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Pouvoir politique et espaces religieux au Sénégal : la gouvernance locale à Touba, Cambérène et Médina BayeDiagne, Mountaga 12 1900 (has links) (PDF)
Les analyses sur les processus politiques, notamment en Afrique se sont bornées à expliquer les conditions économiques et socio-historiques de la faillite de l'État dans les sociétés. Peu d'études font l'analyse de la portée politique des espaces religieux. C'est pourtant en s'y intéressant que l'on peut mener un regard empirique et socio-historique du politique. Notre thèse explore d'autres objets d'analyse du politique, basés sur des référents sociaux, symboliques et religieux. Nous y montrons la diversité des formes de la gouvernance au Sénégal. Pour ce faire, nous revisitons les conceptions macropolitiques et micropolitiques du pouvoir. Dans trois communautés (Mourides, Tidjanes-Niassènes et Layennes) et trois espaces religieux (Touba, Médina Baye et Cambérène) au Sénégal, nous observons les interactions entre divers acteurs (représentants de l'État, élus locaux, chefferies religieuses, responsables communautaires, etc.) qui génèrent du capital social et symbolique pour assurer la gouvernance. En ciblant trois communautés et trois espaces différents, en termes de taille, de statut administratif, de référents symboliques, de rapports historiques avec l'État, nous privilégions ce que peu d'études sur le politique et le religieux au Sénégal ont mené dans l'analyse des relations entre ces deux sphères : un regard croisé. Nous offrons ce regard indispensable dans l'étude du pouvoir, en examinant les capacités de construction du politique dans le local. Traiter des espaces moins documentés (Médina Baye et Cambérène) comme des plus importants (Touba) permet de repérer cette constante recomposition du pouvoir politique. D'abord, on a pu constater qu'à Touba, Médina Baye et Cambérène, les chefferies religieuses ont toujours maintenu un capital symbolique et social au sein de leurs espaces sacrés, contrairement à l'État dont les représentants se sont évertués à acquérir de la légitimité sociale dans l'interaction des pouvoirs, au fil de l'histoire politique contemporaine du Sénégal. Ensuite, nous avons pu observer que le pouvoir des acteurs locaux (chefferies et associations religieuses) se traduit par le contrôle des ressources symboliques (capital symbolique) et relationnelles (capital social). C'est ce qui leur permet d'encadrer les collectivités locales dans la gouvernance et de se redéployer graduellement dans l'espace politique national.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : gouvernance, pouvoir, communautés religieuses, identité collective, local, capital social, État, Sénégal.
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Les réseaux de la modernité. Amélioration de l'environnement et diffusion de l'innovation dans la France urbaine (fin XIXe siècle - années 1950)Frioux, Stéphane 27 November 2009 (has links) (PDF)
Ce travail se propose d'étudier les échanges d'expérience entre villes et les interactions d'acteurs gravitant autour de la transformation du cadre urbain, à partir du cas de l'ingénierie sanitaire. Ce domaine d'intervention, développé à partir de la fin du XIXe siècle, visant à assurer la distribution d'une eau pure et l'épuration des déchets produits par l'organisme urbain, a provoqué de nombreux phénomènes de circulation des savoirs et de l'information, entre techniciens municipaux, élus, spécialistes nationaux, administrateurs et inventeurs ou entrepreneurs, se rencontrant par toutes sortes de réseaux. L'étude fine des procédures de prise de décision, depuis la collecte de la documentation jusqu'aux inaugurations de nouveaux équipements édilitaires, laisse apercevoir le chemin complexe par lequel la modernité technique s'est implantée en ville. L'attitude de l'Etat français à l'égard des enjeux hygiéniques a évolué, mais globalement, les cadres de l'intervention ne sont guère modifiés tout au long de la première moitié du XXe siècle. Enfin, ces circulations d'information permettent de mettre en lumière une diffusion des innovations originale, qui s'opère de façon horizontale et peu hiérarchisée au sein du réseau des villes françaises. L'aspect transnational des échanges techniques est un autre caractère marquant de ce phénomène, qui montre la capacité des gouvernements locaux à mettre en place des dispositifs techniques dans le contexte d'une expertise et d'une intervention étatique relativement discrètes.
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La prise en compte des objectifs de protection de l'environnement dans le droit de l'urbanisme en Chine / Taking into account the objectives of environmental protection in the law of planification in ChinaZhang, Li 29 September 2016 (has links)
Le droit de l’urbanisme actuellement en Chine, prend vraiment en compte les objectifs de la protection environnementale ? C’est en s’appuyant d’abord sur la réforme du système de la propriété foncière publique que la thèse entend répondre, concrètement à cette question, en s’appuyant sur un système dual : propriété foncière étatique et collective. Il s’agit une analyse initiale, plutôt macro-vision, le parcours des réformes foncières (un lien direct d’évolution de l’urbanisation) et les utilisateurs de terres. En général, en Chine, l’État reste le seul propriétaire réel de tous les terrains et par délégations, les gouvernements locaux gèrent eux aussi l’utilisation de terres. Suscité par un grand intérêt, ce dernier ne remplit pas leur rôle et la dégradation environnement au cours de l’urbanisation poursuit…À partir de cette observation, on traite son administration. Il s’agit précisément qui sont les acteurs et au sein de ces-ci comment les pouvoirs se partagent. Les structures d’urbanisme manquent de transparence et d’indépendance, les diversités des organes ont des ambitions d’une protection complète mais des conflits apparaissent. Dans sa deuxième partie, plutôt micro-vision, on constate les règlementations d’urbanisme, les procédures et les démarches de cette prise en compte. En effet, on constate que le volume de règles a pris une extension inquiétante et sa refonte, au nom de la cohérence, l’accessibilité et de l’intelligibilité du droit, devient urgente. En privilégiant ensuite des analyses procédurales, ce travail interroge la mise en œuvre concrète de cette prise en compte : la procédure d’évaluation environnementale et la procédure de participation. Ceux-ci s’appuient sur le fait que, la rapide urbanisation entraîne une reconfiguration de l’espace urbain et divers intérêts surmontent, la dégradation de l’environnement jointe à l’importance de l’urbanisation est devenue un défi majeur de gouvernance. Les peuples sont plus en plus sensibles aux questions qui concernent l’habitat, le bien-être et la citoyenneté, le gouvernement devrait changer leurs méthodes. À partir de différents angles d’observation- historique, politique, administratif,juridique et social- la recherche se propose de déterminer dans quelle mesure qu’il y aura une meilleure protection environnementale dans le droit de l’urbanisme. Cependant, les réformes sont envisagées et un triple problème surgit : celui de l’harmonisation et de la cohérence entre les règlements, celui de la clarté du droit au nom de l’efficacité et de la sécurité juridique, celui de l’amélioration de la procédure. Contrairement aux idées reçues,le gouvernement a une intention d’accorder une importance à cette question, ce qu’il manifeste par sa constance à conduire des innovations et des réformes dans la matière. Le fait est, pour le moment, la planification, au lieu d’être un moyen de la protection, est mise au service de la croissance d’économie. Faute de réglementation plus efficace, la prise en compte reste encore très limitée. / This thesis aims to answer the question that if the law of planification of China, really takes account of the objectives of environmental protection. The answer is based on, first of all, the reform of system of land ownership. This thesis cracks the problemby two approaches: the state and collective property right. The first part of the analysisis macro-perspective, i.e., the course of land reform (direct link of the development ofurbanization) and the land users. In general, the state remains the sole owner of all the land and delegates the local governments to manage the use of land in China. However, the high interest undermines their roles, and degradation of environment in the process of urbanization continues. Based on this observation, we analyzed their administration, i.e., who are exactly the actors and how the powers are shared. The lack of transparency and independence is in its structure, i.e., they have ambitions to have a good protection but the conflict appears frequently. In the further part, micro-vision was employed. We focused on the regulations of planification, procedures and formalities that is deeply involved. In fact, we find that the volume of law was expanded and a need of consolidation is urgent for the coherence, accessibility and understanding of law. Then it follows the analysis of two procedures: the procedure of environmental assessment as well as participation. These procedures are the practical implementation of the consideration of the environment. The fact is that rapid urbanization resulted in a reconfiguration of the urban space, and the appearance of avariety of interests. The degradation of environment, coupled with the importance of urbanization has become a challenge to governance. People realized more and more issues related to housing, welfare and citizenship. This forces the government to change their policies and acts.From different points of views- historical, political, administrative, legal andsocial- this research determines how a better environmental protection can play in law of planification. The reforms are envisaged, and there are still problems: the harmonization and consistency of the regulations, the clarity of the law for his efficiency and law security, the improvement of the process. Contrary to what isreceived, the government has intention to solve this question, as demonstrated by hisconsistency to innovation and reform in the field. At the present, planification, rather than a method of protection, works for the growth of the economy. Due to the lack of effective regulation, the real consideration of environment is still very limited.
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La construction du champ politique local à Accra (Ghana) et Ouagadougou (Burkina Faso). Le cas de la politique de gestion des déchetsQuénot, Hélène 29 January 2010 (has links) (PDF)
Les processus de décentralisation ont renforcé les pouvoirs et les responsabilités d'Accra et Ouagadougou et créé une « nouvelle donne » urbaine, qui implique la mise en place de modes de gestion renouvelés, comme la privatisation de certains services ou la prise en compte accrue de la société civile à travers des processus de type « gouvernance ». Ouagadougou et Accra restent cependant dans une situation paradoxale puisqu'elles sont à la fois des entités locales et des symboles du pouvoir central. Dans ce contexte, les réformes de gestion des déchets, d'abord techniques, possèdent également une dimension politique forte puisqu'elles interrogent la capacité des municipalités à contrôler leur territoire et à répondre aux demandes des acteurs internationaux et gouvernementaux. Ces réformes sont extrêmement comparables mais ont des résultats très différents. Après un état des lieux de la question des déchets, ce travail s'interroge donc sur les conditions de leur mise en oeuvre : quels facteurs institutionnels, historiques, humains structurent le champ et expliquent les différences de résultats dans les deux villes ? L'analyse de ces facteurs permet par ailleurs d'interroger l'autonomie politique des municipalités, qui doivent faire face à un manque de moyen chronique mais également aux demandes des bailleurs de fonds et aux réticences des gouvernements centraux. Ces réformes ont enfin été des opportunités de mise en oeuvre de nouvelles relations politiques au niveau local. Ces « nouvelles règles du jeu » ont-elles contribué à la structuration du champ et à l'émergence de pratiques politiques et d'identités spécifiquement locales ? Les difficultés parfois grandes des municipalités ont conduit à la mise en place de relations et d'organisations inattendues, qui permettent de dépasser l'analyse en termes de succès ou d'échec pour mettre en valeur les inventions politiques constantes à l'oeuvre dans les deux capitales.
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Droit de cité ! : construction et dilution d’une politique municipale d’intégration des étrangers dans les villes de Lyon, Nantes et Strasbourg (1981-2012) / Construction and disappearance of local policies on “integration” : a study of Lyon, Nantes and Strasbourg (1981-2012)Flamant, Anouk 05 December 2014 (has links)
Depuis le début des années 1980, les élus locaux ont progressivement construit leur capacité à répondre au « problème » de l’intégration des étrangers. Cette mise à l’agenda politique a émergé en raison de sollicitations de la part du pôle associatif de l’espace local de la cause des étrangers et d’une dynamique de territorialisation des politiques d’ « intégration des étrangers » encouragée par l’État. Toutefois, c’est avec l’arrivée de nouvelles équipes municipales en 1989 que les exécutifs municipaux ont accru leurs revendications pour de nouvelles compétences sur cette thématique. Cette dynamique d’affirmation de nouvelles compétences pour les villes s’est poursuivie au cours des décennies 1990 et 2000 aussi bien dans l’espace européen que face aux autorités étatiques. Néanmoins, l’institutionnalisation d’une politique municipale d’ « intégration des étrangers » peine à avoir lieu en raison d’un engagement politique qui reste limité et de la montée en puissance d’un paradigme concurrent, celui de la « discrimination ethno-raciale ». Finalement, les exécutifs municipaux ont délaissé une action visant à résoudre les phénomènes de discriminations et d’exclusion socio-économiques des populations étrangères et de leurs enfants. L’enquête menée met en lumière plusieurs ressorts de cette dynamique générale. En premier lieu, elle permet de démontrer la force de la variable politics dans la conduite de l’action publique. Ensuite, l’enquête permet de saisir le rôle joué par la scène européenne dans le processus de contestation de la suprématie des autorités étatiques par les villes. Enfin, l’analyse des dispositifs mis en place par les trois villes étudiées révèle l’usage du critère ethnique dans le façonnement de la figure de l’ « étranger » visé par les actions municipales d’ « intégration ». / Since the early eighties, local politicians have started to claim their competencies to solve the « problem » of « integration ». Activists in favour of migrants and some national organisations have acted to make that “problem” a top priority on the political agenda. With new mayors elected in Lyon, Nantes and Strasbourg in 1989, cities have been clearly determined to increase their competencies on this topic in front of the State. This process was also noticeable at the European level in network of cities even if French cities stressed out the specific French philosophy of integration. In the 2000s, the setting up of units dedicated to “integration” reveals how local policies on “integration” have started to be institutionalised. However, the rising issue of the fight against discrimination has provoked the disappearance of an active local policy to solve the socio-economic issues migrants and ethnic minorities are facing. Our analysis reveals how politics do matter in policies and how the European level is seen as an opportunity to criticize the supremacy of the State. Last but not least, whereas France is described to be blind to ethnic communities, we stress out how city actions are laying down ethnicity to determine who is a « foreigner ».
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