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La durée de sommeil et le risque du cancer de l'ovaireMarquis, Flavie 12 1900 (has links)
Introduction : Des variations de la durée de sommeil ont été associées à des perturbations biologiques pouvant affecter le risque de cancer. Seulement quatre études ont examiné la relation entre la durée de sommeil et le risque de cancer de l'ovaire et ont mené à des résultats inconsistants. Aussi, ces études ont considéré une seule mesure de la durée de sommeil collectée tardivement durant la vie adulte, potentiellement après la fenêtre étiologique d'exposition pertinente.
Objectifs : Nous voulions étudier la relation entre 1) la durée de sommeil moyenne durant la vie adulte ainsi que 2) la durée de sommeil par période de la vie adulte et le risque du cancer de l'ovaire. Nous voulions aussi estimer l'association entre la durée de sommeil moyenne et le risque du cancer de l'ovaire selon le comportement tumoral (invasif/borderline) et selon le type de tumeurs invasives (Type I/Type II). Enfin, nous désirions évaluer si cette association était modifiée par des difficultés à s'endormir ou par l'usage d'hormonothérapie substitutive (HTS) parmi les femmes ménopausées.
Méthodes : Les données sur les habitudes de vie et d'autres facteurs ont été collectées dans une étude cas-témoins basée sur la population réalisée à Montréal entre 2011 et 2016 (465 cas et 855 témoins). Les participantes ont rapporté leur durée de sommeil pour les périodes suivantes : 20-29, 30-39, 40-49, 50-59 ans et durant les 2 dernières années. À partir de ces données, nous avons calculé la durée de sommeil moyenne par nuit durant la vie adulte. Avec la régression logistique non-conditionnelle multivariée, nous avons estimé les rapports de cotes (OR) et les intervalles de confiance à 95 % (IC95%) de la relation entre la durée de sommeil et le cancer de l'ovaire.
Résultats : Par rapport à une durée de sommeil moyenne durant la vie adulte de 7-8 h/nuit, les ORs (IC95%) étaient 1,03 (0,72-1,48), 0,98 (0,75-1,27) et 1,59 (1,05-2,40) pour <7 h, 8-9 h, et ≥9 h respectivement. Les ORs pour une durée de ≥9 h durant différentes périodes de la vie adulte suggéraient aussi une augmentation du risque, mais celle-ci était moins marquée que pour la durée de sommeil moyenne. Pour une durée de sommeil moyenne de ≥9 h, l'augmentation du risque était similaire entre les tumeurs ayant comportement invasif ou borderline; toutefois, parmi les tumeurs invasives, cette augmentation était plus forte pour les tumeurs Type I que du Type II. Enfin, les ORs pour une durée de sommeil moyenne de ≥9 h semblaient être modifiés par le fait d'avoir eu des difficultés à s'endormir, mais moins par l'usage d'HTS parmi les femmes ménopausées.
Conclusion : Nos résultats suggèrent qu'une longue durée de sommeil durant la vie adulte pourrait être associée avec le risque du cancer de l'ovaire et que son effet cumulatif serait plus important. / Introduction : Variations in sleep duration have been linked to biological disruptions, which may affect cancer risk. For ovarian cancer, only four studies have examined sleep duration in relation to risk, with inconsistent findings. Also, these studies only analyzed a single measure of sleep collected in later adulthood, potentially after the etiologically relevant time window of exposure.
Objectives : We wanted to study the relationship between 1) average sleep duration over the adult life as well as 2) sleep duration in different periods of the adult life and ovarian cancer risk. We also wanted to estimate the association between average sleep duration and the risk of ovarian cancer according to tumor behavior (invasive/borderline) and type of invasive tumors (Type I/ Type II). Finally, we wanted to evaluate if this association was modified by having had difficulties falling asleep or the use of hormone replacement therapy (HRT) among postmenopausal women.
Methods : Data on lifestyle and other factors were collected in a population-based case-control study conducted in Montreal between 2011 and 2016 (465 cases and 855 controls). Participants reported their sleep duration for the following life periods: 20-29, 30-39, 40-49, 50-59 years old and during the last 2 years, from which we computed the average nightly sleep duration over the adult life. With multivariable unconditional logistic regression, we estimated odds ratios (OR) and 95 % confidence intervals (CI) sleep duration and ovarian cancer risk.
Results : Compared to an average sleep duration in adulthood between 7-8 h/night, the ORs (95%CI) were 1.03 (0.72-1.48), 0.98 (0.75-1.27) and 1.59 (1.05-2.40) for <7 h, 8-9 h, and ≥9 h, respectively. The ORs for ≥9 h during different life periods also suggested an increased risk, though it was less pronounced than for average sleep duration. For an average sleep duration of ≥9 h, the increase in risk did not differ between tumors with invasive or borderline behavior; however, among invasive tumors, this increase in risk was greater for Type I than Type II tumors. Finally, the ORs for an average sleep duration of ≥9 h seemed to be modified by having had difficulties falling asleep, but less so by the use of HRT among postmenopausal women.
Conclusion : The results suggest long sleep in adulthood may be associated with ovarian cancer risk, and that its cumulative effect might be more important.
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Le rôle modificateur de la qualité du sommeil dans l’association entre la génétique de la pression artérielleNaja, Mounia 09 1900 (has links)
Introduction : L’hypertension est une condition complexe multifactorielle pouvant être influencée par des facteurs de risque génétiques et du mode de vie, tel le sommeil. En effet, une qualité et une durée du sommeil inadéquate sont liées à un risque accru d’hypertension. Peu d’études investiguent la modification du sommeil sur l’association entre la génétique et la pression artérielle.
Objectif : Les objectifs de ce mémoire sont d’étudier, chez les jeunes adultes : i) la modification d’effet de la génétique sur la pression artérielle par la qualité du sommeil; et ii) la modification d’effet de la génétique sur la pression artérielle par la durée du sommeil.
Méthodes : Ce mémoire est une étude transversale répétée utilisant les données de deux cycles de l’étude longitudinale Nicotine Dependence in Teens (NDIT), soit les cycles 22 (2011-2012 ; 24 ans, n = 529) et 23 (2017-2018 ; 30 ans, n = 395). Au sein de ces deux cycles, la pression artérielle a été mesuré et la qualité et la durée du sommeil ont été évaluées à l'aide de l'échelle validée Pittsburgh Sleep Quality Index. Le score de risque génétique pour la pression artérielle élevée a été basé sur 29 variants génétiques de risque. La modification d’effet du sommeil sur l’association entre la génétique et la pression artérielle a été estimée par des modèles de régression linéaire. De plus, une analyse combinant les données des cycles 22 et 23 a été effectuée à l'aide d'un modèle des moindres carrés généralisés.
Résultats : Le score de risque génétique est significativement associé à la pression artérielle (Cycle combiné : β = 0.50; IC95% : 0.18, 0.81). Cependant, ni la qualité du sommeil (Cycle combiné : β = 0.02; IC95% : -0.19, 0.24) ni la durée du sommeil (Cycle combiné : β = -0.70; IC95% : -1.50, 0.10) ne sont associés significativement à la pression artérielle. De plus, aucune modification significative d’effet de la qualité et de la durée du sommeil sur l’association entre susceptibilité génétique à la haute pression et la pression artérielle n’a été observée.
Conclusion : Chez les jeunes adultes, le sommeil n’atténue possiblement pas l’effet de la prédisposition génétique à la haute pression artérielle. / Introduction: Hypertension is a complex, multifactorial condition that can be influenced by genetic and lifestyle risk factors such as sleep. Inadequate quality and duration of sleep are linked to an increased risk of hypertension. However, few studies investigate the effect modification of sleep in the association between genetics and blood pressure.
Objective: The objectives are to study in young adults i) the effect modification of genetics on blood pressure by sleep quality in young adults; and ii) the effect modification of genetics on blood pressure by sleep duration.
Methods: This thesis examines the study objectives in a repeated cross-sectional study design using data from two cycles of the Nicotine Dependence in Teens (NDIT) longitudinal study separately - cycles 22 (2011-2012; age 24, n = 529), and 23 (2017-2018; age 30, n = 395). In both cycles, blood pressure was measured, and sleep quality and duration were assessed using the validated Pittsburgh Sleep Quality Index scale. The genetic risk score for high blood pressure is based on 29 risk variants. The effect modification of sleep on the association between genetics and blood pressure was assessed using linear regression models. Additionally, an analysis pooling data across cycles 22 and 23 was performed using a Generalized Least Square model.
Results: Genetic risk score (GRS) is significantly associated with blood pressure (Pooled cycles: β = 0.50; 95% CI: 0.18, 0.81). However, neither sleep quality (Pooled cycles: β = 0.02; 95% CI: -0.19, 0.24) nor sleep duration (Pooled cycles: β = -0.70; 95% CI: -1.50, 0.10) are significantly associated with blood pressure. Furthermore, no effect modification of sleep quality and duration on the association between genetic susceptibility to high blood pressure and blood pressure were observed.
Conclusion: In young adults, sleep may not attenuate the effect of genetic predisposition to high blood pressure.
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L'actigraphie comme mesure de sommeil à l’âge préscolaire : liens avec la sécurité d’attachement et les comportements extériorisésBélanger, Marie-Ève 04 1900 (has links)
L’objectif général de la thèse était d’élargir les connaissances scientifiques sur le sommeil des enfants. La thèse est composée de quatre articles empiriques. Le premier visait à estimer la validité de l’actigraphie comme mesure de sommeil chez les enfants d’âge préscolaire en la comparant à la polysomnographie, et à examiner si son emplacement influence sa validité. 12 enfants âgés de 2 à 5 ans ont porté simultanément un actigraphe à la cheville et un au poignet pendant une nuit d’enregistrement polysomnographique. Les résultats démontrent que l’actigraphie permet une bonne détection du sommeil, mais qu’elle détecte moins bien l’éveil. Cet article suggère également que les jeunes enfants nécessitent un algorithme adapté à leur niveau d’activité nocturne. Enfin, la validité de l'actigraphie semble similaire pour le poignet et la cheville. Le deuxième article visait à comparer trois mesures de sommeil souvent utilisées avec de jeunes enfants, soit les agendas de sommeil, l’échelle des problèmes de sommeil du Child Behavior Checklist (CBCL) et l’actigraphie, afin de déterminer leurs similarités et leurs divergences quant aux variables de sommeil qui en sont dérivées. 80 familles ont participé à cette étude lorsque les enfants étaient âgés de 2 ans. Les enfants ont porté un actigraphe durant 72 heures consécutives et les mères ont complété un agenda de sommeil durant cette même période. Les deux parents ont aussi rempli le CBCL. Les résultats démontrent que ces mesures de sommeil évaluent des aspects différents du sommeil de l’enfant, et suggèrent une concordance particulièrement faible entre les mesures subjectives et objectives.
Le troisième article visait à évaluer l’apport unique de la sécurité d’attachement dans la prédiction du sommeil de l’enfant. 62 dyades mère-enfant ont été rencontrées à deux reprises. La sécurité d’attachement et la dépendance ont été évaluées par observation à l’aide du Q-Sort d’attachement lorsque l’enfant avait 15 mois. À l’âge de 2 ans, les enfants ont porté un actigraphe durant 3 jours consécutifs. Les résultats indiquent que la sécurité d'attachement a une contribution unique à la prédiction de la durée du sommeil nocturne et de l'efficacité du sommeil nocturne. Ainsi, cette étude suggère que plus les enfants ont un attachement sécurisant envers leur mère, plus grandes sont la durée et la qualité de leur sommeil quelques mois plus tard. Le quatrième article visait à examiner la relation entre le sommeil et les comportements extériorisés. 64 familles ont participé à cette étude. À l’âge de 2 ans, les enfants ont porté un actigraphe durant 72 heures consécutives et les parents ont complété le CBCL. Lorsque les enfants étaient âgés de 4 ans, les parents ainsi que l’éducateur(trice) de garderie ont rempli le CBCL. Les résultats démontrent que le sommeil de l’enfant est associé aux comportements extériorisés concomitants et à l’augmentation de ceux-ci à travers le temps. Par ailleurs, les relations entre la qualité de sommeil et les comportements extériorisés étaient modérées par le sexe de l’enfant, c’est-à-dire significatives seulement chez les garçons. Les résultats des quatre articles sont finalement intégrés dans la discussion générale. / The overall objective of the thesis was to contribute to the expansion of the current state of knowledge on young children’s sleep. The thesis consists of four empirical articles. The first article compared the validity of three algorithms for detecting sleep with actigraphy by comparing them to polysomnography in preschoolers. The putative influence of device location (wrist or ankle) was also examined. 12 children aged 2 to 5 years simultaneously wore an actigraph on an ankle and a wrist during a night of polysomnography recording at home. The results showed that actigraphy generally provides good detection of sleep, but weaker detection of wakefulness. The article also suggests that young children require an algorithm adapted to their level of nocturnal motor activity. Finally, sleep variables derived from the ankle and wrist were not statistically different, suggesting that the validity of the actigraphy is not influenced by the location of the monitor. The second article examined associations between actigraphy, maternal sleep diaries, and the parent-completed Child Behavior Checklist (CBCL) sleep items, which are instruments widely used by clinicians and researchers to assess sleep among young children. 80 middle-class families participated in this study when children were aged 2 years. Children wore an actigraph monitor for a 72-hour period and mothers completed a sleep diary during the same period. Both parents also completed the CBCL. The results show that these sleep measures assess different aspects of children’s sleep, and suggest a particularly low concordance between the subjective and objective sleep measures. The third article used objective measures of sleep and attachment to assess the longitudinal links between mother-child attachment security and subsequent sleep, while partialling out child dependency. 62 middle-class families were met twice. Security and dependency of attachment were assessed with the observer version of the Attachment Q-Sort when the child was 15 months. At the age of 2 years, children wore an actigraph monitor for a 72-hour period. Results indicated that children more securely attached to their mothers had higher nighttime sleep duration and efficiency, and these predictions were not confounded by child dependency. The aim of the fourth article was to investigate the concurrent and longitudinal relations between sleep and externalizing symptoms among young children. Sixty-four families were met twice. At the age of 2 years, children wore an actigraph monitor for a 72- hour period and both mothers and fathers completed the CBCL. When children were aged 4 years, both parents as well as the daycare educator filled the CBCL. The results show that child sleep is associated with concurrent externalizing symptoms and with an increase in externalizing symptoms over time. Associations between sleep efficiency and externalizing symptoms were moderated by child sex, such that links were only significant among boys. Finally, the results of the four articles are integrated into the general discussion.
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