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La symbolique des quatre éléments primordiaux et les figures du temps : De la dramaturgie européenne aux livrets de Verdi / The symbolic of the four elements and the figurations of time : from European dramaturgy to Verdi’s librett / Il simbolismo dei quattro elementi primordiali e le figure del tempo : dalla drammaturgia europea ai libretti di VerdiResche, Christine 03 December 2012 (has links)
Notre travail, qui centre la représentation symbolique des quatre éléments (terre, eau, air, feu), part de l' « imagination matérielle » de Bachelard en vue d'établir une réflexion équilibrée autour de dynamiques dramaturgiques et littéraires (particulièrement Hugo et Shakespeare) en amont des opéras de Verdi pou r déboucher sur l'analyse de ces derniers, d'un point de vue littéraire et musical. À partir de la mythographie des quatre éléments, diverses figures du temps émergent des livrets verdiens et livrent un parcours symbologique thématique. Ainsi, l'héroïne de La Traviata est confrontée au temps qui fuit, rendu évident par la frénésie musicale du rythme. Au carpe diem impatient s'oppose alors l'émergence de l'amour inévitablement lié à la linéarité du temps de la destinée. Les feux de la passion se distinguent d'une image aérienne de Violetta, qui glisse d'une joie à l'autre en développant un rapport à plusieurs éléments. De manière similaire, une reconstruction analytique de Un ballo in maschera prouve que les personnages demeurent impuissants et superflus face à l'inflexible destin. Le temps accélère ensuite de façon soudainedans Rigoletto au sein d'une image aquatique. Dans cette œuvre, un chronotope de la crise d'empreinte bakhtinien entre en jeu, provoquant un renversement de la direction temporelle et une précipitation du temps imagée dans le rythme hippique du galop. Le temps cristallisé dans Don Carlos dérive pour sa part de l'expérience amoureuse des protagonistes qui se réfugient dans un temps réitérable par le biais du souvenir tandis qu'un autre souvenir igné annonce un retour du temps destructeur dans Il Trovatore. Mais un deuxième régime temporel linéaire où le feu est dévorant prend également forme dans cette œuvre sombre, débouchant sur un mouvement aérien qui est une fuite à la condition terrestre révolue des personnages amoureux. Enfin, les symboles d'un temps dévastateur porteur de mort, dégagés par les ténèbres, sont observables dans Macbeth et Otello, sous-tendus par un même substrat shakespearien. Lemoment de la chute ultime du héros est venu. Comme si l'insoluble tragédie de la source shakespearienne rencontrait par ce biais le pessimisme et le doute artistique d'un Verdi arrivé désormais à maturité. / Our work focuses on the symbolic representation of the four elements (earth, water, air, fire) startingfrom Bachelard’s “material imagination” and leading us to reflect upon the dramatic and literary dynamics(from Hugo and Shakespeare especially) upstream of Verdi’s operas in order to analyze them from a bothliterary and musical point of view. From the mythography of the four elements different figurations oftime emerge from the Verdian libretti and allow a symbologic thematic reading.Thus, the Traviata’s heroin is confronted with tempus fugit epitomized by the frenetic musicalrhythm. The impatient carpe diem then contrasts with the advent of love inevitably linked to time’s fatefullinearity. Fires of passion distinguish themselves from the ethereal image of Violetta gliding from one joyto the other playing on a palette of several elements. Similarly, an analytical reconstruction of theBallo in mascherawill prove that the characters are powerless and superfluous in front of inflexible fate. Timethen suddenly speeds up in Rigolettoin the midst of water imagery.In this work, Bakhtin’s “chronotope ofcrisis” comes into play, causing a reversal of the temporal direction and a precipitation of the passing oftime embodied in the horse’ gallop-like concluding rhythm. The crystallized time inDon Carlosoriginatesfrom the lovers’ experience, who find refuge in the repeatable time of memory whereas another memory,infused with fire symbols heralds a return of the devastating time ofIl Trovatore. But a second temporalsystem, linear, where fire is devouring, takes shape in this darker work, leading eventually to an etherealmovement of the lovers’ escape from their already-gone terrestrial condition. Finally, the devastating timebrings forth death inMacbethandOtello, which share an underlying Shakespearean substrate. Thencomes the final fall of the hero. As if the insoluble tragedy of the Shakespearean source met the intimatepessimism and artistic doubts of the mature Giuseppe Verdi. / Il nostro lavoro, che s'incentra sulla rappresentazione simbolica dei quattro elementi (terra, acqua, aria,fuoco), parte dall' «immaginazione materiale» di Bachelard in vista di stabilire una riflessione bilanciataintorno a dinamiche drammaturgiche e letterarie (in particolare Hugo e Shakespeare) a monte delle operein musica di Verdi per giungere all'analisi di queste da un punto di vista letterario e musicale. Partendodalla mitografia dei quattro elementi, diverse figure del tempo emergono dai libretti verdiani, svelando unpercorso simbolico tematico. Premesso ciò, l'eroina dellaTraviataè condannata da un tempo che fugge,reso evidente dalla frenesia musicale del ritmo. Alcarpe diemimpaziente si oppone allora l'emergeredell'amore inevitabilmente legato alla linearità del tempo e del destino. I fuochi della passione sicontraddistinguono dall'immagine aerea di Violetta, che scivola da una gioia all'altra sviluppando unrapporto con più elementi. Una ricostruzione analitica delBallo in mascheraprova che i personaggi sonodi fatto impotenti e superflui di fronte all'inflessibile destino. Il tempo accelera poi in modo repentino inRigolettoin seno ad un'immagine acquatica. In questa opera, un cronotopo della crisi d'improntabakhtiniana entra in gioco, provocando un ribaltamento della direzione temporale e una precipitazione deltempo resa nota dal ritmo ippico del galoppo. Il tempo cristallizzato diDon Carlosderiva, dal canto suo,dall'esperienza amorosa dei protagonisti che si rifugiano in un tempo reiterabile per via del ricordo mentreun altro ricordo igneo annuncia un ritorno del tempo distruttore nelTrovatore. Ma un secondo regimetemporale lineare dove il fuoco è insaziabile prende ugualmente vita in questa opera cupa, sfociando in unmovimento aereo che rappresenta una fuga dalla condizione terrestre dei personaggi innamorati. Infine, isimboli di un tempo devastatore messaggero della morte, liberati dalla tenebre, sono riscontrabili inMacbeth e Otello, supportati da uno stesso sostrato shakespeariano. È allora giunto il momento dellacaduta finale dell'eroe. Come se l'insolubile tragedia shakespeariana incontrasse il pessimismo e i dubbiartistici di un Giuseppe Verdi giunto ormai a maturità
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PER UN'ESTETICA DELLA PERFORMANCE TEATRALE POSTDRAMMATICA: LINEE TEORICHE E ANALISI DI TRE RE-ENACTEMENTS, DI JAN FABRE E ROBERT LEPAGEATIE, SARAH LAURA 25 March 2015 (has links)
Il presente lavoro cerca di avvicinarsi alla complessità dell'attuale status quaestionis della performance teatrale, con uno sguardo e una prospettiva estetica, rivolto in particolare alla drammaturgia postdrammatica degli ultimi trent'anni; uno sguardo che trova nello studio analitico di tre re-enactements – This is theatre like it was to be expected and foreseen (1982; 2012) e The Power of Theatrical Madness (1984; 2012) di Jan Fabre, seguiti da Les Aiguilles et l'Opium (1991; 2013) di Robert Lepage – un luogo privilegiato di osservazione. / This research tries to approach the complexity of the current status quaestionis of theatrical performance, with an aesthetic perspective focused on the postdramatic theatre of the last thirty years; a look that finds in the analysis of three re-enactements - This is theater like it was to be expected and Foreseen (1982; 2012) and The Power of Theatrical Madness (1984; 2012) by Jan Fabre, followed by Needles and Opium (1991; 2013) by Robert Lepage - a privileged place of observation.
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Edme Boursault : de la farce à la fable (1661-1701) / Edme Boursault : from the farce to the fable (1661-1701) / Edme Boursault : della farsa alla fabia (1661-1701)Croft, Marie-Ange 01 October 2014 (has links)
Entre la mort de Molière et l’avènement de Marivaux, le théâtre connaît de profondes modifications. S’inscrivant dans le sillage des travaux de François Moureau, Christian Biet et Guy Spielmann sur la dramaturgie fin de règne, cette thèse s’intéresse à la manière dont s’est effectué le passage de la comédie classique à la comédie fin de règne. En prenant l’exemple d’Edme Boursault (1638-1701), écrivain mineur du XVIIe siècle, elle entend mettre en lumière une double trajectoire, celle d’un genre et celle d’un auteur. L’étude repose sur l’hypothèse selon laquelle le corpus comique de Boursault, produit entre 1661 et 1701, conserve les marques des mutations esthétiques qui a mené au théâtre fin de règne. Il s’agit donc de comprendre les enjeux qui ont conduit à un renouvellement de l’écriture dramaturgique, mais aussi d’observer la manière dont pouvait se construire une carrière littéraire chez un écrivain mineur de la seconde moitié du XVIIe siècle. Depuis ses premières comédies et farces (Le médecin volant, Le Mort vivant, Le jaloux endormy) jusqu’à ses comédies moralisantes (Les Fables d’Esope, Esope à la Cour), Boursault a su s’adapter aux changements que connaissent la société française et le théâtre, et a mis en œuvre diverses stratégies, tant sociales que littéraires. Par le moyen de l’histoire littéraire, entre sociologie de la littérature, poétique des genres et théorie de la réception, la thèse se penche sur les réseaux de sociabilité de Boursault (salons précieux, cercles littéraires, mécénat) et analyse son théâtre comique, tout en tenant compte des conditions de représentation et de la réception du public. L’étude tend à démontrer que cette évolution dramaturgique s’est faite graduellement, souvent au prix d’une coexistence de deux esthétiques au sein d’une même œuvre. Cherchant à mesurer l’apport de Boursault à la comédie et au comique du XVIIe siècle, la thèse révèle que le passage du classicisme au fin de règne implique chez le dramaturge un changement de stratégie. Entre 1660 et 1700, l’auteur passe en effet d’une stratégie du cursus où ses tendances polygraphiques le placent, à une stratégie du succès misant sur l’innovation et l’originalité. Ce faisant, l’écrivain explore les limites d’un genre qu’il participe à redéfinir, tant sur le plan de la structure et des thématiques que sur celui des personnages et du comique. L’examen du passage de la farce classique à la comédie moralisante, celui du comique burlesque au rire jaune du XVIIIe siècle positionne donc indéniablement Boursault comme un écrivain de transition. Transition entre l’esthétique classique et l’esthétique fin de règne, on s’en doute, mais aussi, en parallèle, entre la poétique classique-fin de règne, et celle des Lumières. / Entre la mort de Molière et l’avènement de Marivaux, le théâtre connaît de profondes modifications. S’inscrivant dans le sillage des travaux de François Moureau, Christian Biet et Guy Spielmann sur la dramaturgie fin de règne, cette thèse s’intéresse à la manière dont s’est effectué le passage de la comédie classique à la comédie fin de règne. En prenant l’exemple d’Edme Boursault (1638-1701), écrivain mineur du XVIIe siècle, elle entend mettre en lumière une double trajectoire, celle d’un genre et celle d’un auteur. L’étude repose sur l’hypothèse selon laquelle le corpus comique de Boursault, produit entre 1661 et 1701, conserve les marques des mutations esthétiques qui a mené au théâtre fin de règne. Il s’agit donc de comprendre les enjeux qui ont conduit à un renouvellement de l’écriture dramaturgique, mais aussi d’observer la manière dont pouvait se construire une carrière littéraire chez un écrivain mineur de la seconde moitié du XVIIe siècle. Depuis ses premières comédies et farces (Le médecin volant, Le Mort vivant, Le jaloux endormy) jusqu’à ses comédies moralisantes (Les Fables d’Esope, Esope à la Cour), Boursault a su s’adapter aux changements que connaissent la société française et le théâtre, et a mis en œuvre diverses stratégies, tant sociales que littéraires. Par le moyen de l’histoire littéraire, entre sociologie de la littérature, poétique des genres et théorie de la réception, la thèse se penche sur les réseaux de sociabilité de Boursault (salons précieux, cercles littéraires, mécénat) et analyse son théâtre comique, tout en tenant compte des conditions de représentation et de la réception du public. L’étude tend à démontrer que cette évolution dramaturgique s’est faite graduellement, souvent au prix d’une coexistence de deux esthétiques au sein d’une même œuvre. Cherchant à mesurer l’apport de Boursault à la comédie et au comique du XVIIe siècle, la thèse révèle que le passage du classicisme au fin de règne implique chez le dramaturge un changement de stratégie. Entre 1660 et 1700, l’auteur passe en effet d’une stratégie du cursus où ses tendances polygraphiques le placent, à une stratégie du succès misant sur l’innovation et l’originalité. Ce faisant, l’écrivain explore les limites d’un genre qu’il participe à redéfinir, tant sur le plan de la structure et des thématiques que sur celui des personnages et du comique. L’examen du passage de la farce classique à la comédie moralisante, celui du comique burlesque au rire jaune du XVIIIe siècle positionne donc indéniablement Boursault comme un écrivain de transition. Transition entre l’esthétique classique et l’esthétique fin de règne, on s’en doute, mais aussi, en parallèle, entre la poétique classique-fin de règne, et celle des Lumières. / Entre la mort de Molière et l’avènement de Marivaux, le théâtre connaît de profondes modifications. S’inscrivant dans le sillage des travaux de François Moureau, Christian Biet et Guy Spielmann sur la dramaturgie fin de règne, cette thèse s’intéresse à la manière dont s’est effectué le passage de la comédie classique à la comédie fin de règne. En prenant l’exemple d’Edme Boursault (1638-1701), écrivain mineur du XVIIe siècle, elle entend mettre en lumière une double trajectoire, celle d’un genre et celle d’un auteur. L’étude repose sur l’hypothèse selon laquelle le corpus comique de Boursault, produit entre 1661 et 1701, conserve les marques des mutations esthétiques qui a mené au théâtre fin de règne. Il s’agit donc de comprendre les enjeux qui ont conduit à un renouvellement de l’écriture dramaturgique, mais aussi d’observer la manière dont pouvait se construire une carrière littéraire chez un écrivain mineur de la seconde moitié du XVIIe siècle. Depuis ses premières comédies et farces (Le médecin volant, Le Mort vivant, Le jaloux endormy) jusqu’à ses comédies moralisantes (Les Fables d’Esope, Esope à la Cour), Boursault a su s’adapter aux changements que connaissent la société française et le théâtre, et a mis en œuvre diverses stratégies, tant sociales que littéraires. Par le moyen de l’histoire littéraire, entre sociologie de la littérature, poétique des genres et théorie de la réception, la thèse se penche sur les réseaux de sociabilité de Boursault (salons précieux, cercles littéraires, mécénat) et analyse son théâtre comique, tout en tenant compte des conditions de représentation et de la réception du public. L’étude tend à démontrer que cette évolution dramaturgique s’est faite graduellement, souvent au prix d’une coexistence de deux esthétiques au sein d’une même œuvre. Cherchant à mesurer l’apport de Boursault à la comédie et au comique du XVIIe siècle, la thèse révèle que le passage du classicisme au fin de règne implique chez le dramaturge un changement de stratégie. Entre 1660 et 1700, l’auteur passe en effet d’une stratégie du cursus où ses tendances polygraphiques le placent, à une stratégie du succès misant sur l’innovation et l’originalité. Ce faisant, l’écrivain explore les limites d’un genre qu’il participe à redéfinir, tant sur le plan de la structure et des thématiques que sur celui des personnages et du comique. L’examen du passage de la farce classique à la comédie moralisante, celui du comique burlesque au rire jaune du XVIIIe siècle positionne donc indéniablement Boursault comme un écrivain de transition. Transition entre l’esthétique classique et l’esthétique fin de règne, on s’en doute, mais aussi, en parallèle, entre la poétique classique-fin de règne, et celle des Lumières.
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