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L'influence de la fusion sur la performance des municipalités fusionnéesTremblay, Diane January 1995 (has links) (PDF)
Cette recherche porte principalement sur la gestion municipale québécoise et traite plus spécifiquement de l'influence de la fusion sur la performance des municipalités fusionnées du Québec.
S'inscrivant dans le courant de l'approche systémique, cette étude a pour objectif d'évaluer sur une base longitudinale c'est-à-dire pour les années allant de 1986 à 1993, l'impact du phénomène de la fusion sur la performance des organisations municipales. Ces observations, sur plusieurs années, permettent de mesurer et d'évaluer la performance de façon à obtenir un portrait de l'impact du phénomène sur leur performance et ainsi, déterminer si la fusion peut représenter ou non un avantage pour l'amélioration de leur performance respective.
Notre cadre conceptuel s'est développé autour des dimensions de fusion et de performance et nous avons basé cette recherche sur le modèle de l'indicateur de performance relative, lequel nous a permis d'évaluer la performance des municipalités. Ce modèle permet d'associer le niveau de dépense observé aux variables explicatives que sont les indicateurs de charge de travail et de coûts de main-d'oeuvre. Nous avons également dégagé des indicateurs pour les différentes variables utilisées dans ce modèle à partir des données financières et démographiques pour chacun des gouvernements municipaux.
Cette étude empirique permet de démontrer que l'amélioration de la performance a été le phénomène le plus fréquent pour les municipalités regroupées. Par ailleurs, nos observations démontrent que ces nouvelles constitutions légales ont amélioré davantage leurs gammes de services offerts à la population suite à la fusion.
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Déterminants de performance dans le secteur du bâtiment et travaux publics : le cas des entreprises de construction du BurundiNivyintizo, Scarie January 1995 (has links) (PDF)
De nos jours, la concurrence intensive des marchés oblige les organisations, tant publiques que privées, à adopter des stratégies appropriées permettant d'accroître leurs niveaux de performance afin de garantir leur survie et leur développement. À cet égard, les pratiques et les techniques organisationnelles deviennent un champ d'études privilégié. Dans le secteur du bâtiment et travaux publics en particulier, ce sujet retient de plus en plus l'attention des industriels, spécialistes de la construction et de la gestion qui s'intéressent à la productivité et à la rentabilité des entreprises de ce secteur dont l'importance dans la vie économique et sociale d'une nation est considérable.
La présente étude s'inscrivait dans ce cadre et avait pour objet d'identifier les facteurs qui influencent significativement la performance des entreprises de construction en contexte burundais. Elle cherchait également à vérifier l'effet d'interaction entre les facteurs ainsi identifiés sur la performance de ces entreprises.
Pour atteindre ces objectifs, nous avons recueilli auprès d'un échantillon de 32 entreprises de construction, à l'aide d'un questionnaire et d'une série d'entrevues, des informations relatives à diverses activités de gestion, aux finances, et des données intéressant l'entreprise et son dirigeant.
Ce travail est présenté en trois parties principales. La première rend compte des caractéristiques du bâtiment et travaux publics et précise la problématique de recherche; la deuxième établit le corpus théorique comprenant les concepts à l'étude et la recension de divers écrits sur les principaux facteurs de performance; la troisième et dernière partie expose la méthodologie suivie et l'interprétation des résultats issus des traitements statistiques. Enfin, une conclusion générale viendra clôturer le rapport.
Le traitement des données a été effectué à l'aide du logiciel StatView 512. Trois types d'analyses ont été utilisés: l'analyse factorielle entre variables pour en dégager une mesure agrégée; les analyses de régressions multiples et itératives en vue de tester les hypothèses de recherche; l'analyse de variance enfin pour vérifier, à l'aide du modèle de contingence générale, l'effet d'interaction entre les facteurs sur la performance des entreprises étudiées. Le niveau de signification statistique associé aux résultats est de 5%. Notons également que la performance des entreprises a été mesurée par la productivité du travail, la productivité du capital et la rentabilité financière.
D'une manière générale, les résultats obtenus sont apparus relativement concluants dans la mesure où ils ont permis de mettre en évidence un certain nombre de facteurs qui influent significativement sur la performance des entreprises de construction. Il s'agit: de la gestion financière, de la gestion des matériaux, de la gestion du matériel, de la motivation et du profil du dirigeant.
Parmi ces facteurs, c'est la gestion financière qui explique le plus et dans une forte mesure la variation de la performance. Toutefois, il n'a pas été démontré que l'effet d'interaction est plus significatif que l'effet de chacun des facteurs pris isolement.
Il faut noter cependant que la petitesse de notre échantillon (seulement 32 entreprises d'une seule ville) n'a pas permis une analyse approfondie des données recueillies et une interprétation assez large des résultats. Il est possible qu'avec un échantillon plus grand, l'on aurait pu aboutir à des résultats plus concluants.
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Formation et gestion des dirigeants : le cas des entreprises industrielles du NigerAboubakar-Ataka, Zaharatou January 1995 (has links) (PDF)
De nos jours, l'une des préoccupations du monde des affaires demeure la formation des dirigeants d'entreprises susceptibles de jouer un rôle moteur dans le développement économique d'un pays, car constituant un des facteurs déterminants pour la croissance, la prospérité et la survie d'une entreprise.
À cet égard, une littérature abondante sur la théorie de développement de l'entrepreneur nous fait remarquer que les dirigeants ressentent des besoins de formation dans les différents aspects touchant à la gestion de l'entreprise. Aussi, la recension des écrits nous a permis de constater que la formation du dirigeant exerce une certaine influence sur ses pratiques et techniques de gestion.
Toutes ces considérations nous ont amené à vérifier, auprès d'un échantillon de 34 PME ?uvrant dans le secteur industriel au Niger, l'existence d'un lien entre le profil personnel du dirigeant et ses pratiques de gestion d'une part, et ses besoins de formation les plus ressentis, d'autre part.
Pour atteindre l'objectif de cette étude, le présent document a été subdivisé en cinq chapitres. Le premier chapitre, qui définit la problématique, fait ressortir la pertinence du problème de la formation des décideurs dans le développement de l'entrepreneuriat. Le deuxième chapitre, quant à lui, précise le corpus théorique tout en dégageant le profil personnel du dirigeant, ses pratiques de gestion et ses besoins de formation et expose aussi les hypothèses de recherches à vérifier. Le troisième chapitre traite de la méthodologie suivie, tout en présentant les variables à l'étude, les procédures requises pour l'élaboration de l'instrument de cueillette des données, la population, ainsi que le traitement des données qui a nécessité trois types d'analyse: l'analyse descriptive, l'analyse factorielle et le test de corrélation. Enfin, les quatrième et cinquième chapitres ont été consacrés à la présentation des résultats.
Relativement aux résultats, dans l'ensemble cette étude a permis de confirmer que certains traits de personnalité du dirigeant ont une influence certaine sur l'utilisation des pratiques et techniques de gestion, étroitement liées au succès de l'entreprise. Aussi, les dirigeants, constituant un ensemble très hétérogène, ressentent des besoins de formation à des degrés variables: soit pour acquérir les outils essentiels de base en gestion pour un bon fonctionnement de leur entreprise, soit pour acquérir des habiletés managériales nécessaires pour faire face aux défis d'un environnement en perpétuelle mutation.
Enfin, les résultats de cette étude ont permis de tirer des conclusions pertinentes et de formuler des recommandations qui pourraient aider les autorités publiques nigériennes à prendre des décisions éclairées pour aider à surmonter les limites de croissance des PME et conséquemment, améliorer le profil et la performance des dirigeants.
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Discours, législations et pratiques de la gestion polyvalente des milieux forestiers publics sagamiens, 1960-1994Brisson, Carl January 1994 (has links) (PDF)
La forêt de la Sagamie forme une entité géographique considérée comme étant un bien collectif majeur de cette région. En plus d'une matière ligneuse abondante et de bonne qualité, ce territoire renferme d'innombrables ressources permettant la pratique d'activités récréo-touristiques. Cependant, nous considérons que l'utilisation actuelle de celle-ci est nettement déficiente. Cet espace a été utilisé selon un modèle de gestion favorisant un prélèvement de la matière ligneuse au détriment d'autres activités. Bien que ce milieu ait été considéré comme inépuisable, des observations, tant à grande échelle qu'à petite échelle, nous font graduellement découvrir tous les impacts négatifs de cette utilisation axée presque exclusivement sur la production de matière ligneuse. De plus, la politique forestière du Québec adoptée en 1986, ne nous permet pas d'envisager des changements importants quant à son utilisation et son mode de gestion plus polyvalent dans un avenir rapproché. En effet, le programme de reboisement et d'aménagement forestier, les plans d'affectation des terres publiques et le guide des modalités d'intervention ne font que confirmer à la forêt sa vocation de production de matière ligneuse.
Pour que cette forêt ne devienne une vaste pépinière ne répondant qu'à la demande sans cesse grandissante en matière ligneuse de la grande industrie, il faut une planification tenant compte des besoins des régionaux et de la diversité des activités pratiquées en forêt. Ce mémoire s'inscrit donc dans une démarche de réappropriation et de revalorisation du territoire forestier régional s'appuyant sur une meilleure connaissance de l'état de l'environnement forestier, des attentes du milieu socio-économique, des discours technocratiques et politiques de même que des pratiques de gestion et d'exploitation, vu dans une perspective d'écodéveloppement.
Afin de mieux comprendre le contexte historique de la mise en place du développement forestier actuel sagamien et de répondre à notre problématique, nous avons procédé 1) à l'analyse diachronique et comparative des diverses lois et politiques gouvernementales mises en place depuis les trente dernières années, 2) à l'analyse de la complexité de l'appareil administratif (gouvernement du Québec et MRC) et de ses instruments de contrôle, 3) à l'inventaire et à la catégorisation des impacts environnementaux laissés par des pratiques de gestion et d'exploitation utilisées jusqu'en 1985 environ et 4) à l'étude d'un cas concret d'essai d'aménagement polyvalent de la forêt dans le secteur des monts Valin.
L'ensemble des observations faites à l'échelle régionale et micro-régionale (mont Valin) découlant de l'analyse des éléments précédemment énumérés, nous démontre qu'il y a une amélioration des instruments de contrôle de l'État visant à une plus grande protection de l'ensemble des ressources forestières. En ce qui concerne le discours politique gouvernemental, celui-ci nous entretient depuis 1986 de la nécessité d'un développement forestier durable axé sur une meilleure utilisation, une gestion intégrée et polyvalente des ressources mais passe sous silence la restauration du lourd passif environnemental québécois et sagamien. De plus, l'exploitation forestière industrielle demeure toujours un des instruments privilégiés par le gouvernement comme fer de lance du développement économique québécois et des régions-ressources dont le Saguenay?Lac-Saint-Jean, laissant comme marginales toutes les autres formes d'utilisation de la forêt. En effet selon les plans d'affectation des terres publiques, 90% de la forêt publique sur laquelle l'État se garde un droit de gestion exclusif, est toujours dédié prioritairement à la récolte de matières ligneuses.
En contrepartie, les intervenants régionaux veulent une plus grande participation dans l'aménagement des forêts et la mise en valeur de leurs ressources. Ils réclament du gouvernement une plus grande décentralisation vers les régions des pouvoirs qui permettront une plus grande latitude des décideurs régionaux à prendre en main les orientations de l'aménagement et du développement du milieu forestier sagamien. En accord avec cette revendication, nous croyons que les MRC pourraient être le lieu de concertation et de décision qui prendraient en partie le relais de l'État comme gestionnaire privilégié de la forêt publique et le berceau d'idées novatrices concernant la réhabilitation des espaces forestiers, l'optimisation de leurs ressources et de leur potentiel d'utilisation polyvalente, de même que leur mode de gestion global.
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Vers un alignement de la fécondité des populations immigrées et issues de l'immigration? Le cas de la population d'origine marocaine à Bruxelles et AnversWertz, Isaline 19 March 2018 (has links)
En 2014, la Belgique a fêté les 50 ans de l'accord bilatérale entre la Belgique et le Maroc qui organisait les migrations de travailleurs marocains afin de faire face au manque de main d'œuvre belge, principalement pour le travail dans les mines. De migration temporaire en regroupement familial, la population d'origine marocaine est aujourd'hui l'une des minorités ethniques les plus importantes du pays. Dans un contexte où l’intégration des populations immigrées et issues de l’immigration occupe une place importante dans le débat public en Europe occidentale, les comportements de fécondité de ces populations sont un indicateur, parmi d’autres, d’une potentielle intégration. On entend beaucoup de préjugés sur la fécondité des étrangers, mais quels sont réellement les comportements de fécondité des populations d’origine marocaine en Belgique ?Quels sont les facteurs sociaux et contextuels qui expliquent la convergence ou non de ces comportements avec ceux de la population locale de référence ?C’étaient les questions de départ de ce travail et la réalité s’est avérée nettement plus complexe que le préjugé « les étrangers font beaucoup d’enfants ».Premièrement, ce travail confirme que la cause des écarts de fécondité entre les populations d’origines différentes est principalement sociale et non culturelle. Dès lors, la prise en compte des caractéristiques socio-économiques dans l’analyse de la fécondité des populations immigrées ou issues de l’immigration est indispensable. Deuxièmement, la temporalité des évènements aboutissant à la constitution de la famille est déterminante sur le nombre d’enfants réalisés à terme. Que ce soit à travers l’âge à la migration pour les individus de première génération ou l’âge au mariage pour la deuxième génération, la temporalité des évènements semble jouer un rôle majeur sur le modèle familial qu’un individu voudra reproduire. En effet, dans un contexte migratoire où l’individu est confronté à des modèles familiaux contradictoires, cette temporalité tend à avantager une ou plusieurs sources de socialisation par rapport à d’autres. Par conséquent, la diversité des temporalités vécues observée au sein de la population d’origine marocaine entraine une hétérogénéité en terme de nombre d’enfants particulièrement forte pour cette population.Troisièmement, une différence de fécondité existe entre la population marocaine vivant dans l’agglomération anversoise en celle vivant à Bruxelles. Les grandes familles (quatre enfants et plus) sont plus fréquentes à Anvers. Cela serait lié à l’origine plus souvent rurale de la diaspora marocaine vivant dans cette agglomération. Par ailleurs, la recherche s’est également intéressée à l’effet de quartier sur l’hétérogénéité des comportements de fécondité afin d’apporter des réponses documentées à la question de l’impact de la concentration géographique au centre des débats sur la mixité, sociale et culturelle, supposée améliorer la coexistence de populations d’origines différentes et surtout favoriser l’ascension sociale et l’« intégration » des populations étrangères défavorisées. Les modèles multiniveaux développés dans la thèse ne peuvent rejeter cette hypothèse car les variables contextuelles ont un effet significatif. Toutefois, l’effet de quartier est extrêmement réduit et est, surtout, nettement inférieur à un quelconque effet de la situation socio-économique de la personne. D’autant plus que les entretiens menés avec des femmes de deuxième génération marocaine ont mis en évidence la faiblesse des contacts sociaux dans le voisinage, quel qu’il soit. / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le tourisme coopératif au Québec : un enjeu de développement des territoiresSalamero, Sylvain January 2017 (has links) (PDF)
Depuis une quarantaine d’années, différentes formes de tourisme ont émergé et sont souvent considérées comme des opportunités de développement des territoires (Lequin, 2001; Gagnon et coll., 2007; Laurent, 2009; Breton et coll., 2010). Les organismes internationaux, les collectivités et de nombreux chercheurs invoquent un tourisme géré par les acteurs locaux afin de promouvoir un développement qualitatif des territoires. Étonnamment, peu de travaux se sont attachés à explorer ces nouvelles formes de tourisme et leurs effets pour les territoires. Alors que le tourisme est souvent sollicité pour valoriser des lieux en marge, nous nous sommes demandé si le tourisme coopératif pouvait représenter une opportunité pour les territoires. La présente recherche utilise une méthodologie quantitative et d’analyse cartographique. Elle se focalise sur les initiatives locales de mise en tourisme dans le champ de l’économie sociale, comme c’est le cas du tourisme coopératif au Québec qui répond à la problématique de recherche sur le développement territorial. Il s’agit, dans une posture exploratoire, de dresser un premier portrait du tourisme coopératif au Québec et ses effets en matière de développement territorial sous le prisme de la justice sociospatiale. Ces initiatives de mise en tourisme, qui a priori s’inscrivent en rupture avec le tourisme fordiste ou dit de masse, présentent-elles des spécificités et peuvent-elles constituer un modèle alternatif de tourisme et de développement pour les territoires en difficulté? Dans cette perspective, la recherche a été organisée en trois phases. La première consiste à croiser, à l’échelle des régions du Québec, les dynamiques démographiques et économiques territoriales, les dynamiques des coopératives non financières et les dynamiques touristiques afin de contextualiser la recherche, d’identifier les territoires en difficulté et de mettre en évidence les relations entre ces différentes dynamiques. Cette étape de la recherche s’appuie sur des données quantitatives et l’analyse cartographique. Les données secondaires qui couvrent les années 2001 à 2013 proviennent de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) et du ministère du Tourisme et les données originales sont tirées des rapports de gestion des coopératives non financières collectés par le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MÉSI) de 2001 à 2013. La seconde phase vise à dresser un premier état des lieux du tourisme coopératif au Québec, puisque celui-ci n’existe pas. Pour ce, les données socioéconomiques des coopératives touristiques ont été utilisées dans une démarche exploratoire de dénombrement, de classification et d’analyse cartographique. La troisième phase consiste en une analyse géographique plus fine. Une méthodologie originale a été déployée pour mettre en exergue les hauts lieux touristiques et coopératifs. Cette démarche permet un autre niveau d’interprétation des données et de confirmer partiellement l’hypothèse principale. Celle-ci postule que les coopératives touristiques au Québec, qui s’inscrivent dans une longue tradition d’économie sociale et d’action solidaire, peuvent constituer un modèle pertinent de tourisme géré par les acteurs locaux pour les territoires en difficulté. La présente recherche doctorale a permis de documenter le tourisme coopératif et de cerner ce phénomène en devenir. Il a été possible d’en apprécier l’ampleur, un certain nombre de ses caractéristiques et de le positionner par rapport aux autres formes de tourisme. Le tourisme coopératif profite plus fortement aux territoires désavantagés. De plus, cette contribution confirme la dimension territoriale de l’économie sociale. Les résultats montrent que dans les territoires considérés comme en difficulté en matière démographique et économique, le tourisme coopératif est surreprésenté. C’est une forme de tourisme qui rejoint des problématiques de développement territorial. De plus, cette forme de tourisme semble participer à un processus de démocratisation de l’économie. Depuis la Loi sur les coopératives de 1997, les coopératives peuvent adopter un statut multisociétaire. Le tourisme coopératif repose aujourd’hui, en grande partie, sur une gouvernance multipartite en privilégiant ce statut. Il s’appuie sur des formes originales de propriété des moyens de production. Il est mobilisé dans les territoires en difficulté, notamment parce qu’il permet de trouver des formes alternatives de financement des actifs touristiques et de générer des emplois. En ce sens, il représente une solution qui peut être envisagée lorsque les acteurs locaux ne disposent pas des capitaux nécessaires à la mise en tourisme des territoires. Pourtant, si les conditions d’un régime territorial partenarial semblent réunies (Lévesque, 2007), la plupart des coopératives touristiques ne produisent pas de produits touristiques spécifiques et ne se différencient pas clairement de l’offre touristique existante. De manière générale, l’économie coopérative est plus concentrée dans les régions en difficulté. De même, l’économie touristique est proportionnellement plus importante dans les territoires en difficulté en comparaison avec la moyenne du Québec. Cependant, l’hypothèse de la capacité du tourisme à générer des dynamiques de peuplement et de captation de revenus, mise en exergue par les travaux sur la théorie de la base revisitée (Talandier et Davezies, 2009), et communément admise dans la communauté scientifique, n’est que très partiellement confirmée par notre étude au Québec. Seuls quelques territoires touristiques se situent dans cette configuration. Dans la plupart, les dynamiques de développement territorial n’apparaissent pas clairement. De nombreux hauts lieux touristiques québécois, parfois séculaires comme Tadoussac ou Kamouraska, perdent des habitants; leurs revenus disponibles y sont inférieurs à la moyenne provinciale. L’originalité du sujet tient au fait qu’il existe relativement peu de travaux sur le modèle coopératif émergent en matière de tourisme et leurs effets sur le développement des territoires. Cette contribution participe en outre à une démarche de dénombrement, de classification et d’analyse cartographique de l’économie sociale dans les territoires.
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Une éthique descriptive de la ville au regard des éthiques de l'environnement : le cas du projet Imaginer-Réaliser Montréal 2025Benois, Élodie January 2009 (has links) (PDF)
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Scolarisation et développement régional au Québec, 1838-1971, une étude critique du Saguenay-Lac-Saint-JeanOuellet, Jacques January 2013 (has links) (PDF)
Cette thèse est l'approfondissement de notre mémoire de maîtrise. Un des objectifs de l'enquête est de réviser les sources quantitatives afférentes au système scolaire du Québec. La critique de ces sources invite à voir comment le système d'éducation du Québec fonctionne et s'ajuste avec les idéologies conservatrices qui le sous-tendent, les institutions politiques et religieuses qui en assurent la pérennité et la continuité. Se profile aussi une histoire de l'éducation du Québec et de ses variantes régionales.
Elle permettra de reconstituer autant le système formel relevant du Département de l'Instruction publique, qu'informel, que l'on retrouve notamment sous la responsabilité de certains ministères. Elle fait un bilan quantitatif et qualitatif de la scolarisation au Saguenay-Lac-Saint-Jean, de son ouverture (1838) jusqu'après les réformes des années soixante (1971), et compare celui-ci à l'ensemble du Québec, pour la même période. Dans l'historiographie, la scolarisation formelle des Canadiens français catholiques apparaît très peu développée, non obligatoire et peu diversifiée.
On y signale que l'infériorité économique des Canadiens français, résultait d'une volonté concertée du haut clergé catholique et de la bourgeoisie d'affaires anglophone protestante et ne laissait que le travail le plus servile, non qualifié et le moins rémunérateur à la majorité francophone. Mais aucune recherche régionale n'entérine cela et certaines laissent plutôt croire que le clergé catholique local, qui contrôlait le système scolaire presque complètement, aurait encouragé la bourgeoisie canadienne-française catholique dans ses projets économiques.
Voici comment nous concevons notre question de recherche : La scolarisation des Canadiens français catholiques du Saguenay-Lac-Saint-Jean a-t-elle été freinée par l'Église causant ainsi un retard social et économique important ?
Nous investiguerons le rôle de l'Église, en nous basant sur un cadre théorique de «régulation sociale» né de l'interaction qui existait entre le clergé catholique et l'ensemble du système scolaire d'avant la révolution tranquille. S'ajoutera aussi la notion de «région apprenante» qui, bien que popularisée surtout depuis l'après-guerre, n'en reflétait pas moins des réalités concrètes depuis la deuxième moitié du XIXe siècle et qui mettait en lumière des phénomènes d'apprentissage issus de la coopération entre pairs, entre employeurs et employés ou entre l'Église et ses ouailles. C'est dans l'action, l'innovation et le leadership des institutions et de la société civile, composée d'organismes, d'entreprises et d'organisations diverses que se faisaient ces apprentissages. On y rend compte ainsi des racines de l'éducation populaire du milieu du XIXe siècle avec la création des Sociétés et des Cercles agricoles et leur souci d'informer et d'éduquer la population rurale par des coursconférences et des démonstrations.
En bref, nous voulons savoir si ce système scolaire a permis l'alphabétisation massive et la scolarisation : primaire, secondaire, supérieure, générale comme professionnelle ou technique; s'il s'est adapté aux besoins de la société moderne et a permis à la population de progresser autant dans la reconnaissance d'acquis et de compétences (brevets, diplômes) que dans l'échelle sociale ou professionnelle. Cela par une éducation formelle comme informelle.
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Paysage industriel, lieu de médiation sociale et enjeu de développement durable et de justice environnementale : les cas des complexes d'Alcan (Alma, Québec) et de Péchiney (Dunkerque, France)Fortin, Marie-José January 2005 (has links) (PDF)
La thèse doctorale conjugue des connaissances en développement régional, en géographie et en aménagement. Elle s'intéresse à l'avenir des régions «ressources», actuellement fragilisées par un contexte de renforcement de la mondialisation, de restructuration industrielle et de délocalisation d'entreprises. La recherche étudie plus spécifiquement les rapports entretenus par des communautés territoriales avec de grandes entreprises productives et ce, en recourant à la notion de «paysage industriel ». Elle part du constat que l'implantation de projets d'aménagement industriel rencontre des oppositions citoyennes récurrentes, entre autres, au nom du paysage. Pourquoi un tel refus? L'hypothèse en est que le paysage s'inscrit comme un nouveau champ de revendication sociale vis-à-vis de l'industrialisation, en continuité avec les champs traditionnels axés sur les conditions de travail, la qualité de l'habitat et l'environnement et qui soulèverait l'enjeu de la qualité des territoires. Dans cette suite, le paysage deviendrait un lieu de médiation et un enjeu incontournable de la gouvernance territoriale et du développement durable des sociétés réflexives.
D'emblée, l'hypothèse sous-tend une conception élargie du paysage, qui lie ses dimensions matérielles, symboliques et politiques, associées aux trois paradigmes traditionnels (territorial, culturel, politique). Le paysage est également situé dans un cadre d'analyse plus large et peu utilisé, jumelant l'approche humaniste du développement durable et celle critique de la justice environnementale.
Pour explorer l'hypothèse, deux études de cas ont été réalisées selon une démarche qualitative et compréhensive. Elles visaient à comprendre comment des acteurs sociaux négocient les grands compromis concernant l'occupation d'un même territoire. Plus exactement, nous avons examiné, parfois in vivo, des négociations qui concernaient la demande sociale émergente du paysage. Elles prenaient place dans un contexte d'action particulier, celui de l'implantation et de l'opération de deux complexes de production d'aluminium. Le premier, Usine Aima d'Alcan, est situé dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean (Québec) et le second, Aluminium Dunkerque de Péchiney, se trouve dans la région Nord-Pas-deCalais (France). Inspiré de la théorie sociologique de YInteractionnisme symbolique, le cadre d'investigation a été structuré selon trois pôles interdépendants, soit : 1) les conduites et négociations d'acteurs, 2) la matérialité et les dynamiques territoriales et 3) les interprétations et significations accordées aux paysages industriels, plus particulièrement par des groupes d'acteurs affectés, soit des résidents de proximité.
La situation étudiée est originale sous trois aspects qui fondent la pertinence de la recherche. 1) Les négociations sociales observées se déroulent dans le cadre de la procédure d'évaluation environnementale (EE), incluant la phase du suivi, encore très peu développée dans le monde. 2) Elles s'inscrivent dans un contexte territorial particulier, soit celui d'une région fragile, qui met en présence des acteurs sociaux aux rapports de force asymétriques. Cette caractéristique met à l'avant-plan la dimension normative de l'EE, un aspect reconnu du processus n'ayant fait l'objet que de peu d'attention. 3) Enfin, les négociations portent sur la demande sociale récente du paysage qui, jusqu'ici constitue un thème marginal dans les pratiques de l'EE. La recherche s'intéresse à la signification sociale du paysage, un problème notoire des analyses paysagères. La question générale de recherche se posait ainsi : quelle est la capacité de l'évaluation environnementale, incluant sa phase de suivi, à intégrer l'enjeu social du paysage et ce, particulièrement dans le contexte d'une région «fragile»?
L'analyse a été conduite en deux temps, liés aux deux questions spécifiques de recherche. D'abord, le processus d'ÉE concernant l'implantation du complexe d'Alcan a été analysé à partir de quatre indicateurs de gouvernance territoriale. Les résultats montrent plusieurs limites pour chacun. 1) Le processus d'implantation apparaît comme fragmenté sur le plan des objets de négociation, ainsi qu'éclaté et discontinu sur le plan des acteurs impliqués, ce qui induit des problèmes majeurs de coordination pour la conduite d'une action collective. 2) Le processus est caractérisé par des négociations à la pièce et des ententes conclues entre deux acteurs, dans des cadres «privés», et dont les modalités sont rarement resituées et explicitées aux autres acteurs, ce qui entraîne des problèmes de légitimité politique pour la gouvernance territoriale. 3) Plusieurs types de savoirs coexistent dans les rapports sociaux, mais seul le savoir technique positiviste est enchâssé comme tel dans le suivi et l'évaluation environnementale et reconnu par les autorités dans la régulation des activités de la production industrielle. En ce sens, l'ÉE montre une faible capacité à valoriser et à mettre en complémentarité des rationalités et savoirs distincts. 4) Enfin, sous l'angle du pouvoir, les grands acteurs habituellement impliqués dans la gouvernance, soit l'État et l'entreprise privée, dominent la prise de décision. Ce faisant, des parties du projet industriel, devenues objets de négociation centralisée entre de grandes organisations, échappent à l'influence décisive d'instances locales de la société civile et, partant, à la gouvernance territoriale.
L'analyse a ensuite porté sur les résultats substantiels attribuables à l'ÉE. Plus exactement, il s'agissait de vérifier si les ententes et les mesures réalisées dans le cadre de l'ÉE avaient permis de prévenir la formation de «paysages de risques». L'analyse, basée sur trois critères, conclut par la négative. 1) L'ÉE a montré une faible capacité à stimuler la recherche et l'adoption de stratégies d'actions concrètes sur la thématique du paysage qui auraient pu répondre aux préoccupations d'acteurs affectés par l'implantation du complexe d'Alcan à Aima. 2) À Aima, les mesures et actions réalisées ne répondent que partiellement aux préoccupations des répondants affectés et ce, concernant particulièrement trois objets de négociation, soit la localisation du site, son aménagement et le suivi environnemental. 3) Enfin, les activités de suivi volontaires et prévues par l'ÉE n'ont pas donné lieu à des pratiques de gouvernance faisant preuve de «solidarité» et qui auraient procuré, aux acteurs affectés, le sentiment qu'ils pouvaient modifier le mégaprojet industriel d'Alcan et maîtriser ses effets indésirables. En définitive, l'évaluation environnementale, y compris sa phase de suivi, a démontré une faible capacité à intégrer l'enjeu social du paysage, lors de l'implantation du complexe d'Alcan, dans ce contexte de région «fragile».
Considérant qu'il s'agit d'un champ de pratiques récent, quelques propositions appliquées ont été avancées pour améliorer le suivi en paysage. Une première suggère une compréhension du processus de construction des significations accordées aux paysages industriels par les acteurs sociaux. Basées sur les observations empiriques, trois chaînes de relations ont été décrites à partir d'autant entrées qui sont : 1) la matérialité et les formes du paysage, 2) la dynamique territoriale et 3) les rapports sociaux. La recherche souligne également l'importance de la signification sociale du projet, révélée dans la symbolique des paysages, qui agit comme un cadre d'interprétation et de régulation sociale. La seconde proposition resitue le contenu de ce processus pour la pratique de l'ÉE, sous la forme d'un tableau d'indicateurs et de critères d'action pouvant être utiles au suivi des paysages industriels. Enfin, sur le plan théorique, une définition du paysage a été suggérée, soit celle d'un système territorial signifiant, et précisée dans six caractéristiques.
Pour conclure, les résultats confirment partiellement l'hypothèse de départ, dans le sens où le paysage s'affirme comme un lieu de médiation sociale, sans toutefois être un enjeu incontournable de la gouvernance territoriale. Dans les régions fragiles étudiées, la demande de paysage ne remet pas en question le modèle historique de développement. Elle révèle tout de même une demande pour faire autrement les projets d'aménagement industriels, notamment par le biais de partenariats noués avec des entreprises «responsables» et «solidaires» du développement durable des régions.
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Les flux de transport du bois et des pâtes et papiers au Saguenay-Lac-Saint-Jean-Chibougamau : les effets de la distance entre les aires de coupe et les usines de transformations [sic]Roch, Alain January 2005 (has links) (PDF)
La présente étude se penche sur le thème des transports et du développement régional. Il s'agit d'en savoir davantage sur la nature des flux de marchandises, sur les modes de transport concernés et sur le réseau de transport utilisé. De façon plus précise, cette recherche se concentre sur le transport des produits forestiers soit, en l'occurrence, le bois, les pâtes et les papiers transigent par voies routière et ferroviaire.
Ce document sera un outil pour le ministère des Transports afin d'établir des priorités d'action en ce qui concerne les déplacements de marchandises reliées aux ressources forestières. Cette enquête permettra aussi d'avoir une meilleure connaissance de la circulation des véhicules lourds transportant la matière ligneuse sur le réseau routier supra-local. À partir de ces informations, il sera également possible d'analyser l'impact des déplacements des produits forestiers sur les routes de la région.
Sur le plan scientifique cette recherche vise inévitablement une meilleure connaissance des flux de transport de la région. Cet apport d'informations sera profitable non seulement pour le Ministère des Transports mais également pour divers acteurs socio-économiques et même pour d'autres chercheurs. En ce qui concerne les principaux résultats de la recherche, ceux-ci démontrent que la grande majorité des produits du bois, des pâtes et papiers qui ont circulé sur le réseau routier du territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean-Chibougamau, c'est dans le secteur du Lac-Saint-Jean que les tronçons routiers sont les plus utilisés, en particulier dans la partie sud de ce territoire. D'ailleurs, la plus grande concentration d'usines de transformation du bois se retrouve au pourtour du Lac-Saint-Jean. Les artères interrégionales sont aussi très achalandées pour ce qui est des expéditions de marchandises.
L'étude révèle que c'est seulement 7% des produits servant à alimenter les entreprises qui arrivent de l'extérieur du territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean-Chibougamau tandis que 93 % des réceptions des produits du bois et pâtes et papiers sont générés au sein même de la région. C'est donc les tronçons routiers autour du Lac-Saint-Jean et dans l'axe Alma-La-Baie qui ont été les plus achalandés pour le transport des produits forestiers en 2002.
Dans le cas présent, on doit donc souligner que la forte concentration d'usines dans le secteur Lac-Saint-Jean engendre un trafic plus important que dans les secteurs Saguenay et Chibougamau.
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