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Taux de change réel et répartition des revenus en Chine

Liang, Zhicheng 10 October 2011 (has links)
L’objectif de cette thèse est d’analyser les liens entre le taux de change réel, l’inégalité des revenus et la pauvreté rurale en Chine. Nous visons à répondre à deux principales questions, à savoir : (i) dans quelle mesure la variation du taux de change réel a-T-Elle influencé l’inégalité des revenus en Chine? (ii) la variation du taux de change réel contribue-T-Elle à expliquer l’évolution de la pauvreté rurale chinoise? Pour ce faire, la thèse s’organise autour de quatre chapitres. Le premier chapitre présente une vue d’ensemble de l’évolution du système de change chinois, en tenant compte de la situation internationale en pleine mutation et des conditions économiques, politiques et institutionnelles de ce pays durant ses différentes phases du développement. Le chapitre 2 décrit l’évolution de l’inégalité des revenus et de la pauvreté rurale en Chine. On constate que depuis 1978 la Chine a connu des progrès remarquables dans la réduction de la pauvreté mais cette réduction s’est accompagnée par un accroissement des inégalités. Par ailleurs, il s’avère qu’en Chine, la variation du taux de change réel joue un rôle important dans l’évolution de l’inégalité des revenus et de la pauvreté rurale. Le chapitre 3 fournit une analyse théorique sur les liens entre le taux de change réel et la répartition des revenus. Il a été mis en évidence que ces liens sont complexes, impliquant un grand nombre de canaux de transmission (directs et indirects). Enfin, le chapitre 4 est consacré à l’estimation économétrique des liens entre le taux de change réel, l’inégalité des revenus et la pauvreté rurale en Chine à l’aide de données de panel au niveau des provinces chinoises. Les résultats de nos estimations économétriques montrent que l’appréciation réelle de la monnaie chinoise contribue à réduire l’inégalité des revenus et la pauvreté rurale en Chine au cours de la période des réformes. / The present dissertation investigates the relationship between real exchange rate, income inequality and rural poverty in China. We attempt to answer two principal questions: (i) to what extent will the variation of real exchange rate affect income inequality in China? (ii) how will the variation of real exchange rate impact the evolving pattern of China’s rural poverty? For this purpose, the present dissertation is organized into four chapters. Chapter One reviews the evolution of China’s exchange rate regime, by taking into consideration the fast-Changing international situations as well as the internal economic, political and institutional conditions of this country. Chapter Two describes the changing pattern of income inequality and the evolution of rural poverty in China. It is observed that since 1978 China has achieved remarkable progress in the alleviation of poverty, which has been accompanied, however, by rising inequalities. In addition, there is growing evidence that the variation of real exchange rate plays an important role in affecting China’s distribution of income. Chapter Three provides a theoretical analysis on the linkage between real exchange rate and income distribution. Such an linkage has been shown to be complex, involving various transmission channels (direct and indirect). Finally, with the help of panel data at provincial level, Chapter Four empirically estimates the nexus between real exchange rate, income inequality and rural poverty in China. The econometric results show that the real appreciation of the Chinese currency significantly contributes to the reduction of income inequality and the alleviation of rural poverty in post-Reform China
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Inequality of opportunity : measurement and impact on economic growth / Inégalité d'opportunité : mesure et effet sur la croissance économique

Teyssier, Geoffrey 17 November 2017 (has links)
Cette thèse porte sur la mesure de l'inégalité d'opportunité et son effet sur la croissance économique. Le Chapitre 1 étudie les propriétés axiomatiques de deux approches de mesure concurrentes. Dans les deux cas, la population est partitionnée en groupes rassemblant des personnes partageant les mêmes circonstances, ces déterminants de revenu que les individus ne peuvent choisir (ex. sexe ou milieu familial). L'inégalité d'opportunité est alors mesurée comme celle présente au sein d'une distribution contrefactuelle où chacun se voit attribuer le revenu représentatif de son groupe. La première approche considère la moyenne arithmétique comme revenu représentatif. Lorsque le nombre de groupes est grand et que leur taille est petite, ces moyennes sont peu précisément estimées. Afin de d'atténuer ce problème, la seconde approche, dite paramétrique, suppose que les circonstances n'ont pas d'effet d'interaction et remplace la moyenne arithmétique par la prédiction OLS du revenu régressé sur les circonstances. Le Chapitre 1 montre que la méthode paramétrique est faible d'un point de vue axiomatique. En particulier, elle ne respecte pas une version «entre­-groupes» du principe des transferts. Le Chapitre 2 propose une méthodologie afin de contourner le manque actuel de micro-données sur les circonstances parentales, un déterminant majeur de l'inégalité d'opportunité. L'idée est d'utiliser 1 structure des enquêtes démographiques organisées autour de foyers afin de retrouver les circonstances parentales des adultes vivant avec leurs parents, puis d'utiliser une méthode d'ajustement statistique -l'imputation multiple -afin d'obtenir une mesure d'inégalité d'opportunité représentative de la population adulte dans son ensemble. Celle-ci est proche de la« vraie» inégalité d'opportunité, qui repose sur des questions directes à propos du milieu parental contenue dans l'enquête brésilienne du PNAD 1996. Le Chapitre 3 étudie empiriquement une récente explication quant au caractère peu concluant de la littérature empirique sur l'inégalité et la croissance: ce n'est pas l'inégalité de revenus qui compte pour la croissance mais ses deux composantes, à savoir l'inégalité d'opportunité et la composante résiduelle qu'est l'inégalité d'effort. Cette explication est validée au Brésil au niveau municipal durant la période 1980-2010, où le: inégalités d'opportunité et d'effort sont respectivement préjudiciables et bénéfiques à la croissance économique future, comme attendu. Leurs effets sont robustes et significatifs, contrairement à celui de l'inégalité total de revenus. / This thesis is about the measurement of inequality of opportunity and its impact on economic growth. Chapter 1 studies the axiomatic properties of two prominent measurement approaches. In both cases, the population is partitioned into groups of people sharing the same circumstances, those income determinants that are beyond individual control (e.g. sex or parental background) and that shape one's opportunities. Inequality of opportunity is then measured by applying a1 inequality index over a counterfactual distribution where each individual is attributed the representative income of his group. The first approach takes the representative income of a group to be its arithmetic mean. When a large number of small-sized groups are considered, these means can be poorly estimated. To mitigate this issue, the second approach, called parametric, assumes that circumstances have no interaction effect and takes this representative income to be the OLS predicted value of income regressed on circumstances. Chapter I shows that the parametric approach has poor axiomatic properties, especially with respect to a between-group version of the transfer principle. Chapter 2 provides a methodology to circumvent the current lack of microdata on parental background circumstances, a major driver of inequality of oppo1tunity. The idea is to retrieve the parental background of adults living with their parents thanks to the structure of household survey data, and then to apply a missing data procedure -multiple imputation -to obtain estimate of inequality of opportunity that are representative of the overall adult population. These estimates are shown to be close to their "true" counterpa1ts, based on direct questions about parental background contained in the Brazilian PNAD 1996 survey. Chapter 3 empirically investigates a recent and promising explanation for the inconclusiveness of traditional growth-inequality literature: income inequality does not matter for growth while its components -inequality of opportunity and the residual one, inequality of effort -do. This explanation is validated in Brazil at the municipality level over the period 1980-20 l 0, where inequalities of opportunity and effort are respectively detrimental and beneficial to subsequent growth, as expected. Their effects are robust and significant, in contrast to that of total income inequality.
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Income composition inequality : the missing dimension for distributional analysis / Inégalité dans la composition du revenu : la dimension manquante pour l'analyse de la distribution

Ranaldi, Marco 10 September 2019 (has links)
Cette thèse comprend quatre chapitres sur la répartition des revenus. Tous les chapitres sont interdépendants et leur objectif commun est de discuter le concept d’inégalité dans la composition du revenu. Ce concept est étudié de manière approfondie du point de vue conceptuel, mathématique et économique. Le chapitre 1 présente cette thèse et ses principales conclusions. Le chapitre 2 présente le concept d’inégalité dans la composition du revenu, ainsi qu’un résumé statistique pour son évaluation technique. Le chapitre 3 analyse les déterminants de la variation de l’inégalité des revenus à la lumière de la nouvelle dimension de l’inégalité précédemment introduite. Le chapitre 4 étudie l’évolution de l’inégalité dans la composition du revenu en Italie entre 1989 et 2016. Le chapitre 5 propose une méthode pour analyser conjointement les répartitions du capital et du travail et de l’épargne et de la consommation. Cette méthode repose sur le concept d’inégalité dans composition du revenu. Enfin, le chapitre 6 conclut cette thèse et jette les bases de futures recherches en la matière. / This thesis consists of four chapters on income distribution. All chapters are interrelated, and cohesively they serve the sole purpose of discussing the concept of income composition inequality. This concept is thoroughly explored from a conceptual, mathematical, as well as political economy perspective. Chapter 1 introduces this dissertation and its main findings. Chapter 2 presents the concept of income composition inequality, together with a summary statistics for its technical assessment. Chapter 3 analyzes the determinants of income inequality variation in light of the novel inequality dimension previously introduced. Chapter 4 studies the evolution of income composition inequality in Italy between 1989 and 2016. Chapter 5 proposes a method to jointly analyze the distributions of capital and labor and of saving and consumption across the population. This method hinges on the concept of income composition inequality. Finally, Chapter 6 concludes this dissertation and lays the ground for future research on the matter.
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L'impact de la densité syndicale et du salaire minimum sur l'inégalité des revenus dans les provinces canadiennes, 1981-2008

Merizzi, Bruno 01 1900 (has links)
Bien qu'il soit désormais établi que les institutions du travail (tel que la syndicalisation et le salaire minimum) aient eu pour effet de réduire l'inégalité des salaires entre les travailleurs au Canada et dans d'autres pays industrialisés, leur impact sur l'inégalité des revenus entre les familles ou les ménages reste incertain. Cette étude a pour but d'estimer l'impact de la densité syndicale et du salaire minimum réel sur l'évolution de l'inégalité des revenus de marché entre les ménages canadiens durant les années 1981 à 2008. À partir d'une base de données qui intègre des données annuelles agrégées par province, et en maintenant constant un ensemble de facteurs, les estimations par effets fixes indiquent que la densité syndicale a réduit l'inégalité des revenus mesurée au moyen du coefficient de Gini, alors que le salaire minimum réel a plutôt eu pour effet d'accroître celle-ci. Les résultats d'estimation indiquent également que le taux d'activité et la scolarité moyenne sont les principaux facteurs à avoir réduit l'inégalité des revenus, alors que le taux de chômage, le changement technologique (mesuré de différentes façons) et l'immigration récente ont contribué à l'accroître. / While some consensus exists that labor institutions (such as unionization and minimum wage) narrowed wages inequality among workers in Canada, as well as in other industrialized countries, there is little agreement about their outcome on income inequality among families or households. This study investigates how union density and real minimum wage affected the evolution of market income inequality among Canadian households between 1981 and 2008. Utilizing a dataset that incorporates annual data aggregated by province, and holding constant for a range of other factors, fix effects estimates indicate that union density narrowed income inequality as measured by the Gini coefficient, while real minimum wage widened it instead. Estimates further suggest that participation rate and educational attainment are the main factors to have dampened income inequality in recent years, whereas unemployment rate, technological change (measured in different ways) and recent immigration are found to have contributed to greater income inequality.
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Essays on hours worked, time allocation and their implications for labour market outcomes / Essais sur la dispersion des heures, la répartition du temps et leurs conséquences sur les résultats du marché du travail

Vivian, Lara 14 December 2018 (has links)
Les inégalités de revenus et la polarisation de l'emploi ont augmenté dans plusieurs pays au cours des dernières décennies, suscitant des préoccupations d'équité ainsi que des interrogations concernant les politiques de redistribution. Cette thèse répond à deux questions primordiales. La première concerne le rôle des heures travaillées et de leur dispersion pour expliquer les inégalités de revenu; la seconde porte sur le rôle de l'offre de travail des femmes dans l'explication de la polarisation de l'emploi. Le premier chapitre utilise des données pour les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France et examine comment les inégalités de revenu sont affectées par la dispersion des heures de travail. Le principal enseignement de cette approche est que la dispersion des heures de travail peut expliquer plus d'un tiers des inégalités de revenu dans certains pays et que la corrélation entre le salaire horaire et les heures travaillées s'est accrue au fil du temps. Le second chapitre s'appuie sur les résultats du précédent et explore les mécanismes qui expliquent la tendance à la hausse de la corrélation entre salaires et heures travaillées. Nous constatons qu'une plus grande volatilité de la production agrégée et une réglementation plus stricte du marché du travail ont tendance à réduire l'élasticité, alors qu'une augmentation du commerce dans un secteur les augmente. Enfin, le troisième chapitre met l'accent sur le rôle des femmes hautement qualifiées dans l'évolution du marché des substituts de la production domestique et montre que, lorsque les femmes hautement qualifiées travaillent plus d'heures, les femmes moins qualifiées sont plus susceptibles d'être employées. / Earnings inequality and job polarization have increased in a number of countries during the last decades, raising concerns of fairness and fostering debates on the implications for redistributive policies. This thesis asks two main questions. The first concerns the relevance of hours worked and their dispersion for earnings inequality, while the second question investigates the role of female labour supply in explaining the increase in job polarization. The first chapter uses data for the USA, the UK, Germany, and France and examines how earnings inequality is affected by the dispersion of working hours. The main result of this exercise is that hours dispersion can account for over a third of earnings inequality in some countries and that the relevance of the correlation between wages and working hours has been growing over time. The second chapter builds on the results of the previous one and explores the forces behind the upward trend of the correlation between wages and working hours. We find that greater aggregate output volatility and stricter labour market regulation tend to reduce the elasticity, while a greater trade share in an industry raises it. Finally, the third chapter investigates the relevance of female employment for job polarization in Germany. The analysis focuses on the role of high-skilled females in the evolution of a market for home production substitutes and finds that when top-employed females work more hours, low-skilled women are more likely to be employed.
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L'impact de la densité syndicale et du salaire minimum sur l'inégalité des revenus dans les provinces canadiennes, 1981-2008

Merizzi, Bruno 01 1900 (has links)
Bien qu'il soit désormais établi que les institutions du travail (tel que la syndicalisation et le salaire minimum) aient eu pour effet de réduire l'inégalité des salaires entre les travailleurs au Canada et dans d'autres pays industrialisés, leur impact sur l'inégalité des revenus entre les familles ou les ménages reste incertain. Cette étude a pour but d'estimer l'impact de la densité syndicale et du salaire minimum réel sur l'évolution de l'inégalité des revenus de marché entre les ménages canadiens durant les années 1981 à 2008. À partir d'une base de données qui intègre des données annuelles agrégées par province, et en maintenant constant un ensemble de facteurs, les estimations par effets fixes indiquent que la densité syndicale a réduit l'inégalité des revenus mesurée au moyen du coefficient de Gini, alors que le salaire minimum réel a plutôt eu pour effet d'accroître celle-ci. Les résultats d'estimation indiquent également que le taux d'activité et la scolarité moyenne sont les principaux facteurs à avoir réduit l'inégalité des revenus, alors que le taux de chômage, le changement technologique (mesuré de différentes façons) et l'immigration récente ont contribué à l'accroître. / While some consensus exists that labor institutions (such as unionization and minimum wage) narrowed wages inequality among workers in Canada, as well as in other industrialized countries, there is little agreement about their outcome on income inequality among families or households. This study investigates how union density and real minimum wage affected the evolution of market income inequality among Canadian households between 1981 and 2008. Utilizing a dataset that incorporates annual data aggregated by province, and holding constant for a range of other factors, fix effects estimates indicate that union density narrowed income inequality as measured by the Gini coefficient, while real minimum wage widened it instead. Estimates further suggest that participation rate and educational attainment are the main factors to have dampened income inequality in recent years, whereas unemployment rate, technological change (measured in different ways) and recent immigration are found to have contributed to greater income inequality.
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On the dynamic effects of fiscal policy

Tsoungui Belinga, Vincent de Paul 05 1900 (has links)
Dans le sillage de la récession mondiale de 2008-09, plusieurs questions ont été soulevées dans la littérature économique sur les effets à court et à long terme de la politique budgétaire sur l’activité économique par rapport à son signe, sa taille et sa durée. Ceux-ci ont des implications importantes pour mieux comprendre les canaux de transmission et l’efficacité des politiques budgétaires, avec la politique monétaire étant poursuivi, ainsi que pour leurs retombées économiques. Cette thèse fait partie de ce regain d’intérêt de la littérature d’examiner comment les changements dans la politique budgétaire affectent l’activité économique. Elle repose alors sur trois essais: les effets macroéconomiques des chocs de dépenses publiques et des recettes fiscales, les résultats macroéconomiques de l’interaction entre les politiques budgétaire et monétaire et le lien entre la politique budgétaire et la répartition des revenus. Le premier chapitre examine les effets des chocs de politique budgétaire (chocs de dépenses publiques et chocs de recettes fiscales) sur l’économie canadienne au cours de la période 1970-2010, en s’appuyant sur la méthode d’identification des restrictions de signe développée par Mountford et Uhlig [2009]. En réponse à la récession mondiale, les autorités fiscales dans les économies avancées, dont le Canada ont généralement mis en oeuvre une approche en deux phases pour la politique budgétaire. Tout d’abord, ils ont introduit des plans de relance sans précédent pour relancer leurs économies. Par exemple, les mesures de relance au Canada, introduites à travers le Plan d’action économique du Canada, ont été projetées à 3.2 pour cent du PIB dans le budget fédéral de 2009 tandis que l’ "American Recovery and Reinvestment Act"(ARRA) a été estimé à 7 pour cent du PIB. Par la suite, ils ont mis en place des plans d’ajustement en vue de réduire la dette publique et en assurer la soutenabilité à long terme. Dans ce contexte, évaluer les effets multiplicateurs de la politique budgétaire est important en vue d’informer sur l'efficacité de telles mesures dans la relance ou non de l'activité économique. Les résultats montrent que les multiplicateurs d'impôt varient entre 0.2 et 0.5, tandis que les multiplicateurs de dépenses varient entre 0.2 et 1.1. Les multiplicateurs des dépenses ont tendance à être plus grand que les multiplicateurs des recettes fiscales au cours des deux dernières décennies. Comme implications de politique économique, ces résultats tendent à suggérer que les ajustements budgétaires par le biais de grandes réductions de dépenses publiques pourraient être plus dommageable pour l'économie que des ajustements budgétaires par la hausse des impôts. Le deuxième chapitre, co-écrit avec Constant Lonkeng Ngouana, estime les effets multiplicateurs des dépenses publiques aux Etats-Unis en fonction du cycle de la politique monétaire. Les chocs de dépenses publiques sont identifiés comme étant des erreurs de prévision du taux de croissance des dépenses publiques à partir des données d'Enquêtes des prévisionnistes professionnels et des informations contenues dans le "Greenbook". L'état de la politique monétaire est déduite à partir de la déviation du taux des fonds fédéraux du taux cible de la Réserve Fédérale, en faisant recours à une fonction lisse de transition. L'application de la méthode des «projections locales» aux données trimestrielles américaines au cours de la période 1965-2012 suggère que les effets multiplicateurs des dépenses fédérales sont sensiblement plus élevées quand la politique monétaire est accommodante que lorsqu'elle ne l'est pas. Les résultats suggèrent aussi que les dépenses fédérales peuvent stimuler ou non la consommation privée, dépendamment du degré d’accommodation de la politique monétaire. Ce dernier résultat réconcilie ainsi, sur la base d’un cadre unifié des résultats autrement contradictoires à première vue dans la littérature. Ces résultats ont d'importantes implications de politique économique. Ils suggèrent globalement que la politique budgétaire est plus efficace lorsqu'on en a le plus besoin (par exemple, lorsque le taux de chômage est élevé), si elle est soutenue par la politique monétaire. Ils ont également des implications pour la normalisation des conditions monétaires dans les pays avancés: la sortie des politiques monétaires non-conventionnelles conduirait à des multiplicateurs de dépenses fédérales beaucoup plus faibles qu'autrement, même si le niveau de chômage restait élevé. Ceci renforce la nécessité d'une calibration prudente du calendrier de sortie des politiques monétaires non-conventionnelles. Le troisième chapitre examine l'impact des mesures d'expansion et de contraction budgétaire sur la distribution des revenus dans un panel de 18 pays d'Amérique latine au cours de la période 1990-2010, avec un accent sur les deniers 40 pour cent. Il explore alors comment ces mesures fiscales ainsi que leur composition affectent la croissance des revenus des dernier 40 pour cent, la croissance de leur part de revenu ainsi que la croissance économique. Les mesures d'expansion et de contraction budgétaire sont identifiées par des périodes au cours desquels il existe une variation significative du déficit primaire corrigé des variations conjoncturelles en pourcentage du PIB. Les résultats montrent qu'en moyenne l'expansion budgétaire par la hausse des dépenses publiques est plus favorable à la croissance des revenus des moins bien-nantis que celle par la baisse des impôts. Ce résultat est principalement soutenu par la hausse des dépenses gouvernementales de consommation courante, les transferts et subventions. En outre ces mesures d’expansion budgétaire sont favorables à la réduction des inégalités car elles permettent d'améliorer la part des revenus des moins bien-nantis tout en réduisant la part des revenus des mieux-nantis de la distribution des revenus. En outre ces mesures d’expansion budgétaire sont favorables à la réduction des inégalités car elles permettent d'améliorer la part des revenus des moins bien-nantis tout en réduisant la part des revenus des mieux-nantis de la distribution des revenus. Cependant, l'expansion budgétaire pourrait soit n'avoir aucun effet sur la croissance économique ou entraver cette dernière à travers la hausse des dépenses en capital. Les résultats relatifs à la contraction budgétaire sont quelque peu mitigés. Parfois, les mesures de contraction budgétaire sont associées à une baisse de la croissance des revenus des moins bien nantis et à une hausse des inégalités, parfois l'impact de ces mesures est non significatif. Par ailleurs, aucune des mesures n’affecte de manière significative la croissance du PIB. Comme implications de politique économique, les pays avec une certaine marge de manœuvre budgétaire pourraient entamer ou continuer à mettre en œuvre des programmes de "filets de sauvetage"--par exemple les programmes de transfert monétaire conditionnel--permettant aux segments vulnérables de la population de faire face à des chocs négatifs et aussi d'améliorer leur conditions de vie. Avec un potentiel de stimuler l'emploi peu qualifié, une relance budgétaire sage par les dépenses publique courantes pourrait également jouer un rôle important pour la réduction des inégalités. Aussi, pour éviter que les dépenses en capital freinent la croissance économique, les projets d'investissements publics efficients devraient être prioritaires dans le processus d'élaboration des politiques. Ce qui passe par la mise en œuvre des projets d'investissement avec une productivité plus élevée capable de générer la croissance économique nécessaire pour réduire les inégalités. / In the wake of the 2008-09 Global Recession, several issues have been raised in the economic literature about the short and long-run effects of fiscal policy on economic activity with respect to its signs, its size and its duration. These have important implications to better understand the transmission channels and the effectiveness of fiscal policies, along with the monetary policy being pursued, as well as for their economic fallouts. This dissertation is part of this renewed strand of literature to assess how changes in fiscal policy affect economic activity. It therefore relies on three essays: the macroeconomic effects of government spending and tax revenue shocks, the economic outcomes of the interaction between fiscal and monetary policies and the nexus between fiscal policy and income distribution. The first chapter examines the effects of fiscal policy shocks (government spending and tax revenue shocks) on the Canadian economy, building on the sign-restrictions-VAR approach developed by Mountford and Uhlig [2009]. In response to the Global Recession, fiscal authorities in advanced economies including Canada typically implemented a two-phase approach to fiscal policy. First, they introduced unprecedented stimulus packages to revive their economies. For instance, stimulus measures in Canada, introduced through Canada's Economic Action Plan, were projected at 3.2 percent of GDP in the 2009 federal budget while the American Recovery and Reinvestment Act (ARRA) was estimated at 7 percent of GDP. Following the stimulus, they shifted gears, adopting adjustment plans to reduce public debt and ensure long-term fiscal sustainability. Against this backdrop, examining the size of fiscal multiplier is important to informing the effectiveness of such policy measures in reviving or not economic activity. I find that tax-cut multipliers vary between 0.2 and 0.5, while spending multipliers range between 0.2 and 1.1. Spending multipliers tend to be larger than tax-cut multipliers over the last two decades. For policy implications, these results tend to suggest that fiscal consolidations through large spending cuts could be more harmful to the economy than tax-based fiscal adjustments. The second chapter, co-written with Constant Lonkeng Ngouana, provides estimates of the US government spending multiplier over the monetary policy cycle. Government spending shocks are identified as forecast errors of the growth rate of government spending from the Survey of Professional Forecasters (SPF) and from the Greenbook record, further stripped from their predictable components. The state of monetary policy is inferred from the deviation of the Fed funds rate from the target rate, using a smooth transition function. Applying the local projections method to quarterly US data over the period 1965-2012, results show that the federal government spending multiplier is substantially higher under accommodative than non-accommodative monetary policy. The estimations also suggest that federal government spending may crowd-in or crowd-out private consumption, depending on the extent of monetary policy accommodation. The latter result reconciles---in a unified framework---apparently contradictory findings in the literature. These findings have important policy implications. They broadly suggest that fiscal policy is more effective when needed the most (e.g., at times of slack), if supported by monetary policy. They also have implications for the normalization of monetary conditions in advanced economies: the exit from UMP would lead to much lower federal government spending multipliers than otherwise, even if some amount of slack was to remain in the economy. This further highlights the need for a careful calibration of the timing of exit from unconventional monetary policy. The third chapter examines the impact of fiscal expansion and fiscal contraction measures on income distribution in a panel of 18 Latin American countries over the period 1990-2010, with a focus on the bottom 40 percent. It therefore explores how these fiscal measures and their composition have affected the income growth of the bottom 40 percent, their income share growth and economic growth. Fiscal expansions and fiscal consolidations are identified by periods for which there is a significant change in the cyclically-adjusted primary deficit as share of GDP. I find that on average, expenditures-based fiscal expansion are more likely to increase the income of the bottom 40 percent than revenues-based fiscal expansion. This result is mainly driven by government current consumption, transfers and subsidies. In addition, these fiscal expansion measures help to reduce income inequality by improving the income share of the bottom segments of the population while reducing the top income share. However, fiscal expansion could either have no effect on economic growth or prevent the latter through capital expenditures increases. Results for fiscal consolidation are somewhat mixed. Sometime, fiscal consolidation is associated with a decline of the income growth of the less well-off and rising inequality, sometime the impact is non-significant. None of the fiscal contraction measures affects significantly GDP growth. These findings have important policy implications. Countries with some fiscal space could initiate or continue to implement safety nets program--like conditional cash transfer programs--necessary to prevent the vulnerable segment of the population to adverse shocks and to improve their living standards. With a potential of stimulating low-skill employment, a wise fiscal stimulus through government current consumption increases could also play a significant role to reduce income inequality. Also, to avoid capital expenditures that hinder economic growth, efficient public investment projects should be prioritized in the policy making process. This consists of implementing investment projects with higher productivity that can enhance economic growth necessary to reduce inequality.
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Fiscal policy, income inequality and inclusive growth in developing countries / Politique budgétaire, inégalité de revenu et croissance inclusive dans les pays en développement

Traore, Mohamed 11 January 2019 (has links)
La question du développement inclusif dans les pays en développement est au cœur de cette thèse. Cette dernière s'articule autour de quatre chapitres sur les questions de politique fiscale et les questions liées à la croissance inclusive. Le chapitre 1 explore comment la politique fiscale de l’Etat affecte l'inclusivité de la croissance dans les pays en développement. Nous observons que la politique fiscale affecte la croissance inclusive de manière significative si et seulement si les pays ont de fortes qualités institutionnelles. En outre, notre résultat montre qu'il existe un seuil optimal au-delà duquel toute augmentation du taux d'imposition négativement la croissance inclusive. Le chapitre 2 examine les effets des composantes des dépenses publiques sur l'équité et la croissance dans les pays d’Afrique subsaharienne, notamment s'il est possible de concevoir des dépenses publiques en vue de promouvoir une société plus équitable sans sacrifier la croissance économique. Notre étude a permis de montrer que l’investissement en infrastructure a contribué à une croissance plus inclusive en Afrique subsaharienne que d'autres dépenses publiques. Ces résultats suggèrent que des programmes temporaires et bien ciblés devraient être mis en place pour aider ceux qui sont laissés pour compte par le processus de croissance. Le chapitre 3 cherche à savoir si les problèmes d’inégalités de revenus se sont posés ou non dans les périodes d'ajustement budgétaire en Côte d'Ivoire au cours de la période 1980-2014. Nos résultats montrent une amélioration de la performance de croissance après les épisodes de consolidation budgétaire, mais aussi des diminutions de l'écart de revenu dans les périodes suivantes les années d’ajustements budgétaires. Enfin, le chapitre 4 évalue la crédibilité des prévisions budgétaires et leurs effets sur le bien-être social dans les pays de la CEMAC et de l'UEMOA. Nous sommes aboutis aux résultats que l'inefficacité des prévisions budgétaires se produit dans la plupart des cas parce que les erreurs de prévisions sont proportionnelles à la prévision elle-même, mais aussi parce que les erreurs passées sont répétées dans le temps. En outre, une partie des erreurs de prévision des recettes peut s'expliquer par des chocs aléatoires survenus dans l'économie. Par conséquent, ces erreurs dans les prévisions de revenus considérées comme des chocs de politique budgétaire ont un effet négatif sur la croissance inclusive. / The issue of inclusive development in developing countries is at the heart of this thesis. The latter revolves around four chapters on fiscal policy issues and inclusive growth-related matters. Chapter 1 explores how government tax policy affects the inclusiveness of growth in developing countries. Evidence is shown that tax policy affects significantly inclusive growth if and only if the countries have a strong institution quality like low corruption and a good bureaucratic policy. In addition, our result shows that there is an optimal tax beyond which, any increase in the personal income tax rate should have negative impact on inclusive growth. The Chapter 2 examines the effects of government expenditure components on both equity and growth in sub-Saharan countries, especially whether it is possible to design public spending to promote a more equitable society without sacrificing economic growth. We find that investment in infrastructure contributed to more inclusive growth in Sub-sub Saharan African economies than others government spending. These results suggest that temporary and well-targeted programs should be implemented to help those being left out by the growth process. The Chapter 3 investigates whether income inequality matters in the periods of fiscal adjustments in Côte d’Ivoire over the period 1980-2014. The results show an improvement in growth performance after fiscal consolidations episodes, but also income gap decreases in the periods ahead fiscal adjustments. Lastly, Chapter 4 assesses the credibility of fiscal forecasts and their social effects in CEMAC and WAEMU countries. We obtain evidence that the inefficiency of fiscal forecast occurs in most time because the forecast deviation is proportional to the forecast itself, but also because the past errors are repeated in the present. Furthermore, a part of revenue forecast errors can be explained by random shocks to the economy. Therefore, these errors in revenue forecast considered as fiscal policy shocks has a detrimental effect on inclusive growth.

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