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Impact des régulations émotionnelles au travail sur l'épuisement professionnel des soignants en gériatrie : étude des effets de la méthode Gineste et Marescotti / Emotional impact of regulations on burnout in geriatric nursing : the effects of Gineste and Marescotti method.

Guilbon, Gérard 02 December 2013 (has links)
L’objectif de cette thèse est d’étudier les impacts de la régulation émotionnelle sur l’épuisement professionnel des soignants en gériatrie et plus particulièrement en mesurant les effets de la méthode Gineste et Marescotti. Lors d’une première étude, nous avons observé les états émotionnels psychologiques et physiologiques induits par deux séquences de film chez 25 sujets. Au cours de deux autres études, nous avons étudié les liens entre les régulations émotionnelles au travail, les variables de personnalité, les variables dispositionnelles et les variables contextuelles puis le rôle des régulations émotionnelles au travail dans la prédiction de la détresse psychologique chez 885 étudiants en IFSI et IFAS et dans la prédiction du burnout chez 157 professionnels en gériatrie. Enfin une quatrième étude nous a permis d’étudier les impacts de la méthode Gineste et Marescotti sur un échantillon de soignants en gériatrie. Les résultats montrent que la dissonance émotionnelle génère un stress signalé par une augmentation de la fréquence cardiaque. Le jeu en surface et le jeu en profondeur dépendent à la fois des caractéristiques de personnalité, des stratégies de régulations émotionnelles dispositionnelles et des prescriptions internes et externes, mais pas des stratégies de coping. De plus, le travail émotionnel contribue réellement à prédire le burnout mais pas la détresse psychologique. Enfin, la méthode agit sur les professionnels formés et satisfaits et plus spécifiquement sur le coping émotionnel, le jeu en surface, la demande psychologique, le burnout et le conflit de valeurs. La satisfaction associée à la capacité à mettre en œuvre la formation influence le burnout. / The objective of this thesis is to study the impact of emotion regulation on burnout in geriatric nursing, especially in measuring the effects of Gineste and Marescotti method. In a first study we observed the psychological and physiological emotional states induced by two movie clips in 25 subjects. In two other studies we investigated the relationship between emotional regulation at work, personality variables , dispositional variables and contextual variables and the role of emotional regulation at work in the prediction of psychological distress among 885 students IFSI and IFAS and the prediction of burnout among 157 professionals in geriatrics. Finally, a fourth study, we study the impacts of Gineste and Marescotti method on a sample of geriatric caregivers. The results show that emotional dissonance creates a stress indicated by an increase in heart rate. The surface acting and deep acting depend on both the characteristics of personality, emotional regulation strategies dispositional and internal and external requirements but not coping strategies. In addition, the emotional labour actually helps predict burnout but not psychological distress. Finally, the method is trained and satisfied on the level of emotional coping professionals, surface acting, psychological demand, burnout and conflict of values. Satisfaction associated with the ability to implement training influences burnout.
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Le jardin botanique de Bruxelles (1826-1912) Miroir d'une jeune nation.

Diagre, Denis 20 April 2006 (has links)
L’histoire du Jardin botanique de Bruxelles offre l’opportunité de prendre le pouls de la capitale et de ses développements successifs ; de la bourgeoisie du XIXème siècle, de ses passions et de ses fantasmes ; de la science nationale et internationale ; des rêves coloniaux qui habitèrent les souverains belges ; bref de la société belge dans ses multiples composants… quand elle n’entrouvrait pas la porte de l’intimité psychologique de certains intervenants majeurs du passé scientifique national. En effet, le Jardin botanique fut d’abord l’expression d’une société anonyme créée sous le régime hollandais (1826) : la Société Royale d’Horticulture des Pays-Bas. Cette dernière devait enfin doter la capitale méridionale du pays d’un indispensable marqueur de sa modernité, à moindres frais pour la couronne. Dans ce modus operandi se lisaient la passion bourgeoise pour la nature (surtout exotique), certes, mais aussi son utopie, laquelle faisait dépendre le bien être de la société de l’esprit d’entrepreprise d’une classe. Il s’agissait d’une des premières sociétés anonymes belges, et l’immaturité de cet outil se paierait bien vite. Alors qu’il avait été inspiré par le Jardin des Plantes du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris – archétype de l’institution scientifique nationale totalement soutenue par l’état – le jardin de Bruxelles revêtit une forme commerciale qui devait bien le servir, lorsque la crise qui suivit la Révolution de 1830 frappa les finances publiques du nouvel état belge. Dès ce moment, le Jardin botanique se lança dans une recherche effrénée de revenus, laquelle ne cesserait qu’avec le rachat du site par l’état belge, en 1870. Unanimement considéré comme magnifique, il n’avait survécu jusque là que grâce à l’écrin qu’il offrait aux réjouissances bourgeoises de la capitale, grâce à la vente d’une partie de sa surface à la faveur de la construction de la Gare du Nord, et à des augmentations successives des subsides versés par le gouvernement et par la capitale. En réalité, la science n’avait alors jamais vraiment élu domicile à la Porte de Schaerbeek… tout au plus avait-on tenté de la singer pour feindre de mériter les subventions nationales que les Chambres devaient approuver. La beauté remarquable de la propriété, sa fonction sociale d’écrin pour la vie événementielle bruxelloise, et sa fonction symbolique de révélateur d’état de civilisation, avaient été les clefs de sa longévité. Le site fut donc racheté en 1870, à la suite d’une entreprise de persuasion, tenant parfois du lobbying, menée par Barthélémy Dumortier (1797-1878), célèbre homme politique catholique, et botaniste de renom. Il avait pour objectif de monter un équivalent belge des Royal Botanic Gardens de Kew, sur les ruines de ce jardin que la bourgeoisie avait abandonné à l’Etat, contre une somme ridicule et en sacrifiant les bénéfices de ses actionnaires. Dumortier voulait donc créer un grand centre voué à la taxonomie, et avait fait acheter le célèbre herbier brésilien de F. von Martius à cette fin. Après des années d’incertitude, marquées par des querelles internes, parfois fort menaçantes, le Jardin botanique de l’Etat échut à François Crépin, l’auteur de la fameuse Flore de Belgique. Le Rochefortois ne cesserait de tenter de déployer son institution, parfois avec succès, mais elle pâtissait d’un handicap de taille : des liens trop étroits avec la Ville de Bruxelles et son université, bastions libéraux et maçonniques. Il en découla, dans une série de ministères uniformément catholiques, une intrumentalisation du Jardin botanique, teintée de mépris, à des fins politiques, et un sous- financement chronique peu propice à la modernisation scientifique de l’institution. Le secours vint du besoin d’expertise scientifique et agronomique dont le Congo léopoldien avait cruellement besoin. Sous le bouclier du souverain de cet état indépendant, une institution scientifique belge trouva protection contre la malveillance des ministres belges, des milliers de feuilles d’herbier qui lui permirent de pratiquer légitimement une discipline bien essoufflée (la taxonomie), de s’y faire une niche et de devenir un des plus grands centres mondiaux en matière de botanique africaine. Ainsi, la colonisation donna-t-elle une base de replis à de grands fonds scientifiques, alors que les universités s’étaient emparées de la physiologie, et des nouvelles disciplines prometteuses. Ces bases de données sont aujourd’hui impliquées, en première ligne, dans les recherches suscitées par la grande inquiétude écologique contemporaine. Miroir de la Belgique, le Jardin botanique de Bruxelles refléta beaucoup de ses gloires et de ses tourments, de ses querelles politiques et philosophiques, et même de ceux qui eurent le Congo pour cadre. Son rayonnement, jadis comme aujourd’hui, doit beaucoup à ce continent. Ainsi peut-on légitimement affirmer que le Jardin botanique fut et reste un enfant de l’Afrique.
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Le jardin botanique de Bruxelles (1826-1912): miroir d'une jeune nation

Diagre, Denis 20 April 2006 (has links)
\ / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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