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Disponibilité et utilisation d'information sociale sur les sources de nourriture dans une colonie de goélands à bec cerclé (Larus delawarensis)Racine, François 10 1900 (has links) (PDF)
Chez les oiseaux, les colonies de reproduction sont un sujet de questionnement pour les scientifiques. De nombreux désavantages ont été associés à la vie de groupe, mais peu d'avantages majeurs ont été documentés pour compenser ces inconvénients. Plusieurs hypothèses tentent d'expliquer l'avantage, l'évolution et le maintien des colonies. Parmi celles-ci, l'échange d'information a suscité un vif engouement, mais la transmission d'information est difficile à démontrer. Dans ce mémoire, nous considérons les études faites par le passé sur l'échange d'information et faisons le parallèle avec les principaux champs d'études de l'utilisation d'information sociale. L'objectif de notre étude est d'améliorer la compréhension de l'utilisation d'information sociale en milieu naturel en caractérisant les stratégies de quête alimentaire du Goéland à bec cerclé (Larus delawarensis). Le principal chapitre de ce mémoire a pour objectif d'évaluer si de l'information sociale est utile et disponible dans une colonie de reproduction et si elle est utilisée afin d'augmenter l'efficacité dans la recherche et la découverte de nourriture. Nous avons récolté des données d'observation sur le moment et la direction des départs de goélands nichant à proximité les uns des autres à différents endroits sur la colonie. Nous avons aussi obtenu des informations sur les déplacements d'individus de la colonie aux sites d'alimentation à l'aide de balises GPS. Nous avons finalement caractérisé la nourriture rapportée aux jeunes afin de vérifier si la nourriture était similaire en fonction de la localisation du nid sur la colonie et des individus à proximité. Nous avons trouvé que les goélands se nourrissaient probablement de sources de nourriture incertaines temporellement et spatialement puisque la direction des sites visités variait d'un jour à l'autre. Nous avons ensuite pu démontrer que de l'information était disponible dans la colonie. Au-delà de l'information disponible lorsque les adultes régurgitaient la nourriture à leurs jeunes ou lorsque les jeunes sollicitaient de la nourriture, la direction de départ des goélands quittant la colonie indiquait la direction dans laquelle se trouvaient les sites d'alimentation visités. Finalement, nos résultats montrent que les goélands n'échangeaient pas d'information avec les individus des nids voisins puisqu'ils ne quittaient pas leur nid en même temps, ni dans la même direction. Néanmoins, nous avons constaté que des vols en bordure de l'île, soit sur l'eau ou la plage pourraient servir à l'échange d'information. Une certaine organisation spatiale a également été observée, car il y a une forte influence de la localisation du nid dans la colonie sur les directions dans lesquelles les individus vont chercher leur nourriture. Ce dernier résultat nous permet de jeter un regard nouveau sur les études faites dans les colonies et de souligner l'importance de tenir compte de différences potentielles entre les nids d'une même colonie en fonction de leur position. Nos résultats permettent de mieux comprendre les stratégies de quête alimentaire du Goéland à bec cerclé en démontrant que l'information disponible au nid n'est pas utilisée, ce qui pourrait avoir des implications dans la gestion de l'espèce principalement basées sur la découverte de l'organisation spatiale dans la colonie.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Larus delawarensis, goéland à bec cerclé, utilisation d'information sociale, stratégie de quête alimentaire, organisation spatiale
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Caractérisation des habitats d'alimentation du goéland à bec cerclé dans le sud du QuébecPatenaude-Monette, Martin 12 1900 (has links) (PDF)
L'acquisition de nourriture est cruciale pendant la saison de reproduction des animaux, affectant particulièrement l'aptitude (fitness) de ceux qui rapportent de la nourriture à leur progéniture. Les oiseaux reproducteurs en quête alimentaire sont soumis à des contraintes inhérentes à leur état et à celui de leur progéniture, en plus des contraintes liées à la répartition spatiale et temporelle hétérogène des ressources et du risque de prédation. Ces contraintes mènent à des compromis impliquant l'énergie, le temps, la nutrition et le risque de prédation : il en résulte une séquence de localisations spatiales qui forment un déplacement. Mon objectif principal était de d'identifier la présence d'un tel compromis et d'identifier ses déterminants, à travers les déplacements de quête alimentaire du Goéland à bec cerclé (Larus delawarensis) durant la période de la nidification. On suggère souvent que la densité élevée de goélands cause des problèmes en zones urbaines (e.g. propagation de micro-organismes pathogènes), mais le manque d'information sur son comportement empêche les autorités d'adopter des mesures de gestion éclairées. En 2009-2010, les déplacements quotidiens de 109 goélands adultes entre la colonie de nidification de l'île Deslauriers (Montréal) et les sites d'alimentation ont été enregistrés avec des consignateurs de localisations GPS de haute précision. De plus, le comportement alimentaire des adultes a été caractérisé par des observations hebdomadaires dans chaque type d'habitats. Des bols alimentaires de juvéniles et d'adultes ont aussi été récoltés. Pendant l'incubation, les goélands sélectionnaient fortement les terres agricoles de cultures annuelles où le travail de préparation des sols augmente la disponibilité d'annélides en surface. Les goélands sélectionnaient aussi les lieux d'enfouissement technique et les centre de transbordement où ils obtiennent non pas seulement une plus grande masse de nourriture, mais aussi une nourriture qui a un contenu énergétique moyen plus élevé que dans tout autre milieu. Par ailleurs, les contraintes de temps liées à l'incubation et à l'élevage semblaient inciter les goélands à éviter les milieux urbains où les opportunités d'alimentation sont très dispersées spatialement et temporellement.
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Évaluation de différentes techniques d'effarouchement des goélands dans les lieux d'enfouissement techniqueThiériot, Éricka 03 1900 (has links) (PDF)
La nécessité de gérer certaines espèces surabondantes entrant en conflit avec l'humain devient de plus en plus fréquente avec l'étalement urbain. La présence de nombreux goélands attirés dans les lieux d'enfouissement techniques (LET) est un problème répandu car ces oiseaux peuvent être une nuisance importante pour les employés du site et les résidents de la région. Les gestionnaires de LET sont donc souvent incités à mettre en place des programmes d'effarouchement afin de dissuader les goélands de se nourrir dans les déchets. C'est le cas de deux LET de la région de Montréal situés à proximité de la plus grande colonie de Goélands à bec cerclé (Larus delawarensis) au Québec. Le choix des méthodes d'effarouchement doit considérer à la fois leur efficacité, l'aspect éthique et social et les coûts financiers. Notre premier objectif était d'évaluer l'efficacité du tir de billes de caoutchouc, une méthode non létale n'ayant jamais été testée pour l'effarouchement des oiseaux, en combinaison avec l'utilisation de pyrotechnie. Nous avons comparé cette technique à l'abattage sélectif, une méthode éthiquement discutable. Notre deuxième objectif était de comparer l'efficacité à court et long terme de l'abattage sélectif à un programme intégré de fauconnerie, méthode a priori plus acceptable éthiquement mais impliquant des coûts importants. Des décomptes quotidiens en 2010 et l'utilisation de données historiques ont permis de quantifier l'efficacité des différentes méthodes. Nous avons aussi utilisé les données d'une étude concomitante suivant les mouvements des goélands depuis la colonie vers leurs sites d:alimentation. Le tir de billes de caoutchouc s'est avéré inefficace pour dissuader les goélands de fréquenter les LET par rapport aux périodes sans effarouchement. L'abattage permettait de diminuer l'utilisation du site de 38% par rapport au tir de billes de caoutchouc. Cette méthode d'effarouchement, si utilisée comme durant notre expérience, ne pourra donc pas servir d'alternative à l'abattage. Le programme de fauconnerie s'est avéré plus efficace que l'abattage sélectif à court et long terme. Ceci résultait de la quasi impossibilité pour les goélands de se nourrir dans le LET, et ce du lever au coucher du soleil, sept jours par semaine. La mortalité des goélands associée à la fauconnerie était négligeable et 56 fois moindre qu'avec l'abattage. La fauconnerie demeure donc la méthode éthique la plus efficace grâce à l'utilisation de prédateurs naturels.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Goéland à bec cerclé, effarouchement, lieux d'enfouissement technique, gestion des espèces nuisibles
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Évaluation du succès de reproduction chez le goéland à bec cerclé de la colonie de l'île DeslauriersLagarde, Florent 04 1900 (has links) (PDF)
La problématique des espèces du genre Larus en milieu urbain et périurbain est un fait d'actualité présent autant sur le continent américain qu'européen. Le Goéland à bec cerclé (Larus delawarensis) a connu une explosion démographique dans les années 80 qui le classe comme l'espèce de laridés la plus abondante en Amérique du nord. Le manque d'information sur sa dynamique de population dans le sud du Québec rend impossible la modélisation de la population ce qui nuit à la prise de décisions de la part des gestionnaires. Une étude de la reproduction de l'espèce sur la colonie de l'île Deslauriers, la plus grosse au Québec, a permis de combler une partie du manque d'informations. Notre premier objectif était de déterminer la chronologie de nidification, le succès de reproduction ainsi que la croissance des juvéniles avant leur envol à l'aide de la méthode des visites multiples à l'intérieur de 6 enclos déployés sur la colonie. Nous avons comparé nos résultats de manière à évaluer les différences interannuelles, les différences entre les sections de l'île ou selon le type de couvert de végétation. Notre deuxième objectif visait à comparer certains de nos résultats avec ceux trouvés au début des années 1980 sur la même colonie afin de regarder s'il existait des différences en fonction de l'évolution de la taille de la population dans le sud du Québec. La chronologie de reproduction diffère entre les années et est expliquée par les aléas du climat ainsi qu'à la disponibilité de la nourriture. La différence que nous avons observée entre les sections est simplement due au fait que les jeunes oiseaux s'installent généralement à la périphérie de la colonie et sont prêts plus tard à la reproduction. Nos résultats de succès de reproduction montrent que la production de jeunes (1,3 et 0,9 jeunes par couple pour 2010 et 2011 respectivement) est plus faible que dans les années 1980 (1,7 jeunes par couple). Cela est probablement dû à la disponibilité de nourriture qui a diminué durant l'élevage des jeunes en raison des nombreuses mesures d'effarouchement et de limitation d'accès à la nourriture dans les lieux d'enfouissement techniques (LET). Nos résultats permettent de combler le manque d'information sur la reproduction de cette espèce dans le sud du Québec et pourront être utilisés à des fins de modélisation de la population lorsque les paramètres de survie, d'émigration et d'immigration auront été déterminés. Enfin, même si la légère baisse des effectifs peut paraître alarmante, il est fort probable que la population s'ajustera à la capacité de support du milieu naturel et des milieux agricoles.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Modélisation de population, Goélands à bec cerclé, succès reproducteur.
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Les polluants organohalogénés d'intérêt émergent : biotransformation chez une espèce bioindicatrice du fleuve Saint-Laurent, le goéland à bec cerclé (Larus delawarensis)Chabot-Giguère, Bernice 02 1900 (has links) (PDF)
L'utilisation massive des retardateurs de flamme organohalogénés dans les produits manufacturés se solde, à ce jour, par une dispersion importante de ces composés dans l'environnement et par leur accumulation au sein des espèces aviaires notamment. À cet effet, il fut mesuré les plus fortes concentrations du congénère BDE-209 (composante principale du mélange Déca-BDE) couplé à une forte détection des isomères du Déchlorane Plus (syn- et anti-DP) dans les tissus de goéland à bec cerclé (GBC) nichant dans le fleuve Saint-Laurent, en aval de Montréal. En raison de leur forte charge en halogène et leur poids moléculaire important, le BDE-209 et le DP ont été considérés comme étant peu biodisponibles et très stables d'un point de vue physicochimique. Or, en ce qui a trait au BDE-209, plusieurs produits de débromination ont également été quantifiés dans ces mêmes tissus, mais leurs sources restent encore ambiguës. Par ce travail de recherche, nous avons donc tenté de vérifier l'hypothèse proposant que le BDE-209 et les isomères du DP représentent de bons substrats à l'action des enzymes de biotransformation isolées des microsomes hépatiques de GBC, résultant ainsi en une série de produits déhalogénés. Cette étude a donc pour but d'élucider le potentiel de biotransformation du BDE-209 et des deux isomères du DP à l'aide d'un essai de biotransformation in vitro (90 min) utilisant des microsomes hépatiques de GBC naturellement exposés, et ce, en les comparant à un congénère métabolisable (BDE-15) et à un autre étant résistant à la dégradation enzymatique (BDE-153). Basé sur un gradient d'activité EROD hépatique (faible, moyen et élevé), les oiseaux ayant une activité EROD moyenne ont démontré une diminution significative d'environ 20% du BDE-15 alors qu'aucune dégradation significative n'a été obtenue pour le BDE-153, -209 et pour les isomères du DP. Également, le pourcentage de dégradation du BDE-15 entre les groupes d'activité EROD « faible » et « moyen » a varié d'un peu plus de 10% laissant entrevoir qu'une certaine induction enzymatique serait favorable aux fins de la biotransformation de ce congénère. En somme, le présent travail ne permet pas d'expliquer la présence des produits de débromination du BDE-209 dans les tissus du GBC étant donné l'absence de biotransformation observée lors de l'essai in vitro. Ces produits pourraient toutefois avoir été absorbés par leur alimentation et/ou leur environnement quoique l'on ne puisse exclure que des processus métaboliques affectant l'intégrité moléculaire du BDE-209 aient véritablement lieu chez le GBC. Quant aux isomères du DP, il semble qu'ils ne soient pas susceptibles à la biotransformation dans le cadre du design expérimental réalisé.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Retardateur de flamme halogéné, polybromodiphényléther (PBDE), Déchlorane Plus (DP), oiseau, biotransformation in vitro, microsomes hépatiques
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Utilisation de différents descripteurs d'alimentation pour caractériser la communauté parasitaire intestinaux du goéland à bec cercléAponte, Veronica 11 1900 (has links) (PDF)
Le régime alimentaire d'une espèce a un rôle important dans la structure d'une communauté parasitaire intestinale au point de vue de la diversité et de l'abondance des différents parasites. Il existe cependant des variations intraspécifiques parfois importantes dans les communautés parasitaires chez une même espèce qui peuvent être expliquées par des variations dans leur diète. De plus, plusieurs espèces aviaires profitent des milieux anthropiques pour se nourrir. Ainsi, des altérations aux taux d'interactions hôtes-parasites peuvent engendrer des changements à la structure des communautés parasitaires. Cette hypothèse a rarement été étudiée dans un modèle aviaire sauvage. Le but de cette recherche était d'investiguer les variations dans les communautés parasitaires intestinales d'une espèce aviaire urbaine et omnivore, le goéland à bec cerclé (Larus delawarensis) en période de nidification (n=34) sur l'Ile DesLauriers, et d'étudier si une diète plus axée sur la nourriture d'origine anthropique se traduit en une charge parasitaire totale plus basse. En 2011, trois méthodes complémentaires ayant des échelles temporelles différentes furent utilisées pour caractériser leur régime alimentaire. Les contenus stomacaux furent récoltés donnant un aperçu de leur diète pendant les dernières 24 heures. Pour la première fois dans une étude parasitaire, le lien entre les aires d'alimentation récemment visitées et la communauté parasitaire d'une espèce aviaire fut étudié en utilisant des unités GPS miniatures qui localisaient les déplacements des oiseaux pendant 30 à 72 heures. Des analyses d'isotopes stables d'azote (δ15N) et de carbone (δ13C) (foie) furent faites donnant des renseignements sur l'assimilation de nourriture dans les derniers 10 jours. Parasites les plus communs furent Wardium spp., Diplostomum spp. et Eucoleus spp., transmit par les crustacés, les poissons d'eau douce, et les vers de terre, respectivement. Selon les données GPS, la proportion de temps passé dans les différentes aires d'alimentation par les goélands à bec cerclé tendait à être associée à la structure des communautés parasitaires (p=0.07). Cependant, les variations dans les communautés parasitaires intestinales étaient mieux expliquées par les signatures d'isotopes stables d'azote et de carbone (p<0.001). D'ailleurs, le ratio δ15N était significativement plus bas chez les individus ayant une abondance totale de parasites moindre (p=0.03). Il a récemment été établi que la nourriture anthropique a une signature 15N appauvri. Les résultats de la présente étude suggère donc que les individus se nourrissant plus de nourriture anthropique sont moins infestés de parasites. Ces résultats semblent démontrer que la disponibilité de nourriture d'origine anthropique peut avoir un effet sur la structure des communautés parasitaires d'une espèce aviaire nichant en milieu urbain. Ceci pourrait avoir des implications sur le succès reproducteur du goéland à bec cerclé.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Télémétrie, oiseaux, Laridae, régime alimentaire, isotopes stables, urbanisation
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Géolocation et isotopes stables : une approche prometteuse pour expliquer les concentrations d'ignifuges chez les espèces aviairesCaron-Beaudoin, Élyse 01 1900 (has links) (PDF)
Les retardateurs de flamme halogénés comme les polybromodiphényléthers (PBDE) sont utilisés depuis plusieurs années pour leurs propriétés ignifugeantes dans les produits d'usage courant. Afin de rencontrer les normes de protection des incendies, on retrouve de ces substances dans les textiles, les circuits électroniques, les meubles, etc. Il existe trois formulations techniques de PBDE, soit le penta-BDE, l'octa-BDE et le déca-BDE. Les mélanges penta- et octa-BDE ont été bannis au Canada en 2006. Cependant, le déca-BDE est couramment utilisé comme additif dans nos produits de consommation, quoique certaines restrictions quant à sa production et son utilisation soient à prévoir pour 2013 au Canada. Ces composés bromés présentent plusieurs propriétés inquiétantes, c'est-à-dire leur liposolubilité, leur potentiel de bioaccumulation et de bioamplification et leurs métabolites potentiellement toxiques. Par ailleurs, il a été démontré dans plusieurs études que les PBDEs sont bioaccumulés dans la faune, entre autres, chez les espèces aviaires. Les espèces occupant des niveaux trophiques supérieurs sont plus sensibles à la bioaccumulation de certains de ces contaminants. En ce sens, le goéland à bec cerclé (Larus delawarensis), qui niche sur des îles à l'Est de Montréal et dans une portion du Fleuve Saint-Laurent fortement contaminée par les retardateurs de flammes, est considérablement exposé à ce genre de substances. De plus, cette espèce est omnivore et fréquente les milieux urbains, périurbains, agricoles et les dépotoirs : elle est donc en contact avec une myriade de contaminants. Le but de cette étude était d'expliquer les profils de contamination aux PBDEs chez le goéland à bec cerclé par une nouvelle technologie de géolocation ainsi que par les analyses d'isotopes stables du carbone (δ13C) et de l'azote (δ15N). Le premier objectif était la caractérisation du régime alimentaire par l'isotopie stable dans différents tissus (δ13C et δ15N dans le plasma, les cellules sanguines et le foie) et par la géolocation, permettant une connaissance approfondie des aires d'alimentation visitées par chaque individu. Le second objectif était la compréhension du lien entre le profil de contamination aux PBDEs (plasma et foie), la signature isotopique (plasma et foie) et les aires d'alimentation visitées. Il était attendu que l'utilisation de l'isotopie stable en combinaison avec la géolocation permette d'expliquer les variations intraspécifiques des profils de contamination au sein de cette colonie. L'identification de ces aires a été réalisée par le suivi des oiseaux en nidification (n=23) munis de GPS miniatures (période de 24-30h, précision 5-10m). Selon ces données, les individus ont été classés selon trois habitats d'alimentation principaux : Agricole, fleuve Saint-Laurent et Anthropique (noyau urbain de Montréal, sites d'enfouissement, bassins d'eaux usées). Le ratio δ15N des cellules sanguines était significativement plus bas chez les oiseaux classés dans le milieu Anthropique (p = 0.04), révélant entre autre l'influence de la nourriture transformée. La signature de carbone généralement terrestre a également souligné l'influence du milieu anthropique et agricole dans le comportement alimentaire de cette espèce, pourtant considérée comme piscivore facultative. Également, le ratio C:N (foie) (p = 0.04) et les ratios de la concentration de BDE-209 sur la concentration de BDE-47 (plasma) (p = 0.03) étaient plus élevés chez les oiseaux classés dans l'habitat d'alimentation Anthropique. Une exposition élevée au BDE-209 semble donc être reliée à l'utilisation des milieux anthropiques. En effet, ce congénère est encore aujourd'hui couramment utilisé par l'industrie chimique, contrairement au BDE-47 et BDE-99 qui sont bannis au Canada. Les sources de BDE-209 sont donc principalement industrielles, et son rejet dans l'environnement urbain est constant. Finalement, cette étude a permis de révéler les avenues prometteuses de cette nouvelle approche, soit l'utilisation de l'isotopie stable combinée avec la géolocation comme marqueur d'alimentation et de contamination chez certains individus.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : polybromodiphényléthers, isotopes stables, géolocation, régime alimentaire, Laridés
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Perturbation du métabolisme osseux chez le goéland à bec cerclé fortement exposé aux retardateurs de flamme halogénésPellerin Plourde, Stéphanie 01 1900 (has links) (PDF)
La présence humaine sur terre est responsable de la production et du déversement de nombreuses substances, dont certaines toxiques, dans l'environnement; il s'agit là d'un fait reconnu. Que ce soit en milieu naturel ou anthropique, ces contaminants y sont retrouvés et la faune les fréquentant est donc exposée à un cocktail de contaminants pouvant mener à l'apparition d'effets néfastes observables ou non. Parmi les contaminants présents dans ces environnements, les retardateurs de flamme (FR) de type halogéné sont d'intérêt puisque plusieurs effets toxiques leur sont attribuables. Parmi ceux-ci, certains, comme leur potentiel de perturbateurs endocriniens (axes thyroïdien et gonadique), peuvent mener à des effets au niveau du tissu osseux. Comme il est connu que le métabolisme de ce tissu est régulé de façon très précise par certaines hormones (calcitonine, parathormone, hormones thyroïdiennes) et molécules (interleukines, « macrophage colony-stimulating factor » (M-CSF), vitamine D), il est donc possible que la structure ou la qualité de ce tissu en soit affectée, ce qui pourrait causer certains désavantages aux individus plus grandement atteints. Dans le cadre de cette étude, nous avons examiné les effets de l'exposition aux retardateurs de flamme halogénés sur le métabolisme osseux du goéland à bec cerclé (Larus delawarensis) nichant à proximité de la ville de Montréal (île Deslauriers). La proximité avec le centre urbain qu'est Montréal est grandement responsable de l'exposition des individus y nichant. En effet, ceux-ci consommant de grandes quantités de nourriture d'origine anthropique, ils se retrouvent donc fortement exposés aux FRs en fréquentant les lieux où ce type de nourriture est retrouvé (sites d'enfouissement technique et centres urbains). De plus, cette île est située dans le panache de l'effluent de la communauté urbaine de Montréal, ce qui peut aussi contribuer à l'exposition élevée de ces individus. Cette espèce étant considérée comme bio-indicatrice de ce milieu, les résultats obtenus pourront potentiellement être étendus à d'autres espèces qui pourraient voir leur santé affectée. Les contaminants ont été extraits des tissus sélectionnés (foie et plasma) et quantifiés par chromatographie en phase gazeuse couplée à un spectromètre de masse (GC/MS). Les marqueurs biochimiques, le calcium (Ca2+) et le phosphate inorganique (PO4-) circulants ainsi que l'activité de la phosphatase alcaline, ont été mesurés à l'aide d'ensembles de colorimétrie disponibles sur le marché. Pour ce qui est des marqueurs physiques, ceux-ci ont été évalués à partir d'images obtenues par microtomographie qui ont été analysées pour permettre le calcul et l'estimation de certains paramètres du tissu osseux. Des associations négatives entre la densité minérale osseuse (corticale et trabéculaire) ainsi que le niveau de certains contaminants (ex.: BDE-154, -183, -201, -209) dans le foie ou le plasma et des associations négatives entre la BMD (corticale et trabéculaire) et la Bv/Tv (trabéculaire) et le niveau de calcium circulant ont été observées. Ces résultats nous permettent de croire que les polluants à l'étude pourraient avoir un effet, direct ou indirect, sur le métabolisme osseux du goéland à bec cerclé, et donc que le tissu osseux de ces individus serait une cible potentielle pour ces composés.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : retardateurs de flamme halogénés, polybromodiphényléthers, densité minérale osseuse, calcium, phoshate, goéland à bec cerclé
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La nocturnalité chez les oiseux côtiers et marins : étude comparative des structures et fonctions rétiniennesÉmond, Martine January 2006 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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