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De l'appartenance générique à la dynamique de l'échange: une analyse linguistique de témoignages recueillis par la Fondation Auschwitz

Pirlot, Barbara 27 April 2007 (has links)
Notre propos consiste à décrire et à analyser certains témoignages recueillis par la Fondation Auschwitz en nous inspirant des recherches menées, notamment, en sociolinguistique, en ethnographie de la communication, en pragmatique, en Analyse des Conversations et en Analyse du Discours. Il s’agit, en d’autres termes, d’évaluer l’incidence que revêt, au niveau linguistique, l’inscription de la parole des témoins dans des matrices socio-discursives et interactionnelles particulières (discours oral, témoignage, entretien filmé, récit de l’expérience concentrationnaire). Pour cette étude, nous avons donc privilégié une approche transversale des données qui consiste à observer de manière circonstanciée, et à recenser statistiquement, un ensemble bien cerné de phénomènes microdiscursifs de surface :certains mots du discours (connecteurs et autres marqueurs discursifs) et certaines séquences discursives spécifiques (interventions des interviewers, gloses, séquences justificatives, etc.). Bien qu’elle se veuille principalement inductive et descriptive, notre démarche consistera à pratiquer un va-et-vient incessant entre une observation micro-analytique et une mise en perspective macro-analytique. En somme, partant de phénomènes très fins, nous aimerions décrire ce qui fait, globalement, la particularité de nos données, caractériser le comportement interactionnel et discursif de nos témoins et, ainsi, mettre en évidence certaines des régularités qui relient entre eux les divers objets de notre corpus. En d’autres mots, nous aimerions montrer comment l’examen des phénomènes microlinguistiques permet d’appréhender des mécanismes plus généraux. Les niveaux d’analyse micro- et macro-discursifs, loin de fonctionner de manière dichotomique comme c’est habituellement le cas, seront donc envisagés de manière interdépendante. <p>Notre dissertation s’articule en cinq grandes parties, qui abordent toutes, peu ou prou, la notion de genre. Nous commençons (partie I) par envisager cette question de manière frontale, en essayant de définir le concept de genre en termes théoriques. Il s’agit d’expliquer clairement en quoi la problématique de l’appartenance générique peut s’avérer pertinente pour l’appréhension et la description de nos données. Dans la deuxième partie de ce travail, nous offrons une caractérisation très générale et succincte des récits sur la Shoah. Nous soulignons, notamment, les particularités nées du contexte politique et socioculturel où ces textes ont été produits. Ces précisions nous permettent de présenter plus en détail nos propres données, et de les comparer aux autres témoignages relatifs au phénomène concentrationnaire. Entrant ensuite dans le vif du sujet, nous consacrons notre troisième partie à la dimension testimoniale des données. Dans un premier temps, nous essayons de définir la notion même de témoignage, en cernant le plus précisément possible les contraintes définitoires propres à l’énonciation testimoniale et les questions épistémologiques qu’elles peuvent engendrer. Dans un second temps, et en accord avec notre projet méthodologique, nous relevons et analysons un certain nombre d’indices linguistiques qui nous paraissent spécifiques du discours testimonial. Dans la quatrième partie, qui se veut plus personnelle, nous nous attardons sur la dimension interactionnelle de notre corpus. Nous commençons par décrire les aspects liés à l’organisation structuro-séquentielle des interactions, en présentant deux modèles d’analyse élaborés à cet effet :le système de prise de tour et le modèle des paires adjacentes. Nous décrivons ensuite, dans ce cadre, les traits caractéristiques propres au format de l’interview. Enfin, grâce à l’analyse – qualitative et quantitative – à la fois des interventions produites par les interviewers et de certains marqueurs microdiscursifs utilisés par les interviewés, nous nous efforçons non seulement de cerner les phénomènes microdiscursifs propres au mode interactionnel de l’entretien, mais aussi de souligner, de façon peut-être paradoxale, les transgressions qui s’observent par rapport à ce format prédéterminé. Ce faisant, nous rejoignons nos réflexions antérieures sur l’instabilité inhérente à la notion de genre. Pour boucler la boucle, nous revenons sur cette question dans notre cinquième partie, où nous illustrons les réussites et les échecs discursifs de nos témoins par l’analyse détaillée de trois extraits qui mettent en évidence les défis rhétoriques liés à la complexité générique des discours envisagés. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation linguistique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'historien, la parole des gens et l'écriture de l'histoire: l'exemple d'un fonds de témoignages audiovisuels de survivants des camps nazis

Wallenborn, Hélène 23 September 2004 (has links)
Cette étude analyse le contexte d’élaboration et le contenu d’un corpus de témoignages de rescapés des camps nazis composé de récits de résistants et de Juifs enregistrés dans les années 1990 par la Fondation Auschwitz de Bruxelles, dont un des buts est de prévenir la résurgence de toute forme de fascisme.<p>\ / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Voir et entendre la destruction des Juifs d'Europe: histoire parallèle des représentations documentaires à la télévision allemande et française, 1960-2000

Maeck, Julie 03 May 2007 (has links)
Voir et entendre la destruction des Juifs d’Europe analyse l’aporie sur laquelle butent les documentaires à la télévision française et allemande, de 1960 à 2000. De Nuit et Brouillard du Français Alain Resnais aux séries de l’Allemand Guido Knopp, en passant par le Mein Kampf de Erwin Leiser, par Les Dossiers de l’écran consacrés à la diffusion d’Holocaust à la télévision française, par Shoah de Claude Lanzmann et d’autres films majeurs, tous s’affrontent à l’impossibilité de représenter, via l’image d’archives et le témoignage, de donner à « voir » et à « entendre » l’extermination de plus de cinq millions de personnes. L’examen minutieux de l’usage du témoignage et de l’image d’archives permet de dégager les stratégies mises en place, au fil du temps, par les réalisateurs pour contourner cette aporie. Les métamorphoses du statut et de la fonction des traces sonores et visuelles au sein du récit documentaire jettent également un éclairage sur la définition fluctuante de l’événement historique, sur les déplacements de regards et de sens portés sur le matériel iconographique et les souvenirs des acteurs de l’époque qui bousculent immanquablement la perception de l’histoire des Juifs sous le nazisme.<p>Parallèlement à cette analyse interne, proposant un savoir non plus livresque du film, mais, au contraire un savoir qui intègre ses qualités propres, que sont l’audio et le visuel, la focale s’élargit au contexte mémoriel de la réalisation et de la diffusion du film afin d’évaluer le degré de singularité du discours élaboré par son auteur. Le documentaire est-il créateur de débats et d’événements, de sources de représentations et de croyances ?Donne-t-il, au contraire, au débat l’occasion de s’exprimer, limitant alors son rôle à un effet de miroir – fidèle ou non – des mémoires collectives ?Au regard de la connexité des sources (orales, visuelles et scripturales) entre l’historien et le réalisateur de documentaires, se superpose une interrogation relative à la nature du discours énoncé par le film :est-il d’ordre historique ou métahistorique ?Est-il du domaine de la connaissance ou, au contraire, s’inscrit-il dans la perspective d’un discours sur l’histoire utilisant les données historiques pour servir des enjeux du temps présent qui imposent ce dont il faut se souvenir ?<p>Cette approche, replaçant les représentations documentaires dans leur propre contexte mémoriel et historiographique s’enrichit d’une perspective comparatiste entre les représentations documentaires allemandes et françaises qui a l’avantage de sortir des débats et enjeux nationaux relatifs au film documentaire.<p>Voir et entendre la destruction des Juifs d’Europe présente ainsi une histoire culturelle et critique de la mémoire télévisuelle de l’événement juif de la Seconde guerre mondiale<p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Weiterüberleben, Jean Améry und Imre Kertész

Poetini, Christian 19 February 2013 (has links)
Synopsis :<p><p>La thèse démontre la force du discours de la survivance à travers tant l’essai que le roman, respectivement chez deux auteurs représentatifs et exemplaires. Jean Améry est l’initiateur d’un discours où l’accent est mis sur l’expérience de la privation totale de liberté et sur le suicide comme paroxysme de l’acte libre voulu par le survivant des camps de concentration. Imre Kertész fonde, lui, une écriture synonyme de stratégie de survie. Le suicide y constitue le moyen fictionnel, pour l’être survivant, de regagner sa liberté et son propre « destin ».<p><p><p><p>Résumé :<p><p>La thèse se propose d´analyser l´articulation littéraire du thème de la survivance, thème étudié à travers un corpus déterminé. « Articulation littéraire » est à entendre ici au sens de vecteur d’écriture dans l’acception la plus riche, à savoir depuis la représentation, les procédés littéraires jusqu’au processus lui-même. Le titre original du texte s’articule autour du vocable « Weiterüberleben », lequel opère une synthèse entre les deux facettes « survivre » et « continuer à vivre ».<p><p>A cet égard, le choix du terme « survivance » en français semblait très approprié. Celui-ci s’oppose dans un premier temps au mot usuel de « survie » par l’accent qu’il met sur l’action, la durée, la continuité ainsi que l’irréversibilité de cette expérience. <p>Dans un deuxième temps, dire « survivance » signifie introduire d’emblée un impact philosophique intentionnel qui place le phénomène étudié dans le sillage conceptuel de Derrida – différance, restance, absence, démeurance. A ce titre, la survivance peut être considérée comme trace et hantise au même moment.<p><p>Dès lors, le mouvement exprimé dans le titre sert de matrice ;dans le « discours sur la survivance », la survie n’est plus la condition d’écriture mais le véritable objet et, si l’on veut, l’objectif de cette écriture. Ce discours articule a) une reconquête de la dignité et liberté qui contient la possibilité du suicide, b) le vœu de continuer à faire vivre la mémoire à la Shoah et aux survivants et c) l’écriture comme stratégie de survie et résistance contre l’oubli.<p>Le centre de gravité de ce travail est l’étude du rapport entre l´expérience des survivants des camps de concentration et l’écriture de celle-ci. Il s´agit dès lors de se pencher sur les formes d´écriture qui traitent de cette problématique. Le témoignage, d´abord :quel est son rôle en tant que mise en parole d’une expérience ?A côté du témoignage, on observe l´émergence du traitement fictionnel de la thématique.<p><p>Une interrogation sur les modes d´émergence littéraire de ce sujet nécessite le passage par une historiographie parcourant les principales tentatives antérieures de représentation. Le témoignage a d´ores et déjà offert des possibilités intéressantes en tant que vecteur de représentation mais a également révélé ses limites. La fiction a montré quelle portée elle peut avoir ;si elle permet entre autres une ouverture du discours, elle se heurte aussi à des obstacles tels que les problèmes de la factualité, de la vérité, de l´authenticité. <p><p>Tout en puisant chez bon nombre d´autres écrivains, la thèse se base sur un corpus de deux auteurs emblématiques pour ce qu´ils ont apporté dans le domaine concerné :Jean Améry et Imre Kertész.<p><p>Le choix de Jean Améry se justifie notamment par le fait qu’il est l’initiateur d´un discours de la survivance où l´accent est mis sur l´expérience de la privation totale de liberté et sur le suicide comme paroxysme de l´acte libre voulu par le survivant. Kertesz, prix Nobel 2002, apparaît comme l’héritier d´Améry mais, dans une sorte de retournement, transforme le discours négatif de celui-ci en un discours positif par une analyse en termes de dialogicité et d´intertextualité. <p><p>Notre point de départ dans l’œuvre d’Améry est son essai sur la torture (« Par-delà le crime et le châtiment », 1966). C’est là qu’il insiste sur l’irréversibilité du moment subjectif qu’est la torture (« Celui qui a été torturé reste torturé ») ;Améry construit à cet endroit le fondement de la « perspective de la victime » et pose, dans le voisinage immédiat, la question de savoir comment surmonter l’insurmontable. <p><p>Avec le concept de « contre-violence », Améry explore le paradoxe de la libération – ou la « réversibilité de l’irréversible » – à travers les crises existentielles de son protagoniste (et alter ego) Lefeu (artiste-survivant); son roman-essai « Lefeu ou la démolition » donne lieu à l’analyse de ce phénomène paradoxal, cher à l’auteur.<p><p>L´exposé des quatre concepts fondamentaux d´Améry, également fondateurs de tout discours sur l´Holocauste – la perte de la confiance existentielle, le ressentiment, l´exil et la judéité – prépare la voie à une analyse détaillée du discours sur le suicide déployé dans « Porter la main sur soi ». En franchissant les frontières de la psychologie et les limites de la langue, Améry procède à une phénoménologie du suicide qui souligne la liberté individuelle mais qui écarte en même temps l´individu de la société.<p><p>Imre Kertész, dont l´œuvre marque le passage vers la fiction par sa trilogie « Etre sans destin », « Le refus », « Kaddish pour l´enfant qui ne naîtra pas », place l´individu dans toute sa fragilité face à l´Histoire nazie et communiste en faisant de celui-ci un survivant « sans destin », c´est-à-dire sans existence personnelle. Regagner son propre destin devient la modalité de la survivance. <p>Une analyse détaillée de son essai « L’Holocauste comme culture » inscrit d’emblée Imre Kertész dans la filiation de Jean Améry. Cet essai peut être lu comme un manifeste éthico-esthétique ;il insiste sur la nécessité de transposer l’expérience vécue dans l’espace littéraire. A cette condition seulement, le survivant réussit à survivre grâce et à travers les œuvres qu’il crée. Il y réussit en effet à figurer la « catharsis » ou à transfigurer la matière brute du vécu pour pouvoir continuer à survivre. <p><p>Tout en refusant catégoriquement le suicide pour des raisons éthiques, Kertész met paradoxalement en scène au cœur de Liquidation le suicide d´un écrivain né à Auschwitz. Il pose ainsi la question de « ce qui reste » de l’expérience de la survie après la disparition des survivants et, donc, au-delà de la possibilité d’en témoigner.<p><p>L’analyse monographique de ces deux auteurs permet, d’une part, de démontrer la relation référentielle qui lie Kertész à Améry, d’autre part, d’étudier la problématique à travers deux générations, deux appartenances historiques et deux univers culturels différents. Elle débouche ainsi sur une histoire interculturelle et transgénérationelle de la survivance à l’époque des totalitarismes.<p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Entre fiction et témoignage : les enjeux théoriques de la pratique testimoniale et la présence du doute dans les récits de la Shoah d'Elie Wiesel et d'Imre Kertész

Cotroneo, Maria 19 April 2018 (has links)
La présente thèse vise à revisiter la question de l’indicible et à explorer davantage le lien assez problématique entre fiction et témoignage dans la littérature de la Shoah. À travers l’analyse principale des œuvres d’Elie Wiesel, La nuit et Le crépuscule, au loin, et l’analyse des œuvres d’Imre Kertész, Être sans destin et Le chercheur de traces, nous tenterons d’arriver à une définition renouvelée du témoignage littéraire et de l’attestation testimoniale qui comprend le factuel ainsi que le fictionnel. D’ailleurs, notre propos dans cette thèse est de montrer, contrairement à l’idée commune de l’indicible, la manière dont l’expérience de la Shoah se dit à travers la littérature. Ces écrivains ne communiquent pas l’événement de la manière la plus transparente et directe possible, mais se servent de différentes stratégies narratives afin de transmettre l’expérience de la Shoah. Les œuvres de Wiesel et de Kertész font preuve d’un discours hésitant et incertain qui illustre un doute dans la perception du réel de la Shoah décrite par le narrateur. Ce travail a donc pour but d’explorer les modalités de fragilisation du rapport véridictoire du témoignage et d’offrir, à travers l’analyse des œuvres à l’étude, des exemples particuliers de cette distance du témoignage par rapport à la vérité historique. Le doute sera l’exemple le plus avancé de la question de la vérité dans le témoignage qui se déplace de la vérité historique vers une vérité testimoniale. Nous verrons avec l’analyse du doute que les textes à l’étude de Wiesel et de Kertész constituent moins un témoignage de la réalité vécue qu’un témoignage du doute de la réalité perçue. / This thesis revisits the debates concerning the unspeakable and explores the problematic relation between fiction and testimony in Holocaust Literature. The literary analysis of the works written by Elie Wiesel, La nuit and Le crépuscule, au loin, and by Imre Kertész, Être sans destin and Le chercheur de traces, brings to light a renewed definition of literary testimony and of bearing witness which includes factual and fictional elements. Furthermore, the main purpose of this thesis is to demonstrate that the horrific experiences of the Holocaust can in fact be effectively transmitted and brought to life through literature, contrary to common notion of the unspeakable. These writers do not speak of the Holocaust in the most transparent and direct way, rather different narrative strategies to represent the Holocaust are put to use. The narrative works of Wiesel and Kertész reveal a hesitation and an uncertainty that illustrates the presence of doubt related to the perceived reality of the Holocaust. The objective of this study is to explore the different ways in which the rapport between testimony and truth are weakened and to provide specific examples to demonstrate the distance of testimony from truth. Doubt is seen as the most prominent example in revealing how the obligation of truth in testimony is fading. This analysis of doubt will illustrate how these narratives are much less testimonies of the lived reality rather testimonies expressing doubt of the perceived reality.
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La caserne Dossin à Malines, 1942-1944: histoire d'un lieu

Schram, Laurence 07 May 2015 (has links)
Le 27 juillet 1942, la Sipo-SD de Bruxelles ouvre le camp de rassemblement pour Juifs, établi dans la caserne Dossin à Malines. La fonction de ce camp est génocidaire :elle consiste à rassembler en ce lieu les victimes des persécutions raciales en vue de leur « évacuation » à l’Est, c’est-à-dire leur déportation à Auschwitz-Birkenau.<p>Entre le 4 août 1942 et le 31 juillet 1944, 25.000 déportés juifs et 350 Tsiganes de Belgique et du nord de la France sont déportés à Auschwitz-Birkenau, qui est à la fois un centre de mise à mort et un complexe concentrationnaire. En 1945, seuls 1.252 de ces déportés raciaux ont survécu. Avec Drancy et Westerbork, la caserne Dossin constitue l’un des rouages essentiels de la mise en œuvre de la « Solution finale de la Question juive » (en Allemand, Endlösung der Judenfrage), le programme nazi d’élimination systématique et totale des Juifs d’Europe. <p>Bien que ce lieu ait été l’antichambre de la mort, son histoire est très mal connue. Pour la première fois, elle est étudiée dans sa globalité. <p>Après avoir donné un aperçu des persécutions raciales sous l’occupation allemande en Belgique et dans le nord de la France, l’auteur examine comment et dans quel contexte le camp de Malines est organisé par la Sipo-SD. <p>Le camp nécessite un personnel SS très restreint :une dizaine d’Allemands et quelque 80 auxiliaires flamands suffisent. Les rôles et les parcours individuels de plusieurs d’entre eux sont abordés plus en détail, afin d’en dégager des profils particuliers. Pour faire fonctionner le camp, les SS utilisent des travailleurs juifs détenus. Leurs tâches vont de l’entretien quotidien du camp à l’administration de la déportation, l’enregistrement sur les listes de transports et la spoliation. L’implication forcée des détenus dans la destruction de leur propre communauté est analysée. Le fonctionnement du SS-Sammellager est comparable à celui du système concentrationnaire. À la caserne Dossin, des détenus juifs endossent des fonctions privilégiées, similaires à celles des Kapos dans les camps de concentration, mais évidemment à des degrés de violence très éloignés. <p>Les SS, maîtres absolus, règnent par la terreur que les internés subissent dans tous les aspects de leurs conditions de détention :le règlement intérieur, les horaires, l’hygiène déplorable, la promiscuité dans les chambrées, l’insuffisance du ravitaillement, l’exploitation de leur travail. <p>L’arbitraire, renforcé par l’impunité dont jouissent les SS, débouche sur de nombreux mauvais traitements, exactions, et sévices. Certains épisodes, plus violents que d’autres, qui ont marqué l’histoire du camp, sont analysés en profondeur. Le nombre extrêmement restreint de décès survenus au camp doit cependant être souligné.<p>Devant tant de violences, confrontés à l’inacceptable, les internés adaptent leurs comportements aux circonstances, jouant sur un vaste registre allant de la collaboration avec leurs persécuteurs jusqu’à la résistance. Cette résistance, multiforme et diffuse, se développe à l’intérieur du camp, tout en n’aboutissant jamais à la mise sur pied d’un réseau organisé. <p>Mais au sein des détenus, une catégorie particulière n’aura jamais l’occasion de résister, pas plus que celle de se mêler aux internés juifs. Dès leur enfermement dans la caserne Dossin, les Tsiganes sont encore plus mal lotis que les Juifs. Leur sort, tout à fait exceptionnel et ne se confondant pas avec celui des Juifs, est présenté dans un chapitre qui leur est exclusivement consacré. <p>Dans la nuit du 3 au 4 septembre 1944, le SS-Sammellager est abandonné par les SS, en pleine débâcle. La plupart des Juifs qui s’y trouvent encore sont livrés à eux-mêmes. Leur « libération » ne suscite pas de grand intérêt. Pour leur part, la liesse s’éteint rapidement devant le constat de leur monde ravagé par la Shoah. Presque aucune famille n’est sortie indemne de ces deux années de déportation.<p>Vingt-sept transports juifs et un transport tsiganes ont été dirigés à Auschwitz-Birkenau. Trois convois exceptionnels partent aussi pour Buchenwald, Ravensbrück et Bergen-Belsen et deux petits groupes d’internés sont envoyés de Malines à Vittel. <p>L’histoire de chacun de ces transports permet de relater la façon dont leur effectif a été rassemblé, de suivre le sort des déportés, des évadés, des assassinés dès la descente du train, des forçats ainsi que des rares survivants. <p>Aussi l’auteur replace-t-il la caserne Dossin dans son contexte européen en mettant l’accent sur sa fonction génocidaire.<p>La mise en œuvre de la Shoah en Belgique, en France et aux Pays-Bas est présentée et une comparaison entre les camps de rassemblement de ces pays, Dossin, Drancy et Westerbork est réalisée. <p>Tout au long de son développement, cette thèse met l’accent sur la mission génocidaire du camp, maillon entre les SS l’Office central de Sécurité du Reich de Berlin et Auschwitz-Birkenau, le lieu de l’extermination des Juifs de l’Ouest. Le SS-Sammellager für Juden est replacé dans le contexte de la Shoah en Europe, en particulier à l’Ouest, dans le triangle formé par Westerbork, Drancy et Dossin.<p><p><p><p><p> / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Juger les crimes contre les Juifs: des Allemands devant les tribunaux belges, 1941-1951 / Judge crimes against the Jews: German before Belgian courts, 1941-1951

Weisers, Marie-Anne 19 June 2014 (has links)
La thèse porte sur le travail effectué par la justice belge, après la Seconde guerre mondiale, face aux crimes commis par les Allemands contre les Juifs. L'étude porte d'abord sur la mise en place du cadre juridique international et national. Ensuite, elle tente de montrer à travers une étude de cas comment, malgré un cadre juridique trop étroit, les juridictions militaires belges ont tenté de poursuivre et condamner les responsables allemands des persécutions raciales. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Engagement politique et reconstruction identitaire: les Juifs communistes à Bruxelles au lendemain de la Seconde guerre mondiale, 1944-1963

Bozzini, Arnaud 07 February 2012 (has links)
Alors que le silence s’était fait grand au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le judéocide a été depuis trois décennies investi par la recherche historique. Le constat est toutefois bien différent pour la période de la reconstruction des collectivités juives après 1945 qui demeure en grande partie absente de l’historiographie contemporaine. Or, le séisme que constitue le judéocide incite à analyser les divers processus qui se mettent en place et qui visent à terme à la reconstruction de la collectivité juive de Belgique. Cette thèse doctorale cherche donc à éclairer ce processus de retour à la normale. L’objectif est plus spécifiquement d’interroger la période de la reconstruction sous l'angle de l'engagement politique. C’est une histoire socio-politique et une histoire culturelle du politique de la reconstruction de la collectivité juive à Bruxelles que cette analyse propose. L'approche ainsi adoptée identifie tant les enjeux majeurs auxquels la collectivité juive fait face après la Libération que les réponses spécifiques qu'apporte l'activisme politique durant une décennie-charnière dans l'histoire des Juifs de Belgique. Dans cette réflexion sur l'investissement politique comme moteur de reconstruction, l’analyse se porte plus spécifiquement sur la participation à ce processus du milieu juif progressiste et communiste bruxellois. En appréhendant la présence et l’action spécifique des Juifs communiste dans la reconstruction à Bruxelles, cette recherche met en lumière la manière dont l'engagement politique dans ses applications concrètes peut être un facteur de revalorisation et de reconstruction de soi et de sa collectivité. A cette fin, cette étude s’articule principalement autour des archives du mouvement des Juifs communistes bruxellois, Solidarité Juive (documents administratifs et presse yiddish), de celles ses animateurs ainsi que des archives d'un certains nombres d'instances du PCB. Ces sources ainsi revisitées situent cette recherche au confluent de quatre pôles historiographiques que cette étude aliment :l’histoire des Juifs en Belgique et le judéocide, le parcours des militants juifs communistes en Belgique, l’histoire du communisme en Belgique et enfin celui des processus mémoriels.<p><p>Après une introduction et un aperçu chronologique, cette thèse s’articule autour de six chapitres. Le premier, intitulé "Une collectivité en reconstruction", esquisse une typologie socio-politique qui cerne les débats qui animent la "rue juive" au lendemain de la Seconde Guerre. Ce chapitre offre donc un tableau circonstancié des lignes de force du processus de réinsertion qui constituent le fil rouge de notre propos. Les chapitres suivants étudient plus en détail l'engagement social, mémoriel, culturel et politique des Juifs communistes à Bruxelles et leur impact effectif sur le processus de reconstruction. Le deuxième chapitre, "L'ancrage social de la mouvance judéo-communiste", illustre et analyse l'action sociale et l’implication des militants juifs communistes au sein du maillage institutionnel juif bruxellois. L'intérêt pour le devenir de la jeunesse juive est central dans ce processus. "Entre nécessité et enjeu politique :l’avenir de l’enfance juive", le chapitre 3 s'intéresse autant à la politique menée et ses applications concrètes qu'à la pédagogie qui sous-tend de manière éclairante cette démarche. L’'inscription de ces militants dans la reconstruction à travers son implication dans la promotion d'une culture yiddish populaire et sécularisée d'une part et la valorisation de la mémoire de la Résistance juive et du combat antifasciste d'autre part, deux objets (et agents) implicites mais fondamentaux de la reconstruction constituent les chapitres 4 et 5. A travers ces deux volets, cette recherche met également en lumière le processus de constitution d'une image de soi à revaloriser après les années de persécution. Le chapitre 6, "L'idéologie à l'épreuve de la reconstruction", analyse l'évolution des rapports et des tensions entre les militants juifs et le PCB. Ce portrait collectif du militantisme juif communiste à Bruxelles après 1945 met en évidence la nature même de cet engagement. Ce chapitre s'attache à décrire l'impact de cette relation et de sa détérioration sur le processus de reconstruction. Le propos illustre la tentative des militants juifs de réaliser la synthèse entre une allégeance indéfectible à une utopie politique et aux structures qui l’incarnent, et un attachement revendiqué à une identité spécifique.<p>Enfin, avant de conclure, cette recherche s’intéresse à l'investissement de ce militantisme juif et communiste dans une phase avancée du processus de reconstruction et de redéploiement de la collectivité juive bruxelloise autour des centres communautaires. A travers la redéfinition du paysage juif à la fin des années 1950, l'épilogue propose une réflexion sur la nature de l'identité juive et communiste d'après-guerre. Ce groupe élabore une réponse évolutive qui tente la conciliation entre des aspirations diverses. Cette dynamique centrale de la réintégration sociétale met en exergue l’impact d’un engagement politique radical, égalitaire, universaliste. Agissant comme un révélateur des tensions socio-politiques de la Belgique d'après-guerre, cet engagement politique – ce qui est propre à tout groupe minoritaire – s'avère un vecteur de reconstruction mais également d'émancipation. Il crée les conditions d'une certaine audace et offre un marchepied idéal au processus d'intégration. Créant les conditions de l'émancipation, il engendre l'explosion des possibles. Le paradoxe est néanmoins que, ce faisant, le PCB favorise la dissonance entre un cadre politique rigidement inadapté aux utopies et aux rêves qu'il avait pu susciter, et le processus d'émancipation qu’il alimente et qui libère, enfin, les "enfants du ghetto".<p> / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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