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L’équivoque e(s)t l’inconscient : Entwurf pour le XXIème siècle. / Equivocity is the unconscious

Hafner, David Zachary 11 March 2016 (has links)
Lacan affirma dans sa lecture de l’œuvre freudienne que le champ de la psychanalyse est foncièrement « motérialiste ». Elle s’occupe des mots et leurs morceaux – les phonèmes, ainsi que de la béance entre signifiant et signifié. L’interprétation psychanalytique opère là où il y a de l’équivoque, c’est-à-dire, du glissement de sens dans un énoncé. Pourtant, l’interprétation ne vise ni à l’éclaircissement ni à la genèse du sens, « mais à réduire les signifiants à leurs ‘nonsens’ pour ainsi trouver les déterminants de la conduite du sujet. » Une interprétation qui vise à l’explication mènerait à une chasse au dahu qui ne dévoile que le semblant de la vérité menteuse. Cette sorte d’interprétation fut pour la psychanalyse du début du XXème siècle l’origine de l’augmentation de la résistance (dite) chez les analysants, de la fermeture de l’inconscient. Après une soigneuse étude de l’évolution de l’Unbewusste dans les théories de Freud, Lacan, et Miller, aussi bien que de l’équivoque, nous consacrons la fin de la thèse à débattre si l’hypothèse éthique de l’inconscient peut s’accorder avec un fonction réel biophysique quoi que ce soit. Au bout de cette investigation nous arrivions à la conclusion que l’inconscient n’est rien d’autre que l’équivocité même de langage et les restes d’apprentissage d’un lalangue. Ce n’est pas l’histoire subjective, ce n’est pas la paroisse culturelle non plus ; ainsi son statut serait mi- symbolique, mi- réel. C’est donc au niveau de lalangue d’un être parlant (l’analysant) que l’acte analytique doit se porter / Lacan asserted in his reading of Freud that the field of psychoanalysis fundamentally moterialist. It deals with words and their fragments - phonemes, as well as the abyss between signifier and signified. Psychoanalytic interpretation operates where there is equivoque, that is to say, slippage of meaning in speech. Nonetheless, interpretation aims neither to clarify nor to create meaning, “but to reduce the signifiers to their nonsense to thus find the behavioral determinants of the subject.” An interpretation aiming at explanation will lead to a wild goose chase that never unveils more than the semblance of lying truth. At the beginning of the XXth century, This sort of interpretation was at the origin of the so-called increase in analysands’ resistance, of a closing of the unconscious. After carefully investigating the evolution of the Unbewusste in the theories of Freud, Lacan and Miller, as well as that of the equivocal, we dedicate the end of the thesis to debating whether the ethical hypothesis of the unconscious can harmoniously meet up with any real biophysical function whatsoever. At the end of this investigation we arrive at the conclusion that the unconscious is nothing else than the ambiguity of spoken language and the remains of the learning of a lalangue. The unconscious is not subjective history, nor is it a cultural parish; as such, its status would be half-symbolic, half-real.
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La possibilité d’une science métaphysique dans l’ontologie de Guillaume d’Ockham : le concept d’étant

Riendeau, Marie Camille 08 1900 (has links)
Guillaume d’Ockham (v. 1285-1347) est un philosophe nominaliste. Il considère donc que les seules choses qui existent sont individuelles. Les universaux ne sont pas des choses, mais des noms. Cet ouvrage s’intéresse plus précisément à la possibilité d’une science métaphysique dans l’ontologie restreinte d’Ockham. En effet, c’est une question qui a été peu traitée par les commentateurs malgré sa présence dans les écrits du « Vénérable débutant ». Pour ce faire, notre analyse s’intéressera premièrement à l’existence d’une métaphysique chez Ockham avant de s’intéresser aux critères nécessaires pour qu’une discipline soit scientifique. De plus, l’intérêt de cet ouvrage est d’analyser le concept d’étant, car il est le sujet premier de la métaphysique. Dans ce contexte, nous allons analyser la conception occamienne du concept et les modes d’acquisition de ces derniers, à savoir l’intuition et l’abstraction. Nous allons ensuite nous intéresser à la conception occamienne de l’équivocité et l’univocité ainsi que sa distinction des termes absolus et connotatifs. Finalement, nous allons utiliser ces outils conceptuels pour répondre à la question suivante : est-ce qu’Ockham considère que le concept d’étant est univoque à Dieu et aux créatures et quels sont les impacts de l’univocité de l’étant sur la possibilité d’une connaissance de Dieu? / William Ockham (ca. 1285-1347) is a fervent nominalist. The only things that can possibly exist in his ontology are individual things. Universals do not exist, they are simply words. This work wonders about the possibility of metaphysics as a science in Ockham’s narrow ontology. In fact, it is a question that has been little discussed in the litterature on Ockham. To do so, our analysis will be interested in Ockham’s conception of scientific knowledge. Also, our principal goal is to question the concept of being which is the primary subject of metaphysics. In this context, Ockham’s conception of concept will be analysed and how our intellect obtains them by intuitive and abstractive cognitions. We will then focus on the Occamian conception of equivocity and univocity as well as its distinction between absolute and connotative terms. Finally, we will use these conceptual tools to answer the following question: does Ockham consider that the concept of being if univocal to God and creatures and what are the impacts of the univocity of being on the possibility of a knowledge of God?
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L'écriture familière en France au XVIIe siècle / Writing Familiarity : equivocity and Politics In Seventeenth-Century France

Tabeling, Brice 05 December 2017 (has links)
En 1647, dans ses Remarques sur la langue française, Vaugelas oppose « la richesse et la beauté » de la langue française aux « langues pauvres » où les équivoques « abondent ». Au XVIIe siècle en France, l’écriture familière est une pratique de la langue propre à l’espace particulier qui assume délibérément une pauvreté de langage et son équivocité. Quels enjeux les contemporains attachent-ils à ce qui est, non pas un style, mais, comme l’exprime Dominique Bouhours, un état « immature » de la langue ?Dans une première partie (chap. 1 et 2), nous nous attachons au principal modèle de l’écriture familière qui organise la discussion au XVIIe siècle : le sermo (cicéronien ou augustinien). Nous mettons alors au jour une fiction politique sous la théorisation de l’écriture familière : ce qui est en jeu dans le sermo, c’est le passage du langage des communautés primitives, langage considéré comme simple mesure affective des relations humaines à un langage différencié propre aux sociétés avancées et fondé sur la représentation et le partage du sens.Notre seconde partie (chap. 3-6) explore les bouleversements que l’autonomisation progressive de l’espace privé provoque dans la compréhension de l’écriture familière au XVIIe siècle. Aux yeux des contemporains, les usages familiers de la langue constituent à la fois une opportunité favorisant le sentiment du commun et une menace sur les ambitions civiles qui y sont attachées.Les traités sur la conversation essaient d’en limiter les dangers ; les textes libertins en exacerbent les pouvoirs de césure.Notre dernière partie (chap. 7) se consacre au théâtre de Molière. A la suite des réajustements apportés aux notions de style et de représentation par notre exploration de la théorisation classico-baroque de l’écriture familière, comment interpréter le langage comique moliéresque ?Quelles conséquences sur notre compréhension du ridicule ? / In Seventeenth-Century France, familiar writing was a language practice unique to the particular space that intentionally assumed a poverty of form and multiplicity of meanings. What issues did 17th century contemporaries see at stake in what is not a “style”, but as described by Dominique Bouhours, an “immature” state of language? In the first part (chapters 1 & 2), we will focus on the principal model of familiar writing that centers the discussion in the 17th century: the “sermo” (Ciceronian or Augustinian). Thus we will shed light on a political fiction under the theorization of familiar writing: what is at stake in the “Sermo” is the passage from a language attached to primitive communities and understood as simply an affective measure of human relations to a differentiated language,unique to societies and built on the representation and sharing of meaning.The second part (chapters 3-6) will explore the disruptions that progressive empowerment of the private space provokes in the understanding of familiar writing in the 17th century. In the eyes of those who lived in the 17th century, familiar usage of language constituted both anoccasion that preferred the feeling of community, as well as a threat to civil ambition to which it is attached. Treaties on conversation tried to limit its dangers. Libertine texts exacerbated the power of its disruptions.The last part (chapter 7) is devoted to the theatrical works of Molière. Following readjustments brought to notions of style and representation by our exploration of the classico-baroque familiar writings, how does one interpret Molière’s comic language? What are the consequences for our understanding of “le ridicule”?

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