirique et critique de l'influence du cadre institutionnel de la conception cartographique sur l'aspect général des images proposées. La carte est ici étroitement subordonnée à une finalité politique, mais, techniquement, elle peut s'analyser selon trois principes : ce qui s'y trouve, ce qui ne s'y trouve pas et la façon dont l'information y est hiérarchisée. Ainsi, en analysant une carte du point de vue technique, on peut apprendre beaucoup de choses sur le contexte politique de production et sur ce qui se cache derrière la neutralité apparente de l'image, les intentions cachées, etc. Cela est particulièrement vrai a fortiori lorsqu'il s'agit d'étudier les cartes de l'Union européenne, espace aux enjeux territoriaux complexes et conflictuels. L'innovation, on le verra, n'est pas toujours au rendez-vous et le cadre institutionnel d'un programme comme ESPON qui impose un fort contrôle de la carte, devient souvent synonyme de normalisation excessive des représentations et, par là même, des " visions " stratégiques du territoire européen proposées. La deuxième partie de ce volume, A la recherche de l'innovation cartographique, entre réflexion territoriale et pouvoir, trace la voie pour le programme de recherche que je veux mener dans les prochaines années. À travers les questions d'efficacité, d'esthétisme et d'innovations pratiques et conceptuelles, je tente un chemin qui permettrait de dépasser le stade primitif du GSTN pour repenser le lien entre le décideur politique et le cartographe dans la production de cartes opérationnelles. Ce chemin est complexe mais nous verrons qu'il aboutit à une évidence que je pensais pourtant dépassée : la carte est un outil puissant, en constante mutation, innovant mais encore mal utilisé et mal compris. Notre objectif n'est pas de faire de la carte un objet neutre exempt de controverses mais, bien au contraire, celui qui assume efficacement le discours du politique (le message désiré est bien celui qui est perçu) comme celui qui donne à voir les multiples facettes d'une réalité à aménager (l'image produite aide à produire aussi bien la réflexion que le discours) et qui permet la discussion à partir d'images bien construites. Cette partie est également l'occasion d'afficher mon projet de recherche cartographique que je veux centrer sur l'action pour l'aménagement du territoire : trouver des solutions opérationnelles pour traiter une information géographique diversifiée et toujours plus abondante, se rattacher au questionnement sur les politiques territoriales, aborder le processus d'échanges entre concepteur et utilisateur de cartes, tout en travaillant la mise en scène.
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Décentralisation et territorialisation du système de planification du développement dans l'état de Santa Catarina : une analyse systémique de la période 2003-2010Miranda, Elflay 26 March 2012 (has links) (PDF)
La thèse a comme objectif fournir des informations pour une évaluation critique du processus de décentralisation au Brésil, se basant sur l'analyse du système de planification du développement régional dans l'État de Santa Catarina entre 2003 et 2010, période de laquelle a vu création des Secrétariats et des Conseils de Développement Régional. Pour mettre en place ce processus innovant de gestion décentralisée, le gouvernement a modifié la structure politique et administrative de l'Etat, grâce au vote d'une loi complémentaire. Contextuellement, en 2003, le gouvernement a créé les Secrétariats de Développement Régional (SDRs) conjointement avec les Conseils de Développement Régional (CDRs). L'État de Santa Catarina a été divisé en 29 régions, dotée chacune d'un SDR et d'un CDR. Leur nombre a été étendu à 30 en 2005 et 36 en 2007. Selon le gouvernement, ce découpage devait permettre de modifier le système de planification du développement en vigueur, grâce à la décentralisation administrative que cette réforme provoquait. Dans le cadre de ce processus de décentralisation, l'État a ainsi mené trois expériences de planification du développement, les deux premières en 2004 et la troisième en 2006, quand a été mis en pratique le " Plan Catarinense de Développement ", établi pendant la réforme administrative de 2005. Du point de vue du développement territorial, la thèse a révélé un certain nombre d'obstacles à la mise en œuvre d'un changement efficace dans la genèse, à Santa Catarina, d'un modèle innovant de développement (terme utilisé ici principalement pour exprimer des niveaux élevés de développement humain). L'état de l'art sur lequel se base la thèse suit une approche pluridisciplinaire, entre la sociologie politique la géographie appliquées au territoire. Par la suite, a été effectué une analyse descriptive du système de planification du développement à Santa Catarina, dans le but de comprendre la perspective dans laquelle ce dernier a été structuré, en mettant en avant les mécanismes de décentralisation et de développement territorial à l'œuvre à Santa Catarina. Les résultats obtenus par la thèse ont renforcé l'hypothèse selon laquelle la dynamique de la décentralisation administrative dans le but officiel de la promotion d'un " développement territorial durable " selon les critères de gouvernance territoriale a finalement été surtout au service d'une culture politique conservatrice, clientéliste et inspirée par l'idéologie libérale, allant à l'encontre des idées centrales du pacte fédératif garanti par la Constitution fédérale du Brésil de 1998. Du point de vue du développement territorial, l'analyse n'a pas trouvé les preuves de changements importants dans le réaménagement du développement de Santa Catarina, du fait de la faiblesse de l'application d'un modèle de développement favorisant la gouvernance territoriale. Toutefois, il convient de prendre en considération les aspects innovants du processus mis en œuvre à Santa Catarina dans la période étudiée, en termes de systèmes de planification du développement territorial. On ne peut nier également le potentiel de ce processus, dont l'examen ouvre sur une analyse plus approfondie de la société civile, moins imprégnée par les arrangements politiques partisanes et ayant intériorisé une vision plus large de l'environnement.
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Les paysages dans leur complexité : une ressource pour le développement territorial du piémont et des contreforts viticoles du Larzac (Languedoc-Roussillon)Quiumento Velloso, Carolina 17 December 2013 (has links) (PDF)
Avant de devenir objet de préoccupations politiques et d'aménagement de l'espace, le paysage a été sujet dans les plus différents et divers courants de la pensée scientifique. Aujourd'hui, le paysage occupe une place importante et croissante dans les politiques et les actions publiques, notamment dans le cadre des problématiques de développement durable àl'échelle des territoires. Il sort ainsi de la " connaissance scientifique " vers " l'agir dans le monde ". Cette thèse se propose d'étudier dans quelles mesures les paysages du piémont et des contreforts du Larzac - marqués par la vitiviniculture - peuvent être un élément moteur dans les processus de développement territorial durable. Avec l'appui de la théorie des ressources territoriales, cette thèse propose dans un premier temps d'éclairer comment le paysage devientressource. La conception et les dynamiques du paysage sont complexes et souvent difficilement saisissables par les acteurs du territoire, ce qui complique les processus de valorisation et d'activation de la ressource. Avec l'appui de la pensée systémique, ce travail de recherche propose donc une " nouvelle forme " de représenter les paysages dans leur complexité- le dessin riche. Ceci est un outil efficace pour les acteurs locaux dans les processus d'autoréflexion et d'autoapprentissage, qui permettent la définition de stratégies et d'actions qui activent la ressource pour promouvoir un développement territorial durable et le maintien des paysages non simplement " beaux ", mais aussi " vivants ", avec la participation et selon les regards des acteurs.
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Produire pour son territoire. De l'autonomie agricole au projet local agro-énergétique. Illustrations dans l'Ouest français.Pierre, Geneviève 06 December 2013 (has links) (PDF)
En quoi l'autonomie agricole constitue-t-elle le point d'appui de projets collectifs questionnant la territorialisation de l'action de développement et la singularisation du territoire par le projet ?" L'HDR porte sur la co-construction volontariste de projets agricoles et locaux motivés par la recherche d'autonomie, dans l'ouest français. Ces actions mettent en tension les fonctions et représentations de l'agriculture. Entre géographie rurale, sociale et développement local territorial, la réflexion relève de l'élargissement des contours et des contenus de l'activité agricole dans un contexte post-productiviste. Le sujet apparait relativement nouveau ou inédit, encore peu traité en sciences sociales dans les années 2000. La recherche est pluridisciplinaire ; les travaux sur l'autonomie menés par les socio-anthropologues croisent les recherches d'agronomes, d'économistes, de gestionnaires, de géographes. Les notions de proximité, de ressources territoriales, de territorialisation, de singularisation de territoires par les projets, associées aux réflexions sur les représentations et les identités professionnelles agricoles, sur les innovations techniques et sociales, constituent des références communes ou discutées en commun. L'interrogation centrale (" autonomie agricole et projets collectifs ou de territoire ") nous porte sur des projets locaux, fermiers, à bien distinguer des logiques agro-industrielles qui peuvent être concurrentes mais dont les objectifs sont différents. 7 actions dans 4 départements de l'Ouest français (Calvados, Orne, Mayenne et Maine-et-Loire) ont été étudiées, à partir de deux types de productions agro-énergétiques et d'autonomie alimentaire : le bois bocage énergie (bois déchiqueté) et la fabrication d'huile végétale pure fermière, ces productions nécessitant la mutualisation de matériels agricoles en CUMA. Le choix de terrains " ouest français " prend tout son sens par l'interrogation centrale posée. En effet, cet espace est autant une référence pour la réussite et les dérives du modèle productiviste que pour l'invention de contre-modèles, critiques du productivisme dominant, comme en attestent le CEDAPA d'André Pochon et le RAD. Parallèlement, ces régions d'élevage en contexte bocager sont propres à porter les ambitions d'autonomie en alimentation animale (hvp et tourteaux chez les éleveurs), en énergie, avec la présence d'un potentiel emblématique de l'Ouest, le bois du bocage. De plus, l'importance de l'agriculture de groupe (GAEC, CUMA) et des mouvements coopératifs rend compte de la dimension ESS des projets. Ces projets émanent de l'initiative d'agriculteurs, souvent acteurs territorialisés, qui sortent de la stricte sphère professionnelle pour s'inscrire dans des stratégies collectives de relocalisation économique et énergétique. Les méthodes d'enquêtes pratiquées s'accordent à ce positionnement : comprendre dans quelle mesure des conceptions/définitions et des pratiques individuelles ou collectives de l'autonomie en agriculture motivent l'implication dans une action collégiale. Ainsi, 80 personnes ont été enquêtées, soit par des enquêtes qualitatives, d'abord informatives et de contexte (techniciens, élus, agents), soit sous forme d'entretien non directif à forte dimension biographique et narrative pour les agriculteurs-initiateurs/moteurs (une vingtaine, avec des doubles-casquettes). La dimension " économie sociale et solidaire " est une entrée seconde, mais pas secondaire, de l'HDR. La recherche s'attache à des coopératives particulières, de proximité, construites à l'échelon local pour le local (CUMA, SCIC), pour lesquelles la dimension d'utilité sociale des projets ne vise pas le profit à court terme, mais l'accomplissement d'ambitions socio-territoriales, qui vont de la valorisation des ressources locales à l'entretien d'un bien public comme le paysage. La dimension technique touche au cœur de l'activation des ressources transformant des déchets en potentiels utilisables: sans les outils de déchiquetage, les branches d'émondage des arbres sont brûlées en bout de champ. L'organisation collective s'avère, de plus, nécessaire à la mutualisation des matériels. Les expérimentations menées en CUMA permettent un partage social (pas seulement financier) du risque. Surtout, les matériels s'inscrivent dans une chaîne technique au-delà du monde agricole, avec les collectivités locales et les chauffagistes (chaudières automatiques), rendant les équipements (leur fiabilité) interdépendants dans la crédibilité des filières locales. Parallèlement, l'HDR questionne des projets agricoles en circuits courts hors alimentation humaine, ce qui a été jusque-là peu traité en géographie. Leur particularité est de relever souvent davantage de circuits " locaux " que " courts " car, contrairement à un circuit court alimentaire classique, la part d'autoconsommation y est forte. Toutefois, le processus d'activation de la ressource exige une organisation collective par la mutualisation des matériels. Les actions agro-énergétiques correspondent à des productions, à des activités additionnelles ou secondaires dans le système de production. Il s'agit d'innovations peu transformatrices qui devraient permettre une meilleure " adoptabilité " par les agriculteurs. Les projets agro-énergétiques sont multidimensionnels, à la fois production d'un bien (qui peut être marchand), d'une externalité positive, voire d'un service environnemental, par la lutte contre l'effet de serre, par l'entretien de la haie, du paysage. Le fonctionnement de ces circuits locaux repose sur le triptyque suivant : reproductibilité de la démarche car produit ou production banale, non liée à une référence de terroir/territoire a priori ; spécification de l'actif par le multipartenariat localisé (au caractère diversifié et singulier, associant des collectivités locales, des entrepreneurs privés, des coopératives et des associations) ; non transférabilité des externalités produites. La définition de l'autonomie est traversée par les ruptures de paradigmes réelles entre les différentes conceptions de l'agriculture et du développement agricole. La consommation sobre en intrants est un critère partagé par tous les réseaux professionnels agricoles. Ainsi, l'alimentation du bétail (consommation d'énergie indirecte) et les consommations d'énergie directe, sont au cœur des critères a minima de l'autonomie. Toutefois, les tenants de l'agriculture autonome, économe et durable comme les Civam ou le RAD, lui opposent une conception holiste tout en défendant le caractère heuristique de la démarche " d'aller vers plus d'autonomisation ". En réalité, les projets étudiés ont relevé de l'interconnexion de différents réseaux professionnels agricoles (RAD/Civam, CUMA et Chambres) réseaux marqués, parfois traversés eux-mêmes (CUMA), par ces ruptures de paradigmes. Ainsi, dans un contexte d'incertitudes techniques et économiques, de remises en cause de vérités qu'on pensait acquises, d'exigences de verdissement, des transversalités et porosités dans les choix techniques et les conceptions des agriculteurs sont mises en évidence. Parallèlement, il existe une dimension territoriale de l'autonomie, par la mobilisation de ressources locales et par la complémentarité dans l'utilisation des ressources. Les proximités géographiques et organisées sont valorisées dans un fonctionnement local en lien avec les collectivités territoriales. Un glissement de l'entraide " agricole " vers une entraide et une autonomie " pour le territoire " s'opère, interrogeant les ambitions du développement rural. L'autonomie procède d'un triple élargissement de l'entraide rurale : en termes de parties prenantes, en termes de contenu, par une capacité entrepreneuriale collective et en termes de périmètre d'action, avec un élargissement au Pays, voire au département (SCIC départementales ou CUMA d'innovation). Le passage de la CUMA à la SCIC, traduction juridique de ce glissement de l'agricole au territoire, illustre l'évolution actuelle des missions des CUMA vers des activités de services en direction des collectivités locales où elles trouvent les limites de leur statut. Le choix de la SCIC est l'occasion d'affirmer une ambition socio-territoriale collective par une double innovation, tant dans l'objet technique que dans sa structuration juridique. Par son multi sociétariat / multi partenariat, intégrant les collectivités locales, le statut de SCIC permet d'embrasser et de faire partager toutes les dimensions du projet : territoriales (rôle des collectivités locales ou des Pays), environnementales et paysagères (plans de gestion du bocage imposés aux fournisseurs) et sociales (recours à des structures d'insertion). C'est l'accomplissement de ces objectifs qui doit convaincre les collectivités locales de s'adresser à la filière de territoire plutôt qu'aux opérateurs industriels. En dernier lieu, la co-construction des projets procède de l'engagement d'acteurs, ce qui invite à s'intéresser à leurs motivations. Ces projets mettent en équation les projets personnels (de vie ; famille/travail) de l'exploitant, avec des initiatives entrepreneuriales qui peut être individuelles ou collectives (coopérative, par exemple) et des projets de territoires locaux. À cet égard, les agriculteurs-initiateurs doivent être considérés selon leur profil multi-actoriel qui rend compte d'une capacité inégale à " l'interconnectivité ". Certaines combinaisons sont fécondes, lorsque l'on est à la fois agriculteur " innovateur "/initiateur des outils techniques, élu local et que l'on bénéficie d'une certaine proximité avec le réseau CUMA. Les configurations sont diverses, en fonction de son échelon d'intervention dans chaque réseau et du niveau de responsabilités qu'on y exerce. Toutefois, un acteur-moteur ne suffit pas à développer une action si celle-ci n'est pas relayée par une dynamique de territoire. La notion d'encastrement socio-territorial est d'autant plus importante qu'il s'agit de co-construire des coordinations faisant intervenir des acteurs diversifiés au sein du territoire local. Ainsi, des trajectoires d'agriculteurs-initiateurs se dégagent, en fonction des évolutions de leurs identités professionnelles, personnelles, du lien famille/exploitation et selon les formes de leur insertion/implication dans les projets. La spécification de ressources a priori génériques et banales relève d'une combinatoire entre : - Une ressource " à activer ", pour une utilisation également locale, avec externalités non transférables ; - L'appropriation et la diffusion de nouveaux outils techniques, pas seulement agricoles - Les ressources du territoire c'est à dire les acteurs et les réseaux socio-territoriaux plus ou moins denses qui les animent ; les projets de territoires et les continuités (ou non) d'actions énergétiques, de stratégies liées au développement durable menées dans certains territoires et leur affichage, soulignent les dimensions temporelles de l'action ; les concernements (ou contexte de concernements) du territoire sur ces questions ; - La singularisation du multipartenariat par la mobilisation d'un capital social collectif et territorialisé, inscrit dans une structuration juridique particulière Ainsi, la territorialisation de la ressource mobilisée dans les actions locales agro-énergétiques procède de la dimension socio-territoriale d'un projet qui rencontre une logique d'organisation multipartenariale, spécifique au territoire.
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Le tourisme au Kirghizstan : enjeux d'un développement durable / The tourism in Kirghizstan : the issues of sustanable developmentBerenaliev, Yzatbek 19 December 2014 (has links)
L'objectif de ce travail est d'étudier les conséquences que génère le tourisme dans un pays « jeune » et en voie de développement comme le Kirghizstan. Avec son héritage soviétique, il se développe en intégrant les règles du marché. Le tourisme de masse attire plus d'un million de touristes chaque été au lac de montagne d'Issyk-Koul. La population locale, de moins de 300 000 habitants, propose des services à destination des touristes. La source de son attractivité particulière, et en même temps sa fragilité, est son écosystème unique. De ce fait, notre problématique se situe à l'intersection des questions en relation avec l'écologie (écosystème très fragile), l'économie (population locale très dépendante du tourisme) et la gestion des ressources environnementales par les structures étatiques. Dans ce document, nous posons la question : la mise en place d'un tourisme durable à Issyk-Koul, au Kirghizstan, est-elle possible ? La qualité des institutions du pays permettra-t-elle de l'accompagner et la soutenir ? Dans notre étude, le contexte kirghize sera analysé à travers la théorie des institutions. Le tourisme au Kirghizstan se développe rapidement mais de façon chaotique, sans réglementation ni soutien de la part de l'Etat. Tandis que les « règles » sont éditées et acceptées officiellement, elles ne sont pas respectés ni par les entreprises, ni par la population. La mise en place et la réalisation des « règles » apparaissent comme un élément important, lié à la faiblesse des institutions, car souvent peu développées. Nous expliquerons cette situation, d'un côté, par la particularité du secteur touristique pluridisciplinaire, qui reste difficilement gérable par des acteurs publics inexpérimentés ; et d'autre part, nous mettrons en évidence la quasi-absence des politiques publiques (au niveau national et local) pour la promotion du tourisme à l'international et son développement. Le travail de recherche consiste non seulement à définir les problèmes et les risques que peut causer le tourisme, mais aussi tenter d'apporter les solutions et des voies d'amélioration sur la gouvernance, où l'intervention des organismes publics est cruciale. Dans ce nouveau marché touristique qui prend de plus en plus d'ampleur, le concept de tourisme durable peut aider le Kirghizstan à devenir une destination internationale à long terme. Nous essayons de réorienter le tourisme de masse qui se développe actuellement vers le tourisme durable. Le tourisme actuel à Issyk-Koul exige une forte participation et intervention des organismes étatiques afin d'orienter le tourisme dans une voie durable. D'importants investissements dans le développement d'infrastructures touristiques seront vains si elles mettent en péril la qualité environnementale du site d'Issyk-Koul. / The thesis is about researching of the consequences of the tourism development in the Kyrgyzstan. The Kyrgyz tourism has a soviet history as well as a development appropriating the market rules, where the tourism had taken his place. The mass tourism attracts more than one million persons to the mountain lake named Issyk-Kul on 1600 meters above the sea level. The advantage and at the same time it's weakness is the unique nature of the lake. The confrontation appeared between the ecology (fragile environment), the economy (local population very dependent from tourism) and the control of natural resources by government structure. From this perspective, the author is answering the question: is it possible to develop the sustainable tourism in Issyk-Kul, in Kyrgyzstan? Could the local institutions realize and establish the new rules of a sustainable development? The author tries to answer these questions and to understand the local process with the new institutional theory, for the reason that the tourism is developing well but in the chaotic way without support and regulation of the government. In reality, the «rules» were edited and accepted officially but in the realization stage, they are not respected by the population and local organizations. The institutions are being weak are not much developed. The author will try to explain this situation by the originality and complexity of the tourist sector and by absence of the State governance (in local and national level) in the tourism promotion in international area and without any helps/supports for local tourism companies. This thesis tries not only to definite problems and risks of tourism but to give solutions and ways to ameliorate the State governance, policy and interventions which are important for any tourist sector. In this new market, Kyrgyz tourism can find excellent place with the concept of sustainable tourism and become a competitive international destination in the long-term perspective.
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La place des établissements de recherche publique dans l’économie locale : une étude de l’impact de la recherche liée à la mer sur le cluster maritime de Brest / Position of public knowledge infrastructures in the local economy : An analysis of the impact of research related to the sea on the Brest’s maritime clusterSar, Anne-Nathalie 12 December 2014 (has links)
Favorisées par les gouvernants en quête d’un nouveau modèle post-industriel, les économies basées sur la connaissance vont devenir en quelques décennies le référentiel à atteindre pour le développement de territoires soumis aux pressions de la globalisation.Longtemps considérés comme des éléments indispensables à la production et à la transmission du savoir, les établissements d’enseignement supérieur et de recherche, comme les universités, ont été de plus en plus intégrés dans les analyses sur le développement territorial à mesure que s’imposait le paradigme américain de la valorisation des activités de la recherche publique. Cette nouvelle mission imposée aux établissements de recherche, suppose qu’ils sont des facteurs d’un développement localisé. Mais le rôle qui leur est assigné est-il justifié ? À travers l’impact singulier de la recherche publique, on peut analyser la place de ces établissements sur leur territoire d’accueil. Apres avoir fait un état de l’art en matière d’analyse d’impact nous utilisons le cadre méthodologique de l’étude d’un cas illustrant cette problématique. L’agglomération de Brest mise sur la forte concentration d’établissements de recherche à vocation maritime pour développer le cluster local. Bien que non généralisable, ce cas éclaire les recherches dans ce domaine. Au-delà, la thèse apporte une autre vision sur les réformes de type top down des systèmes d’enseignement supérieur et de recherche considérant le savoir comme n’importe quel bien économique. Or la connaissance n’est pas un bien comme les autres. Et c’est cette singularité qui explique les difficultés d’analyse dans le champ de l’économie de la connaissance. / Promoted by governments seeking for a new post-industrial model, the knowledge-based economies will become in a few decades the repository to reach for the development of territories subject to the pressures of globalization. Regarded as essential to the production and transmission of knowledge, higher education and research institutions, such as universities, have been increasingly integrated into the analysis of territorial development while was emerging the american paradigm for valorisation of public research activities. This new mission imposed on research institutions, assume they are factors of localized development. Is this assigned role justified? Through the singular impact of public research, we can analyze the role of these institutions on their home territory. After a state of the art on the impact assessments, we developed a methodological framework for case study illustrating this problem. In the agglomeration of Brest, there is a high concentration of research institutions with maritime vocation on which rely the local cluster. Although not generalizable, this case enlightens the research in this domain. In addition, the thesis sheds new light on the top-down reforms of higher education and research systems considering knowledge as any economic good. But knowledge is not a commodity like others. And that would explain the difficulties of analysis in the field of the knowledge economy.
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