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Un pont entre ciel et terreFillion, Geneviève January 2008 (has links) (PDF)
Les poèmes de ce mémoire furent écrits au cours de mon voyage au sud du Chili. Chaque haïku est le fruit d'une perception soudaine et brève venue illuminer mon chemin. Au cours de ce voyage, trois espaces géographiques distincts ont influencé ma poésie. Le recueil est donc divisé en trois parties correspondant chacune à des étapes d'écriture. Les poèmes de Rivage sont le résultat d'une expérience intérieure sur le bord de l'océan. Ils sont suivis de Passage où l'on retrouve des haïkus composés au cours d'une expédition dans la Cordillère des Andes. La dernière partie du recueil, Rencontre, est constituée de poèmes inspirés de la relation avec le peuple chilien et du quotidien des gens. Le dossier d'accompagnement rend compte de ma démarche créatrice. Au cours de ce voyage, ma vision du haïku s'est transformée. Au départ, je désirais faire un voyage géopoétique au Chili. Je pensais vivre une idéale adéquation avec la nature. J'avais en tête les exemples de Basho et de Kenneth White qui avaient exploré le nord du Japon en écrivant des haïkus au cours de la route. Je n'accordais donc pas beaucoup d'importance à la culture, mais plutôt à la nature. Puis, en visitant la maison de Pablo Neruda, j'ai établi un premier contact avec la culture chilienne et j'ai réalisé que dans ce pays la culture est inséparable de la nature. Mon expérience en montagne m'a ensuite permis de faire le vide dans mon esprit et d'atteindre une vision plus ouverte. Ainsi, lorsque je suis arrivée en Patagonie, le peuple a trouvé une place dans ma poésie. Dans ce territoire isolé, je ne désirais pas seulement parler du territoire, mais aussi du quotidien des gens qui l'habitent. Cette rencontre avec l'autre a modifié mon approche géopoétique qui n'est plus seulement le résultat d'un contact direct avec la nature, mais aussi avec les gens. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Poésie, Haïku, Création, Géopoétique, Chili.
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Le paysage dans l’œuvre d'André Gide / The landscape in Andre Gide's romansAlikhani, Maryam 25 June 2018 (has links)
André Gide fait du paysage une donnée cardinale de son oeuvre narrative. L’objet de cette thèse en trois parties est d’en étudier les causes, les enjeux et les modalités. La représentation de l’environnement naturel est fonction d’une coloration subjective qui tend à se maintenir, voire à s’accentuer, au fil des évolutions de l’auteur, surtout lors de son passage du symbolisme au naturisme. L’expérience de la libération du moi sensible coïncide avec l’intensification d’une relation aux éléments, auparavant filtrée par la référentialité littéraire et artistique.À l’instar de l’écrivain, les personnages établissent une interaction active avec le paysage, parfois jusqu’à nourrir un rapport « érotocosmologique ». En tout cas, cette attraction pour la nature participe d’une révolution du sujet qui connaît ainsi une forme de renaissance et de requalification. L’approche géopoétique, telle que Kenneth White l’a élaborée au croisement des disciplines, permet de mieux appréhender les tenants et les aboutissants d’une pareille mutation ontologique.Notre étude, mêlant pour finir les acquis de la critique thématique et les outils de la démarche stylistique, s’attache à déterminer les particularités de la description gidienne, qui joue si volontiers de la brièveté, de l’inachèvement et du morcellement. L’usage fréquent de la focalisation interne, associée au déplacement du personnage dans l’espace, confère à la description un facteur dynamique et un caractère polysensoriel. Dans ces conditions, la description du paysage, loin d’être décorative, remplit, dans le récit, des fonctions importantes (mimésique, symbolique, proleptique, ou encore causative). Elle se révèle toujours articulée au tempérament et à l’évolution du personnage. D’ailleurs, elle finit par déserter une oeuvre narrative qui tend à se déporter vers les questions sociales, en tentant l’aventure créatrice du romanesque. / André Gide makes landscape as a cardinal datum of his narrative work. The purpose of this three-part thesis is to study the causes, issues and modalities. The representation of the natural environment is a function of a subjective coloration that tends to be maintained or even accentuated, as the author evolves, especially during his passage from symbolism in nature. The experience of the liberation of the "I" coincides with the intensification of a relation to the elements, previously filtered by literary and artistic referentiality.Like the writer, the characters establish an active interaction with the landscape, sometimes to feed an "erotocosmological" relationship. In any case, this attraction for the nature participates a revolution of the subject which is thus a form of rebirth and requalification. The geopoetic approach, as elaborated by Kenneth White at the crossroads of disciplines, makes it possible to better understand of such ontological mutation.Our study, finally mixing the achievements of thematic criticism and the tools of the stylistic approach, sets out to determine the peculiarities of the Gidian description, which plays so willingly on brevity, incompleteness and fragmentation. The frequent use of internal focus, associated with the movement of the character in space, gives the description a dynamic factor and a polysensory character. In these conditions, the description of the landscape, far from being decorative, fulfills, in the narrative, important functions (mimesic, symbolic, proleptic, or even causative). It is always articulated to the temperament and evolution of the character.
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Les territoires imaginaires dans le triptyque cultures périphériques d'Yves BoisvertHandfield, Janie January 2009 (has links) (PDF)
Dans ce mémoire, il est question des représentations des territoires dans le triptyque Cultures périphériques du poète québécois Yves Boisvert. Dans cette oeuvre, le poète, aidé de l'artiste Dyane Gagnon, imagine divers espaces qu'il peuple de personnages ayant des mentalités différentes. Les territoires et les habitants s'influencent et dialoguent. Ainsi, le premier recueil s'attarde à dépeindre une campagne isolée et pauvre, habitée par les Chaouins. Dans le second livre, Boisvert imagine une banlieue propre et lisse dans laquelle les gens sont figés. Enfin, le dernier recueil décrit la fuite de Mélanie Saint-Laurent, un personnage complexe en quête d'identité, dans un quartier au centre d'une ville. Dans tous les cas, Boisvert cherche à traverser l'espace québécois pour écrire et traduire les différents paysages humains de la société. Il retourne les paysages et les sonde afin de créer des lignes de fuite. Après avoir défini la notion de territoire imaginaire (Morin et Bertrand, 1979; Jourde, 1991), nous analysons ce territoire déployé dans Les Chaouins en concluant qu'il s'agit d'un anti-monde, d'un territoire construit par ce qui a été rejeté par le centre. Nous utilisons les concepts d'agencement (Deleuze et Parnet, 1996), de réécriture (Béhar, 1988) et de conflit des codes (Belleau, 1981) pour décrire les pratiques de collage et d'hybridation utilisées par Boisvert pour créer un espace du divers, de l'hétérogène. Dans un deuxième chapitre, nous utilisons les notions d'espace de la socialité (Mafessoli, 1979), de collage (Béhar, 1988) et de reterritorialisation (Deleuze et Parnet, 1996) pour décrire le territoire taxonomique et rigide de La pensée niaiseuse. Enfin, dans un dernier chapitre consacré au territoire décrit dans le recueil Mélanie Saint-Laurent, nous étudions l'espace de la frontière (Lotman, 1999) et des alentours qui se construit sur une ligne de fuite (Deleuze et Guattari, 1980), celle tracée par le personnage de Mélanie, qui, sur sa bicyclette, s'évade dans la cité, de son quartier pauvre. Cet espace se situe à la jonction des deux autres territoires. Nous utilisons les idées d'Hédi Baraoui (2005) quant aux notions de nomaditude et de béance pour décrire la posture de l'être qui se maintient en disponibilité, en mouvance, qui s'achemine vers la faille pour permettre l'émergence d'une nouvelle identité plus libre. Nous proposons que Boisvert construit ce territoire pour Mélanie qui est déchirée entre l'esprit chaouin et la pensée niaiseuse, entre marginalité et conformité. Michel Morin et Claude Bertrand (1979) expliquent que pour que le problème de l'aliénation cesse, l'être doit accepter, pour trouver sa vérité, de vivre la violence de la déchirure, de l'écartèlement et que cette violence le pousse dans un voyage qui n'a pas de terme. C'est précisément cette course sans fin qui fonde le territoire de Mélanie Saint-Laurent. Nous décrivons les trois espaces imaginaires proposés par Boisvert dans la trilogie et expliquons, en utilisant principalement les concepts d'agencement, de reterritorialisation et de frontière, comment ils prennent forme à travers les images et l'écriture. Nous croyons avoir démontré, en nous attardant au personnage de Mélanie Saint-Laurent, qui représente la limite et la crise identitaire, que la notion de territoire imaginaire, dans ces trois recueils, est intimement reliée à celle de l'identité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Poésie québécoise, Territoire, Géopoétique, Agencement, Reterritorialisation, Frontière, Identité.
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Etrangeté du vivant et désarticulation des transmissions immatérielles dans l’œuvre courte de l’auteure néo-zélandaise Keri Hulme / The uncanny and the disruption of cultural heritage in New Zealand writer Keri Hulme's short textsCaër, Mathilde 20 June 2016 (has links)
Paru en 1983, The Bone People, le premier et à ce jour le seul roman de l'auteure néo-zélandaise aux origines maories Keri Hulme (1947-), a profondément marqué ses lecteurs, car il a montré, de façon poignante et unique, une image d'Aotearoa- Nouvelle-Zélande, de sa nature rugueuse, de ses habitants et de la richesse de la culture maorie. À l'inverse, les poèmes et les nouvelles de Hulme n'ont pas reçu le même accueil et n'ont été que très peu étudiés, c'est pourquoi nous nous y intéressons dans cette thèse. Ces textes brefs laissent au lecteur une sensation d'étrangeté. Est étrange ce qui est hors du commun, bizarre, surprenant. L'étrange possède un caractère indéfinissable, si bien qu'il est parfois impossible de dire précisément ce qui est à l'origine de ce sentiment singulier difficile à cerner, parfois inquiétant. L'objectif de notre étude est de mieux comprendre et d’expliquer les manifestations de l'étrangeté dans l'oeuvre courte de Keri Hulme. Pour ce faire, la première partie ancre l'oeuvre de Keri Hulme dans des contextes historique, culturel et littéraire afin de mieux cerner les identités contemporaines multiples de la Nouvelle-Zélande et de montrer l'affiliation littéraire de Hulme. Dans notre deuxième partie, nous étudions les rapports de l'humain à la nature et au vivant non-humain dans ce que nous nommons l'écriture écopoétique de Hulme. Enfin, dans la troisième partie, nous nous intéressons à la représentation de la hantise et du blocage dans la transmission immatérielle. Nous analysons la manière dont l'auteure se sert des caractéristiques formelles du genre de la nouvelle, mettant à l'épreuve et façonnant sa forme malléable pour exprimer des maux néo-zélandais et traduire la rupture dans la transmission de l'héritage culturel. Nous démontrons que l'écriture de Hulme offre aussi une forme de fantastique, qui invite le lecteur à accepter l'inexpliqué et à voir que se trouver dans un entre-deux culturel – maori et anglo-saxon – permet d'adhérer à deux systèmes de pensée qui confluent et s’enrichissent mutuellement. / First published in 1983, The Bone People, to this day the only novel by New Zealand author with Maori origins Keri Hulme (1947-), had a tremendous impact on its readers. It struck them for its capacity to show, in a unique and poignant way, an image of Aotearoa- New Zealand, its rough nature, its inhabitants and the enriching Maori culture. On the contrary, Hulme's poems and short stories were not read with the same enthusiasm and have been the subject of very few studies. This is the reason why I decided to focus on Hulme’s short texts in this dissertation. These short texts convey the uncanny, which can be defined as a feeling of unease, strangeness and unfamiliarity. What is strange can also be incomprehensible, so that it can be difficult to understand the origin of this feeling of unease. The aim of this study is to better understand and explain the manifestations of the uncanny in Keri Hulme short texts. The first part focuses on the historical, cultural and literary contexts in order to grasp the multiple contemporary identities of New Zealand and to show Hulme's literary affiliation. In the second part, I study the links between humans, nature and the non-human in what I call Hulme's ecopoetics. Lastly, I focus in the third part on the representation of haunting and the impossibility to pass on the cultural heritage. I study how the author uses and challenges the characteristics of the short story, shaping its malleable form to express New Zealand wounds. I also intend to demonstrate that Hulme's writings contain the fantastic, which invites the reader to accept what cannot be explained and realize that being in-between two cultures – maori and anglo-saxon – allows to better understand two belief systems that come together and enrich each other.
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La poésie orale peule des pêcheurs de la vallée du Fleuve Sénégal (Pékâne) : approche géopoétique / Oral poetry of the River Senegal fishermen (Pekane) : geopoetic approachLorin, Marie 25 September 2015 (has links)
Cette étude propose de mettre en relation une pratique poétique propre à la communauté des pêcheurs du fleuve Sénégal, le Pékâne (Pekaan en poulâr) – en particulier l’une de ses composantes la moins connue, le Diârâlé (jaaraale en poulâr)- et un paysage : la vallée du Fleuve Sénégal. Le Pékâne est une poésie orale en poulâr chantée a capella par des Soubalbés, c’est-à-dire les pêcheurs du Fleuve Sénégal. Le Diârâlé est couramment défini comme de la poésie descriptive. Il s’agit d’une poésie ancrée dans un territoire local qui retrace l’itinéraire des poètes circulant au bord du fleuve Sénégal. Cette dimension géographique fondamentale a orienté le choix d’un cadre théorique particulier, celui de la géopoétique, qui n’a pas encore été mis à l’épreuve pour étudier le Pékâne et ses différentes composantes. C’est pourquoi cette étude essaiera de montrer en quoi le Diârâlé peut être défini comme une poésie paysagère qui a su s’adapter à un contexte très mouvant. Pour ce faire, trois questions principales seront abordées. La première partie analysera comment le Diârâlé se construit sur un réseau non seulement intertextuel mais aussi social et culturel. Une seconde partie s’interrogera sur les évolutions du Diârâlé en montrant qu’il s’agit d’un genre dynamique qui a su se perpétuer au-delà de Guélâye Âli Fâl, la figure tutélaire du Pékâne contemporain sur lequel toutes les études avaient jusqu’à présent porté. Enfin, une dernière partie montrera que le Diârâlé peut être considéré comme une poésie paysagère et nomade en prise avec les bouleversements environnementaux qui frappent de plein fouet la Vallée du Fleuve Sénégal.L’analyse s’appuiera sur un corpus de six textes oraux, transcrits en poulâr et traduits en français, collectés auprès de deux chanteurs de Pékâne au Sénégal en 2011 et 2012. / This dissertation aims to link a poetry specific to River Senegal’s fishermen called Pékâne (Pekaan) - especially one of its lesser-known component called Diârâlé (Jaaraale) - and a landscape : the Valley of the River Senegal. Pékâne is a fulani oral poetry sung a capella by fishermen of the River Senegal. Diârâlé is often defined as a descriptive poetry. It is deeply rooted in a local territory and it retraces the poets’ itinerary along the bank of the River Senegal. This fundamental aspect has lead me to choose a specific theoretical framework : the geopoetic approach which has never been used before to study Pékâne and its components. This is why, this dissertation tries to show why Diârâlé can be defined as a landscaping poetry which was able to adapt itself to a highly changing environment. Three main issues are raised.The first part analyses how Diârâlé is building itself not only on an intertextual network but also on a social and cultural network. The second part examines the Diârâlé actual evolutions, showing that it is a dynamic genre which was able to continue beyond Guélâye Âli Fâl, the tutelary figure of modern Pékâne. Finally, the last part shows that Diârâlé can be considered as a landscaping and nomadic poetry linked to environmental changes that are hitting the River Senegal Valley.The analysis is based on a corpus made of six oral performances collected in 2011 and 2012 in Senegal. Texts are transcribed in Fulani and translated into French.
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La poésie orale peule des pêcheurs de la vallée du Fleuve Sénégal (Pékâne) : approche géopoétique / Oral poetry of the River Senegal fishermen (Pekane) : geopoetic approachLorin, Marie 25 September 2015 (has links)
Cette étude propose de mettre en relation une pratique poétique propre à la communauté des pêcheurs du fleuve Sénégal, le Pékâne (Pekaan en poulâr) – en particulier l’une de ses composantes la moins connue, le Diârâlé (jaaraale en poulâr)- et un paysage : la vallée du Fleuve Sénégal. Le Pékâne est une poésie orale en poulâr chantée a capella par des Soubalbés, c’est-à-dire les pêcheurs du Fleuve Sénégal. Le Diârâlé est couramment défini comme de la poésie descriptive. Il s’agit d’une poésie ancrée dans un territoire local qui retrace l’itinéraire des poètes circulant au bord du fleuve Sénégal. Cette dimension géographique fondamentale a orienté le choix d’un cadre théorique particulier, celui de la géopoétique, qui n’a pas encore été mis à l’épreuve pour étudier le Pékâne et ses différentes composantes. C’est pourquoi cette étude essaiera de montrer en quoi le Diârâlé peut être défini comme une poésie paysagère qui a su s’adapter à un contexte très mouvant. Pour ce faire, trois questions principales seront abordées. La première partie analysera comment le Diârâlé se construit sur un réseau non seulement intertextuel mais aussi social et culturel. Une seconde partie s’interrogera sur les évolutions du Diârâlé en montrant qu’il s’agit d’un genre dynamique qui a su se perpétuer au-delà de Guélâye Âli Fâl, la figure tutélaire du Pékâne contemporain sur lequel toutes les études avaient jusqu’à présent porté. Enfin, une dernière partie montrera que le Diârâlé peut être considéré comme une poésie paysagère et nomade en prise avec les bouleversements environnementaux qui frappent de plein fouet la Vallée du Fleuve Sénégal.L’analyse s’appuiera sur un corpus de six textes oraux, transcrits en poulâr et traduits en français, collectés auprès de deux chanteurs de Pékâne au Sénégal en 2011 et 2012. / This dissertation aims to link a poetry specific to River Senegal’s fishermen called Pékâne (Pekaan) - especially one of its lesser-known component called Diârâlé (Jaaraale) - and a landscape : the Valley of the River Senegal. Pékâne is a fulani oral poetry sung a capella by fishermen of the River Senegal. Diârâlé is often defined as a descriptive poetry. It is deeply rooted in a local territory and it retraces the poets’ itinerary along the bank of the River Senegal. This fundamental aspect has lead me to choose a specific theoretical framework : the geopoetic approach which has never been used before to study Pékâne and its components. This is why, this dissertation tries to show why Diârâlé can be defined as a landscaping poetry which was able to adapt itself to a highly changing environment. Three main issues are raised.The first part analyses how Diârâlé is building itself not only on an intertextual network but also on a social and cultural network. The second part examines the Diârâlé actual evolutions, showing that it is a dynamic genre which was able to continue beyond Guélâye Âli Fâl, the tutelary figure of modern Pékâne. Finally, the last part shows that Diârâlé can be considered as a landscaping and nomadic poetry linked to environmental changes that are hitting the River Senegal Valley.The analysis is based on a corpus made of six oral performances collected in 2011 and 2012 in Senegal. Texts are transcribed in Fulani and translated into French.
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Une lecture géopoétique des Écrits sur le sable d'Isabelle Eberhardt et des récits de voyage en voilier de Bernard MoitessierMarcil-Bergeron, Myriam 12 1900 (has links) (PDF)
Bien que les contextes d'écriture d'Isabelle Eberhardt et de Bernard Moitessier comptent plusieurs différences, un certain nombre de correspondances peuvent être relevées, du fait que leurs récits élaborent une poétique du dehors ancrée dans l'immensité géographique. Leur rapport aux espaces désertique et océanique soulève une même question : comment habiter l'immensité? Isabelle Eberhardt a voyagé à travers le désert du Sahara entre 1897 et 1904. Elle a poursuivi son « rêve du vieil Orient resplendissant », consignant dans ses cahiers des impressions, des nouvelles, etc., jusqu'à sa mort dans l'inondation d'Aïn Sefra. Grâce au travail éditorial de Marie-Odile Delacour et de Jean-René Huleu, ses Écrits sur le sable, appartenant aux littératures suisse, française et maghrébine, paraissent en 1988. Bernard Moitessier est un navigateur français du XXe siècle né en Indochine, dont les récits de voyage Vagabond des mers du sud, Cap Horn à la voile et La longue route racontent des traversées océaniques effectuées entre 1952 et 1969. C'est plus particulièrement son dernier récit, qui retrace les étapes d'un tour du monde et demi à la voile, en solitaire, en doublant les caps de Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn, qui fera l'objet de notre attention. Nos analyses visent à contribuer à la réception littéraire des Écrits sur le sable et des récits de voyage en voilier de Moitessier, qui demeurent à ce jour peu étudiés. Dans le premier chapitre, nous procédons à un survol théorique des éléments de définition que propose la critique du récit de voyage. Nous recourons également aux notions d'altérité, d'exotisme et de transfuge afin de montrer que la manière dont l'espace est vécu par les voyageurs influence leur écriture. Le deuxième chapitre présente l'approche géopoétique du récit de voyage. Après un bref survol de ce qu'est la géopoétique, nous structurons l'analyse des récits d'Eberhardt et de Moitessier selon trois principes, soit la critique radicale, l'appel du dehors et le mouvement. Ce dernier s'inscrit notamment dans les cartes qui accompagnent les œuvres de notre corpus. Le récit déplie la carte, mais la modalité et les conditions du parcours influencent et parfois troublent la perception des paysages. Nous exposons dans le troisième chapitre quelques éléments constitutifs du désert et de l'océan, afin de souligner leurs différences géographiques et leurs ressemblances, notamment sur le plan de l'imaginaire. Ces deux espaces convoquent la dimension du sacré et du mythe tout en suscitant un désir de contemplation face à l'immensité. Ainsi, le nouveau rapport au monde se développe chez Isabelle Eberhardt grâce à l'acte de paysage, déclenché par le rythme des jeux de lumière sur les ergs et les regs sahariens, tandis que chez Bernard Moitessier, la dynamique de l'habiter s'opère grâce à la fusion entre le navigateur et son bateau.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Isabelle Eberhardt, Bernard Moitessier, récit de voyage, géopoétique, immensité, paysage, désert, océan, Écrits sur le sable, La longue route.
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La poésie orale peule des pêcheurs de la vallée du Fleuve Sénégal (Pékâne) : approche géopoétique / Oral poetry of the River Senegal fishermen (Pekane) : geopoetic approachLorin, Marie 25 September 2015 (has links)
Cette étude propose de mettre en relation une pratique poétique propre à la communauté des pêcheurs du fleuve Sénégal, le Pékâne (Pekaan en poulâr) – en particulier l’une de ses composantes la moins connue, le Diârâlé (jaaraale en poulâr)- et un paysage : la vallée du Fleuve Sénégal. Le Pékâne est une poésie orale en poulâr chantée a capella par des Soubalbés, c’est-à-dire les pêcheurs du Fleuve Sénégal. Le Diârâlé est couramment défini comme de la poésie descriptive. Il s’agit d’une poésie ancrée dans un territoire local qui retrace l’itinéraire des poètes circulant au bord du fleuve Sénégal. Cette dimension géographique fondamentale a orienté le choix d’un cadre théorique particulier, celui de la géopoétique, qui n’a pas encore été mis à l’épreuve pour étudier le Pékâne et ses différentes composantes. C’est pourquoi cette étude essaiera de montrer en quoi le Diârâlé peut être défini comme une poésie paysagère qui a su s’adapter à un contexte très mouvant. Pour ce faire, trois questions principales seront abordées. La première partie analysera comment le Diârâlé se construit sur un réseau non seulement intertextuel mais aussi social et culturel. Une seconde partie s’interrogera sur les évolutions du Diârâlé en montrant qu’il s’agit d’un genre dynamique qui a su se perpétuer au-delà de Guélâye Âli Fâl, la figure tutélaire du Pékâne contemporain sur lequel toutes les études avaient jusqu’à présent porté. Enfin, une dernière partie montrera que le Diârâlé peut être considéré comme une poésie paysagère et nomade en prise avec les bouleversements environnementaux qui frappent de plein fouet la Vallée du Fleuve Sénégal.L’analyse s’appuiera sur un corpus de six textes oraux, transcrits en poulâr et traduits en français, collectés auprès de deux chanteurs de Pékâne au Sénégal en 2011 et 2012. / This dissertation aims to link a poetry specific to River Senegal’s fishermen called Pékâne (Pekaan) - especially one of its lesser-known component called Diârâlé (Jaaraale) - and a landscape : the Valley of the River Senegal. Pékâne is a fulani oral poetry sung a capella by fishermen of the River Senegal. Diârâlé is often defined as a descriptive poetry. It is deeply rooted in a local territory and it retraces the poets’ itinerary along the bank of the River Senegal. This fundamental aspect has lead me to choose a specific theoretical framework : the geopoetic approach which has never been used before to study Pékâne and its components. This is why, this dissertation tries to show why Diârâlé can be defined as a landscaping poetry which was able to adapt itself to a highly changing environment. Three main issues are raised.The first part analyses how Diârâlé is building itself not only on an intertextual network but also on a social and cultural network. The second part examines the Diârâlé actual evolutions, showing that it is a dynamic genre which was able to continue beyond Guélâye Âli Fâl, the tutelary figure of modern Pékâne. Finally, the last part shows that Diârâlé can be considered as a landscaping and nomadic poetry linked to environmental changes that are hitting the River Senegal Valley.The analysis is based on a corpus made of six oral performances collected in 2011 and 2012 in Senegal. Texts are transcribed in Fulani and translated into French.
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Poétique et géopoétique de Lorand Gaspar / The poetics and the geopoetics of Lorand GasparSouki, Jihen 06 July 2015 (has links)
La poésie de Lorand Gaspar, par la constance de sa variété même et sa réticence à cultiver une forme fixe, semble autoriser l’hypothèse d’une "poétique du mouvement", qui se découvre en résonance avec toute une conception immanentiste du monde, advenue dès l’enfance du poète et cultivée au fil de l’expérience. Fortement indicative d’une relation analogique avec le système neuronal ― d’où la lecture que nous proposons d’une "neuropoétique" ―, cette poétique cinétique, tissée dans la tension stylistique d’une "continuité discontinue", serait pénétrée d’une poétique adverse, à la fois contraire et complémentaire, qui semble incliner vers les formes spécifiques d’une géographie élective. Fondée par une puissante thématique du relief et par l’expérience, fondamentale dans la vie de Gaspar, de la nature, cette théorie "géotropique" entend déployer la construction esthétique, dans l’œuvre, d’un "relief poétique", ou encore, pour dire en un mot l’instillation de la géologie dans la forme du poème, d’une géopoétique. La poétique de Lorand Gaspar, essentiellement contrastive, serait la conjugaison de ces deux mouvements linguistiques, de cette tension entre finitude et infini, qui montre que le poème de Gaspar n’est pas un élan simple dans le monde, mais un monde où le sujet, à travers l’invention poétique, tend, aussi bien, à se dégager de l’infini "mouvement" où il est engagé. / Lorand Gaspar’s poetry bears a constant variety that resists the development of a fixed form. It thereby seems to allow for the hypothesis of a "poetics of motion" which echoes the poet’s immanence-based conception of the world, occurred to him since his childhood and fostered over the years of experience. Strongly pointing at an analogical relationship with the neuronal system, which accounts for our reading of a "neuropoetics", this kinetic poetics, woven in the intricate stylistics of a "discontinuous continuity", is likely infused with an adverse poetics, both contradicting and complementing it, which seems to tend towards the specific forms of a peculiarly chosen geography. Informed by a forceful theme of the relief and the fundamental experience of nature in Gaspar’s life, this "geotropic" theory means to display the aesthetic making up of a "poetic relief", or, of a geopoetics, a word that conveys the ingraining of geology into the form of the poem. Lorand Gaspar’s poetics, which is essentially contrastive, would bring together those two linguistic movements, this tense interplay between the finite and the infinite, which shows that Gaspar’s poem does not merely spring up to the world, but is, in itself, a world where the subject, through the poetic invention, also tends to break free from the infinite "movement" in which he is involved.
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Les Lieux de Reverdy / Reverdy's placesVayrette, Patrick 19 June 2012 (has links)
Le concept de lieu intéresse l’analyse littéraire non seulement dans une acception thématique mais aussi en ce qu’il traduit et symbolise la relation du sujet lyrique au monde et au langage, que l’œuvre de Reverdy reconstruit de manière originale. On se propose, dans une première partie, de décrire la structuration du monde imaginaire de Reverdy, ce paysage — au sens où le définit Michel Collot — que son œuvre instaure, construit, recompose. S’il est riche de lieux qui se distribuent de manière polysémique, il rend également compte d’une expérience originale de l’existence, en traduit les données les plus personnelles, celles d’un « je » poétique immergé dans un monde qu’il recompose par des lois imaginaires et dont il éprouve l’instabilité essentielle. Ce monde éminemment subjectif — nous sommes, rappelle Jean-Pierre Richard, « en poésie » — et par là-même lacunaire et mouvant, présuppose une place du sujet ancré au monde, et donc lieu exclu du monde tel un point aveugle. Une seconde partie étudie le travail de l’écriture poétique reverdyenne qui conteste et subvertit cette relation. Sous l’influence du cubisme, elle entre en lutte contre l’unité/unicité d’un sujet dont elle mine la vérité, détruit la cohésion, dont elle rêve la diffraction et la dispersion dans un paysage qu’elle investit de manière massive, jusqu’à l’y confondre. L’écriture poétique est donc un moyen privilégié de repenser le lieu, ce Dasein qui concrétise l’existence, et apparaît ainsi comme un lieu de nouage, de fusion, un carrefour où sujet et monde imaginaires se constituent en un lieu de l’œuvre, véritable figure du sujet lyrique, territoire au sens où l’entend Jean-Marie Gleize et dont une troisième partie expose l’essence. C’est là l’occasion de comprendre comment fonctionne l’écriture reverdyenne, quelles sont les grandes forces de l’imaginaire qui s’y met en œuvre, pour en tirer des conclusions sur sa spécificité. / The concept of place is of special interest for literary analysis not only thematically but also in so far as it translates and symbolizes the relation of the lyrical subject to the world and to language, which is reconstructed by Reverdy’s literary work in an original way. The first part of this thesis is devoted to the structuration of Reverdy’s imaginary world, this landscape — as defined by Michel Collot — elaborated, built and recombined. This landscape, made of polysemous places, also translates an original existential experiment, through most personal data, the data of a poetical « I » submerged in a reconstructed world based on imaginary laws and experienced by the author as essentially unstable. This extremely subjective world — we are, as Jean-Pierre Richard reminds us, « in poesy » — thus on a land of gap and constant change, is based on the principle of a subject rooted in the world and thus a place excluded from the world like a blind spot. The second part studies the work of the Reverdian poetic writing that rejects and subverts this relation. Under the spell of Cubism, it fights against the unity/uniqueness of a subject by distorting reality, destructing coherence and dreaming of its diffraction and blurring into a landscape it massively invests in, till melting. Poetic writing is thus a privileged way of rethinking the concept of place, this Dasein materializing existence, and is revealed as a place of binding, of fusion, a crossroad where the subject and the imaginary world are intertwined in a place of the work, true self of the lyrical subject, territory as defined by Jean-Marie Gleize and whose third part presents the essence. We have the opportunity to understand the way the Reverdian writing works, the great forces of the imagination at work in it, so as to be able to conclude on its specificity.
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