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Environmental impact of thallium related to the mercury-thallium-gold mineralization in southwest Guizhou Province, China

Xiao, Tangfu January 2001 (has links) (PDF)
Les métaux toxiques associés à la minéralisation et à l'exploitation minière sont des cibles de choix pour les études environnementales. Le thallium, pourtant un métal toxique par excellence, n'a pas retenu beaucoup d'attention à cet effet, sans doute à cause de la rareté relative des dépôts de ce métal. L'objet de cette étude est l'accumulation naturelle du thallium en association avec les minéralisations de type Hg-Tl-(Au) dans la région de Lanmuchang, dans le sud-ouest de la province de Guizhou en Chine, dans la perspective géo environnementale d'une étude de cas sur les dangers du thallium. Plus précisément, cette étude vise à mettre en lumière les manifestations du thallium, ses processus de transfert et ses impacts environnementaux, en référence à la fois aux processus naturels et aux activités humaines. Dans ce sens, on a examiné la distribution et la dispersion du thallium, de même que celles du mercure et de l'arsenic, dans le substratum rocheux, les minerais sulfurés, le charbon, les sols, les sédiments, les eaux souterraines et de surface, la végétation et les produits agricoles. Cette étude montre que la région de Lanmuchang est géologiquement propice à l'accumulation du thallium, du mercure et de l'arsenic. On y note une présence importante de minéraux sulfurés tels que la lorandite, le cinabre, le réalgar, l'orpiment et la pyrite, qui agissent comme les hôtes principaux de Tl, Hg et As dans le roc et les minerais. Le thallium se présente soit comme substitution isomorphique dans la structure de minéraux sulfurés des minerais de mercure et d'arsenic, et dans les charbons, ou comme un minéral purement de thallium, la lorandite. Les accumulations de Tl, Hg et As se caractérisent par de fortes concentrations de Tl, Hg et As dans le roc, les minerais, les sols, les sédiments, les eaux de surfaces ou souterraines, de même que dans diverses plantes. La concentration de thallium dans les minerais sulfurés varie de 33 à 35000 ppm, de 12 à 46 ppm dans les charbons, de 33 à 490 ppm dans les roches hôtes, de 25 à 1100 ppm dans les minéraux secondaires, et de 6 à 330 ppm dans les affleurements de roches hôtes. Dans les sols des zones minéralisées, la concentration de thallium varie de 53 à 282 ppm; dans les dépôts alluviaux ou les sols de fondation, elle varie de 21 à 100 ppm; dans les matériaux soliflués, elle se situe entre 40 et 46 ppm; dans les sols vierges, on observe des valeurs entre 2.2 et 29 ppm. Des valeurs élevées de concentration en thallium ont été observées dans les sédiments du lit d'un cours d'eau, allant de 10 à 3700 ppm. La concentration en thallium est également élevée dans l'eau souterraine profonde provenant de la zone minéralisée en thallium (13.4-1102 Llg/l), diminuant progressivement aux valeurs normales (0.005 (Ltg/1) avec l'éloignement de cette zone. La concentration de thallium dans les cours d'eau varie de 0.3 à 33 jxg/1, avec des valeurs remarquablement élevées en aval d'une décharge d'eau souterraine non identifiée. Dans les divers légumes et céréales comestibles, le contenu de thallium varie de 0.21 à 494 ppm (poids à sec). L'absorption de thallium est plus importante pour les légumes que pour les céréales, et la concentration maximale en thallium est atteinte dans le chou vert. La dissémination du thallium, de même que celle du mercure et de l'arsenic, dans l'écosystème spécifique à Lanmuchang est contrôlée par la minéralisation originelle des sulfures de Tl-Hg-As, par la topographie et l'hydro-géomorphologie propres au territoire, et par les perturbations de l'activité humaine. On observe de fortes concentrations de thallium dans les zones minières et minéralisées. En dehors de ces zones, les concentrations diminuent graduellement, pour s'établir à un niveau normal. Le thallium en provenance du substratum rocheux s'accumule dans le sol et les sédiments, et il est dispersé par les eaux du bassin versant de Lanmuchang. On s'est servi de l'identification des sources naturelles et de la définition des niveaux géochimiques de base des métaux toxiques pour faire la part des choses entre d'une part, la contribution relative des activités minières passées et actuelles, et d'autre part, celle des processus naturels. Des concentrations géochimiques de base élevées dans les roches de surface et dans les sols indiquent que l'érosion naturelle ou lessivage de ces roches et de ces sols, en association avec la zone minéralisée en Tl et les activités minières, sont des facteurs déterminants de l'accumulation élevée de thallium dans les terres arables et sa concentration élevée dans le système aquatique. Le transfert du thallium dans les terres arables dépend des types de culture. La concentration de thallium dans les éléments comestibles des récoltes s'établit comme suit en ordre décroissant: chou vert > chili > chou chinois > riz > maïs. La concentration la plus élevée, 494 ppm en mesure à sec, s'observe pour le chou vert. Le contenu en Tl est beaucoup plus élevé que celui de Hg et As dans les récoltes, cet écart semblant être favorisé par la substitution de K+ par Tl+, ces deux ions ayant à peu près le même rayon. L'assimilation du Tl dans le corps humain se fait principalement par le biais de la chaîne alimentaire, les vecteurs d'assimilation dermiques et respiratoires étant moins importants. Étant donné la concentration élevée de Tl dans les récoltes, la principale assimilation de thallium dans la chaîne alimentaire est la consommation de produits agricoles provenant de sols locaux contaminés. La consommation quotidienne de Tl par le biais de produits contaminés localement est estimée à 2.7 mg en moyenne, ce qui est 60 fois plus élevées que celle de régions sans thallium. Par ailleurs, le niveau de Tl dans l'eau potable est inférieur à la norme de nocivité, et ne pose donc pas de risque pour la santé dans les présentes conditions. Hg et As n'ont pas de rôle significatif à jouer sur la santé de la population dans la région de Lanmuchang. Les conditions socio-économiques de cette région amplifient l'impact environnemental du thallium sur l'écosystème. La déficience nutritionnelle, plutôt que le facteur climatique, combinée avec une exposition aux concentrations élevées de Tl dans les sols et les récoltes, peut bien avoir causé la thalloxicose des années 60 et 70. Il est nécessaire que l'on prenne conscience des dangers du thallium, ce qui, avec l'introduction de mitigation par étapes faciles à appliquer, va conduire à une réduction de la dispersion de ce métal et des problèmes conséquents. On devrait tenir compte des résultats de cette étude dans l'élaboration des plans de développement de cette région. C'est un problème complexe que de trouver un remède dans un contexte géo environnemental tel que celui de Lanmuchang, mais on devrait développer des initiatives telles que l'introduction de plantes hyperaccumulantes de Tl, afin de réduire la concentration de thallium dans l'environnement, de même que le remplacement de la culture d'aliments comme le chou vert qui a une forte tendance à accumuler le thallium. Cette étude non seulement apporte une meilleure compréhension des processus de dispersion du thallium, mais elle souligne également la nécessité d'entreprendre des études dans des régions susceptibles d'être affectées par le thallium, et d'étudier les effets sur la santé humaine d'une exposition prolongée au Tl.
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L'évaluation environnementale comme outil de planification, de gestion de l'eau, et de développement viable des communautés : le cas des parcs marin et terrestre du Saguenay et de communautés périphériques

Dallaire, Danielle January 2000 (has links) (PDF)
L'eau est essentielle à la vie et dans une bonne partie des activités humaines ; mais l'ensemble de ces activités constitue une source potentielle de dégradation de sa qualité. Pouvoir disposer de ressources naturelles qui soient de qualité et disponibles en quantité suffisante, sans restreindre ou affecter le droit et les possibilités des populations futures d'en faire autant, constitue une des conditions fondamentales du développement durable ou viable des collectivités locales. Pour la gestion de l'eau, cette condition est incontournable. Compte tenu de son importance comme creuset de vie, elle a été malheureusement considérée comme une ressource inépuisable, plus ou moins gratuite. L'implantation du parc du Saguenay (1983) et, surtout, celle du parc marin Saguenay-Saint-Laurent (1998) tous deux voisins d'une quinzaine de municipalités à vocation récréotouristique, offrent un microcosme d'études et de réflexions sur les outils à privilégier pour améliorer la gestion de l'eau à l'échelle de collectivités territoriales. Huit collectivités du Bas-Saguenay ont servi de témoin à cette recherche. La question qui a guidé la recherche est la suivante : la création gouvernementale de deux parcs nationaux de conservation a-t-elle stimulé une meilleure maîtrise de la ressource en eau par les communautés locales? La recherche sur le terrain couvre les quinze dernières années. Les données obtenues sont analysées à la lumière de concepts de développement local viable, d'évaluation des impacts sociaux et environnementaux, de planification environnementale et de gestion patrimoniale des ressources naturelles. La gestion patrimoniale des ressources naturelles sert de concept intégrateur. Ce mode de gestion implique l'évaluation suivie des impacts des différents usages de l'eau et cela afin de sauvegarder l'intégrité écologique des écosystèmes humains et naturels. Dans la perspective d'une planification environnementale, intégrée au développement économique et social des communautés locales, l'évaluation environnementale constitue, de l'avis des auteurs consultés, une étape obligée. La collecte et l'analyse des données de la qualité de l'eau dans les collectivités territoriales à l'étude ont été effectuées selon ses principaux usages, de façon particulière ceux qui concernent l'alimentation ainsi que le traitement de l'eau potable et des rejets d'eaux usées. Toutes les activités retenues sont susceptibles de modifier la qualité de l'eau. Les risques de contamination proviennent des effluents municipaux ou industriels, des déversements de matières organiques d'origine humaine et des usages récréotouristiques. Des contaminations de sources diffuses peuvent aussi provenir du ruissellement urbain, de l'érosion des sols agricoles et forestiers, du lessivage des sols le long du Saguenay et de ses affluents. La planification de nouvelles infrastructures, visant le remplacement d'équipements désuets pour l'alimentation en eau potable ou le traitement des eaux usées, constitue un élément majeur d'une gestion patrimoniale de l'eau. Cependant, pour de petites municipalités, cela représente un coût énorme, un effort substantiel pour les payeurs de taxes, malgré l'appui de programmes gouvernementaux. Le problème de gestion de la qualité de l'eau dans le Bas-Saguenay justifie à lui seul toute l'importance de la mise en place d'outils adéquats intégrés à la gestion territoriale. Mais, telle n'est pas la pratique. L'examen des schémas d'aménagement et des plans d'urbanisme municipaux des collectivités concernées montre que la conception de la protection des ressources naturelles tient davantage d'une harmonisation à une réglementation plutôt que d'un exercice délibéré, volontaire et prévoyant. L'élaboration d'un plan d'action sur la gestion de l'eau, intégré à des procédures d'aménagement du territoire, pourrait viser, par exemple, l'amélioration des connaissances sur la ressource, ses usages et ses interactions avec les autres ressources et ce à l'échelle micro-régionale. Ce plan d'action devrait s'accompagner d'un outil pouvant faire le suivi de la qualité des écosystèmes et des impacts des usages. Cet outil, simple et systématique, permettrait alors, non seulement des usages plus parcimonieux ou des économies dans la gestion des ressources, mais faciliterait surtout un processus décisionnel plus sensible à l'interdépendance des écosystèmes naturels et humains.
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Étude comparative de la condition et de l'état reproducteur de morues (Gadus morhua) du Fjord du Saguenay et du Golfe Saint-Laurent

Richard, François January 1997 (has links) (PDF)
Le fjord du Saguenay (Québec) constitue un milieu particulier, l'embouchure donne sur un estuaire, celui du Saint-Laurent. Le fjord du Saguenay est également caractérisé par la présence de deux nappes d'eau séparées par une pycnocline très marquée, surtout en saison estivale. Les conditions de température et de salinité de la nappe profonde, habitat de la morue {Gadus morhua), sont plutôt stables dans le Saguenay. Dans le Golfe du Saint-Laurent, les conditions environnementales subissent des fluctuations irrégulières. Depuis le début des années 1990, ces conditions se sont dégradées en raison du refroidissement marqué de la température de l'eau. Le cycle vital des morues du Golfe est connu: la reproduction a lieu d'avril à juin environ et elle est suivie d'une migration liée à l'alimentation. Les morues du Saguenay n'effectuent pas de migrations; elles s'alimentent durant toute l'année, même pendant la reproduction qui se déroule sur une période hâtive et étendue (de novembre à mars). Dans le contexte où les populations de morues du Golfe et du Saguenay évoluent dans des milieux aux conditions différentes, la condition et l'état reproducteur de morues adultes (entre 30 cm et 60 cm) de ces populations ont été comparés. L'objectif est de tenter de lier les variations de la condition des morues aux conditions environnementales et au cycle de la reproduction. Les morues du Golfe en juin affichent une moins bonne condition que les morues du Saguenay échantillonnées en juillet (contenu en eau du foie supérieur et contenu en énergie du même tissu inférieur). Les indices de condition indiquent également une condition moins bonne pour les morues du Golfe en été, (pour les femelles du Golfe, K=0,71 et IHS=2,70 et dans le Saguenay, femelles, K=0,88 et IHS=5,81). En hiver, les morues du Saguenay affichent des indices gonado-somatiques correspondant à une activité reproductrice. Ce qui semble être confirmé par un contenu en eau du foie supérieur (47,4%, femelles) et un contenu en énergie du foie inférieur (16,39 kJ/g, femelles) aux même paramètres évalués en été (38,8% et 21,02) . Les paramètres de condition évalués pour un poisson standard de 45 cm appuient les différences constatées par la comparaison des échantillons des deux milieux. Les résultats sont discutés en fonction du cycle connu de reproduction dans le Golfe, avec les implications au niveau de la condition. Ainsi, les morues du Saguenay sont avantagées par un poids supérieur aux morues du Golfe pour une même longueur. Les morues du Saguenay bénéficient en plus de conditions environnementales leur permettant de s'alimenter à l'année longue; elles ont une condition générale comparable entre l'été et l'hiver, contrairement aux morues du Golfe qui subissent d'importantes fluctuations saisonnières de leur condition et qui cessent généralement de s'alimenter pendant la reproduction.
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La selection d'un milieu filtrant utilisé dans un marais artificiel pour la déphosphatation des eaux usées municipales

Liu, Ling January 1996 (has links) (PDF)
La capacité de sorption des phosphates et la vitesse de percolation de différents milieux filtrants sont mesurées en utilisant des micro-colonnes. La capacité de sorption des phosphates par les milieux filtrants est déterminée en mesurant le volume utilisé d'une solution standard de phosphate (15,0 mg P/L) pour atteindre une concentration de phosphate de moins que 1,0 mg P/L à la sortie des micro-colonnes. La vitesse de percolation du milieu filtrant est déterminée en mesurant les débits des effluents recueillis. Le mélange homogène de 7% de Biofil organique et de 93% de sable, possédant la plus grande capacité de sorption des phosphates (environ 6,0 g P/kg substrat) et une vitesse de percolation de l'ordre de 5,9 ± 1,7 m/jour, est recommandé pour des essais séquentiels de traitement des eaux usées. La cinétique de sorption des phosphates est étudiée pour les milieux réactionnels Biofil organique, Biofil minéral (le produit d'un traitement thermique du Biofil organique) et boues rouges. Pour les deux types de Biofil, le procédé de déphosphatation est initialement rapide: 30% et 55% de phosphate sont respectivement enlevés pendant la première heure sur le Biofil organique et le Biofil minéral. Pour le Biofil organique, après environ 24 heures, le pourcentage de phosphate enlevé atteint 75% et augmente peu par la suite. Dans le cas du Biofil minéral, le pourcentage de phosphate enlevé atteint 80% après seulement 6 heures et augmente beaucoup plus lentement. La sorption sur les boues rouges est faible et augmente relativement peu en fonction du temps. La capacité de sorption des phosphates par ces milieux réactionnels en fonction de la concentration de phosphate en solution standard est étudiée par les isothermes de sorption. La capacité de sorption des Biofils augmente proportionnellement avec la concentration initiale de phosphate en solution standard. Après avoir atteint une concentration de phosphate d'environ 100,0 mg P/L, la capacité de sorption des Biofils varie peu. La capacité de sorption du Biofil minéral est environ 2 fois plus grande que celle du Biofil organique à la même concentration de phosphate (>10,0 mg P/L). La capacité de sorption des phosphates par les boues rouges est faible et ne varie pas beaucoup en fonction de la concentration de phosphate en solution standard. Les modèles de Langmuir et de Freundlich sont respectivement introduits pour expliquer la relation entre les phosphates fixés par les milieux réactionnels et la concentration de phosphate à l'équilibre dans les solutions standards. Le modèle de Langmuir est plus représentatif. Ceci indique que la sorption pourrait ressembler au dépôt d'une monocouche de molécules de soluté à la surface des sorbants. Les isothermes de sorption des phosphates dans les deux types d'eaux usées par les Biofils sont étudiées. La capacité de sorption des phosphates est sensiblement la même pour les deux types d'eaux usées par le Biofil organique ou le Biofil minéral. Les Biofils sont presque aussi efficaces pour la déphosphatation des eaux usées municipales contenant peu de phosphate (<6,0 mg P/L). Cependant, à la même concentration de phosphate (>10,0 mg P/L), le Biofil minéral démontre une capacité de sorption des phosphates dans les eaux usées d'environ 2 fois plus grande que celle du Biofil organique. L'effet du pH sur la capacité de sorption des phosphates par les Biofils est étudié. Le Tris-(hydroxymethyl-methylamine) à 0,1 N est utilisé comme tampon dans la solution de phosphate. La capacité de dephosphatation du Biofil est meilleure entre le pH 8,0 et 10,0. Une variation de température entre 7°C et 21°C a très peu d'influence sur la sorption des phosphates. Pour les Biofils, le mécanisme de sorption semble dominer pour la dephosphatation des solutions contenant les concentrations de phosphate peu élevées. Pour les types des eaux usées traitées dans ce travail, la précipitation chimique entre le phosphate et le calcium en produisant la phase solide de phosphate de tricalcium semble impossible.
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Étude de la dynamique et de l'efficience d'un système d'élevage mixte de larves d'Hétérobranchus longifilis et de proies dominées par les rotifères (Station d'aquaculture d'Anna, Côte d'Ivoire, Afrique)

Barro, Malado January 1995 (has links) (PDF)
L'aquaculture en milieu rural africain représente certes une source d'aliment, mais aussi un moyen de diversifier les activités des populations rurales par la pratique de la pisciculture. Dans le présent travail, nous avons testé avec des proies naturelles localement disponibles, l'élevage des larves de Silure africain Heterobranchus longifilis. Ce poisson-chat, bien que frappé localement d'interdits alimentaires, présente une chair assez tendre et est recherché par beaucoup de consommateurs ouest-africains. L'expérience a consisté à la culture en masse d'organismes plantoniques dans des milieux vierges. Quoiqu'ayant plusieurs groupes de zooplancton dans nos cultures, le choix de notre étude a été axé sur les Rotifères dans le but de reproduire, à des fins d'analyse critique, une technique d'élevage déjà pratiquée dans la Station d'aquaculture d'Anna, où s'est déroulée l'expérience. Ces organismes de taille microscopique sont ingérés par les larves de poissons dès l'âge de 2 jours, (alors que les réserves vitellines ne sont pas encore entièrement résorbées) et jusqu'à l'âge de 15-20 jours. Au départ, nous avons donc ensemencé 4 bassins (A, B, C, D) initialement fertilisés avec du phosphate d'ammonium et du matériel biologique localement disponible. Ces milieux ont ensuite évolué naturellement et ont été soumis à une fertilisation organique périodique avec aliment pour poissons préalablement pilé. Une semaine plus tard, nous avons introduit dans trois de ces bassins, des larves de Silure âgées de 2 jours. À Chaque jour, des prélèvements de poissons et de planctons sont effectués afin de suivre l'évolution des milieux, ainsi que leur processus de recolonisation après la mise en eau; nous avons également suivi les processus ascendants et descendants qui s'opèrent entre les différents maillons de la chaîne trophique. L'objectif principal de ce travail de recherche est de vérifier si les Rotifères constituent un aliment convenable pour les larves, et ce, par le suivi de leur croissance en poids et de leur survie. L'étude a démontré que les Rotifères étaient ingérés par les larves de façon importante. Cependant, ces larves ingéraient tout aussi massivement des algues coloniales de taille voisine de celle des Rotifères, qui proliféraient dans les bassins et servaient en quelque sorte de leurre. Ces algues n'étant pas digérées, il en est résulté des faibles taux de croissance en poids et des faibles survies larvaires. Par ailleurs, l'étude a mis en évidence l'existence de certains processus de régulation ascendants ou descendants entre les particules en suspension, les Rotifères et les larves. Par cette étude, nous avons ainsi pu contribuer à l'amélioration de l'aquaculture en milieu tropical en démontrant l'importance de l'utilisation des proies naturelles locales. Espérant que d'autres études ouvriront la voie sur de nouveaux systèmes et de nouvelles techniques, les résultats et les informations de la présente étude pourront aider les populations rurales africaines à lutter contre la famine et la pauvreté par l'utilisation des ressources naturelles locales en harmonie avec l'environnement.
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Évaluation de la photodégradation des substances humiques aquatiques

Amalay, Mohamed January 1994 (has links) (PDF)
Des échantillons d'eau de sept (7) rivières du lac St-Jean sont prélevés et filtrés à 0,4 um. Des analyses préliminaires sont effectuées sur les échantillons entiers dont nous avons au préalable mesuré les données physico-chimiques, ainsi que sur les fractions humique et non-humique obtenues par fractionnement sur résine XAD-8. Les données physicochimiques et les résultats d'analyses préliminaires permettent de classifier ces rivières en trois (3) catégories à partir des valeur des teneurs en oxygène dissous, de la matière organique totale dissoute (DOM), du carbone organique total (TOC), de l'azote organique total (TON) et selon la nature de leur bassin hydrographique, les activités humaines qu'elles supportent et selon qu'elles sont affluents ou effluents du lac St-Jean. Une caractérisation spectroscopique est réalisée sur les échantillons entiers, les fractions humiques et non-humiques, ainsi que sur les échantillons de référence qui sont l'acide humique d'AIdrich, l'acide humique Laurentien et l'acide fulvique Laurentien. La spectroscopie UV-Vis montre qu'il y a une in relation entre l'absorbance à 254 nm et la teneur en carbone organique total (TOC). La spectroscopie en fluorescence par balayage synchronisé permet de différentier entre les fractions humique et non-humique et surtout de mettre en évidence l'imprécision du fractionnement sur résine XAD-8 (la teneur en TOC de trois (3) fractions non-humiques est inférieure à la limite de détection de 0,15 ppm). La spectroscopie infrarouge par ATR permet de localiser quatre (4) pics principaux d'absorbance. L'augmentation du rayonnement UV-B avec la destruction de la couche d'ozone étant une question actuelle et préoccupante dans l'étude de l'environnement aquatique, nous avons exposé différents échantillons préalablement caractérisés par les trois (3) outils spectroscopiques au rayonnement UV à 300 nm pour des durées de 20 à 24 heures, afin de vérifier l'effet de l'irradiation. Le résultat de l'exposition au rayonnement UV se manifeste surtout par une diminution de l'absorbance en UV-Vis, par un déplacement des pics en infrarouge, une diminution de l'intensité de fluorescence (balayage synchronisé) et un décalage vers des fréquences plus basses pour les sommets de fluorescence ce qui démontrent une fragmentation des entités de départ sous l'effet de l'irradiation.
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Forêt habitée et développement durable : le cas d'un parc expérimental de la nordicité à Ville de La Baie

Mercier, Marc January 2002 (has links) (PDF)
Ce mémoire de maîtrise en Études régionales à l'UQAC porte sur le projet de Parc de la nordicité et sur son insertion dans le mouvement québécois pour la Forêt habitée. Ce mouvement a été amorcé dès les premières vagues de la colonisation des régions ressources du Québec et il fait des percées significatives depuis quelques années. Au premier chapitre, une revue générale des racines historiques de la Forêt habitée au Québec souligne l'importance des enjeux sociaux et économiques qui sont en cause dans la réhabilitation et la mise en valeur des forêts situées à proximité des lieux habités. Au deuxième chapitre, il est fait une synthèse des principales applications concrètes de la Forêt habitée au Québec et des principales réalisations des organismes à l'origine de ces projets. On retrouve les principaux projets de Forêt habitée québécois dans les régions de l'Abitibi-Témiscamingue, du Nord-du-Québec, des Hautes-Laurentides, de l'Estrie, des Bois-Francs, du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et du Saguenay-Lac-Saint-Jean. En ce qui a trait au projet d'un Parc de la nordicité situé à Ville de La Baie, ce projet s'apparente bien au concept de Forêt habitée, comme le démontrent ses principales caractéristiques biophysiques et socio-économiques selon l'étude de faisabilité terminée en juin 2000 et synthétisée au troisième chapitre. Le cas du projet de Parc de la nordicité pourrait même servir de laboratoire territorial de mise en application concrète de la Forêt habitée et du développement durable comme le souhaite son principal promoteur, la Région laboratoire du développement durable (RLDD). Le projet de Parc de la nordicité chemine dans le milieu baie riverain depuis 1995 et obtient depuis un large consensus auprès des propriétaires et gestionnaires du territoire, de même que le soutien financier de Ville de La Baie, de la Société touristique du Fjord, ainsi que d'autres partenaires financiers tels Alcan et Abitibi-Consolidated. Une première étude d'opportunité lancée en 1997 a fait clairement ressortir les problèmes de vandalisme qui sévissent au Cap-à-1'Ouest, le territoire qui sert d'ancrage au projet, de même que son intérêt écologique, culturel, patrimonial et paysager. L'étude de faisabilité pousse plus loin encore dans l'acquisition de connaissances du territoire, on y fait un inventaire détaillé des ressources forestières, un plan de développement multi ressources et on conclut une série d'ententes de gestion en intendance privée avec les propriétaires et gestionnaires. Selon l'étude de faisabilité, les secteur de l'Anse-à-Benjamin est l'endroit le plus approprié pour servir de porte d'entrée au Parc de la nordicité et pour l'implantation des ses principales infrastructures. Ce secteur possède déjà une vocation récréotouristique bien établie avec sa marina, le fameux sentier Eucher qui mène au belvédère de la Croix-du-Centenaire et son village de pêche blanche.
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Méthodologie de détection des feux de forêt à partir d'images satellitaires NOAA

Pelletier, Claude January 2001 (has links) (PDF)
Une grande partie du territoire québécois n'est pas couverte par la stratégie de détection des feux de forêt de la Société de protection des forêts contre le feu. L'utilisation d'images satellitaires permettrait d'avoir un portrait de la situation des feux sur l'ensemble du territoire. Une technique de détection et de suivi des feux de forêt pourrait être intéressante pour les secteurs éloignés situés dans la zone de protection restreinte au nord du 5iieme parallèle nord. L'objectif de cette étude est d'améliorer l'arsenal pour la lutte contre les feux de forêt. La méthode développée dans cette étude compare la luminance mesurée par les canaux 3 et 4 du capteur AVHRR au-dessus des feux de forêt. Pour vérifier la capacité et l'efficacité de ce traitement à détecter des feux de forêt, les images-résultats ont été comparées avec les cartes de localisation des feux de forêt tracées à partir des données fournies par la direction de la conservation des forêts du ministère des Ressources naturelles du Québec. Bien que les données brutes des canaux 3 et 4 fournissent des informations intéressantes sur la répartition des feux, le traitement des images développé au cours de cette étude permet de mieux mettre en évidence les feux par rapport au reste de l'image. En plus de la détection des feux, la méthode permet aussi d'évaluer leur intensité et leur direction. Le traitement des images satellitaires a permis de détecter 62 % des feux de plus de 10 ha qui n'étaient pas couverts par des nuages. Le plus petit feu de forêt détecté avec la méthode est un feu de 20 hectares. Même si la méthode n'a pas permis de détecter tous les feux présents, elle fournit néanmoins une information des plus précieuses puisque aucun autre moyen présentement disponible ne permet d'avoir un portrait de chaque kilomètre carré du territoire plusieurs fois par jour et ce, à un coût comparable à celui des images satellitaires.
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Influence des fluctuations climatiques sur la xylogénèse de Picea mariana des sites mésiques de la forêt boréale continue

Dufour, Boris January 2012 (has links) (PDF)
Depuis le milieu des années 90, la foresterie québécoise cherche à appliquer le principe d'aménagement durable de la forêt (ADF), comme en témoigne l'amendement de la Loi sur les forêts de 1996 où les six critères d'ADF ont été introduits en préambule. Cette timide mesure ne fut cependant pas accompagnée de la refonte en profondeur du régime forestier si bien qu'un débat social s'est enclenché au tournant de l'an 2000, ce qui mena ultimement à la mise sur pied de la Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique québécoise. Le rapport de cette Commission (Coulombe et al. 2004), jugeant la gestion forestière comme étant trop centrée sur la production ligneuse, sert de base à l'actuelle mise sur pied d'un nouveau régime forestier, chapeauté par la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier, adoptée en 2010. L'esprit de cette loi est la mise en place effective d'une gestion répondant aux mêmes six critères d'ADF qui n'étaient que simplement énoncés en 1996. Parallèlement, le Bureau du forestier en chef (BFEC) a annoncé des baisses de possibilité forestière pour la période actuellement en vigueur (2008-2013). Les raisons invoquées pour ces diminutions sont la mise en place de superficies affectées à la conservation (Bureau du forestier en chef 2010a, 2010b). Cela démontre bien le défi d'harmonisation posé par l'ADF : la production ligneuse doit laisser de la place aux besoins environnementaux, sociaux et culturels. Cependant, il n'en demeure pas moins que la production ligneuse a toujours sa place dans cette nécessaire recentralisation de la gestion forestière. Pour preuve, au moins deux des six critères d'ADF sont compatibles avec la production ligneuse : le maintient des avantages socio-économiques de la forêt et le maintien de l'apport des écosystèmes forestiers aux grands cycles écologiques planétaires. En tant que partie intégrante de la grande forêt boréale mondiale, les forêts d'épinette noire participent activement à puiser le carbone de l'atmosphère et à le stocker de façon durable en impliquant, entre autres, le tronc de l'arbre. Ce carbone sous forme ligneuse est la base de toute l'industrie forestière passée, présente et future, établissant ainsi un lien évident entre aménagement forestier et gestion des gaz à effet de serre. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) stipule qu'une forêt bien aménagée est un moyen efficace pour lutter contre la hausse du CO2 atmosphérique, un lien qui ne peut qu'être amplifié si le matériau bois qui en découle peut substituer d'autres à plus forte émission de CO2 tel le béton ou l'acier (Nabuurs, Masera et al. 2007). Dans un tel contexte, la sylviculture intensive est appelée à jouer un rôle d'importance croissante. Le GIEC affirme que les stratégies d'ADF qui maintiennent ou augmentent les stocks de carbone forestier, tout en produisant un rendement annuel soutenu de bois, de fibre ou d'énergie de la forêt, représentent l'option qui générera le plus de bénéfices d'atténuation (Nabuurs, Masera et al. 2007). On pourrait croire que la foresterie québécoise, sur la base des constats mentionnés ci-haut, va à l'inverse de cette tendance, mais au contraire, la nouvelle loi prévoit l'instauration d'aires d'intensification de la production ligneuse (Gouvernement du Québec 2011) pour contrer les pertes inhérentes à d'autres aspects de l'ADF. Le GIEC recommande d'ailleurs, au niveau mondial, de maintenir ou augmenter la densité de carbone sur pied en favorisant des aménagements forestiers plus intensifs. Cela étant basé sur le postulat voulant qu'une forêt soumise à l'aménagement séquestre plus de carbone dans le temps qu'une forêt non-aménagée. La sylviculture actuellement applicable aux forêts d'épinette noire ne comporte aucun traitement qui, à la fois, améliore le rendement à l'échelle du peuplement, s'applique à des peuplements naturels d'âge mature et admissible sur un large éventail de territoires incluant ceux ne faisant pas partie des plus productifs. Ainsi, l'étude des facteurs limitant la croissance de l'épinette noire mature, notamment au niveau des facteurs climatiques, peut être la clé de la mise sur pied éventuelle de nouveaux traitements sylvicoles répondant à ces critères. En plus de la quantité de bois produit, on se préoccupe de plus en plus également de sa qualité, car lorsque cette dernière est élevée, des produits de haute valeur, souvent plus durables, peuvent être produits. Une meilleure connaissance des facteurs limitant les divers aspects de la xylogénèse pourraient, en théorie, permettre également la mise sur pied de nouveaux traitements sylvicoles permettant de contrôler diverses propriétés des tiges. Par exemple, on sait que les traitements d'éclaircie permettent un rehaussement de la croissance radiale de l'épinette noire à l'échelle de l'arbre (mais pas à l'échelle du peuplement) sans affecter ses propriétés mécaniques (Vincent et al. 2009, Vincent et al. 2011). Mais peut-être existe-t-il d'autres moyens de jouer sur les caractéristiques du bois tout en augmentant la croissance à l'échelle du peuplement ? D'autre part, bien que l'aménagement de la ressource ligneuse fasse partie des moyens de contrer les changements climatiques d'origine anthropique, il n'en demeure pas moins que la relation est en quelque sorte à double sens, puisque la forêt est susceptible aux fluctuations du climat, notamment au niveau de sa croissance. C'est en partie pourquoi le BFEC, responsable de l'évaluation de la croissance de la forêt dans le cadre du calcul de la possibilité forestière, se préoccupe de l'effet des changements climatiques sur la forêt (Bureau du forestier en chef 2010a). Il souligne également la nécessité d'améliorer les nouveaux modèles de croissance (Bureau du forestier en chef 2011). Ici encore, la connaissance des facteurs climatiques limitant la croissance peut jouer un rôle important.
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Les enjeux entourant la gestion décentralisée des aires protégées en Centrafrique : le cas de la forêt de Bangassou

Tchéchoupard, Hilaire 08 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse est une contribution à l’approfondissement des connaissances sur le modèle de gestion décentralisée des aires protégées à partir du cas de la forêt de Bangassou en Centrafrique. L’objectif visé est d’évaluer les enjeux qui entourent cette gestion décentralisée d’un important espace forestier situé dans la partie Sud-est du pays, afin d’explorer des pistes de bonification de ce modèle pour favoriser son appropriation complète par les acteurs locaux. Il s’agit d’une évaluation ex post de ce projet pilote de conservation et d’utilisation durable des ressources forestières. Le contexte de sa création résulte du fait qu’après avoir constaté que la gestion centralisée des aires protégées par l’État crée souvent des conflits avec les riverains qui dépendent des ressources naturelles pour leur survie, la République centrafricaine a mis en place une nouvelle stratégie axée sur l’approche participative permettant de responsabiliser et d’impliquer les populations locales dans le processus de cogestion des ressources naturelles. La recherche menée sur le terrain est axée sur une évaluation participative afin d’amener les différents acteurs rencontrés à faire le point sur les facteurs de succès du projet de gestion forestière décentralisée implanté dans leur région et les contraintes liées à son appropriation. La grille de cette évaluation participative s’est inspirée du cadre d’évaluation de l’efficacité de la gestion des aires protégées élaboré par le professeur-chercheur Hockings et ses collaborateurs (2006 et 2008) pour le compte de la Commission mondiale des aires protégées (CMAP). Il s’agit de mesurer les six aspects clés suivants : le contexte de création d’une aire protégée (potentiels et menaces) ; la planification de la gestion du site ; les intrants (inputs – ressources ou moyens d’action) ; le processus de gestion ; les extrants en termes d’effets immédiats (outputs) ; enfin, les résultats en termes de durabilité (outcomes). Le choix de ce cadre d’évaluation se justifie par le fait que cela est devenu la référence mondiale en matière de gestion des aires protégées et cadre bien avec notre objet d’étude. Les principaux résultats issus de cette recherche révèlent que les impacts du Projet Forêt de Bangassou sont globalement positifs au plan écologique et socio-économique. Au niveau des impacts sur le milieu de vie, on assiste à la régénération de la flore et au repeuplement des espèces fauniques. Les facteurs ayant contribué à la restauration de cet équilibre écologique sont entre autres : l’éducation environnementale à travers les campagnes de sensibilisation et la vulgarisation des codes forestiers et de la faune ; le respect des limites du zonage élaboré avec le concours des acteurs locaux ; la surveillance communautaire des feux de forêt ; la pratique de l’agroforesterie ; la lutte antibraconnage ; l’aménagement et la protection des zones dédiées au tourisme de chasse ; l’usage des techniques d’exploitation durable des produits forestiers non ligneux. Concernant les retombées socio-économiques, le projet a contribué au désenclavement de la région à travers l’aménagement des routes rurales, la réhabilitation et la construction des ponts. En outre, des activités socio-économiques sont promues à travers l’instauration du fonds d’entreprise communautaire destiné à l’octroi des microcrédits en guise de mesure compensatoire, ce qui a permis de créer des emplois (directs et indirects) ayant contribué à accroître les revenus des ménages permettant d’améliorer leurs conditions de vie. Cependant, l’inconvénient majeur causé par le projet et fréquemment déploré par les populations locales concerne la poursuite judiciaire des bénéficiaires de microcrédits considérés comme des débiteurs insolvables. Finalement, les facteurs de succès du projet forêt de Bangassou sont entre autres : l’approche hautement décentralisée appliquée pendant la phase pilote du projet ; l’apport de la formation des acteurs locaux ; l’importance du zonage participatif du massif forestier ; l’apport du fonds d’entreprise communautaire ; le transfert total des acquis du projet ayant favorisé l’émergence du leadership local et régional à travers la création du Réseau des initiatives communautaires d’aménagement et de gestion intégrée des ressources naturelles (RICAGIRN-FB) ; le partage juste et équitable des retombées économiques du tourisme de chasse sportive. En un mot, la responsabilisation des acteurs locaux dans la gestion décentralisée de leur patrimoine forestier a créé les conditions favorables à une appropriation réelle des acquis qui leur sont légués. Le processus de pérennisation de ces acquis se poursuit encore. Son appropriation complète et sa pérennisation par les acteurs locaux nécessitera quelques décennies d’intervention avec des moyens significatifs. Car, il subsiste encore des contraintes majeures susceptibles d’entraver sa viabilité. Il s’agit des contraintes politiques et juridiques, financières et matérielles, structurelles et managériales. En guise de suggestions, étant donné que la gestion décentralisée de la forêt de Bangassou constitue un modèle original fort bien réussi en dépit de certaines contraintes, trois pistes de bonification du modèle sont explorées afin de promouvoir son appropriation totale par les acteurs locaux. Cette bonification prend en compte les aspects politiques et juridiques, structurels et managériaux, financiers et socio-économiques. Sur le plan des droits fonciers, il est nécessaire et urgent de définir le statut juridique de la forêt de Bangassou tout en procédant à la reconnaissance officielle de son zonage et des textes juridiques d’appoint qui règlementent sa gestion. Car la gestion forestière décentralisée ne peut être couronnée de succès que si les acteurs locaux sont protégés par des instruments juridiques qui leur donnent plus de pouvoir et légitiment leurs actions sur le terrain. Concernant les aspects structurels et managériaux, il importe de revoir les trois éléments clés suivants : redéfinir les rôles du Comité de pilotage et de la Coordination préfectorale d’écodéveloppement qui chapeautent le RICAGIRN-FB ; fusionner le Réseau des femmes acquises à la cause d’écodéveloppement (REFAED) avec le RICAGIRN-FB afin de le redynamiser ; enfin, poursuivre le renforcement des capacités des acteurs locaux par la formation permanente. Les aspects financiers et socio-économiques mettent l’accent sur trois points essentiels : procéder à la réforme du fonds d’entreprise communautaire pour mieux le capitaliser et en faire un outil performant de développement local et régional ; promouvoir l’autofinancement du RICAGIRN-FB à travers la diversification de ses sources de revenu ; enfin, procéder à un plaidoyer pour mobiliser des ressources financières aux niveaux national et international en faveur de la gestion décentralisée de la forêt de Bangassou, afin de pérenniser son appropriation par les acteurs locaux.

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