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Le problème de la volonté dans le Soûtra de l’Entrée dans la dimension absolue, aussi connu comme le chapitre trente-neuf du Soûtra des Ornements du BouddhaÉlie, Augustin 05 1900 (has links)
Ce mémoire étudie les représentations de la volonté humaine dans le Soûtra de
l’Entrée dans la dimension absolue. L’exégèse du récit révèle dans un premier temps que
l’insatisfaction (duḥkha s.) qui imprègne l’existence est en partie causée par la soif
(tṛṣṇā s.). Or, notre analyse montre que c’est en faisant usage de leur volonté – source à
priori de liberté et de possibilité infinies – que les êtres s’abandonnent systématiquement à
leurs sentiments assoiffés et, à terme, perpétuent le cycle infernal des existences. C’est
donc sans surprise que la volonté est désignée comme une faculté négative à proscrire de
la pratique par les maîtres spirituels du soûtra. Cette indication, simple, mais capitale, doit
absolument être suivie par le pratiquant pour qu’il atteigne l’Éveil et participe au bien
commun. Le problème, cependant, est que la libération implique nécessairement l’usage
de la volonté – dans les voeux, la compassion et la persévérance par exemple. La volonté
présente en cela des aspects positifs, mais son potentiel négatif demeure et une question
surgit : comment l’éthique du soûtra peut-elle effectivement mener à des effets positifs en
étant liée à cette faculté ? Pour répondre à cette question, nous nous rapportons à la
conception de la dimension absolue, l’enseignement final du soûtra. Dans cet espace, la
volonté se libère de tout conditionnement et une nouvelle manière d’appréhender la posture
psychologique des êtres éveillés apparait : la non-volonté. / This dissertation considers representations of human will in chapter 39 of The
Flower Ornament Scripture, entitled “Entering the Realm of Reality”. An exegesis of the
narrative reveals that the dissatisfaction (duḥkha s.) that permeates existence is partly
caused by thirst (tṛṣṇā s.). However, our analysis shows that by exercising their will – a
source a priori of infinite freedom and possibility – beings systematically abandon
themselves to their thirsty feelings and, in the long run, perpetuate the infernal cycle of
existence. Unsurprisingly, will is considered a negative faculty, to be proscribed from
practice by the spiritual masters of the sutra; this simple but essential teaching must be
followed by the practitioner so that he can reach Enlightenment and participates in the
common good. The problem, however, is that liberation necessarily implies the exercise of
will, for example in taking vows or practicing compassion and perseverance. Though the
exercise of will can have positive aspects, its negative potential remains, leading us to ask:
how can the ethics of the sutra actually lead to positive effects if it is connected to will? To
answer this question, we refer to the conception of the realm of reality, the final teaching
of the sutra. In this realm, the will frees itself from all conditioning and a new way of
apprehending the psychological posture of enlightened beings appears: the non-will.
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