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La Fragmentation urbaine comme réponse à l'effondrement de l'état : le cas de Sebha-Libye / Urban fragmentation as a response to the collapse of the state : the case of Sebha-LybieKhoso, Ali 04 July 2016 (has links)
La ville de Sebha a connu, sous la Jamahiriya une extension significative de sa superficie urbanisée et de ses équipements ainsi que de sa population. Cette croissance était la traduction d’une volonté claire des planificateurs de faire de Sebha un projet-phare et la « Porte de l’Afrique ». Cependant, le développement de la ville a été régi par des considérations, considérations tolérées sinon encouragées par les autorités, lesquelles ont favorisé des pratiques de ségrégation entre les lignages et les ethnies. Chaque tribu était dès lors dominante au sein d’un quartier. Depuis le soulèvement de 2011, la ville porte les traces spatiales et sociales des traumatismes causés par l’effondrement de l’État et la domination des milices. Cependant, la capitale du Fezzan a survécu à la chute de la Jamahiriya et à la succession des guerres intestines qui fragmentent son espace, grâce à une série de leviers qui lui ont assuré une certaine pérennité et principalement ; le dynamisme des réseaux de l’économie informelle, à l’instar de la prédation des ressources et de la contrebande, le processus de territorialisation portées par les tribus de la ville. / The city of Sebha has known in the Jamahiriya era, an important extension of its urbanized area, its social equipments, its infrastructures and its population. This growth was the consequence of a clear will of the planners to make Sebha as a flagship project and the « Gateway to Africa ». However, the develpoment of the city has been governed by several considerations. Considerations tolerated and encouraged by the authorities, which have promoted segregation pratices between lineages and tribes. Therefore, each tribe was dominant in a district. Since the uprising in 2011, the city bears the traces of spatial and social traumatism caused by the collapse of the state and the dominance of militias. The capital of Fezzan survived at the fall of the Jamahiriya and the succession of the civil wars that fragment her space, favour of the series of reasons that assured to the city a certain continuity and mainly ; the dynamism of networks in the informal economy, like predation of the resources, smuggling, territorialisation process practiced by the tribes of Sebha.
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Processus de fragmentation urbaine et risques dits "naturels" dans la ville de Managua (Nicaragua)Hardy, Sébastien 02 May 2003 (has links) (PDF)
La notion de ville fragmentée, utilisée dans sa version descriptive pour qualifier les métropoles latino-américaines, convient aux territoires urbains de Managua. Ceux-ci se caractérisent par la juxtaposition d'espaces urbains circonscrits, séparés les uns des autres par de vastes terrains vagues arborés. Les Managuas expliquent cette discontinuité de l'urbanisation et de ses logiques par le séisme du 23 décembre 1972, qui a détruit une grande partie de la capitale nicaraguayenne. Si cet événement a joué un indéniable rôle d'accélérateur, d'autres témoignages indiquent que tous les endommagements, variés et récurrents, qui affectent Managua, contribuent depuis longtemps à ce processus, sans toutefois en être l'unique moteur. S'ensuit-il une accentuation de la polarisation sociale et une dissolution des pratiques citadines ? Les risques dits "naturels", qui résultent des interactions entre les processus physiques d'endommagement (aléas anthropisés) et les facteurs de peuplement (vulnérabilités), entrent effectivement en résonance avec le processus de fragmentation urbaine par l'intermédiaire des facteurs de peuplement dont ils partagent certaines composantes socio-spatiales.<br />La marque d'unité à l'origine de la construction de Managua au milieu du XIXe siècle est ainsi sans cesse remise en cause à la fois par les manifestations constatées des risques et par les interactions des composantes socio-spatiales qui préexistent à l'endommagement. Par exemple, on constate peu d'endommagements sur les territoires urbains construits par les habitants aisés. Grâce à leurs choix socio-économiques, culturels, institutionnels, ils s'en protègent, mais les répercutent sur les territoires moins fortunés. En incriminant la nature et en refusant le principe de solidarité envers des fragments urbains déjà fortement différenciés, les nantis renforcent le processus de fragmentation urbaine, c'est-à-dire la disparition de la ville en tant que système. Paradoxalement, les risques apparaissent parfois comme des éléments de contre-fragmentation : des habitants aisés acceptent la proximité spatiale avec un quartier précaire quand ce dernier, en échange d'avantages compensatoires, joue le rôle d'amortisseur des dommages, prouvant une certaine instrumentalisation des risques dans le processus de fragmentation urbaine.
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Investissements chinois et fragmentation urbaine à Sihanoukville au CambodgeLaillé, Robin 12 1900 (has links)
Dans un contexte de déploiement des nouvelles routes de la soie, la ville portuaire et balnéaire de Sihanoukville au Cambodge est ciblée par des investissements chinois importants. Ces investissements s’accompagnent par la présence de multiples acteurs chinois – investisseurs, commerçants, ouvriers, touristes – qui produisent un nouvel urbain à Sihanoukville. Ainsi, de nombreux casinos se développent aux côtés de zones économiques spéciales, d’hôtels, de quartiers fermés et de commerces variés.
La ville portuaire apparaît comme un front pionnier où les ressources touristiques, commerciales, industrielles et stratégiques doivent être exploitées et où les acteurs chinois jouissent d’une marge de manoeuvre conséquente. Ceci est possible car les élites cambodgiennes, autorités et propriétaires terriens en tête, mettent en place un cadre économique et politique favorable pour attirer les investissements chinois et ainsi profiter du développement de la ville. La nouvelle production urbaine de Sihanoukville limite l’accès aux ressources à certaines populations, ce qui mène à des dynamiques de fragmentation urbaine. Par-delà l’idée d’une opposition entre riches investisseurs chinois et habitants cambodgiens défavorisés, la récente production urbaine de Sihanoukville met plutôt en lumière des clivages entre ceux qui ont accès aux ressources et ceux qui n’y ont pas accès. Loin de l’image officielle mise de l’avant par Pékin concernant les nouvelles routes de la soie, la présence chinoise à Sihanoukville conduit à une production urbaine fragmentée. / In a context of deployment of the Belt and Road Initiative (BRI), the coastal city of Sihanoukville, Cambodia, is targeted by massive Chinese investments. Those investments come with the arrival of many Chinese stakeholders – investors, sellers, workers, tourists – who produce a new urbanization in Sihanoukville. Many casinos are being developed in the city, alongside special economic zones, hotels, gated communities, and various other businesses.
The city seems to be a frontier where touristic, commercial, industrial, and strategic resources must be exploited, and where the Chinese stakeholders enjoy a certain autonomy. Based on neoliberal logics, Cambodian elites, authorities, and landowners above all, build a favorable economic and political environment to attract Chinese investments and take advantage of the situation. The new urbanization produced in Sihanoukville limits the access to the resources to certain populations, which leads to urban fragmentation. Beyond the idea of an opposition between rich Chinese investors and disadvantaged Cambodian inhabitants, the new Sihanoukville highlights divisions between those who have access to the resources and those who have not. Far from BRI’s official image putting forward by Beijing, the Chinese presence in Sihanoukville comes with a fragmented urban production.
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Géographie de la fragmentation urbaine et territoires scolaires à Marseille. / Geography of urban fragmentation and school territories in Marseille.Audren, Gwenaëlle 23 March 2015 (has links)
Cette thèse s’attache à décrire les formes de la fragmentation urbaine à Marseille ainsi que leurs conséquences socio-spatiales à travers les modalités de l’offre scolaire au niveau collège et les pratiques de choix des lieux de scolarisation à l’entrée en sixième, à plusieurs échelles, en 2006 et 2009. La carte scolaire impose aux familles un collège de secteur mais face aux importantes recompositions socio-territoriales qui affectent la ville de Marseille, des décalages s’opèrent entre les collèges, les attentes éducatives des parents et les conditions locales de scolarisation. L’étude porte d’une part sur la quantification et à la localisation du phénomène de l’évitement scolaire à Marseille et d’autre part, sur l’analyse fine de contextes territoriaux, dans lesquels se développent plusieurs types de stratégies scolaires. Les fortes différenciations et les rapides recompositions socio-territoriales urbaines de la ville de Marseille impliquent des pratiques scolaires hétérogènes qui illustrent le creusement des inégalités socio-résidentielles dans la ville et constituent d’excellents indicateurs pour décrypter une fragmentation urbaine croissante. L’analyse des stratégies des différents acteurs institutionnels et individuels, permet d’appréhender les mécanismes de production d’un espace scolaire systémique et hiérarchisé. L’approche territoriale est largement valorisée et l’analyse des contextes locaux souligne l’existence de territoires scolaires multiples et différenciés. / This dissertation aims at describing the forms of urban fragmentation in Marseille as well as its socio-spatial consequences through the modalities of school supply at the middle-school level (collège) and the practices of choosing schools for 6th graders (élèves de sixième), at various levels, in 2006 and 2009. School mapping (carte scolaire) imposes to families a neighborhood middle school, but in the face of important socio-spatial reconfigurations affecting the entire city of Marseille, discrepancies between schools, parent’s pedagogical expectations and local schooling conditions widen. The study focuses on the one hand on the quantification and localization of the phenomenon of school dodging (évitement scolaire) in Marseille, and on the other on the detailed analysis of territorial contexts, where several types of schooling strategies develop. Strong differentiations and quick urban socio-territorial recompositions in Marseille imply heterogeneous school practices illustrating the widening of socio-residential inequalities in the city and representing excellent markers to probe into increasing urban fragmentation. An analysis of the strategies of different institutional and individual actors allows one to grasp the mecanisms of production of a systemic, top-down school space. The territorial approach is largely valued here and the analysis of local contexts underlines the existence of multiple, differentiated school territories.
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L'accès à l'eau des citadins pauvres : entre régulations marchandes et régulations communautaires (Kenya, Tanzanie, Zambie)Bousquet, Anne 11 December 2006 (has links) (PDF)
Le Kenya, la Tanzanie et la Zambie mettent en place depuis le début des années 1990 des réformes marchandes de leur secteur de l'eau potable, sous la houlette des bailleurs de fonds internationaux. Dans les trois capitales étudiées (Nairobi, Dar es Salaam, Lusaka), l'histoire des réseaux d'eau montre un constant décalage entre desserte et urbanisation : celui-ci traduit l'échec de la généralisation de l'accès au réseau d'eau, de « l'apartheid hydrique » de la période coloniale, à la gestion publique post-indépendance. Pour remédier à la crise des réseaux, les réformes néo-libérales proposent, pour l'accès à l'eau des pauvres, des « solutions alternatives » consacrant la diversification marchande de la norme de service et la segmentation des clientèles. Les configurations locales multiples (appréhendées au moyen d'enquêtes-ménages), de la spatialisation à la territorialisation du service, permettent, à l'échelle de la ville, un progrès de l'équité spatiale en termes d'accès, mais les progrès de l'équité sociale sont plus ambigus. Les dispositifs de régulation se sont eux aussi fortement diversifiés, articulés autour des trois figures de l'usager, intervenant dans la mutation des relations entre services et espaces urbanisés : ils opposent gouvernance micro-locale et régulation à une échelle méso des territoires. Les autorités publiques, prenant conscience des implications de leur disqualification en tant que fournisseur direct de services, au profit des collectifs d'usagers, encadrés par des ONG et co-produisant le service d'eau, tentent de recentrer la régulation municipale mais se heurtent à l'héritage de la gestion urbaine en archipel.
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