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Modéliser le concept de confort dans un habitat intelligent : du multisensoriel au comportementGallissot, Mathieu 26 April 2012 (has links) (PDF)
La notion de confort dans les habitats est une problématique majeure pour résoudre des problèmes écologiques (consommation et émissions des bâtiments), économiques (réduction de coûts d'exploitation) et sociaux (maintien et assistance à domicile) qui définissent le développement durable. Cependant, cette notion de confort est complexe, par le nombre de paramètres qu'elle intègre, paramètres à la fois humains (perception) et physiques (mesure). Notre étude vise à modéliser cette notion de confort dans un contexte d'habitat intelligent. L'habitat intelligent émerge depuis le début des années 2000, et se positionne en héritier de la domotique, bénéficiant des progrès technologiques illustrés par l'informatique ubiquitaire et l'intelligence artificielle, concepts formants l'intelligence ambiante. La première partie de notre étude consiste à définir l'habitat intelligent, en formalisant les acquis (domotique) et les problématiques de recherche, sous l'angle de la représentation de connaissances par les modèles. Notre approche du bâtiment intelligent nous à permis de définir un cadre d'interopérabilité : un intergiciel capable de concentrer les paramètres et commandes d'un environnement. Cette interopérabilité est nécessaire de par l'hétérogénéité des objets communicants qui composent un habitat : hétérogénéité des applications, des protocoles de communication, de savoir-faire et d'usages. Les travaux réalisés dans cette première partie de l'étude nous ont permis d'instrumenter une plate-forme d'expérimentation : la plateforme Domus. Ainsi, en reconstituant un appartement, et en le dotant d'objets communicants, nous avons pu mettre en œuvre, par le biais de l'interopérabilité, un environnement intelligent, environnement qui se caractérise par une forte densité d'information et une capacité de réaction. La réalisation de cette plate-forme est nécessaire pour aborder des thématiques diverses liées à l'habitat, comme le confort. En effet, l'intelligence ambiante apporte une nouvelle dimension dans ce cadre de recherche : l'ubiquité. La densité croissante de capteurs nous permet de collecter plus d'informations, non seulement sur l'environnement mais également sur l'utilisateur et son comportement, définissant ainsi une nouvelle approche du confort : le confort adaptatif. Les travaux sur l'étude du confort dans les bâtiments se focalisent sur le confort thermique. Dans nos travaux, nous avons voulu nous intéresser au confort multi-sensoriel. Celui-ci permet d'une part de prendre en compte l'ensemble des paramètres qui agrémentent un environnement (l'air, le son, la vue) mais permet également de nous intéresser aux effets sensoriels croisés que peuvent induire ces modalités sur l'occupant. Par exemple, on soupçonne la température d'éclairage (éclairage rouge/chaud, éclairage bleu/froid) d'avoir une incidence sur la perception thermique. Des expérimentations ont en effet démontré l'approche pratique et l'approche théorique de ces effets multi-sensoriels. La mise en place de notre cadre d'interopérabilité, en première partie, dans la plateforme Domus et les résultats de nos évaluations expérimentales, en seconde partie, sur le confort réalisés dans cette même plateforme, nous permettent de participer à la définition d'un " confort-mètre ", qui s'appuie à la fois sur les capteurs, les objets de l'habitat et la perception des habitants.
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Paléoenvironnements holocènes et anthropisation en région aride : signaux polliniques actuels et fossiles du complexe paralique de Bahiret el Bibane (Tunisie méridionale) / Holocene paleoenvironments and human impact under arid climate : modern and fossil pollen data from the paralic complex of Bahiret el Bibane (southern Tunisia)Jaouadi, Sahbi 17 March 2017 (has links)
Cette étude vise à reconstituer les paysages et les paléoclimats holocènes des marges désertiques de la Tunisie méridionale. Elle se fonde sur les données de la pluie pollinique actuelle et les données polliniques holocènes de la Sebkha Boujmel et de Bahiret el Bibane, complétées par des datations 14C et l’analyse de la fraction argileuse du sédiment. La relation pollen/végétation/climat est élaborée à partir d’échantillons de surface au sol recueillis le long du réseau hydrographique et à la surface de la Sebkha Boujmel et de Bahiret el Bibane. Les résultats obtenus indiquent une bonne représentation des écosystèmes régionaux à la surface de ces réceptacles. La variabilité spatiale des spectres polliniques traduit bien les gradients d’humidité climatique et édaphique selon deux axes nord-sud et est-ouest. L’étude de l’influence des événements d’inondations sur la concentration et la composition des spectres polliniques, à partir d’une carotte couvrant le dernier siècle (BL12-10), ne révèle pas des modifications majeures des spectres polliniques guidés par les évènements d’inondation. Les données paléoécologiques sont obtenues à partir de l’analyse pollinique de deux carottes, BJM2 dans la Sebkha Boujmel et BL12-7 dans la Bahiret el Bibane. La séquence BJM2 couvrant les 8 deniers millénaires est complétée par l’analyse de la composition de la fraction argileuse du sédiment modulé par les dynamiques de mobilisation des sables désertiques. L’ensemble des données est intégré dans un modèle âge-profondeur issu de 11 datations 14 C AMS. La tendance climatique millénaire en Tunisie méridionale au cours de l’Holocène moyen et supérieur indique une aridification croissante à partir de 5,7 ka, en accord avec les changements des paramètres orbitaux et de l’insolation et l’épisode d’aridité enregistré au sud de la Méditerranée à la fin de la Période Humide Africaine. Cette aridification s’achève vers 3 ka avec la mise en place des écosystèmes végétaux prédésertiques et des événements climatiques rapides désormais synchrones des événements de refroidissement Nord Atlantique. La biogéographie régionale montre la présence d’une végétation arborée méditerranéenne sur le relief et une steppe graminéenne sur les piedmonts et dans la plaine au cours des phases humides de l’Holocène moyen. Les changements de la végétation jusqu’à 3ka sont largement modulés par l’aridification climatique et l’impact anthropique demeure limité. A partir du 3ème siècle BC, l’enregistrement d’Olea et de Vitis marque l’intensification de l’impact anthropique, à travers l’agriculture, qui se superpose à celui des sociétés pastorales au cours des périodes Punique et Romaine. L’impact anthropique s’observe ensuite par phases récurrentes d’intensification engendrant des modifications dans les paysages végétaux, en particulier entre 850 AD et 1150 AD avec une augmentation des taux de l’armoise ainsi qu’au cours du 20ème siècle. Cette dernière période enregistre une importante dégradation des environnements locaux traduisant les changements socio-économiques des sociétés avec la sédentarisation et les développements du pastoralisme et de l’agriculture. / This study aims at reconstructing the Holocene landscapes and palaeoclimates of the desert margins of southern Tunisia. It is based on the study of modern pollen rain and Holocene pollen data from Sebkha Boujmel and Bahiret el Bibane, supplemented by 14C dates and sediment clay mineralogy. The pollen/vegetation/climate relationship is based on soil surface samples collected along the hydrographic network and on the surface of Sebkha Boujmel and Bahiret el Bibane. The obtained results indicate a good representation of the regional ecosystems on the surface of the Sebkha and the lagoon. The spatial variability of pollen spectra clearly reflects climatic and edaphic humidity gradients along two north-south and east-west axes. The study of the influence of flood events on the concentration and composition of pollen spectra from a core spanning the last century (BL12-10) does not reveal major changes in pollen spectra triggered by these flooding events. Paleoecological data are obtained from the pollen analysis of two cores, BJM2 in Sebkha Boujmel and BL12-7 in Bahiret el Bibane. The BJM2 sequence spanning the last 8 millennium is supplemented by clay mineralogical analysis of the sediment related to the dynamics of desert sand mobilization and by the integration of the data in an age-depth model based on 11 14C AMS dates. During the Middle and Upper Holocene, the millennial climate trend in Southern Tunisia indicates increased aridity from 5.7 ka, in accordance with changes in orbital and insolation parameters and increased aridity recorded in the southern Mediterranean after the African Humid Period. This aridity trends ends at ca 3 ka with the establishment of pre-desert plant ecosystems and Rapid Climate Changes henceforth synchronous of North Atlantic cooling events. Regional biogeography shows the presence of Mediterranean vegetation on the mountains and a grassy steppe on the piedmonts and the plain during the humid phases of the Middle Holocene. Changes in vegetation up to 3ka are largely modulated by climatic aridification while the anthropogenic impact remains limited. From the 3rd century BC, the record of Olea and Vitis indicates an intensification of the anthropogenic impact through agriculture, which is superimposed on that of the pastoral societies during the Punic and Roman periods. The anthropogenic impact thus marks phases of intensification that cause changes in plant landscapes especially between 850 AD and 1150 AD with an increase in wormwood, and during the 20th century. The latter period shows a significant degradation of local environments reflecting the socio-economic changes of local societies with sedentism and intensive pastoralism and agriculture.
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Modéliser le concept de confort dans un habitat intelligent : du multisensoriel au comportement / Modelling the concept of comfort within a smart building : from senses to behaviourGallissot, Mathieu 26 April 2012 (has links)
La notion de confort dans les habitats est une problématique majeure pour résoudre des problèmes écologiques (consommation et émissions des bâtiments), économiques (réduction de coûts d'exploitation) et sociaux (maintien et assistance à domicile) qui définissent le développement durable. Cependant, cette notion de confort est complexe, par le nombre de paramètres qu'elle intègre, paramètres à la fois humains (perception) et physiques (mesure). Notre étude vise à modéliser cette notion de confort dans un contexte d'habitat intelligent. L'habitat intelligent émerge depuis le début des années 2000, et se positionne en héritier de la domotique, bénéficiant des progrès technologiques illustrés par l'informatique ubiquitaire et l'intelligence artificielle, concepts formants l'intelligence ambiante. La première partie de notre étude consiste à définir l'habitat intelligent, en formalisant les acquis (domotique) et les problématiques de recherche, sous l'angle de la représentation de connaissances par les modèles. Notre approche du bâtiment intelligent nous à permis de définir un cadre d'interopérabilité : un intergiciel capable de concentrer les paramètres et commandes d'un environnement. Cette interopérabilité est nécessaire de par l'hétérogénéité des objets communicants qui composent un habitat : hétérogénéité des applications, des protocoles de communication, de savoir-faire et d'usages. Les travaux réalisés dans cette première partie de l'étude nous ont permis d'instrumenter une plate-forme d'expérimentation : la plateforme Domus. Ainsi, en reconstituant un appartement, et en le dotant d'objets communicants, nous avons pu mettre en œuvre, par le biais de l'interopérabilité, un environnement intelligent, environnement qui se caractérise par une forte densité d'information et une capacité de réaction. La réalisation de cette plate-forme est nécessaire pour aborder des thématiques diverses liées à l'habitat, comme le confort. En effet, l'intelligence ambiante apporte une nouvelle dimension dans ce cadre de recherche : l'ubiquité. La densité croissante de capteurs nous permet de collecter plus d'informations, non seulement sur l'environnement mais également sur l'utilisateur et son comportement, définissant ainsi une nouvelle approche du confort : le confort adaptatif. Les travaux sur l'étude du confort dans les bâtiments se focalisent sur le confort thermique. Dans nos travaux, nous avons voulu nous intéresser au confort multi-sensoriel. Celui-ci permet d'une part de prendre en compte l'ensemble des paramètres qui agrémentent un environnement (l'air, le son, la vue) mais permet également de nous intéresser aux effets sensoriels croisés que peuvent induire ces modalités sur l'occupant. Par exemple, on soupçonne la température d'éclairage (éclairage rouge/chaud, éclairage bleu/froid) d'avoir une incidence sur la perception thermique. Des expérimentations ont en effet démontré l'approche pratique et l'approche théorique de ces effets multi-sensoriels. La mise en place de notre cadre d'interopérabilité, en première partie, dans la plateforme Domus et les résultats de nos évaluations expérimentales, en seconde partie, sur le confort réalisés dans cette même plateforme, nous permettent de participer à la définition d'un « confort-mètre », qui s'appuie à la fois sur les capteurs, les objets de l'habitat et la perception des habitants. / The notion of comfort in homes is a major problem to solve environmental problems (consumption and emissions of buildings), economic (reduction of operating costs) and social (maintenance and home care) that define sustainable development. However, this notion of comfort is complicated by the number of parameters that integrates both human (perception) and physical (measurement) parameters. Our study aims to model the concept of comfort in a smart home. Smart homes emerged in the early 2000s, and are positioned as heir to home automation, benefiting from technological advances illustrated by ubiquitous computing and artificial intelligence, ambient intelligence concepts formants. The first part of this study was to define habitat intelligent, formalizing the gains (home automation) and research issues, in terms of knowledge representation by the models. Our approach to intelligent building allowed us to define a framework for interoperability: a middleware able to focus and control the parameters of an environment. This interoperability is required by the heterogeneity of communicating objects that make up a habitat: heterogeneity of applications, communication protocols, know-how and practices. This first part of the study allowed us to instrument an experimental platform: the platform Domus. Thus, by restoring an apartment, and by providing it with smart objects, we could implement, through interoperability, an intelligent environment, environment characterized by high information density and capacity reaction. The realization of this platform is needed to address various topics related to housing, such as comfort. Indeed, ambient intelligence brings a new dimension in this research framework: ubiquity. The increasing density of sensors allows us to collect more information, not only the environment but also on the user and its behavior, thus defining a new approach to comfort: Adaptive comfort. Most of the work focusing on thermal comfort, we are interested in multi-sensory comfort. This allows one hand to take into account all the parameters that enhances an environment (air, sound, sight) but also allows our attention to cross-sensory effects that can induce these terms on the occupier. For example, it is suspected the temperature light (red light / heat, light blue / cold) to affect the perception of heat. Experiments have shown the practical approach and the theoretical approach of multi-sensory effects. The results of this study will be led to participate in the definition of "comfortmeter", a tool to sense comfort for both habitat and the inhabitant.
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Application de la geomatique au suivi de la dynamique environnementale en zones aridesWu, Weicheng January 2003 (has links) (PDF)
Le sujet de cette thèse est centré sur le suivi et la modélisation des changements environnementaux en zones arides en utilisant les outils de géomatique (par exemple, télédétection, SIG et GPS) et des techniques géostatistiques. La méthode est appliquée sur les régions de Nouakchott en Mauritanie, du Ningxia nord et du Shaanxi nord en Chine. Les objectifs de l'étude étaient de surveiller les changements environnementaux urbains et littoraux à Nouakchott, l'évolution rurale de l'environnement dans les deux sites pilotes en Chine du nord-ouest au cours des décennies passées, de modéliser les rapports homme-environnement et de comprendre les causes des changements observés. Le modèle intègre des images multi-temporelles de SPOT HRV (pour Nouakchott), de Landsat TM et ETM+, les données socio-économiques au niveau départemental (county) et les données météorologiques (pour les sites en Chine du nord-ouest). Les méthodes et les procédures adoptées dans ces travaux étaient l'enregistrement d'image, la correction atmosphérique, la transformation de chapeau à cône, la soustraction d'indicateur, la cartographie des changements et la modélisation par la régression multivariée. Les principaux résultats en Chine montrent que l'invasion du désert n'a pas été observée; cependant, les signes d'une dégradation sérieuse du sol marquée par la dégradation de la végétation et la salinisation du sol, ont apparemment eu lieu en raison des pratiques culturales intensives, de la mise en valeur des terrains pour l'agriculture et du surpâturage. Certains de ces changements peuvent être imputés aux politiques d'occupation du sol. L'extension des surfaces vivrières est un changement environnemental remarquable dans la zone rurale et elle est associée à l'augmentation du rendement agricole; Concernant un espace plus restreint, l'augmentation urbaine est liée à près de 90% de la croissance du PIB et résulte directement de l'augmentation de la population urbaine et ses activités socio-économiques. Le rétrécissement de certains fleuves est dû en partie à la variabilité du climat, mais aussi principalement à une irrigation excessive de l'agriculture. A Nouakchott, la zone urbaine s'est étendue de 40% (à taux de 5,3% ou de 3,6 km2/an) en réponse à la croissance de population. L'expansion rapide dans une ceinture étroite située entre le désert et l'océan est un fardeau lourd pour une terre stérile déjà surchargée. Les risques d'inondation par l'eau de mer dans le secteur urbain ont été déterminé dans trois zones types par analyse spatiale. L'environnement littoral également a sensiblement évolué en raison de la construction du Port de l'Amitié en 1987 : la plage au nord a augmenté de 0,92 km2 (à un taux de 0,08 km2/an) et atteindra sa limite maximum en 13,4 ± 0,5an (estimation 2014-2015). La dérive littorale versera en grande partie dans la piscine et le port sera graduellement abandonné si aucune mesure n'est prise. La plage au sud a été érodée de 1,34 km2 (à un taux de 0,12 km2/an) avec une retraite maximum de 362 m pendant la période 1989-2001 et un potentiel de 277 m est estimé pour la période 2001-2011, dû aux modifications de la direction des vagues et des actions des courants littoraux à une vitesse d'environ de 0,52-0,66 m/s. En conclusion, le changement environnemental est profondément associé aux activités humaines. C'est seulement en comprenant mieux les rapports homme-environnement et en prévoyant les tendances évolutives, que nous pourrons définir les politiques pour une meilleure occupation du sol et gestion environnementale.
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Découvrir et occuper un archipel : dynamique des relations des premiers habitants au Vanuatu avec le milieu naturel : étude palynologique de dépôts holocènes / Discover and occupy an archipelago : Dynamics of first Vanuatu settlers and their natural environment relations : Palynological study of Holocene depositsCombettes, Claire 11 February 2016 (has links)
Les premières migrations ont atteint la région de l’Océanie Lointaine (à l'est des îles Salomon) récemment, autour de 3000 ans BP. De nombreux éléments sont à prendre en compte dans ce processus de déplacement de populations, dont les changements environnementaux. L’installation de l’Homme sur des îles vierges a probablement influencé la faune et la flore insulaires, mais la réponse de la végétation face à la pression anthropique varie d’un site étudié à un autre. Les objectifs de cette recherche ont été de décrire l'influence humaine sur l'environnement depuis les premières migrations, de déterminer l'impact climatique sur ces déplacements de populations et sur la modification des paysages au cours de l'Holocène supérieur ; puis, de caractériser le comportement humain et son adaptation à une île vierge. Pour répondre à cette problématique, deux carottes palustres, prélevées sur l'île d'Efate (au centre du Vanuatu) ont été étudiées : le marais d’Emaotfer et le lac Otas. Afin d’identifier la paléovégétation arborée et herbacée présente autour des sites, j’ai principalement analysé les grains de pollen et les micro-charbons. J’ai également reconstitué les températures et les précipitations passées à l’aide de fonctions de densité de probabilité.Au niveau climatique, ces analyses mettent en évidence une période chaude et humide jusqu'à 3700 ans cal BP. Ensuite, un environnement plus sec se met en place, suite à une augmentation de l'ampleur et du nombre d’évènements El Niño. Entre 1950 et 750-600 ans cal BP, les résultats révèlent un climat plus humide, associé à la diminution de fréquence et d’intensité des El Niño. Les modifications de la végétation du marais d’Emaotfer et du lac Otas illustrent une nouvelle période sèche après 750-600 ans cal BP, que l’on peut associer au Petit Âge Glaciaire.Les populations Lapita ont atteint l'île d'Efate vers 3000 ans cal BP, sous des fréquents et importants El Niño, lorsque les vents d'est se sont arrêtés, favorisant la navigation à voile vers l’est. Ces résultats soutiennent l'hypothèse de migrations vers l'est sous de faibles alizés. Les premiers colons étaient des navigateurs et des pêcheurs-cueilleurs, ils ont eu peu d'impact sur l'environnement. Autour de 1500-1300 ans cal BP, une nouvelle population s’est installée sur le site d’Emaotfer, a développé la culture de plantes médicinales, cérémoniales et alimentaires et a probablement pratiquée l’agriculture sur brûlis. Ce groupe a vécu sous un climat humide, également plus approprié au développement de l'horticulture. Nos résultats montrent la capacité d'adaptation des populations aux nouvelles contraintes environnementales et climatiques. Les résultats issus des analyses polliniques et de micro-charbons livrent des informations assez complètes sur le paléoenvironnement, les relations Homme-climat-végétation et l'émergence de l'impact anthropique. Pour de futures recherches, il serait nécessaire d'obtenir plus de données sur la pluie pollinique d’un maximum de taxons, sur les exigences écologiques des espèces végétales et les paramètres climatiques actuels propre à chaque île, afin de modéliser de façon robuste les paysages, les climats et l’influence de l’Homme sur la dynamique de végétation passée (projet LandCover6k) / The first settlers reached the Remote Oceania (east of the Solomon Islands) quite recently, around 3000 yr BP. There are several hypotheses concerning the causes of these migrations, and environmental changes have to be taken into account in the settlement proceeding. The arrival of populations on pristine islands has an influence on the native fauna and flora, but landscape responses to human impact vary for each site examined. The aims of this research are to describe the human influence on the environment since the first migrations, to discriminate the climate impact, which causes theses migrations and the landscape modification during the late Holocene; then, to characterize the human behaviour and adaptation on pristine island. To answer this problem, two palustrine cores, collected in Efate Island (central Vanuatu) were studied: the Emaotfer Swamp and the Otas Lake.I have mainly used pollen and micro-charcoal analyses to reconstruct the arboreal and herbaceous vegetation found around the sites. I have also conducted of past temperatures and rainfalls reconstructions thanks to density probability functions. At the climatic level, these analyses highlight a warm and wet period until 3700 cal yr BP. Then, a increase in magnitude and number of El Niño events caused a drier environment. Between 1950 and 750-600 cal yr BP, the results reveal a more humid climate, associated with the decrease in El Niño frequency and magnitude. The climatic variations recorded by the Otas Lake and the Emaotfer Swamp vegetation show a new dry period after 750-600 cal yr BP, corresponding to the Little Ice Age.Lapita people reached Efate Island ca. 3000 cal yr BP under frequent and sustained El Niño events. During this period, easterly winds stopped and favoured eastward sail. These results support the hypothesis of eastward migrations under low trade winds. The first settlers were seafarers and fishers-gatherers, they had little impact on the environment. A new population settled the Emaotfer Swamp from 1500-1300 cal yr BP, developed medicinal, ceremonial and food plants cultivations and has probably practiced slash and burn agriculture. This group lived under humid climate, also more suitable to the development of horticulture. Our results show the adaptive capacity of populations to new environmental and climatic constraints. The complementary of the pollen and micro-charcoal analyses deliver rather complete information on the palaeoenvironment, the Human-climate-vegetation relations and the emergence of the human impact. For future researches, it will be necessary to obtain more information on the pollen rain for a maximum of taxa, the ecological needs of plant species and the specific climate parameters for each island, to develop a robust model of past landscapes, climates and land-use (project LandCover6k).
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De l'architecture organique à l'architecture environnementale, itinéraire dans l'autre tradition constructive du XXe siècle / From organic architecture to environmental architecture, itinerary in the other building tradition of the twentieth centuryRemaud, Romain 24 June 2017 (has links)
Et si l’architecture pouvait être vécue comme élément d’intercession orienté entre l’homme et son environnement ? Cette idée a été soutenue par un mouvement architectural cohérent, l’architecture organique, formant une tradition constructive alternative traversant tout le XXe siècle et repérable dans le monde entier. En considérant qu’une pratique architecturale adaptée favorise une relation apaisée entre l’homme et son environnement bâti ainsi qu’une reconnexion entre l’homme et son environnement naturel, l’organicisme peut véritablement être considéré comme une architecture environnementale. Cependant, en dépit de ce que nous pensions à l’origine, cette tradition architecturale ne se définit que difficilement par sa forme. Il faut plutôt en passer par la théorie architecturale pour voir émerger une vision commune à un ensemble de théoriciens ou d’architectes. Cette manière de pratiquer ou d’envisager l’architecture est lisible dans les idées de Kenneth Frampton ou de Christian Norberg-Schulz, dans les positionnements sur la question centrale de la fonction en architecture ou à travers la théorie de la pure visibilité et son corolaire, la connaissance corporelle. Bruno Zevi, entre autres, apporte également sa pierre à l’édifice théorique mais c’est Frank L. Wright qui est le grand bâtisseur de l’architecture organique au sens propre comme au figuré. Il n’en est cependant pas le seul pratiquant et les carrières d’autres architectes majeurs comme Eladio Dieste, Hassan Fathy, Gaudí, les époux Griffin, Hundertwasser, Alistair Samuel Knox, Rudolf Steiner ou Gustav Stickley notamment, peuvent être examinés avec intérêt sous l’angle de l’architecture environnementale. / What if architecture could be lived as an oriented element of intercession between human and his environment ? This idea was supported by a coherent architectural movement, organic architecture, forming an alternative building tradition through the entire 20th century and noticeable throughout the world. Considering that an appropriate architectural practice promote a peaceful relationship between man and his built environment and a reconnection between man and his natural environment, organicism can truly be considered as an environmental architecture. However, in spite of what we thought originally, this architectural tradition is not easy to define by its formal aspect. Rather, it is necessary to go through architectural theory to see the emergence of a common vision to a group of theorists and architects. This way of practising or considering architecture can appears in the ideas of Kenneth Frampton or Christian Norberg-Schulz, in the opinion on the key question of function in architecture, or through the theory of pure visibility and its corollary, physical knowledge. Bruno Zevi, among others, also contributes to the theoretical edifice but it is Frank L. Wright who is the great builder of organic architecture both literally and figuratively. However, he is not the only proponent of this type of architecture and the careers of other major architects such as Eladio Dieste, Hassan Fathy, Antoni Gaudí, the Griffin’s, Friedensreich Hundertwasser, Alistair Samuel Knox, Rudolf Steiner or Gustav Stickley, especially, can be analyzed with interest from the perspective of environmental architecture.
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