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La misère et la faute : abandon d’enfants et mères abandonneuses à Paris (1876-1923) / Misery and Guilt : Child abandonment and abandoning mothers in Paris (1876-1923)Rivière, Antoine 26 November 2012 (has links)
Du début de la Troisième République au lendemain de la Grande Guerre, environ 3 000 enfants sont abandonnés chaque année à Paris et recueillis par l’Assistance publique. Dans la très grande majorité des cas, les parents qui se séparent de leur progéniture sont des femmes seules. Délaissées du père de l’enfant, soucieuses de cacher leur faute à leurs propres parents ou sommées par ceux-ci de réparer le déshonneur que leur maternité hors-mariage inflige à la famille, les filles-mères sont les abandonneuses emblématiques. Leur histoire est celle de la misère féminine et de l’opprobre social qui s’abat sur la maternité solitaire. À la Belle Époque, l’Assistance publique de Paris s’efforce de faciliter les abandons et d’en garantir l’anonymat, afin de dissuader les femmes désireuses de dissimuler une grossesse honteuse de recourir à des pratiques criminelles, avortement ou infanticide. Quant aux rejetons de la misère, l’administration parisienne les accueille volontiers, avec l’ambition de les arracher définitivement au milieu corrupteur qui les a vu naître, et rêve de les régénérer moralement et physiquement. Si elle ne peut que blâmer les parents qui abdiquent leurs devoirs, elle comprend pourtant de mieux en mieux leur détresse matérielle, notamment à la faveur de la grande dépression économique de la fin du XIXe siècle, et, soutenue par l’État providence naissant, elle diversifie ses politiques de prévention du délaissement d’enfants. Si, à l’aube des années 1920, elle parvient ainsi à contenir tant bien que mal les abandons de la misère, elle peine en revanche à juguler les abandons de la faute. / From the beginning of the Third Republic to the days following the Great War, about 3,000 children were abandoned each year in Paris and taken in by the public care services (Assistance publique). In the vast majority of cases, the parents who gave up their off-spring were single mothers. Forsaken by the father of their child, they were keen on hiding their shame from their own parents or sternly ordered to redeem the dishonour their out-of-wedlock pregnancies had visited on their own families; unmarried mothers epitomized abandonment. Their stories are those of feminine misery and the social infamy attached to single motherhood. Throughout the Belle Epoque (1870-1914), the Assistance publique services strove to facilitate abandonments and to guarantee their anonymity in order to keep the women willing to hide their shameful pregnancies to resort to criminal practices (abortion or infanticide). As for the progeny of misery, the Parisian child welfare authorithy willingly took them in as a means to the avowed goal of removing them from the corrupting milieu where they were born; and with the express dream of regenerating them both morally and physically. The Assistance publique services could not but blame the parents who shirked their duties, still they took into better account their dire straits – especially during the great economic depression of the end of the 19th century – and, supported by the budding welfare state, they varied their policies towards the prevention of child-abandonment. If, at the dawn of the 1920s, they more or less managed to contain the numbers of misery-induced abandonments, they failed to curb those induced by guilt
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Famille, communauté villageoise et violence : la société rurale finistérienne face à la justice (1815-1914) / Family, village community and violence : rural society in Finistere (Brittany) facing the justice (1815-1914)Le Fur-Le Douget, Annick 24 November 2012 (has links)
Grâce à l’exploitation conjointe du fonds des archives judiciaires et diocésaines, l’étude spectrale de la violence dans le groupe familial se déploie sur la toile de fond de la société rurale et maritime du Finistère (Bretagne) dans son processus d’acculturation au XIXe siècle. L’analyse des dispenses de mariage met en relief le caractère marqué d’appartenance au groupe communautaire. Le matériau judiciaire permet de scruter la dynamique de la violence dans la famille. Il donne en outre un éclairage nouveau sur les rapports des Finistériens avec la justice et l’appareil judiciaire d’État, ainsi que sur la part d’obstruction à l’action de normalisation de la justice que constituent l’usage de la langue bretonne et le poids des traditions. Le choc des cultures en lice est-il le signe augural de la déliquescence d’une civilisation paroissiale face à la modernité ? / Drawing on the combined resources of the judicial and diocesan archives, this study of the spectre of violence within the family group unfolds against the backdrop of the rural and maritime society of Finistère during the period of cultural change that took place in the XIXth century. The study of marriage dispensations stresses the deep importance of belonging to a community group. The material from the archives of the judiciary allows us to gauge the dynamics of violence within the family. Moreover, it sheds a new light on the relationship between the people of Finistère’s own justice system and the machinery of the law, as well as the part played by the Breton language and the weight of tradition as a hindrance in the process of normalization of law. Was this clash of cultures an ominous sign, foretelling the decay of a parochial civilization facing modernity ?
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