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Les antécédents de la pardonnabilité du consommateur face à un scandale écologique

Poulin, Laurence 11 May 2024 (has links)
Considérant l’intérêt grandissant des consommateurs pour l’écologie, il n’est pas surprenant de constater que des entreprises se « verdissent » très rapidement afin de répondre à cette nouvelle demande. Certaines de ces entreprises sont impliquées dans des scandales de nature écologique ayant des répercussions négatives sur leur image et sur la confiance accordée par les consommateurs. Bien que plusieurs réactions soient susceptibles d’être adoptées par les consommateurs, la volonté à pardonner (pardonnabilité) s’avère d’une grande importance puisqu’elle permet conditionner la pérennité de la relation d’affaires. L’objectif de cette recherche est de comprendre ce qui motive les consommateurs à vouloir (ou non) pardonner une entreprise impliquée dans un scandale écologique. Prenant fondement sur une approche expérimentale, cette recherche identifie les variables susceptibles d’expliquer la volonté à pardonner du consommateur spécifiquement dans un contexte de scandale écologique. Pour mesurer ces variables, la méthode des scénarios a été mobilisée et huit scénarii distincts ont été construits afin de reproduire le plus fidèlement des situations contextualisant des scandales écologiques. Avec un échantillon de convenance de 464 étudiants universitaires, les résultats obtenus ont permis de mettre en lumière que les valeurs et l’implication écologique semblent peu influencer la gravité perçue du scandale et indirectement, la volonté à pardonner lorsque survient un scandale écologique. D’un autre côté, le fait de croire en l’authenticité des discours de responsabilité sociale d’entreprise semble influencer un peu plus la gravité perçue du scandale écologique. De plus, les résultats ont mis en évidence que la gravité perçue du scandale impacte principalement la volonté à pardonner et ce, uniquement à ses dimensions affective et cognitive. Pour ce qui est de la dimension comportementale, les résultats indiquent qu’elle est peu influencée par la gravité perçue du scandale. Ces résultats mettent en lumière des implications fort intéressantes d’un point de vue théorique et managérial. / Considering the growing ecological interest of consumers, it is not surprising that companies are becoming greener to satisfy this new claim. Ecological scandals affect negatively companies’ image and therefore the trust of their consumers. While consumers can adopt many different reactions, the willingness to forgive (forgiveness) appears to be one of the most important since the way it is managed allows to maintain business relationship. The purpose of this research is to understand what motivates consumers to forgive (or not) a company involved in an environmental scandal. Drawing on an experimental approach, this study identifies the variables likely to explain the consumer willingness to forgive in an ecological context. To conduct this research, a scenario-based experiment was used. Eight distinct scenarios were created to replicate as closely as possible existing ecological scandals. With a convenience sample of 464 university students, results show that ecological values and environmental concerns have a low effect on the perceived seriousness of the scandal and indirectly the willingness to forgive when an ecological scandal occurs. On the other hand, believing in the authenticity of corporate social responsibility have a slightly influence on the perceived seriousness of the ecological scandal. In addition, the results show that the perceived seriousness of the scandal primarily impacts the willingness to forgive, more precisely its affective and cognitive dimensions. Results indicate that the behavioral dimension is not influenced by the perceived seriousness of the scandal. These results highlight interesting implications at theoretical and practical levels.
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La valorisation résiduelle : une étude de cas dans douze firmes canadiennes

Kabongo, Jean D. 11 April 2018 (has links)
Depuis une vingtaine d'années, la valorisation des sous-produits industriels et des matières résiduelles dans les procédés productifs suscite beaucoup d'intérêt de la part des dirigeants industriels et politiques. Cet intérêt grandissant se justifie sans doute par le désir de nouvelles opportunités d'affaires et par l'urgence qu'il y a à mettre en œuvre les principes du développement durable aux échelles macroéconomique et microéconomique. Depuis lors, la valorisation résiduelle a fait l'objet de nombreuses recherches qui s'articulent autour du concept d'écologie industrielle. Celle-ci propose un cadre de référence à l'optimisation de l'usage des ressources dans les systèmes productifs. Les recherches ont été largement dominées par les approches scientifiques et d'ingénierie. Ces approches abordent l'écologie industrielle, en particulier la valorisation résiduelle, dans la perspective de l'analyse des flux de matière et d'énergie et du développement des technologies de réduction et de transformation des déchets, essentiellement au niveau global et interentreprises. Cependant, de telles approches ignorent largement le fonctionnement des pratiques de valorisation résiduelle au niveau intra-entreprise. Ainsi, en ce qui concerne la valorisation résiduelle, la vision technoscientifique pose le problème de l'écologie industrielle en termes de modélisation mathématique et de description des outils de mise en œuvre de l'écologie industrielle. La présente recherche aborde la problématique de la valorisation résiduelle dans une perspective différente. Elle se veut managériale. Elle s'attache à analyser les mécanismes de la valorisation résiduelle comme pratique d'écologie industrielle à l'échelle des différentes fonctions des entreprises industrielles canadiennes étudiées. Par cette analyse, la recherche vise à comprendre les enjeux de ces pratiques pour la gestion des ces entreprises ainsi que les difficultés auxquelles les gestionnaires de ces mêmes entreprises font face. Pour atteindre cet objectif, cette recherche repose sur une approche qualitative et empirique prenant la forme d'une étude de cas qui emprunte des éléments de la grounded theory. Pour mieux analyser la valorisation résiduelle dans la perspective managériale, le cadre conceptuel est forgé à partir d'une synthèse des courants de pensée en écologie industrielle identifiés dans la littérature. Le cadre conceptuel proposé repose ainsi sur les notions de reconnaissance d'opportunités, de transformation des sous-produits industriels et de gestion des processus d'affaires. C'est à partir de ces trois notions que les concepts fondamentaux de l'étude ont été définis. À partir des résultats portant sur les définitions de la valorisation ainsi que sur les motivations favorisant des initiatives d'écologie industrielle dans les entreprises visitées, la recherche propose un modèle conceptuel de la valorisation résiduelle, modèle qui repose sur les concepts d'introduction, de transformation des résidus en produits à valeur commerciale, de réseau d'échange des sous-produits et de développement des marchés pour les produits élaborés à partir des résidus industriels (ITEM). Ce modèle conceptuel a permis d'examiner les structures et le fonctionnement des pratiques de valorisation dans les entreprises étudiées. Cet examen montre que l'utilisation des sous-produits industriels se fait aux trois échelles de la chaîne de production : à l'entrée, puis pendant le processus de conversion de ces résidus et, enfin, à la sortie des produits élaborés. Les différents modes d'utilisation des sous-produits définissent à leur tour quatre modes de valorisation résiduelle : la transformation des résidus en produits à valeur commerciale, la substitution des matières nobles par différents résidus, l'utilisation des matières résiduelles comme source énergétique et l'utilisation des matières résiduelles pour renforcer la qualité des produits finis. À partir de ces modes d'utilisation identifiés, la présente étude propose une typologie des pratiques de valorisation résiduelle. L'analyse de la gestion environnementale des pratiques de valorisation dans les cas étudiés montre que la valorisation résiduelle éco-efficiente constitue la forme la plus avancée des pratiques d'écologie industrielle, c'est-à-dire celle qui se rapproche le plus des principes écologiques d'optimisation de l'usage des ressources dans les procédés productifs (Frosch et Gallopoulos, 1989). L'intégration de l'écologie et de l'économie se traduit par un processus graduel, sous-jacent aux résultats économiques favorables de l'entreprise. La valorisation résiduelle soulève des problèmes majeurs par rapport à l'introduction de résidus dans les procédés, à la transformation de ceux-ci en produits commerciaux et au développement des marchés. L'intensité et l'extension de la plupart de ces problèmes font de la valorisation résiduelle un type particulier d'activité industrielle appelé ici « hyperflexible », en comparaison avec d'autres activités basées sur l'introduction des matières premières standardisées. Les résultats de la présente thèse montrent, d'abord, la pertinence de l'analyse des pratiques de valorisation résiduelle dans une perspective empirique et de gestion. Ce qui remet en cause deux choses : les approches physico-chimiques sont les seules qui offrent un cadre de référence, et les bases sur lesquelles devrait reposer l'écologie industrielle sont un moyen de mettre en œuvre les principes du développement durable. Plusieurs études théoriques ont tenté de soutenir cette tendance dans le développement actuel de l'écologie industrielle comme domaine d'étude et de recherche. La présente recherche contribue à montrer que la prise en compte de la dimension managériale ou les expériences de valorisation des sous-produits industriels dans les entreprises font partie intégrante des thèmes de l'écologie industrielle au même titre que les modélisations et les analyses physico-chimiques. Ce qui apporte une réponse au débat actuel portant sur le statut « positif » ou « normatif » de l'écologie industrielle. La présente thèse montre ainsi la nécessité d'incorporer l'approche managériale dans le développement de l'écologie industrielle. Ensuite, les résultats de la présente recherche donnent une consistance opérationnelle aux pratiques d'utilisation et de transformation des sous-produits et des matières résiduelles dans les procédés productifs. Les différents concepts construits et défendus dans cette étude précisent et délimitent les frontières de la valorisation résiduelle comme pratique d'écologie industrielle, ce qui contribue à consolider les concepts et à donner de la rigueur aux concepts et aux termes utilisés en écologie industrielle, et de façon plus précise, la valorisation résiduelle. Enfin, à partir des expériences concrètes du vécu des gestionnaires, la thèse contribue à montrer les difficultés opérationnelles de la valorisation résiduelle, comme pratique d'écologie industrielle dans l'entreprise.
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Abstracting away : psychological distance, climate change, and corporate sustainability

Boivin, David V. 17 March 2025 (has links)
On a global scale, the accumulation of serious climatic events and growing pressure from stakeholders have yet to convince many corporate leaders to integrate substantial sustainability practices. While various factors can explain this lack of commitment, the role of psychological factors remains largely understudied in corporate sustainability. The aim of this thesis is to shed light on these psychological factors, particularly through the lens of construal level theory (i.e., psychological distance and levels of abstraction), to examine their influence on the persistent underestimation of climate issues within organizations. The first article in this thesis is an integrative literature review that analyzes studies in corporate sustainability utilizing construal level theory or concepts linked to one of theory's components. Despite the demonstrated relevance of psychological distance in environmental psychology, few organizational studies have applied this concept to explore the psychological factors influencing sustainability practices. This literature review highlights the importance of construal level theory and proposes several avenues for future research to explore the role of understudied psychological factors in corporate sustainability. The other two articles in this thesis present empirical research projects that build on key findings from the integrative review. The second article employs qualitative methods to explore how the dynamics between psychological distance, abstraction, and quantification influence climate risk management within an insurance company. While most risk management research focuses on technical or actuarial solutions, the psychological factors influencing risk perception remain less examined. Drawing on construal level theory and the sociology of quantification, the results suggest that distant and abstract representations of climate risks, combined with uncertainty in quantifying their impacts, diminish the perceived likelihood and significance of these risks within the company. To our knowledge, this is the first study to connect construal level theory with the sociology of quantification in the context of climate risk management within the insurance sector. The third article utilizes quantitative methods to assess how employees' psychological distance from climate change influences their voluntary pro-environmental behaviors in the workplace (OCBEs), particularly through the activation of their environmental norms. Managerial research has often focused on rational motivators for environmental behavior, with less attention paid to emotional drivers. The findings demonstrate a significant influence of psychological distance on employees' perceived responsibility toward environmental issues, activation of personal environmental norms, and OCBEs. To our knowledge, this is the first study to empirically demonstrate the links between psychological distance from climate change and OCBEs through the norm activation model. Although the three articles presented in this thesis take different approaches and perspectives, they offer complementary angles of analysis to the study of sustainability within organizations through the construal level theory. The results of the studies reveal the relevance of these research approaches, and offer various contributions to the literature: by demonstrating the numerous links between psychological distance and other related concepts more widely studied in sustainability, deepening the understanding of the psychological impacts of the vast distances inherent in climate change through construal levels, illustrating the varied effects of psychological distance and abstraction on the quantitative management of climate risks, and empirically validating the influence of psychological distance from climate change on the activation of employees' pro-environmental norms and behaviors. / À l'échelle mondiale, l'accumulation d'événements climatiques graves et les pressions croissantes des parties prenantes n'ont pas encore convaincu les dirigeants de nombreuses entreprises d'intégrer des pratiques substantielles de développement durable. L'analyse de ce manque d'engagement, explicable par divers facteurs, montre que le rôle des facteurs psychologiques reste largement sous-étudié dans ce domaine. Ma thèse a pour but d'éclairer ces facteurs psychologiques à travers les composantes de la construal level theory ou théorie des niveaux de conceptualisation (notamment la distance psychologique et les niveaux d'abstraction) pour étudier leur influence sur la prise en compte insuffisante des enjeux climatiques au sein des organisations. Le premier article de cette thèse est une revue intégrative de la littérature qui analyse les études en développement durable ayant utilisé la théorie des niveaux de conceptualisation ou des concepts liés à ses composantes. Jusqu'à présent, malgré la pertinence démontrée du concept de distance psychologique dans de nombreuses études en psychologie environnementale, très peu d'études organisationnelles ont utilisé ce concept pour étudier les facteurs psychologiques influençant les pratiques de développement durable. Cette revue de littérature montre la pertinence de la théorie des niveaux de conceptualisation et propose plusieurs pistes de recherche pour analyser le rôle des facteurs psychologiques sous-étudiés dans le développement durable des entreprises. Les deux autres articles de cette thèse présentent des projets de recherche empiriques fondés sur certains constats clés de la revue intégrative. Le deuxième article utilise des méthodes qualitatives pour explorer comment la dynamique entre la distance psychologique, l'abstraction et la quantification influence la gestion des risques climatiques au sein d'une compagnie d'assurance. Alors que la plupart des recherches en gestion des risques se concentrent sur des solutions techniques ou actuarielles, les facteurs psychologiques qui influencent les perceptions des risques restent moins étudiés. En s'appuyant sur la théorie des niveaux de conceptualisation et la sociologie de la quantification, les résultats soulignent que les représentations distantes et abstraites des risques climatiques, combinées à l'incapacité de quantifier leurs impacts avec certitude, réduisent la probabilité et l'importance perçues de ces risques dans l'entreprise. À notre connaissance, il s'agit de la première étude liant la théorie des niveaux de conceptualisation et la sociologie de la quantification à la gestion des risques climatiques dans le secteur de l'assurance. Le troisième article utilise des méthodes quantitatives pour évaluer l'influence de la distance psychologique des employés d'une grande institution financière face aux changements climatiques sur leurs comportements pro-environnementaux volontaires au travail (OCBE) via l'activation de leurs normes environnementales. La recherche en gestion s'est moins penchée sur les motivateurs émotionnels (contrairement aux motivateurs rationnels) de l'activation des normes personnelles et des OCBE. Les résultats de cette étude montrent une influence significative de la distance psychologique sur le sentiment de responsabilité des employés vis-à-vis des questions environnementales, l'activation de leurs normes personnelles en matière d'environnement, ainsi que leurs OCBE. À notre connaissance, il s'agit de la première étude démontrant les liens empiriques entre la distance psychologique face aux changements climatiques et les OCBE à travers le norm activation model ou modèle d'activation des normes. Bien que les trois articles de cette thèse adoptent des approches différentes, ils proposent des angles d'analyse complémentaires pour l'étude du développement durable au sein des organisations, à travers la théorie des niveaux de conceptualisation. Les résultats révèlent la pertinence de ces approches de recherche et offrent diverses contributions à la littérature : en démontrant les nombreux liens entre la distance psychologique et d'autres concepts plus largement étudiés, en approfondissant la compréhension des impacts psychologiques des grandes distances impliquées dans les changements climatiques, en démontrant les impacts variés de la distance psychologique et de l'abstraction sur la gestion des risques climatiques, et en validant empiriquement les impacts de cette distance psychologique sur l'activation des normes et des comportements pro-environnementaux.
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La matérialité juridique du "reporting" climatique des grandes entreprises : outil de contrôle de l'effectivité de l'information

Geelhand de Merxem, Loïc 20 December 2024 (has links)
Thèse en cotutelle : « Doctorat en droit, Université Laval, Québec, Canada, Docteur en droit (LL. D.) et Université du Luxembourg, Luxembourg, Luxembourg » / Face à l'urgence du changement climatique et aux défis liés à la transition vers une économie plus durable, l'entreprise est régulièrement sollicitée pour agir aux côtés de l'État. Dans ce contexte, le *reporting* extrafinancier des entreprises s'est développé de manière exponentielle. Outil de transparence par excellence, cet instrument de régulation a pris une ampleur considérable jusqu'à devenir une véritable pierre angulaire de la responsabilité sociale de l'entreprise et un sujet privilégié du droit des sociétés et des marchés financiers. Plus précisément, le *reporting* extrafinancier vise à « mesurer la performance d'une organisation en matière de développement durable, à en communiquer les résultats puis à en rendre compte ». Traditionnellement soumise à une obligation d'informations financières et comptables, l'entreprise doit désormais communiquer des informations de plus en plus nombreuses sur ses performances extrafinancières. Utilisée comme un outil de communication, le *reporting* extrafinancier est d'abord apparu comme synonyme d'écoblanchiment et l'expression d'une RSE de façade. Depuis quelques années, le *reporting* extrafinancier se transforme. Les initiatives de *reporting* prolifèrent et s'accompagnent d'un cadre normatif de plus en plus contraignant, que ce soit en Amérique du Nord ou en Europe. Dans cette optique, le législateur mise sur une forme de régulation par l'information avec comme postulat, le fait que la transparence peut amener les entreprises à devenir plus vertueuses envers la problématique climatique. Néanmoins, de nombreuses faiblesses grèvent encore l'utilité de la régulation par l'information qui ne parvient pas à atteindre pleinement ses objectifs. Les mécanismes actuels de contrôle de l'information ne suffisent pas : ni les marchés, ni l'opinion publique, ni le législateur ne sanctionnent efficacement l'entreprise défaillante sur le plan de la divulgation d'information climatique. En conséquence, l'objectif de cette thèse est de mobiliser le concept de « matérialité » afin de rendre l'information plus effective et ainsi, mieux responsabiliser les entreprises. En effet, grâce aux nombreux efforts en faveur d'une normalisation de l'information, le *reporting* extrafinancier se construit à l'image du *reporting* financier. Ce faisant, l'appréhension du *reporting* extrafinancier par le droit des valeurs mobilières semble de plus en plus évidente. Notion fondamentale du droit des valeurs mobilières, la matérialité joue le rôle de filtre dans l'information communiquée par l'entreprise. Pour que l'information soit divulguée, elle doit être importante pour son destinataire : l'investisseur. La matérialité a pour objectif d'éviter la surcharge informationnelle et de répondre au mieux au besoin des destinataires tout en allégeant la charge incombant à l'entreprise dans la production de l'information. Outre son rôle de filtre de l'information, la matérialité sert également à déclencher la responsabilité juridique de l'entreprise en cas de défaillance dans la divulgation de l'information. La matérialité a donc une influence fondamentale sur l'information divulguée par les entreprises et c'est en ce sens qu'elle présente des opportunités d'actions pour améliorer l'utilité de l'information. Dans un premier temps, cette thèse vise à démontrer l'utilité fondamentale du concept de matérialité dans le cadre du *reporting* extrafinancier. Même si la matérialité se retrouve sous différentes formes dans les législations nord-américaines et européennes, le concept est communément utilisé comme une variable d'ajustement dans la divulgation d'information. Par ailleurs, la très grande malléabilité du concept permet d'en envisager l'adaptation face à de nouvelles problématiques comme le changement climatique. L'apparition de nouveaux types de matérialité à l'image de la double matérialité européenne témoigne bien des possibilités envisageables. Dans un second temps, cette thèse vise à démontrer que la matérialité peut venir réinstaurer une dose de contrainte juridique nécessaire dans un système de régulation par l'information. Outre le rôle de filtre que joue la matérialité, c'est également sur ce concept que repose la responsabilité juridique des entreprises en droit des valeurs mobilières. En cas d'omission ou de divulgation d'une information fausse ou trompeuse, l'entreprise peut être sanctionnée si cette information est considérée comme matérielle. Indirectement, la matérialité touche également la gouvernance de l'entreprise puisqu'elle peut potentiellement venir nourrir les devoirs fiduciaires des administrateurs. Ainsi, la matérialité permet d'atteindre un certain équilibre entre une contrainte et la liberté des acteurs dans leur choix d'investissement et indirectement, améliore la lutte contre le changement climatique. La seule condition préalable est une adaptation des mécanismes de responsabilité juridique liée à un concept renouvelé de la matérialité. / Faced with the urgency of climate change and the challenges associated with the transition to a more sustainable economy, companies are regularly called upon to act alongside the State. Against this backdrop, nonfinancial reporting by companies has grown exponentially. A transparency tool par excellence, this regulatory instrument has grown considerably, becoming a cornerstone of corporate social responsibility and a key subject of company and financial market law. More specifically, nonfinancial reporting aims to 'measure an organisation's sustainable development performance, communicate the results and then report on them'. Traditionally subject to financial and accounting reporting obligations, companies are now required to communicate an increasing amount of information on their nonfinancial performance. Used as a communication tool, nonfinancial reporting was initially seen as synonymous with greenwashing and the expression of a façade of CSR. In recent years, nonfinancial reporting has undergone a transformation. Reporting initiatives are proliferating, accompanied by an increasingly restrictive regulatory framework, both in North America and Europe. With this in mind, legislators are relying on a form of regulation through information, based on the premise that transparency can lead companies to become more virtuous with regard to climate issues. However, the usefulness of information-based regulation is still hampered by a number of weaknesses, and it has not yet fully achieved its objectives. The current mechanisms for controlling information are not sufficient: neither the markets, nor public opinion, nor the legislator effectively punish companies that fail to provide climate information. As a result, the aim of this thesis is to mobilise the concept of 'materiality' in order to make information more effective and thus make companies more accountable. Indeed, thanks to the many efforts to standardise information, nonfinancial reporting is being constructed in the same way as financial reporting. Thus, securities law's understanding of nonfinancial reporting seems increasingly obvious. As a fundamental concept in securities law, materiality acts as a filter for the information disclosed by a company. For information to be disclosed, it must be material to its intended recipient: the investor. The aim of materiality is to avoid information overload and to meet the needs of recipients as effectively as possible, while reducing the burden on the company in producing the information. In addition to its role as an information filter, materiality also serves to trigger the company's legal liability in the event of failure to disclose information. Materiality therefore has a fundamental impact on the information disclosed by companies, and it is in this sense that it presents opportunities for action to improve the usefulness of information. Firstly, this thesis aims to demonstrate the fundamental usefulness of the concept of materiality in the context of nonfinancial reporting. Although materiality is used differently in North American and European legislation, the concept is commonly used as an adjustment variable in the disclosure of information. Moreover, the concept's great malleability means that it can be adapted to new issues such as climate change. The emergence of new concepts such as European double materiality is a good illustration of the possibilities. Secondly, this thesis aims to demonstrate that materiality can reinstate a necessary touch of legal constraint in a system of information-based regulation. In addition to the filtering role that materiality plays in the disclosure of information, it is also the concept on which the legal liability of companies in securities law is based. In the event of omission or disclosure of false or misleading information, the company may be sanctioned if the information is considered material. Indirectly, materiality also affects corporate governance, since it can potentially feed into directors' fiduciary duties. In this way, materiality can help achieve a certain balance between constraint and freedom for stakeholders in their investment choices, and indirectly combat climate change. The only condition is that legal liability mechanisms need to be adapted in line with a renewed concept of materiality.
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La modernisation écologique des petites et moyennes entreprises : l'exemple de la région de Chaudière-Appalaches

Couture, Samuel 17 April 2018 (has links)
Dans nos sociétés industrielles, le problème environnemental est reconnu par la plupart des acteurs. Cependant, la reconnaissance ne signifie pas nécessairement la mise en application d'actions concrètes. Cette recherche s'intéresse plus particulièrement aux entreprises. L'objectif général est donc d'analyser l'origine de la prise en compte de l'environnement par les entreprises et les principaux facteurs qui les influencent. Le cadre théorique retenu pour cette recherche est la thèse de la modernisation écologique. Celle-ci place l'État, l'entreprise et la technologie, comme principaux acteurs pour régler les enjeux environnementaux. Il n'y a pas un grand nombre d'études sociologiques sur les entreprises et la protection de l'environnement. C'est d'autant plus le cas pour les PME dans un milieu régional québécois, malgré que celles-ci soient de plus en plus considérées comme des pollueurs importants. Cette recherche tente de pallier à cette lacune dans le champ sociologique. Ainsi, l'objectif plus précis est de cerner la nature des actions environnementales dans 16 PME de Chaudière-Appalaches et les facteurs qui influencent leur mise en place, afin de déterminer s'il se produit un début de modernisation écologique. L'élément qui incite le plus la mise en place d'actions environnementales est la conscience écologique du haut dirigeant. Les normes et la réglementation jouent un certain rôle, malgré qu'il n'y ait pas beaucoup de vérification à ce sujet. Enfin, les PME se préoccupent de l'environnement pour s'insérer dans la ± tendance verte ¿ présente dans nos sociétés industrielles. En ce qui a trait aux actions concrètes mises en place, toutes les entreprises de notre échantillon ont fait certains efforts, par exemple, en mettant en place des pratiques de recyclage. Par ailleurs, moins de la moitié des usines ont intégré l'environnement dans leur gestion avec une politique claire. Cette étude illustre également qu'il se produit un début de modernisation écologique dans notre échantillon, mais que celle-ci pourrait être plus profonde sur certains points. Les clients pourraient notamment faire plus de demandes pour des produits écologiques.
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La prise en compte du développement durable dans les entreprises québécoises et les PME manufacturières

Chassé, Sonia 20 April 2018 (has links)
Le développement durable (DD) a fait l’objet de beaucoup d’attention depuis la fin des années 80, interpellant les différents acteurs de la société à des changements de comportements. Différentes actions institutionnelles et privées ont été initiées pour favoriser l’adoption du concept. C’est le cas au Québec où le gouvernement a mis en place en 2004 un Plan de développement durable, suivi de la Loi sur le développement durable en 2006. Diverses recherches ont analysé la manière dont les entreprises réagissent face aux différentes pressions pour élargir leurs sphères de responsabilité, mais certaines questions essentielles demeurent peu étudiées dans la littérature. C’est le cas notamment des entreprises qui démontrent des comportements passifs et négatifs face à l’intégration du DD, et parmi elles, les PME en particulier. De façon générale, les PME offrent un terrain fertile à explorer en raison de leur importance et de leur poids économiques, et de leur faible engagement historique sur l’aspect environnemental du DD. L’objectif de cette recherche qualitative est donc de dégager un portrait d’ensemble des pratiques et discours des entreprises, et des PME en particulier, sur le DD. Plus spécifiquement, cette recherche vise à analyser le positionnement des entreprises québécoises face au DD et aux politiques publiques sur la question, et les perceptions et justifications des PME qui sont moins actives dans ce domaine. Pour ce faire, une analyse de contenu a été menée à partir de 69 mémoires déposés par le milieu des affaires lors de la consultation publique sur le Plan de développement durable du Québec en 2005, suivie par une étude de cas dans neuf PME manufacturières reposant sur 33 entretiens. Les résultats mettent en lumière que des positions rébarbatives à la mise en œuvre du DD sont assumées et justifiées par les entreprises. De plus, les comportements inactifs en DD apparaissent tout autant légitimes que les pressions croissantes et les discours dominants favorisant l’adoption du DD. Ceci remet en question la littérature récente qui s’est montrée assez optimiste sur l’engagement des entreprises en DD, et particulièrement des PME. Mots clés : développement durable; PME, responsabilité des entreprises. / Since the end of 1980s, Sustainable Development (SD) has been made the object of much attention, driving the different actors of society to change their behaviors. Various institutional and private initiatives were introduced favoring the implementation of the concept. It was the case for example in Quebec, where the government introduced in 2004 a Plan de développement durable, followed by a the Sustainable Development Act in 2006. Various studies focused on the manner in which companies react to different pressures to widen their spheres of responsibility, but some key issues remain little studied in the literature. This is particularly the case for companies that display passive and negative behavior in the field of the integration of the integration of SD, and Small and Medium-Sized Entreprises (SMEs) in particular. SMEs offer a fertile ground for exploration because of their importance and economic weight, and their historically commitment to the environmental aspects of the SD. The objective of this qualitative study is to produce a portrait of the practices and the discourses of companies, in particular SMEs, in the field of the SD. More specifically, this research aims to analyze the stance of Quebec companies towards SD and of the public policies on this matter, as well as the perceptions of the SMEs which are less committed in this area and the justifications provided. To this end, a content analysis To this end, a content analysis of 69 submissions presented by the business community during the public consultation on the Plan de développement durable du Québec in 2005 was conducted, followed by a case study in nine manufacturing SMEs based on 33 interviews. The results allow to highlight the fact that enterprises adopt and justify passives positions to towards the implementation of SD are assumed and justified by the enterprises. In addition, the inactive behaviors in the field of SD seem just as legitimate as the increasing pressures and the prevailing views favoring the adoption of the SD. This calls into question the findings of recent studies, which adopt an optimistic view on the business engagement in SD, particularly among SMEs. Keywords: Sustainable development; SMEs; corporate responsibility.

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