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Le patrimoine immatériel des personnes publiques / The public intangiblesBoul, Maxime 29 June 2017 (has links)
Le patrimoine immatériel des personnes publiques modifie profondément le droit des biens publics. Le rapport de 2006 « L’économie de l’immatériel : la croissance de demain » a impulsé un mouvement de prise en compte de l’immatériel dans les patrimoines publics aboutissant à la création en 2007 de l’Agence du patrimoine immatériel de l’État (APIE), service à compétence nationale rattaché conjointement au directeur général du Trésor et au directeur général des finances publiques. L’intérêt porté à ces biens traduit une volonté politique de les valoriser, car ils constituent une richesse sous-exploitée. L’identification juridique de ces éléments est complexe en ce qu’elle renvoie à la notion comptable d’« actifs immatériels ». De plus, le droit de l’immatériel se structure en marge du Code général de la propriété des personnes publiques de 2006, silencieux sur son applicabilité aux biens immatériels. La question de la patrimonialisation et du droit applicable sur les biens immatériels emporte par conséquent celle de leur incorporation dans le domaine public. L’hypothèse d’un domaine public immatériel doit donc être étudiée en prenant en compte les spécificités de la condition et des régimes juridiques de ces biens, ainsi que sa compatibilité avec la poursuite des impératifs de valorisation notamment économique. / The public intangibles deeply shift the public property law. The report « The economy of the intangible: tomorrow’s growth » published in 2006 started an awareness of intangibles in the public heritages resulting on the establishment in 2007 of the Agency for Public Intangibles ofFrance (APIE), a government agency with national authority attached to Treasury Directorate General and Public Finances Directorate General. The rising interest for intangibles manifests a political will to value because they are an underutilized wealth. These assets are complexly identified in law because “intangible asset” is an accounting concept. Moreover, Intangibles law is built in the margin of the general Code on public property adopted in 2006, which is mute on its applicability to these intangible goods. Intangibles’ inclusion in the public estates consequently raises the issue of their incorporation in the public domain. The hypothesis of an intangible public domain means that the characteristics of condition and legal structures of these goods has to be studied, as well as its compatibility with economic valuation’s imperatives among other public utilities.
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La protection du patrimoine historique et esthétique face à la mondialisation : l'exemple de la France et du VietnamNguyen, Van Quân 07 April 2014 (has links)
Le patrimoine, qui renvoie souvent à la notion d’héritage à transmettre, est le résultat d’une série de choix, opérés selon la définition qu’une société ou qu’un groupe de personnes veulent donner d’eux-mêmes. Exprimant à la fois ce qui les identifie et différencie des autres groupes ou sociétés, le patrimoine suppose un travail d’interprétation voire de reconstruction du passé en fonction d’enjeux du présent. Cette manière de concevoir le patrimoine est directement liée au passé socialement et historiquement construit : inventée en Occident durant l’époque moderne, elle s’est ensuite étendue à d’autres sociétés. Cette extension de la notion de patrimoine ainsi envisagée est soutenue par l’intensification des échanges qui caractérise le nouveau contexte planétaire depuis un siècle. En effet, dans un contexte de mondialisation marqué par l’accélération des échanges internationaux ainsi que la remise en cause de certains cadres institutionnels traditionnels, le secteur patrimonial connaît nombre de bouleversements aussi bien dans les formes de sa gestion que dans celles de sa valorisation. Etant donné le rôle du patrimoine sur l’identité nationale et son ampleur croissante sur l’économie, la politique patrimoniale joue toujours une place importante dans la politique culturelle de l’État. Face à un monde sans frontière, la politique patrimoniale de l’État subit des changements non négligeables. Les mutations considérables de ce monde globalisé que nous connaissons exigent effectivement de nouvelles mesures afin de protéger, conserver et valoriser le patrimoine culturel. / The heritage, which often leads to the notion of legacy transfer, is the result of a series of choices made upon the definition that a society or a group of people want to give themselves. Expressing both that identifies and differentiates it from other groups or societies, heritage involves some interpretation or even reconstruction of the past based on present issues. This way of conceiving heritage is directly tied to a past that is socially and historically constructed: invented in the West during the modern era, it was then extended to other societies. This extension of the concept of heritage seen as such is supported by the intensification of exchanges that characterizes the new global context for the past century. Indeed, in a context of globalization marked by the acceleration of international exchanges and the questioning of some traditional institutional frameworks, the heritage sector experiences a number of changes in both forms of its management and its valuation. Given the role of heritage on national identity and its increasing impact on the economy, heritage policy always plays an important role in the cultural policy of the State. Facing a world without borders, the state’s heritage policy undergoes significant changes. The considerable changes of the globalized world as we know do require new measures to protect, conserve and enhance the cultural heritage.
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L'économie du patrimoine culturel immatériel : savoir-faire et métiers d'art en France / The economics of intangible cultural heritage : craftsmanship and arts and crafts in FranceCominelli, Francesca 10 January 2013 (has links)
L'objectif de cette thèse est d'étudier les savoir-faire artistiques et artisanaux qui fondent les métiers d'art et d'approfondir al question de leur sauvegarde, qui s'intègre dans le débat plus ample concernant la viabilité du patrimoine culturel immatériel (PCI). Pour ce faire, nous étudions d'abord les spécificités des savoir-faire, en tant qu'éléments du PCI, ainsi que leurs rôles dans nos sociétés contemporaines et les causes de leur disparition. Ensuite, nous analysons et mettons en perspective les politiques publiques orientées vers leur sauvegarde. Cette recherche, bien que volontairement resserrée sur le cas spécifique des savoir-faire et des métiers d'art en France, permet de formuler des conclusions plus générales concernant la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. / This thesis provides an economic analysis of a new category of heritage: Intangible Cultural Heritage (ICH). The research initiates with an in-depth analysis of the structure of tangible heritage, followed by a literature survey and field work allowing a theoretical and practical examination of the evolution of the concept of cultural heritage and the importance of extending it to include intangible expressions and practices. Main results: -analysis of the major differences between tangible and intangible heritage, emphasizing that ICH is deeply rooted in territories and communities, it is held by specific members, and it is not static, but continually transforms and innovates. -highlights the strategic role of ICH in contemporary global and knowledge economics as a critical factor for economic, cultural, social and sustainable development. -understanding of teh main causes of deterioration, disappearance and destruction of ICH elements, principally related to formal and informal processes of transmission of knowledge and skills, and including effects of intellectual property measures, the lack of material resources, and the degradation of the natural and social environments. -analysis of the main existing policies for ICH. -awareness of the idea that ICH can be considered, from an economic point of view, a cultural commons, thus increasing the realization that inadequate uses might destroy it and that alternative ways of governance can exist.
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L'IMPACT DES MARQUES SUR LES MODES DE PILOTAGE DE L'ENTREPRISEFarjaudon, Anne-Laure 03 December 2007 (has links) (PDF)
L'importance croissante des investissements immatériels et en particulier des marques constitue le point de départ de cette recherche. L'objectif de cette thèse est de répondre à la question suivante : dans quelle mesure la montée en puissance des marques-a-t-elle des répercussions sur le pilotage de l'entreprise ? A l'issue d'une revue de la littérature approfondie, un cadre d'analyse est proposé. Ce cadre place la marque au cœur d'un processus d'échange entre l'entreprise et trois parties prenantes principales : les consommateurs, les distributeurs et les actionnaires. Une étude exploratoire réalisée auprès d'experts en évaluation de marques a été complétée par une étude de cas composée de sept sous-cas correspondant à différentes marques de l'entreprise étudiée. A la lumière des différents cas, une typologie des modes de pilotage d'une marque est dressée : un contrôle orienté logistique, un contrôle orienté marketing et un contrôle orienté finance. Au final, les résultats font apparaître une nouvelle vision de l'entreprise dont la performance devient pilotée par l'intermédiaire de ses marques.
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Le patrimoine immatériel des collectivités territoriales : Protection et réservation / Immaterial property of local authorities : protection and reservationValerian, Benjamin 04 July 2017 (has links)
Le patrimoine immatériel des collectivités territoriales pose des questions particulières, qui ne sauraient se réduire à celles qui se posent pour le patrimoine immatériel de l’Etat. Il oblige à s’interroger sur la redéfinition de certains concepts centraux du droit administratif des biens, que la doctrine croyait acquis et que tout le monde pensait connaître. Par exemple, la notion d’actif immatériel révèle très clairement les limites matérielles de la propriété publique. Mais plus encore, l’approche immatérielle révèle aussi les limites de la notion de patrimoine public elle-même. Ce patrimoine, n’est plus simplement composé de ce que possèdent les collectivités territoriales, mais aussi de ce qui les constitue. Dès lors, il accueille en son sein des thèmes liés au nom des collectivités, ou encore, à la protection de leurs savoir-faire. Très vite se pose à leur sujet la question des mécanismes de réservation : la propriété publique suffit-elle à cette réservation ? Avec des problématiques liées au patrimoine linguistique ou culturel, le sujet invite à se placer sur un terrain encore inconnu en droit public qui va bien au-delà du seul aspect patrimonial. S’il semble encore trop tôt pour parler en la matière d’approche extrapatrimoniale, force est de constater qu’une réflexion sur des mécanismes de réservation en dehors de la propriété publique s’impose. Par conséquent, avec l’évolution du droit de propriété publique vers l’immatériel et la question sous-jacente d’un « droit public de la propriété intellectuelle », de même qu’avec la question d’un droit des personnes publiques, sommes-nous en train d’assister à la construction discrète et encore hésitante d’un droit de l’immatériel public ? / The immaterial property of local authorities is specific and cannot be reduce to the immaterial property of the State. Some notions of public property law of goods must be define again, whereas the doctrine thought about it, that everything is acquired, and everybody thought to know. For instance, the notion of immaterial good reveals limitations of public property law. Furthermore, immaterial approach reveals also the limitations of the notion of property itself. This property is not simply made anymore that local authorities have, but also, which identify them. Immaterial property understands immaterial goods like local authorities’ name or their know-how. Therefore, the question of the reservation of these “goods” must be asked: property law is it adapted? With the “linguistic or cultural property”, the subject reveals unknown difficulties in public law, beyond of only question of property. If it seems to be too early to talk about an approach apart from property, it is clear that a reflection about the process of reservation without property is necessary. In consequence, with the evolution of public property law to an immaterial approach, and the underlying question of a “public intellectual property law”, in the same way, the question of a law about public authorities, are we attending to a prudent and reserved construction of public immaterial property law?
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Antécédents et conséquences des modes de gestion du capital humain, organisationnel et relationnel : le cas des entreprises de l'UEMOA / Factors leading to the adoption of some intangible assets management activities and their consequences : a cross-country investigation in the Werstern African Economic and Monetary Union (UEMOA)Kanté, Cheikh 30 June 2009 (has links)
L’objet de cette recherche est d’étudier les moyens utilisés par les entreprises de l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) pour développer leur capital immatériel. Deux questions principales sont évoquées : (i) pourquoi certaines entreprises privilégient-elles certains modes de gestion du capital immatériel plus que d’autres ? (ii) Ces modes de gestion de l’immatériel influencent-ils différemment la performance des entreprises de l’UEMOA ? Une étude empirique de 381 entreprises réparties dans huit (8) pays montre que les pratiques de gestion du capital immatériel diffèrent entre les pays et peuvent s’expliquer par des différences au niveau du climat des affaires et de la corruption dans le pays, des différences sectorielles et des variables spécifiques à chaque entreprise. Plus précisément, nous relevons le rôle complexe de la variable « corruption » qui incite à la fois à certaines actions favorables au capital immatériel et à une réticence des entreprises à lancer des innovations. Nous observons que l’orientation clients constitue une variable clé dans la gestion du capital immatériel. Les entreprises orientées vers leurs clients sont celles qui innovent le plus, adoptent les « bonnes pratiques » de gestion des ressources humaines et qui utilisent le plus la communication publicitaire pour développer leur notoriété. Les activités de gestion de l’immatériel, en retour, influencent indirectement la performance de l’entreprise car elles améliorent la notoriété, l’implication / The purpose of this research is to study how companies operating in the Wertern African Economic and Monetary Union (UEMOA) area proceed to develop their intangible assets. Two main questions were addressed: (i) why do some companies prefer some particular means for developing intangle assets more than others? And (ii) do the means used by companies to develop intangible assets lead to better performance? A cross-country investigation of 381 companies in eight (8) countries shows that cross-country differences in the management of intangible assets can be explained by the business climate and corruption, industry differences, and firm-specific factors. Regarding cross-country differences, we find that corruption plays a complex role in the sense that it both leads to more and less effort towards developing intangible assets. We also find that customer focus is a key variable in the management of intangible assets. Customer-focused companies innovate more, invest more in human resources, and are more enclined towards developing their brand equity through advertising. The actitivities designed to develop intangible assets, in return, indirectly lead to better firm performance as they increase company awareness levels, employee involvement, and the success of innovative activities.
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Memoria e materia della danza : problemi conservativi di un patrimonio culturale immateriale / Mémoire et matière de la danse : les problèmes de conservation d'un patrimoine culturel immatériel / Memory and Matter of Dance : conservation problems of the Intangible Cultural HeritageAnzellotti, Elisa 08 June 2015 (has links)
Ce document vise à répondre à un discours sur la conservation du patrimoine culturel immatériel, qu’est la danse.A partir d'un postulat philosophique esthétique, nous étudierons les problèmes qui se posent avec un art dont l'essence réside dans l’éphémère.Une nouvelle perception du temps et de l’espace entrent en jeu et font que la danse est plus adaptée que les autres arts à l'évolution de ce siècle fluide et remplie de dichotomies.Pour bien comprendre l'importance de la préservation de ces biens, nous avons consacré un chapitre à la législation sur le patrimoine culturel immatériel, en référence notamment à la danse et aux droits d'auteur, point essentiel, lorsque nous allons aborder les problèmes liés aux archives, thème sur lequel se concentre une grande partie de notre travail.Après avoir enquêté sur les matériaux de la danse (avec une attention particulière sur le corps du danseur, le nouvelle technologies et sur le rapport avec les arts plastiques), nous traiterons la problématique de la préservation de la danse. Les principales questions concernent l'avenir, la préservation dans l'ère numérique, avec une référence particulière aux changements des musées et des archives.Nous prendrons pour exemples des cas européens et italiens pour étudier la situation de la protection de la danse et comprendre son évolution. Le critère qui a guidé ce choix fut précisément celui de souligner le danseur (nous nous somme appuyé sur la collaboration d’importants danseurs, comme les Dupuy, aussi avec de les entretien).De cette façon, nous avons jeté les bases théoriques d'un centre idéal pour l'étude et la préservation de la danse en Italie. / This paper aims to discuss the difficulties involved in the preservation of the an intangible cultural heritage: the Dance.We shall begin from an aesthetic and philosophical premise as we investigate the problems that arise with an art form whose virtual essence lives in the ephemeral. However, this quality and the different perception of time and space that the dance create, that allows this art form to adapt to the fluidity of the 21st century - an era encumbered by dynamic dichotomies.In order to fully understand the importance of preserving this cultural heritage, an entire chapter has been devoted to “intangible cultural heritage legislation” which includes particular reference to dance works and copyright laws. An understanding of this aspect is essential - especially when confronting problems related to exploring and researching within dance archives - a prominent theme in this work. The thesis then moves onward to define the element of dance itself, with particular attention placed on the dancer’s instrument (the body) and the new technology. Only after thoroughly exploring this fundamental aspect, we will then discuss the sensitive issue of dance archive preservation.The preliminary exploration and definition in the thesis then brings us to the main question: How can we preserve and protect dance masterpieces in the digital era, especially with respect to current changes in National museums and archive conservation.Specific examples with regards to dance conservation and its evolution have been hued from selected European Institutions and in particular, those in Italy. One of the overriding concepts throughout this thesis has been to focus on the topic from the dancers point of view and therefore, collaborating with important dance figures such as the French master, Dupuy, has offered invaluable insight. It is the hope of this thesis to lay the ground work of a theoretical basis for an ideal center to study and preserve the evolution of dance in Italy. / Il presente lavoro ha come obiettivo quello di affrontare un discorso conservativo di un bene culturale immateriale, qual è la danza.Partendo da una premessa estetico filosofica, si indagano le problematiche che si pongono in essere con un’arte la cui essenza risiede nell’effimero. Questa caratteristica, insieme alla diversa percezione di spazio e tempo che si ha con la danza, fanno sì che si adatti meglio di altre arti ai cambiamenti di questo secolo fluido e pieno di dicotomie.Per comprendere appieno l’importanza della salvaguardia di tale bene è stato dedicato un capitolo alla legislazione dei beni culturali intangibili, con particolare riferimento alla danza e al diritto d’autore, fondamentale anche quando si vanno ad affrontare le problematiche riguardanti gli archivi, punto su cui è incentrato molto del lavoro. Tema cardine è infatti la questione della conservazione della danza sia nelle sue componenti materiali, ma soprattutto nella sua immaterialità. Ruolo centrale è rivestito dal corpo del danzatore, elemento sfuggente come in tutte le arti performative. Particolare attenzione viene data alle nuove tecnologie (fotografia, cinema e video) senza tralasciare la documentazione e la conservazione che si ha con la scrittura e le immagini (con specifico riferimento al rapporto con le arti plastiche). Vengono presi in esame poi specifici esempi europei e italiani per indagare la situazione inerente la conservazione della danza. Un criterio che ha guidato la scelta è stato proprio quello di dare risalto al danzatore. In questo modo si sono volute gettare le basi teoriche per un ideale centro per lo studio e la conservazione della danza in Italia sul modello francese del CND.
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Patrimoine culturel immatériel et technologies numériques : représentations et usagesBecuywe, Isabelle 13 August 2024 (has links)
Avec la Convention pour la Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO (2003), le concept de patrimoine s’est trouvé élargi à de nouveaux objets, mais surtout une nouvelle distribution des rôles s’est opérée parmi les acteurs, mettant les praticiens individuels et collectifs au cœur du dispositif. Les états qui ont ratifié la convention se sont donné l’obligation de procéder à des inventaires en impliquant les communautés dans la désignation de ce qui, pour elles, fait patrimoine immatériel, offrant ainsi une opportunité d’expérimentations de formes et de méthodes pour réaliser cet objectif. Ces inventaires se sont largement appuyés sur des technologies numériques pour leur constitution et sur le web pour leur diffusion. La dynamique sociale dans laquelle s’inscrit la notion d’inventaire s’appuie sur un imaginaire des techniques numériques comme moyen de conjurer la perte culturelle et une relation ambiguë se noue au moment de l’inventaire nativement numérique entre immatériel et virtuel. L’étude du récit de l’histoire du web permet de mettre en évidence un ensemble de mythes fondateurs d’Internet qui contribuent à cette ambiguïté. À partir d’une participation observante à l’Inventaire du Patrimoine Immatériel Religieux du Québec (IPIR), qui s’appuie sur les définitions de la convention UNESCO, il s’agit de considérer les technologies numériques, dont Internet, comme outils que les communautés (État, communautés locales, acteurs de l’inventaire) mobilisent pour se mettre en scène par le patrimoine immatériel. L’exemple de l’IPIR, chargé de trois missions (conserver la mémoire, répertorier les pratiques vivantes, les communiquer), comparé à d’autres inventaires en ligne existants illustre la plasticité des inventaires du Patrimoine Culturel Immatériel. Les trajectoires de l’inventorisation émergent en interrogeant la demande sociale d’un inventaire du Patrimoine Culturel Immatériel religieux dans le contexte de déchristianisation du Québec à partir des années 1960. Enfin, la diffusion sur le web des données d’inventaire permet de questionner les usages des techniques et les formes de représentations du web comme moyen de transmission culturelle. Alors que la dynamique sociale dans laquelle s’inscrit un inventaire en ligne s’appuie sur un imaginaire des techniques numériques comme moyen de conjurer la perte culturelle, la prolifération des traces sur le web vient défier la promesse d’accessibilité universelle que portait le web des origines. / With the Convention for the Safeguarding of the Intangible Cultural Heritage of UNESCO (2003), the concept of heritage was expanded to new objects, but above all a new distribution of roles was made among the actors, putting the practitioners individual and collective at the heart of the device. States that have ratified the convention have given themselves the obligation to carry out inventories by involving the communities in the designation of what, for them, constitutes intangible heritage, thus offering an opportunity for experimentation of forms and methods to achieve this goal. These inventories were largely based on digital technologies for their constitution and on the web for their dissemination. The social dynamics in which the notion of inventory is inscribed is based on an imaginary of digital techniques as a means of warding off cultural loss, and an ambiguous relationship is formed at the time of the natively digital inventory between immaterial and virtual. The study of the narative of the history of the web makes it possible to highlight a set of founding myths of the Internet which contribute to this ambiguity. Based on an observant participation in the Inventory of the Intangible Religious Heritage of Quebec (IPIR), which is based on the definitions of the UNESCO Convention, digital technologies, including the Internet, should be considered as tools that the communities (state, local communities, actors of the inventory) mobilize to be staged by intangible heritage. The example of the IPIR, with three missions (keep the memory, list the living practices, communicate them), compared to other existing online inventories illustrates the plasticity of the intangible cultural heritage inventory. The trajectories of inventorization emerge by questioning the social demand for an inventory of intangible cultural heritage in the context of de-Christianization of Quebec from the 1960s. Finally, the web-based dissemination of inventory data makes it possible to question the uses of techniques and forms of representation of the web as a means of cultural transmission. While the social dynamics in which an online inventory is based on an imaginary digital techniques as a means to avert cultural loss, the proliferation of tracks on the Internet comes to challenge the promise of universal accessibility that the web was wearing. origins.
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La contribution de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à la conservation de la biodiversitéHuleux, François 27 January 2024 (has links)
Thèse en cotutelle : Université Laval, Québec, Canada et Université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines, Versailles, France. / La diversité biologique connaît un schéma d'érosion face auquel la communauté internationale tente de lutter. Depuis quelques années, les communautés locales et autochtones sont reconnues comme un modèle de conservation et d'utilisation durable de cette diversité. Elles recréent, expriment et transmettent des connaissances et pratiques de gestion des ressources naturelles depuis des temps immémoriaux pour certaines. En 2003, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (ci-après « Convention PCI ») est adoptée afin de préserver ce patrimoine qui est lui aussi sur le point de disparaître en raison de l'acculturation, la mondialisation, la déforestation, etc. Malgré la relation d’interdépendance qui caractérise certains éléments du patrimoine culturel immatériel (ci-après « PCI ») avec les éléments matériels naturels auxquels ils sont associés, la Convention ne guide pas ses Parties vers la reconnaissance et préservation de cette relation. Plus précisément, elle ne guide pas ses Parties vers la conservation et l’utilisation durable de l’ensemble des éléments de la biodiversité nécessaires à la sauvegarde du PCI (réseau de vie). C’est pourquoi, certains pourraient s’interroger sur la capacité de la Convention PCI à sauvegarder le PCI associé à la biodiversité ? A l’heure de l’extinction des espèces et de la raréfaction des connaissances et pratiques « traditionnelles », il apparaît primordial de faire évoluer la mise en œuvre de la Convention par une révision de ses Directives opérationnelles chargées de préciser les engagements des Parties et régulièrement amendées par le Comité intergouvernemental de sauvegarde du PCI et l’Assemblé générale des États parties à la Convention vers une sauvegarde mieux adaptée au PCI associé à la biodiversité. L’approche par écosystème développée sous l’empire de la Convention sur la diversité biologique (ci-après « CDB ») dont les objectifs sont la conservation, l’utilisation durable de la biodiversité et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources naturelles sert de base à cette proposition de révision des directives de la Convention PCI. L’approche permet de gérer des écosystèmes considérés comme des réseaux de vie dont les Hommes et la diversité culturelle sont un élément à part entière. / The international community is trying to fight the current pattern of biodiversity erosion. In recent years, local and indigenous communities have been recognized as models in the conservation and sustainable use of biodiversity. Some of them have been recreating, expressing and transmitting knowledge and natural resources management practices for centuries. In 2003, the Convention for the Safeguarding of Intangible Cultural Heritage (hereinafter “ICHConvention”) was adopted in order to preserve this heritage, which is also on the verge of disappearing due to acculturation, globalization, deforestation, etc. Despite the interdependent relationship which characterizes certain elements of intangible cultural heritage (hereinafter“ICH”) with the natural material elements associated to it, the Convention does not guide its Parties towards the recognition and preservation of this unique relationship. More specifically, it does not guide them towards the conservation and sustainable use of the elements of biodiversity that are necessary to the safeguarding of ICH (considered as a network of life). This is why, somemight question the capacity of the ICH Convention to safeguard ICH associated with biodiversity? At a time when species and tradition knowledge and practices are going extinct, it is essential to refine the implementation of the Convention by a revision of its Operational Directives responsible for specifying the commitments of the Parties – and which are regularly amended by the Intergovernmental Committee for the Safeguarding of ICH and the General Assemble of State Parties to the Convention – towards a better suited safeguarding of ICH associated with biodiversity. The ecosystem approach developed for the implementation of the Convention on Biological Diversity (hereinafter “CBD”) – whose objectives are the conservation, sustainable use of biodiversity and the fair and equitable sharing of the benefits obtained from the use of natural resources – is the basis for this proposal to revise the Operation Directives of the ICH Convention. This approach allows the sustainable management of ecosystems considered as being networks of life including humans and their biodiversity.
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Communication financière volontaire des sociétés françaises sur l'actif immatériel et sa perception par le marché / Financial communication and market perception of french companies communicating on intangible assetsGuyot, Malgorzata 07 April 2010 (has links)
Cette étude a pour objectif d'explorer et de mieux comprendre cette communication financière volontaire de sociétés françaises sur l'actf immatériel. Tout d'abord, à travers une analyse de contenu, nous découvrons les thèmes abordés par les entreprises. Nous nous interrogeons également sur l'intensité du contenu quantitatif, qui malheureusement s'avère relativement faible. Ensuite, l'analyse factorielle des correspondances nous permet de constater que les sociétés adaptent leur communication en fonction de leur taille et de leur secteur d'activité. Les grandes sociétés semblent mettre l'accent sur leur réputation et leur position sur le marché tandis que les plus petites soulignent leurs compétences et leur savoir-faire. Par ailleurs, les thèmes de communication restent cohérents avec la nature de l'activité des sociétés. Enfin, dans l'objectif de confronter cette communication avec la perception du marché, nous menons une observation participante au sein d'un bureau d'analystes financiers. Cette dernière étude nous permet de remarquer que les analystes sont effectivement à la recherche de données chiffrées et qu'ils doivent souvent faire face à l'absence de ce type de données. Cependant, ils sont également capables d'intégrer dans leurs analyses les données qualitatives. Mais elles sont intégrées de manière plus intuitive. Une meilleure prise en compte de l'actif immatériel dans les méthodes de mesure permettrait aux entreprise de mieux répondre aux besoins du marché et ainsi d'augmenter la rentabilité des actions de communication financière qui sont souvent coûteuses / The purpose of this study is to explore and to better understand how French companies manage their voluntary communication on intangible assets. First of all, we peform a content analysis in order to discover the most frequent themes of this communication. We also examine the intensity of quantitative data which appears to remain quite limited. The second study is based on a factor analysis. This part of our research finds that companies adapt their communication depending on their market capitalisation and business sector. Big firms underline their reputation and market shares while small companies are more tempted to communicate on their skills and know-how. There is also a coherence between the themes of communication and the nature of company business. Finally, an observant participation performed in a team of financial analysts aims at comparing provided communication with market needs. On the basis of the results of this study, we can confirm that financial analysts are looking for quantitative data. Unfortunately, they are frequently obliged to deal with the absence of this type of information. In the face of this situation, they are able to include qualitative data in their analysis. But this task requires a lot of good intuition. More developed measure methods of intangible assets would let companies more easily meet market informational needs and consequently increase the profitability of financial communication which frequently remains expensive
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