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Paysage industriel, lieu de médiation sociale et enjeu de développement durable et de justice environnementale : les cas des complexes d'Alcan (Alma, Québec) et de Péchiney (Dunkerque, France)Fortin, Marie-José January 2005 (has links) (PDF)
La thèse doctorale conjugue des connaissances en développement régional, en géographie et en aménagement. Elle s'intéresse à l'avenir des régions «ressources», actuellement fragilisées par un contexte de renforcement de la mondialisation, de restructuration industrielle et de délocalisation d'entreprises. La recherche étudie plus spécifiquement les rapports entretenus par des communautés territoriales avec de grandes entreprises productives et ce, en recourant à la notion de «paysage industriel ». Elle part du constat que l'implantation de projets d'aménagement industriel rencontre des oppositions citoyennes récurrentes, entre autres, au nom du paysage. Pourquoi un tel refus? L'hypothèse en est que le paysage s'inscrit comme un nouveau champ de revendication sociale vis-à-vis de l'industrialisation, en continuité avec les champs traditionnels axés sur les conditions de travail, la qualité de l'habitat et l'environnement et qui soulèverait l'enjeu de la qualité des territoires. Dans cette suite, le paysage deviendrait un lieu de médiation et un enjeu incontournable de la gouvernance territoriale et du développement durable des sociétés réflexives.
D'emblée, l'hypothèse sous-tend une conception élargie du paysage, qui lie ses dimensions matérielles, symboliques et politiques, associées aux trois paradigmes traditionnels (territorial, culturel, politique). Le paysage est également situé dans un cadre d'analyse plus large et peu utilisé, jumelant l'approche humaniste du développement durable et celle critique de la justice environnementale.
Pour explorer l'hypothèse, deux études de cas ont été réalisées selon une démarche qualitative et compréhensive. Elles visaient à comprendre comment des acteurs sociaux négocient les grands compromis concernant l'occupation d'un même territoire. Plus exactement, nous avons examiné, parfois in vivo, des négociations qui concernaient la demande sociale émergente du paysage. Elles prenaient place dans un contexte d'action particulier, celui de l'implantation et de l'opération de deux complexes de production d'aluminium. Le premier, Usine Aima d'Alcan, est situé dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean (Québec) et le second, Aluminium Dunkerque de Péchiney, se trouve dans la région Nord-Pas-deCalais (France). Inspiré de la théorie sociologique de YInteractionnisme symbolique, le cadre d'investigation a été structuré selon trois pôles interdépendants, soit : 1) les conduites et négociations d'acteurs, 2) la matérialité et les dynamiques territoriales et 3) les interprétations et significations accordées aux paysages industriels, plus particulièrement par des groupes d'acteurs affectés, soit des résidents de proximité.
La situation étudiée est originale sous trois aspects qui fondent la pertinence de la recherche. 1) Les négociations sociales observées se déroulent dans le cadre de la procédure d'évaluation environnementale (EE), incluant la phase du suivi, encore très peu développée dans le monde. 2) Elles s'inscrivent dans un contexte territorial particulier, soit celui d'une région fragile, qui met en présence des acteurs sociaux aux rapports de force asymétriques. Cette caractéristique met à l'avant-plan la dimension normative de l'EE, un aspect reconnu du processus n'ayant fait l'objet que de peu d'attention. 3) Enfin, les négociations portent sur la demande sociale récente du paysage qui, jusqu'ici constitue un thème marginal dans les pratiques de l'EE. La recherche s'intéresse à la signification sociale du paysage, un problème notoire des analyses paysagères. La question générale de recherche se posait ainsi : quelle est la capacité de l'évaluation environnementale, incluant sa phase de suivi, à intégrer l'enjeu social du paysage et ce, particulièrement dans le contexte d'une région «fragile»?
L'analyse a été conduite en deux temps, liés aux deux questions spécifiques de recherche. D'abord, le processus d'ÉE concernant l'implantation du complexe d'Alcan a été analysé à partir de quatre indicateurs de gouvernance territoriale. Les résultats montrent plusieurs limites pour chacun. 1) Le processus d'implantation apparaît comme fragmenté sur le plan des objets de négociation, ainsi qu'éclaté et discontinu sur le plan des acteurs impliqués, ce qui induit des problèmes majeurs de coordination pour la conduite d'une action collective. 2) Le processus est caractérisé par des négociations à la pièce et des ententes conclues entre deux acteurs, dans des cadres «privés», et dont les modalités sont rarement resituées et explicitées aux autres acteurs, ce qui entraîne des problèmes de légitimité politique pour la gouvernance territoriale. 3) Plusieurs types de savoirs coexistent dans les rapports sociaux, mais seul le savoir technique positiviste est enchâssé comme tel dans le suivi et l'évaluation environnementale et reconnu par les autorités dans la régulation des activités de la production industrielle. En ce sens, l'ÉE montre une faible capacité à valoriser et à mettre en complémentarité des rationalités et savoirs distincts. 4) Enfin, sous l'angle du pouvoir, les grands acteurs habituellement impliqués dans la gouvernance, soit l'État et l'entreprise privée, dominent la prise de décision. Ce faisant, des parties du projet industriel, devenues objets de négociation centralisée entre de grandes organisations, échappent à l'influence décisive d'instances locales de la société civile et, partant, à la gouvernance territoriale.
L'analyse a ensuite porté sur les résultats substantiels attribuables à l'ÉE. Plus exactement, il s'agissait de vérifier si les ententes et les mesures réalisées dans le cadre de l'ÉE avaient permis de prévenir la formation de «paysages de risques». L'analyse, basée sur trois critères, conclut par la négative. 1) L'ÉE a montré une faible capacité à stimuler la recherche et l'adoption de stratégies d'actions concrètes sur la thématique du paysage qui auraient pu répondre aux préoccupations d'acteurs affectés par l'implantation du complexe d'Alcan à Aima. 2) À Aima, les mesures et actions réalisées ne répondent que partiellement aux préoccupations des répondants affectés et ce, concernant particulièrement trois objets de négociation, soit la localisation du site, son aménagement et le suivi environnemental. 3) Enfin, les activités de suivi volontaires et prévues par l'ÉE n'ont pas donné lieu à des pratiques de gouvernance faisant preuve de «solidarité» et qui auraient procuré, aux acteurs affectés, le sentiment qu'ils pouvaient modifier le mégaprojet industriel d'Alcan et maîtriser ses effets indésirables. En définitive, l'évaluation environnementale, y compris sa phase de suivi, a démontré une faible capacité à intégrer l'enjeu social du paysage, lors de l'implantation du complexe d'Alcan, dans ce contexte de région «fragile».
Considérant qu'il s'agit d'un champ de pratiques récent, quelques propositions appliquées ont été avancées pour améliorer le suivi en paysage. Une première suggère une compréhension du processus de construction des significations accordées aux paysages industriels par les acteurs sociaux. Basées sur les observations empiriques, trois chaînes de relations ont été décrites à partir d'autant entrées qui sont : 1) la matérialité et les formes du paysage, 2) la dynamique territoriale et 3) les rapports sociaux. La recherche souligne également l'importance de la signification sociale du projet, révélée dans la symbolique des paysages, qui agit comme un cadre d'interprétation et de régulation sociale. La seconde proposition resitue le contenu de ce processus pour la pratique de l'ÉE, sous la forme d'un tableau d'indicateurs et de critères d'action pouvant être utiles au suivi des paysages industriels. Enfin, sur le plan théorique, une définition du paysage a été suggérée, soit celle d'un système territorial signifiant, et précisée dans six caractéristiques.
Pour conclure, les résultats confirment partiellement l'hypothèse de départ, dans le sens où le paysage s'affirme comme un lieu de médiation sociale, sans toutefois être un enjeu incontournable de la gouvernance territoriale. Dans les régions fragiles étudiées, la demande de paysage ne remet pas en question le modèle historique de développement. Elle révèle tout de même une demande pour faire autrement les projets d'aménagement industriels, notamment par le biais de partenariats noués avec des entreprises «responsables» et «solidaires» du développement durable des régions.
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Les flux de transport du bois et des pâtes et papiers au Saguenay-Lac-Saint-Jean-Chibougamau : les effets de la distance entre les aires de coupe et les usines de transformations [sic]Roch, Alain January 2005 (has links) (PDF)
La présente étude se penche sur le thème des transports et du développement régional. Il s'agit d'en savoir davantage sur la nature des flux de marchandises, sur les modes de transport concernés et sur le réseau de transport utilisé. De façon plus précise, cette recherche se concentre sur le transport des produits forestiers soit, en l'occurrence, le bois, les pâtes et les papiers transigent par voies routière et ferroviaire.
Ce document sera un outil pour le ministère des Transports afin d'établir des priorités d'action en ce qui concerne les déplacements de marchandises reliées aux ressources forestières. Cette enquête permettra aussi d'avoir une meilleure connaissance de la circulation des véhicules lourds transportant la matière ligneuse sur le réseau routier supra-local. À partir de ces informations, il sera également possible d'analyser l'impact des déplacements des produits forestiers sur les routes de la région.
Sur le plan scientifique cette recherche vise inévitablement une meilleure connaissance des flux de transport de la région. Cet apport d'informations sera profitable non seulement pour le Ministère des Transports mais également pour divers acteurs socio-économiques et même pour d'autres chercheurs. En ce qui concerne les principaux résultats de la recherche, ceux-ci démontrent que la grande majorité des produits du bois, des pâtes et papiers qui ont circulé sur le réseau routier du territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean-Chibougamau, c'est dans le secteur du Lac-Saint-Jean que les tronçons routiers sont les plus utilisés, en particulier dans la partie sud de ce territoire. D'ailleurs, la plus grande concentration d'usines de transformation du bois se retrouve au pourtour du Lac-Saint-Jean. Les artères interrégionales sont aussi très achalandées pour ce qui est des expéditions de marchandises.
L'étude révèle que c'est seulement 7% des produits servant à alimenter les entreprises qui arrivent de l'extérieur du territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean-Chibougamau tandis que 93 % des réceptions des produits du bois et pâtes et papiers sont générés au sein même de la région. C'est donc les tronçons routiers autour du Lac-Saint-Jean et dans l'axe Alma-La-Baie qui ont été les plus achalandés pour le transport des produits forestiers en 2002.
Dans le cas présent, on doit donc souligner que la forte concentration d'usines dans le secteur Lac-Saint-Jean engendre un trafic plus important que dans les secteurs Saguenay et Chibougamau.
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L'opérationnalisation des principes du développement durable au sein des processus d'analyse de projets au Saguenay-Lac-Saint Jean : obstacles et pistes de solutionDoré, Denis January 2005 (has links) (PDF)
Si, au Québec, l'engouement pour le concept de développement durable connaît un sursaut important au moment où le gouvernement s'apprête à déposer un projet de loi visant à placer ses actions sous le signe du développement durable, la problématique de la mise en ?uvre demeure entière. Jusqu'à présent, force est de constater que la question de l'opérationnalisation du développement durable aux échelles locale et régionale apparaît tel un vaste chantier à peine entamé. Or, le projet porté par le gouvernement québécois forcera inévitablement les collectivités à revoir leurs outils et leurs pratiques en matière de gouvernance. Au cours de cet exercice, les processus assurant l'analyse des projets de développement seront particulièrement questionnés, ne serait-ce que pour vérifier qu'ils s'appuient désormais sur des critères multisectoriels tout en assurant l'acceptabilité sociale des dossiers controversés. Mais quelle est l'ampleur réelle du travail à accomplir pour mettre en ?uvre le développement durable au sein des pratiques des acteurs? Dans quelle mesure les principes qu'il sous-tend sont-ils opérationnalisés sur le terrain, là où le véritable changement peut et doit s'opérer?
Mené dans le cadre du programme de doctorat en développement régional, offert conjointement par l'Université du Québec à Chicoutimi et l'Université du Québec à Rimouski, c'est autour de ces questions que s'est articulé notre projet de recherche. Nous avons tout d'abord tenté de vérifier dans quelle mesure les principes du développement durable sont intégrés au sein des processus d'analyse de projets ayant cours au Saguenay - Lac-Saint-Jean. En d'autres termes, lorsqu'un projet de développement voit le jour, quel regard la collectivité porte-t-elle sur lui pour juger de sa qualité et de sa pertinence? Est-il question de durabilité? Les résultats issus de nos enquêtes nous ont révélé que, tel que nous le craignions, le degré d'opérationnalisation des principes du développement durable au sein des processus d'analyse de projets ayant cours au Saguenay - Lac-Saint-Jean est généralement faible. En fait, tout porte à croire que la mise en ?uvre du concept se heurte à certains obstacles qui ralentissent, voire empêchent sa progression.
Suite à ce constat, nous nous sommes demandés quelle pouvait être la nature de ces obstacles. Nous avons alors dirigé nos recherches sur deux pistes bien précises : l'attitude des acteurs et l'absence d'outils efficaces. Nous avons émis l'hypothèse selon laquelle ces deux facteurs freinent la mise en ?uvre du développement durable à l'échelle régionale. Les résultats de notre démarche nous ont révélé que l'attitude des acteurs, si elle constitue véritablement un obstacle, ne peut toutefois être tenue seule responsable de la faible opérationnalisation des principes du développement durable observée. Alors que chez un certain groupe d'acteurs, l'attitude observée semble susceptible de freiner l'opérationnalisation, chez un autre, elle ne constitue qu'un écueil pouvant facilement être évité. En explorant ainsi l'attitude des acteurs face aux processus de mise en ?uvre des principes du développement durable, nous avons pu observer que la grande majorité d'entre eux ne disposent pas d'outils efficaces pour mener à bien la transition vers la durabilité. Nous en sommes parvenus à la conclusion que le faible degré d'opérationnalisation du développement durable observé était non seulement imputable à l'attitude des acteurs régionaux, mais aussi et surtout à l'absence d'outils efficaces permettant l'intégration de ses principes au sein de leurs pratiques quotidiennes.
À la lumière de ce second constat, nous nous sommes alors demandés s'il existait un moyen de contourner ces obstacles. Nos travaux nous ont clairement démontré que, malgré les lacunes identifiées, il n'existe pas d'obstacles incontournables. Le problème n'est donc pas tant de savoir si la région peut réussir une véritable opérationnalisation des principes du développement durable sur son territoire, mais plutôt de lui procurer ce dont elle a besoin pour y arriver. Tout indique que deux conditions doivent être remplies : d'une part, les principes qui sous-tendent le concept de développement durable doivent être transposés au sein d'outils capables de prouver leur efficacité sur le terrain et, d'autre part, ces outils doivent susciter l'adhésion des divers acteurs régionaux (décideurs, promoteurs, citoyens, analystes, etc.). Une fois ces conditions réunies, l'attitude des acteurs devrait progressivement se transformer, passant de neutre à proactive, et la véritable mise en ?uvre devrait enfin pouvoir s'opérer.
Pour tester cette hypothèse, nous avons conclu nos travaux de recherche en élaborant et en expérimentant un outil central en matière d'analyse de projets, soit la grille d'analyse de développement durable. L'expérimentation en situation réelle, effectuée en collaboration avec le Centre québécois de développement durable (CQDD), au sein de deux entreprises du Saguenay - Lac-Saint-Jean, s'est avérée concluante. Au terme de nos travaux, bien que certaines améliorations doivent encore être apportées, nous croyons être parvenus à élaborer un outil répondant aux attentes. De par sa mécanique novatrice, la grille d'analyse élaborée fournit un diagnostic mettant en évidence les forces et les faiblesses du projet examiné selon 5 aspects et 22 enjeux. Elle invite par ailleurs le promoteur à amorcer un processus d'amélioration continue en proposant un plan de bonification priorisé en fonction du degré de faisabilité et de la pertinence des pistes d'action proposées. En plus de l'introduction de questionnements liés à la notion de gouvernance, la grille permet l'identification des enjeux potentiellement controversés. S'appuyant sur ce modèle, nous avons ensuite travaillé à l'élaboration d'un mécanisme régional permettant de favoriser l'acceptabilité sociale des projets controversés. En écho au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), nous avons nommé cet outil le Bureau régional de développement durable (BRDD). Faisant appel à l'expertise régionale et s'appuyant sur la grille d'analyse de développement durable, le BRDD permet le traitement de projets controversés dans le cadre d'un processus d'examen ouvert à tous les acteurs régionaux, dont les citoyens. Il permet une analyse objective et fournit aux décideurs régionaux les éléments dont ils ont besoin pour accompagner adéquatement le promoteur dans un processus de bonification du projet. Le BRDD se veut un complément au BAPE, agissant aussi bien en son absence qu'en amont des audiences publiques.
Les résultats de nos travaux entourant la grille d'analyse de développement durable et le BRDD nous permettent de croire que des outils visant à la fois la mise en oeuvre des principes du développement durable et l'efficacité sur le terrain, peuvent être élaborés. De plus, tout indique que ces outils peuvent être conçus de manière à séduire les acteurs régionaux pour susciter leur intérêt et les faire passer d'une attitude neutre à une attitude proactive. Sur ce point toutefois, il apparaît primordial que certains éléments soient pris en compte, de manière très concrète, pour espérer voir les promoteurs emboîter le pas sans se faire tirer l'oreille. Le temps à consacrer, les coûts engendrés et l'expertise requise pour mener à bien les changements nécessaires risquant de s'avérer des freins, l'assurance d'un retour sur l'investissement constitue une condition de mise en ?uvre incontournable. Ce dernier point constitue d'ailleurs un incitatif dont un outil d'intervention comme la grille d'analyse ne peut se passer dans le cadre d'une approche « volontariste », misant sur l'intérêt de l'acteur pour le produit plutôt que sur la coercition, comme le proposent les approches traditionnelles s'appuyant sur le recours à loi.
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Conception et application d'une stratégie coopérative pour le développement durable de la région sud de Coahuila, Mexique : une approche systémiqueTeissier Fuentes, Honorato C January 2005 (has links) (PDF)
Objectif de la thèse.
Ce travail doctoral traite de la puissance de la systémique et des avantages de son utilisation dans le champ du développement régional durable (DRD).
Brève historique de la réalisation du travail doctoral.
La démarche de cette thèse a été initiée dans le cadre de la création du Centre virtuel d'études pour le développement durable à l'Université Autonome de Coahuila (UadeC), Mexique et aussi lors du Congrès international NIKAN qui s'est tenu à Jonquière, Québec, Canada en 1997. Le projet de thèse proposé à l'UQAC contient tant un cadre théorique que des applications et des méthodologies relatives à l'utilisation de la systémique, le champ des sciences, la philosophie et les pratiques des systèmes et ce dans la perspective du développement régional durable.
La problématique du développement et les régions.
Dans l'étude est incluse une vision de la problématique pour le développement durable d'une région témoin, soit la région méridionale de l'État de Coahuila, Mexique. Cette vision pourrait être utile pour des études similaires dans d'autres régions ailleurs dans le " monde. Aussi, les contraintes majeures observées au développement durable des régions ont été analysées dans le but de montrer qu'elles pouvaient être surmontées par l'utilisation des méthodologies systémiques.
Pourquoi l'usage de systèmes dans le développement régional?
Ensuite, on explique toute l'importance de prendre en compte le champ de la systémique dans les études, les projets et le processus de planification du développement durable des régions. Tout ceci s'inspire du fait incontournable que la région est un système ouvert, dynamique et complexe. Ainsi, l'interdépendance Homme-Nature est prise en compte comme une condition sine qua non pour la durabilité des régions du monde et également pour leur avenir; elle devient une voie pour l'intervention régionale.
Cadre théorique philosophique et les hypothèses établies.
Un cadre théorique est présenté dont un ensemble de concepts de base ainsi qu'une référence aux théories et aux doctrines du développement. S'y ajoute une étude originale de l'épistémologie de la systémique pour le développement durable des régions avec l'aide d'un encadrement doté de huit hypothèses mises à l'épreuve dans la thèse.
Quant aux sciences et aux méthodologies systémiques incluses dans la thèse on peut citer le dialogue coopératif, l'apprentissage communautaire, la vision systémique ouverte, dynamique et généralisée, la construction des modèles partagés pour la région, la simulation et la modélisation, la prospective et l'inclusion éco systémique de la région.
La région Sud de Coahuila, au Mexique, le cas d'étude choisi.
Placée au Nord-Est du Mexique, la région comprend une population de près de 800 000 habitants et couvre une superficie totale de 25 249 kilomètres carrés. La situation des ressources naturelles et, en particulier celle de l'eau, présente une grande détérioration.
Une proposition méthodologique.
En utilisant la forme systémique, une proposition méthodologique élabore à travers la recherche-action une stratégie pour en arriver à la construction du modèle éco systémique de la région qui évoluera avec le concours de l'apprentissage communautaire.
La stratégie coopérative appliquée dans la région à l'étude.
En plus de faire une analyse critique de la planification du développement dans l'État de Coahuila, trois projets sont développés dans cette stratégie coopérative;
1.- Le (PIDER) Programme international de développement régional (UQAC-UAdeC).
2.- Le projet de construction d'une usine pour le traitement des eaux résiduelles à Saltillo.
3.- L'Observatoire du développement régional à Coahuila.
Conclusion.
Par la réussite des projets il serait fortement recommandé de tenir compte des résultats obtenus dans la thèse, dans le but d'appuyer le développement durable des régions non seulement au Mexique mais aussi dans le monde entier.
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Scolarisation et développement régional au Québec, 1838-1971, une étude critique du Saguenay-Lac-Saint-JeanOuellet, Jacques January 2013 (has links) (PDF)
Cette thèse est l'approfondissement de notre mémoire de maîtrise. Un des objectifs de l'enquête est de réviser les sources quantitatives afférentes au système scolaire du Québec. La critique de ces sources invite à voir comment le système d'éducation du Québec fonctionne et s'ajuste avec les idéologies conservatrices qui le sous-tendent, les institutions politiques et religieuses qui en assurent la pérennité et la continuité. Se profile aussi une histoire de l'éducation du Québec et de ses variantes régionales.
Elle permettra de reconstituer autant le système formel relevant du Département de l'Instruction publique, qu'informel, que l'on retrouve notamment sous la responsabilité de certains ministères. Elle fait un bilan quantitatif et qualitatif de la scolarisation au Saguenay-Lac-Saint-Jean, de son ouverture (1838) jusqu'après les réformes des années soixante (1971), et compare celui-ci à l'ensemble du Québec, pour la même période. Dans l'historiographie, la scolarisation formelle des Canadiens français catholiques apparaît très peu développée, non obligatoire et peu diversifiée.
On y signale que l'infériorité économique des Canadiens français, résultait d'une volonté concertée du haut clergé catholique et de la bourgeoisie d'affaires anglophone protestante et ne laissait que le travail le plus servile, non qualifié et le moins rémunérateur à la majorité francophone. Mais aucune recherche régionale n'entérine cela et certaines laissent plutôt croire que le clergé catholique local, qui contrôlait le système scolaire presque complètement, aurait encouragé la bourgeoisie canadienne-française catholique dans ses projets économiques.
Voici comment nous concevons notre question de recherche : La scolarisation des Canadiens français catholiques du Saguenay-Lac-Saint-Jean a-t-elle été freinée par l'Église causant ainsi un retard social et économique important ?
Nous investiguerons le rôle de l'Église, en nous basant sur un cadre théorique de «régulation sociale» né de l'interaction qui existait entre le clergé catholique et l'ensemble du système scolaire d'avant la révolution tranquille. S'ajoutera aussi la notion de «région apprenante» qui, bien que popularisée surtout depuis l'après-guerre, n'en reflétait pas moins des réalités concrètes depuis la deuxième moitié du XIXe siècle et qui mettait en lumière des phénomènes d'apprentissage issus de la coopération entre pairs, entre employeurs et employés ou entre l'Église et ses ouailles. C'est dans l'action, l'innovation et le leadership des institutions et de la société civile, composée d'organismes, d'entreprises et d'organisations diverses que se faisaient ces apprentissages. On y rend compte ainsi des racines de l'éducation populaire du milieu du XIXe siècle avec la création des Sociétés et des Cercles agricoles et leur souci d'informer et d'éduquer la population rurale par des coursconférences et des démonstrations.
En bref, nous voulons savoir si ce système scolaire a permis l'alphabétisation massive et la scolarisation : primaire, secondaire, supérieure, générale comme professionnelle ou technique; s'il s'est adapté aux besoins de la société moderne et a permis à la population de progresser autant dans la reconnaissance d'acquis et de compétences (brevets, diplômes) que dans l'échelle sociale ou professionnelle. Cela par une éducation formelle comme informelle.
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Une éthique descriptive de la ville au regard des éthiques de l'environnement : le cas du projet Imaginer-Réaliser Montréal 2025Benois, Élodie January 2009 (has links) (PDF)
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Le paysage comme lieu d'expression de l'identité rurale : le cas de la communauté de Petit-SaguenayFortin, Marie-José January 1999 (has links) (PDF)
Depuis plusieurs décennies, les campagnes québécoises vivent des changements structurels aux points de vue économique, social, démographique, culturel et environnemental. Ces changements questionnent la ruralité: est-elle toujours spécifique? De même, qu'est devenue l'identité rurale? De l'avis de plusieurs auteurs, l'actualisation de l'identité rurale serait un des principaux défis à relever par les ruraux et ce, d'autant plus que l'identité collective est considérée comme un des premiers facteurs de mobilisation des communautés en faveur d'une démarche de développement local. Parmi les facteurs qui sont considérés comme pouvant être à la base de la nouvelle identité: celui de la relation des ruraux avec leur territoire et avec la nature. Notre recherche vise à explorer cette piste à l'aide du paysage.
Nous postulons que le paysage offre un cadre conceptuel pertinent pour comprendre la relation entre territoire, paysage et identité collective. Cela est possible lorsque le paysage est défini à partir d'une conception élargie, dite postmoderne, qui intègre les dimensions sensibles comme les perceptions des acteurs, leur affectivité et leur vécu.
L'objectif de la recherche est double. D'une part, nous visons à mieux comprendre le concept de paysage selon cette conception élargie et à préciser celle-ci dans un cadre d'analyse original. D'autre part, nous souhaitons renforcer les liens entre paysage et développement local en expérimentant une démarche d'analyse paysagère qui privilégie le regard des habitants. Nous nous interrogeons plus particulièrement à savoir quels sont les paysages valorisés et porteurs de sens pour des ruraux? De même, nous nous demandons: quels sont les défis issus de ces valorisations paysagères par rapport à la maîtrise sociale du territoire?
Pour répondre à ces questions, une étude de cas a été réalisée dans la communauté de Petit-Saguenay (Bas-Saguenay), s'inspirant de récents travaux d'ethnologues français. Lors de trois entrevues collectives, des agriculteurs, des intervenants touristiques et des pêcheurs, nous ont tour à tour parlé de leur territoire, des pratiques et des projets qui lui sont liés, de leur fierté d'être Saguenois et ce, par l'entremise du paysage.
Un des premiers résultats de la recherche confirme la compréhension globale du paysage adoptée dans celle-ci. En effet, les Saguenois nous ont parlé, non pas de paysages théoriques et abstraits, mais bien de paysages concrets et même, de leurs paysages. Ce faisant, les répondants nous ont ramenée spontanément à la réalité du concept de paysage: il est un construit qualifie au regard d'une réalité connue et expérimentée. De plus, chacun des groupes a porté sur le paysage un regard particulier. Ainsi, même à l'échelle d'une petite communauté rurale de moins de 1 000 habitants, les regards des ruraux ce sont pas unanimes, n s'agit là du propre de la culture paysagère, soit qu'elle est par essence territorialisée, donc différenciée. Par ailleurs, il existe des lieux de convergence entre les individus et entre les groupes. De fait, trois paysages locaux ont été explicitement nommés comme participant à l'identité des Saguenois rencontrés: soit les paysages agraires du rang Saint-Antoine, les paysages de la rivière Petit-Saguenay et ceux du fjord du Saguenay. L'identité à laquelle ils réfèrent n'est cependant pas unique, elle correspond plutôt à trois niveaux identitaires qui s'emboîtent ou se superposent: comme membre du groupe de répondants, comme Saguenois ou comme membre du monde rural. Ces résultats confirment le postulat de la recherche à savoir que le paysage offre un cadre conceptuel pertinent pour saisir l'identité des ruraux.
Notre recherche a également pour but de lier paysage et développement des communautés locales. Pour faire le pont entre les deux, nous avons utilisé la notion de maîtrise sociale du territoire, qui s'appuie sur le fait que les acteurs sociaux orientent les logiques touchant le devenir de leur territoire. Cela implique que, pour qu'il y ait une véritable maîtrise du territoire, la seule valorisation symbolique est insuffisante. Les collectivités doivent aussi exprimer leur valorisation paysagère dans des gestes concrets sur le territoire: intentions et projets, pratiques et usages, etc. Cela pose des défis certains aux Saguenois, tout comme aux ruraux en général, que nous avons identifié au nombre de six. Globalement, trois défis invitent les collectivités locales à s'affirmer et à formuler des projets territoriaux qui s'appuient sur une stratégie de "conscientisation" collective. Les trois autres défis s'adressent aux décideurs exogènes qui interviennent sur le territoire rural, afin qu'ils développent une meilleure connaissance des réalités rurales et une grande sensibilité de la ruralité actuelle, pour ensuite être à même de concevoir des approches et des formes d'occupation et d'aménagement du territoire plus "enracinées" dans la réalité des ruraux.
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La recherche universitaire, vecteur du développement endogène régional : le cas de l'Université du Québec à Chicoutimi au Saguenay-Lac-Saint-JeanBettez, Monique January 1999 (has links) (PDF)
Le contexte économique et socio-politique actuel de dévitalisation des régions du Québec et de désengagement de l'État introduit une nouvelle approche du développement territorial. Ce changement de perspective se fonde sur les postulats du développement endogène en suggérant entre autres de prendre appui sur le potentiel humain. Cette vision des choses interpelle tous les acteurs individuels, organisationnels et institutionnels et au premier chef le système scolaire en raison notamment de sa responsabilité à l'égard du capital humain. Dans ce contexte, il se dégage une pertinence sociale et scientifique d'améliorer la compréhension du rôle de l'éducation dans la dynamique du développement régional endogène. En particulier, c'est la contribution qui revient de manière spécifique à l'institution d'enseignement universitaire qui retient ici l'attention. C'est que le champ d'intervention des universités sises en région périphérique du Québec est fortement questionné sur la place publique.
Les institutions d'enseignement sont traditionnellement perçues comme des agents économiques au sens où elles génèrent des injections monétaires dans leur environnement. On reconnaît par ailleurs au système éducatif un rôle socio-culturel de formation de la main d'oeuvre et d'amélioration de la qualité de vie tributaire de l'augmentation de la scolarité. En revanche, peu d'études scientifiques se sont penchées sur le thème de la spécificité du rapport que l'université entretient avec la dynamique du développement régional. En l'occurrence, deux volets complémentaires de la mission universitaire sont interpellés à savoir l'effort de recherche de même que la production de connaissances régionales sur le milieu et transférées au milieu. C'est donc la question de l'apport exclusif de la recherche universitaire au développement économique et socio-culturel régional qui retient ici l'attention.
En référence à un modèle d'analyse de la recherche universitaire emprunté à Godin (1997), la conclusion qui se dégage de cette étude de cas démontre que l'effort de recherche mis en oeuvre au Saguenay?Lac-Saint-Jean par l'Université du Québec à Chicoutimi est considérable. De nombreux exemples ont été recensés en regard d'intrants, d'extrants et d'activités de recherche dont la portée régionale est manifeste. De même, des impacts scientifiques, socio-culturels et politiques ont été constatés. Par contre, un constat de réponse partielle des résultats de cette étude s'impose. En effet, des limites associées aux modèles conceptuels actuels permettent difficilement de quantifier ou de qualifier l'influence effective de ces retombées de nature économique et socio-culturelle sur la dynamique de développement du Saguenay?Lac-Saint-Jean. En outre, l'analyse des résultats montre que l'Université du Québec à Chicoutimi est un vecteur du développement endogène de sa région environnante. En définitive, les retombées régionales de l'effort de recherche universitaire peuvent constituer à maints égards des impulsions endogènes dont la dynamique socioéconomique et culturelle régionale pourrait tirer davantage profit. En fin de compte, l'université régionale pourrait constituer le moteur même du changement paradigmatique attendu dans l'optique du développement par la base. Car elle contribue certes à forger une culture scientifique et technologique propice à l'innovation dans des domaines associés à l'économie du savoir.
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L'évaluation environnementale comme outil de planification, de gestion de l'eau, et de développement viable des communautés : le cas des parcs marin et terrestre du Saguenay et de communautés périphériquesDallaire, Danielle January 2000 (has links) (PDF)
L'eau est essentielle à la vie et dans une bonne partie des activités humaines ; mais l'ensemble de ces activités constitue une source potentielle de dégradation de sa qualité. Pouvoir disposer de ressources naturelles qui soient de qualité et disponibles en quantité suffisante, sans restreindre ou affecter le droit et les possibilités des populations futures d'en faire autant, constitue une des conditions fondamentales du développement durable ou viable des collectivités locales. Pour la gestion de l'eau, cette condition est incontournable. Compte tenu de son importance comme creuset de vie, elle a été malheureusement considérée comme une ressource inépuisable, plus ou moins gratuite. L'implantation du parc du Saguenay (1983) et, surtout, celle du parc marin Saguenay-Saint-Laurent (1998) tous deux voisins d'une quinzaine de municipalités à vocation récréotouristique, offrent un microcosme d'études et de réflexions sur les outils à privilégier pour améliorer la gestion de l'eau à l'échelle de collectivités territoriales.
Huit collectivités du Bas-Saguenay ont servi de témoin à cette recherche. La question qui a guidé la recherche est la suivante : la création gouvernementale de deux parcs nationaux de conservation a-t-elle stimulé une meilleure maîtrise de la ressource en eau par les communautés locales? La recherche sur le terrain couvre les quinze dernières années. Les données obtenues sont analysées à la lumière de concepts de développement local viable, d'évaluation des impacts sociaux et environnementaux, de planification environnementale et de gestion patrimoniale des ressources naturelles. La gestion patrimoniale des ressources naturelles sert de concept intégrateur. Ce mode de gestion implique l'évaluation suivie des impacts des différents usages de l'eau et cela afin de sauvegarder l'intégrité écologique des écosystèmes humains et naturels. Dans la perspective d'une planification environnementale, intégrée au développement économique et social des communautés locales, l'évaluation environnementale constitue, de l'avis des auteurs consultés, une étape obligée. La collecte et l'analyse des données de la qualité de l'eau dans les collectivités territoriales à l'étude ont été effectuées selon ses principaux usages, de façon particulière ceux qui concernent l'alimentation ainsi que le traitement de l'eau potable et des rejets d'eaux usées. Toutes les activités retenues sont susceptibles de modifier la qualité de l'eau. Les risques de contamination proviennent des effluents municipaux ou industriels, des déversements de matières organiques d'origine humaine et des usages récréotouristiques. Des contaminations de sources diffuses peuvent aussi provenir du ruissellement urbain, de l'érosion des sols agricoles et forestiers, du lessivage des sols le long du Saguenay et de ses affluents. La planification de nouvelles infrastructures, visant le remplacement d'équipements désuets pour l'alimentation en eau potable ou le traitement des eaux usées, constitue un élément majeur d'une gestion patrimoniale de l'eau. Cependant, pour de petites municipalités, cela représente un coût énorme, un effort substantiel pour les payeurs de taxes, malgré l'appui de programmes gouvernementaux.
Le problème de gestion de la qualité de l'eau dans le Bas-Saguenay justifie à lui seul toute l'importance de la mise en place d'outils adéquats intégrés à la gestion territoriale. Mais, telle n'est pas la pratique. L'examen des schémas d'aménagement et des plans d'urbanisme municipaux des collectivités concernées montre que la conception de la protection des ressources naturelles tient davantage d'une harmonisation à une réglementation plutôt que d'un exercice délibéré, volontaire et prévoyant. L'élaboration d'un plan d'action sur la gestion de l'eau, intégré à des procédures d'aménagement du territoire, pourrait viser, par exemple, l'amélioration des connaissances sur la ressource, ses usages et ses interactions avec les autres ressources et ce à l'échelle micro-régionale. Ce plan d'action devrait s'accompagner d'un outil pouvant faire le suivi de la qualité des écosystèmes et des impacts des usages. Cet outil, simple et systématique, permettrait alors, non seulement des usages plus parcimonieux ou des économies dans la gestion des ressources, mais faciliterait surtout un processus décisionnel plus sensible à l'interdépendance des écosystèmes naturels et humains.
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Expansion du tremble (populus tremuloides michx.), au cours du XXième siècle, dans le bassin de la Rivière York en Gaspésie, QuébecFortin, Sylvain January 1999 (has links) (PDF)
Les peuplements forestiers du bassin de la rivière York constituent une mosaïque forestière où se juxtaposent tremblaies {Populus tremuloides Michx.) et pessières {Picea mariana (WillJ B.S.P.). Les connaissances liées à l'autécologie de ces espèces de même que les études de la dynamique des feuillus intolérants dans la région des Grands lacs nous ont amenés, à poser l'hypothèse suivante: dans le bassin de la rivière York, le tremble a pris de l'expansion au détriment de l'épinette au cours du XXlème siècle. Les objectifs poursuivis sont de démontrer que le tremble a remplacé l'épinette noire sur certains sites et, deuxièmement de décrire les mécanismes de remplacement. On a procédé à l'étude de 3 tremblaies afin de vérifier notre hypothèse. Les trois tremblaies sont, aujourd'hui, constituées d'un couvert de tremble avec sapin en sous étage. L'identification de charbons de bois provenant de la première tremblaie révèle la présence antérieure d'un peuplement mélangé où dominait le sapin baumier (Abies balsamea (L.) Mill.) accompagné de bouleau à papier (Betula papyrifera Marsh.) et de tremble. Le passage d'un feu au début des années 1930 aura permis au tremble de s'étendre et de dominer le site. Dans la deuxième tremblaie, la présence de nombreuses souches d'exploitation confirme une coupe forestière datée du début des années 1960. L'identification du bois de ces souches a permis de les rattacher toutes à de l'épinette. L'épinette est aujourd'hui absente de la tremblaie. La coupe a permis aux quelques trembles présents de s'étendre. Le troisième site est parsemé de souches dont certaines sont calcinées. Toutes les souches sont des épinettes. Une coupe dans les années 1920 suivie d'un feu au début des années 1930, avant que l'épinette ne dispose de graines viables, auront entraîné son élimination et favorisé le développement du tremble. L'identification de macrorestes (souches ou charbons) récupérés sur les sites a permis de démontrer la présence antérieure d'épinette (noire) là où elle n'est plus présente aujourd'hui. Les résultats tendent à confirmer l'hypothèse de départ. En effet, à la faveur de perturbations naturelles ou anthropiques, le tremble a effectivement remplacé l'épinette (noire). Compte tenu des mécanismes de régénération de l'épinette noire, il apparaît difficile de prévoir, qu'à court ou moyen terme, elle puisse, de manière naturelle, recoloniser les sites.
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