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This dissertation investigates enduring forms of Jewish “presence” in Tunisia, but a presence in the near-absence of Jewish communities. French colonialism, Zionism, and Arab nationalism led to the mid-twentieth century immigration of Tunisia's Jewish population to France and Israel-Palestine. Minor Differences examines the century-long de-nativization process by which the Jews of Tunisia went from being seen as Tunisian or Ottoman subjects, to a minority of “nonnative” outsiders. If the historical Jew indexes a past “Golden Age” in Tunisia, then the contemporary Jew is a subject of curiosity––and hostility through her association with the Israeli state. Through the prism of Jewish absence, I examine social relations among the few Jews who stayed in Tunisia, as well as between Jews and Muslims. I draw on a wide array of historical and literary sources as well as two years of fieldwork in a variety of sites, some intuitive and some unexpected: a boxing gym, a Hebrew class, a photography studio, a cemetery, and a synagogue; all of which inform my research, three of which I explicitly discuss in this dissertation. In these cultural sites, my research revealed a phenomenon I call “minor differences”: a paradigmatic instance of this anthropological pattern is the common distinction made between two nearly identical dishes, the “Muslim” madfouna and the “Jewish” bkaila. The “narcissism of minor differences” is a phrase used by Freud to describe an inclination toward aggression that facilitates cohesion between members of a family, or community. Provoked by Freud’s limited theorization of this peculiar form of narcissism, my research develops and applies it to understand the small ways people construct Otherness in everyday life—even, and perhaps especially, the Otherness of an absent cultural presence; and my fieldwork illustrates how it is through these “minor differences” that Jews and Muslims in Tunisia define themselves historically and contemporaneously. I show how minor differences are used to divide people and treated as proof of their essential cultural difference but also how these same “differences” can be used to foster connection, smooth out bumps in social relationships, and argue for broader solidarities. Ultimately, minor differences form the basis of major distinctions in inherited and ascribed forms of social belonging.

Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.

This study analyzes the way in which Freud presents psychoanalysis as a science. From the review of the published work of Freud we would select and analyze the most important passages on the subject. Through this analysis we would be able to show that Freud presents psychoanalysis as a non-prototypical revolutionary science. We will show how Freud describes important features of his notion of psychoanalysis and its notion of science and that the fact that Freud present psychoanalysis as science does not necessarily refer to the clinical practice but rather to theoretical research. / El presente estudio analiza la forma en la que Freud presenta al psicoanálisis como una ciencia. A partir de la revisión de textos de la obra publicada de Freud seleccionamos y analizamos los pasajes más importantes sobre el tema. A través de dicho análisis podremos mostrar que Freud presenta al psicoanálisis como una ciencia no-prototípica y revolucionaria. Mostraremos como en esta presentación Freud describe características importantes de su noción de psicoanálisis y su noción de ciencia y mostraremos que el hecho de que Freud presente al psicoanálisis como ciencia no hace necesariamente referencia a la práctica clínica sino más bien a la investigación teórica.

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Cet essai examine, dans une première partie, l’argument de Freud sur le rêve, sur sa méthode d’interprétation et sur la construction du rêve. Une seconde partie élabore certaines questions philosophiques liées à l’argument freudien. D’abord, des questions générales sur la nature de l’objet onirique, sur la question de l’inconscient et sur celle de la finalité du rêve ; puis ensuite, est amorcée une comparaison des positions respectives de Freud et d’Aristote sur le rêve. L’objectif est de chercher, d'une part, le fondement de l’appui réclamé par Freud dans la définition que donne Aristote du rêve, et, d’autre part, d’élaborer ce qui peut en être de la vérité du rêve, vérité examinée par le biais d’une analogie avec la tragédie.

En démasquant le principe du plaisir à travers l'introduction de la pulsion de mort, la psychanalyse ouvre une nouvelle voie vers la liberté: celle pour les hommes de désirer et d'exprimer leurs sentiments mais par des chemins différents de ceux offert par le principe de plaisir. La psychanalyse propose aux hommes la possibilité d'énoncer leur désir reconnu en se nommant, tout en s'en rendant responsable. On prend comme départ la deuxième topique de la métapsychologie avec ses dualismes successifs et accentués dans le double visage de la pulsion : pulsion de vie et pulsion de mort. On suit la piste de la pulsion dans ses versions philosophiques, dans l'histoire de la psychanalyse même et dans la mise en jeu provoquée par le dualisme pulsionnel. À partir des propositions de la psychanalyse, on effectue une lecture entrecroisée des idées de certaines philosophes comme Schopenhauer et Nietzsche, afin d'établir un tour d'horizon historique des pulsions ; noyau central de l'étude réalisée.Après avoir confronté les principes essentiels de la métapsychologie, on arrive à 1' énonciation des voies de la liberté que la psychanalyse offre aux hommes dans leur condition d'individus éthiques, porteurs de ce trait inéluctable qu'est le désir. Le présent travail sera dirigé par une lecture qui met en lumière la fonction du symbolique dans le devenir culturel et qui se trouve à l'origine de la civilisation. Les propos de la psychanalyse obligent à considérer une nouvelle compréhension du monde et de soi-même. Mais cette compréhension ne change nullement la responsabilité propre. Au contraire : la psychanalyse montre comment l'être est davantage responsable qu'il ne le croyait jusque-là. Cette compréhension englobe autant les souhaits et les représentations conscients qu'inconscients. Les questions que la psychanalyse propose, s'appliquent à tous les hommes en tant que membres de la société et participants permanents à la culture, puisqu'il n'est pas possible de séparer leur vision du monde d'une situation historique et de celle de leurs ancêtres. L'éthique que la psychanalyse propose situe l'homme à sa place parmi les autres et dans l'ensemble de la culture. La psychanalyse propose que l'homme se charge de son désir et non plus qu'à cause d'un désir il se fasse prendre en charge.

Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2019-2020 / Ce mémoire propose une reconstruction de la théorie du fétichisme sexuel de Sigmund Freud. Il s’agit de déterminer à quel degré de cohérence celle-ci parvient. Le premier chapitre consiste en un travail de définition des notions mobilisées par Freud dans l’explication du fétichisme. Nous mettons en lumière la tension la plus importante qui traverse son modèle étiologique : l’appropriation de la théorie de la récapitulation d’Ernst Haeckel, réinterprétée dans la perspective du darwinisme social. Le deuxième chapitre présente une analyse systématique des deux étiologies concurrentes du phénomène. La première se centre autour du complexe de castration, et la deuxième, autour du processus de refoulement partiel d’une pulsion originaire. Hormis le problème que pose la théorie de la récapitulation déjà mentionnée, problème qu’on retrace dans les deux étiologies, la deuxième d’entre elles souffre d’un manque d’unité vu les phénomènes hétérogènes que Freud y réunit. Le troisième chapitre, décrivant les mécanismes psychiques de défense (refoulement, déni) qui entrent en jeu durant la formation du fétichisme, leur conséquence (clivage du moi), de même que la dimension éminemment symbolique et langagière de l’objet fétiche, donne à comprendre que chez Freud les catégories nosographiques sont fréquemment sujettes à des translations et à des recoupements importants. C’est à partir de cette mise en relief qu’on peut mieux estimer à quel type d’unité conceptuelle on doit s’attendre pour le fétichisme. Celui-ci, non définissable au moyen d’un caractère distinctif général, consiste en un agencement particulier entre mécanismes psychiques et expériences de vie, lui-même déterminé par certains rapports quantitatifs présumés, mais non mesurables. La dimension symbolique reconnue au fétiche, quant à elle, s’inscrit également dans la perspective de la théorie de la récapitulation. Toutefois, débarrassée de ce dernier écueil, la théorie ne s’effondre pas. Au contraire, elle gagne en cohérence, et devient plus plausible.