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Le maquis scripturaire : mémoires d'acteurs de la Guerre d'indépendance en Algérie : la wilaya-I Aurès - Nememcha / The scriptural maquis : the memories of actors in the algerian war of independence : the province( Wilaya) I. Aures NememchaNedjar, Dahmane 11 July 2016 (has links)
Cette étude est concentrée sur deux zones de la wilaya-I Aurès –Nememcha, la zone-II qui correspond au massif occidental de l’Aurès, principal foyer de l’insurrection du 1er Novembre 1954, devenu en 1956-1959 l’un des foyers de la dissidence contestant le Congrès de la Soummam, ainsi que la zone-I, région de Batna, ‘’capitale de l’Aurès’’. Le contexte volontairement réduit, rendait la recherche pertinente par la diversité des textes du corpus faisant l’objet d’une lecture globale et critique : ils sont écrits par un communiste, un réformiste religieux, un étudiant gréviste, trois chefs successifs de la wilaya-I, un ancien dissident, un chef de Zaouïa, des anciens militants du PPA-MTLD ayant été proches des messalistes durant la crise du parti, et divers autres documents. Une longue familiarité avec cette région et de l’historiographie locale a permis à l’auteur de cette étude, de ne pas s’arrêter aux explications de type anthropologique, et de traiter de questions de sociologie de l’histoire, en les inscrivant dans le champ de l’histoire : il en va ainsi de la dissidence, un sujet qui ne peut être épuisé par le seul fait du tribalisme. Il demeure que la profusion de mémoires d’acteurs de la guerre d’indépendance apparus à la fin des années 1980, sont tardifs et se conforment à une mémoire officielle, commandée par des dogmes, constituant des mythes incapacitants qui découragent toute perspective historique quand il s’agit du domaine de l’Aurès.La confrontation de cette littérature mémorielle permet toutefois de construire des objets de l’histoire, une fois ces mythes incapacitants circonscrits et reconnus comme tels. / This study focused on two areas of the province-I -Nememcha Aures, the zone-II which corresponds to the western massif of the Aures, main focus of the insurrection of November 1, 1954, in 1956-1959 became one of outbreaks of dissent challenging the Congress of Soummam and the -I area corresponding to the region of Batna, '' capital of the Aures. '' The context of the research and voluntarily reduced, became relevant by the diversity of texts adopted in the corpus subject to a comprehensive and critical reading: they are written by a Communist, a religious reformer, a student strike, three successive heads wilaya-I-Nememcha Aures, a former dissident, a leader of zawiya, former activists of PPA-MTLD having been close Messalists during the crisis of the party, and various other documents. Long familiarity with this region of the Aures and local historiography has enabled the author of that study, not to stop the anthropological explanations, and treat issues of sociology of history, in the registering in the field of history: it is the case of dissent, a subject that can not be exhausted by the mere fact of tribalism. It remains that the profusion of memories of actors in the war of independence emerged in the late 1980s, are late and comply official memory, controlled by dogmas, constituting incapacitating myths that discourage any historical perspective when he'is the domain of the Aures. The confrontation of this voluminous literature memorial but allows to build objects of history, once these debilitating myths identified and recognized as such.
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Engagement littéraire et création romanesque dans l'œuvre de Mongo Beti / Literary commitment and novelistic creation in the works of Mongo BetiAït-Aarab, Mohamed 08 December 2010 (has links)
Une double dynamique traverse l’œuvre de Mongo Beti, et ce dès 1953 et ses débuts en littérature : en premier lieu, un engagement inflexible, intransigeant, que l’écrivain brandit comme un signe identificateur de son esthétique romanesque et de son action citoyenne. En second lieu, un courant d’échanges souvent fructueux s’instaure entre « prose latérale » (écrits journalistiques et politiques, essais, pamphlets) et production fictionnelle. Autant dire que l’homme et l’œuvre, pour reprendre une formule désuète, sont indissociablement liés et que les combats de l’un trouve toujours un écho et une transposition, plus ou moins distanciée selon les périodes, dans l’autre. Dans le sillage de Sartre et fidèle en cela à la volonté affichée par les promoteurs de la revue Les Temps modernes, Beti refuse le silence du clerc. Et si trahison il y a, elle se niche, selon lui, dans le refus obstiné de dire l’injustice criante et les manquements aux droits de l’homme. C’est cette ligne de conduite idéologique et scripturaire qui unit tous les ouvrages de Mongo Beti, de la « chronique coloniale » aux « romans d’un retour au pays natal » que ce travail souhaite mettre en évidence, tout en s’interrogeant sur les limites et les tensions qu’engendre une telle posture. Mais, parce qu’il n’est pas un propagandiste appointé mettant son œuvre au service d’une cause qui la transcenderait, Beti évite le piège du roman à thèse - même si certains textes, ceux du « cycle Dzewatama » en particulier, témoignent d’un didactisme pesant - et livre une œuvre qui est avant tout le témoignage passionné et ironique sur plus de soixante-dix ans de l’histoire, souvent douloureuse et tragique, parfois drolatique, de l’Afrique. / Two tendencies underpin the works of Mongo Beti, right from his literary beginnings in 1953. First, an inflexible, uncompromising commitment that the writer raises as a sign identifying his novelistic aesthetics and his action as a public figure. Second, a channel permitting frequently productive exchanges between “secondary prose” (journalistic and political writing, essays, political pamphlets) and fictional production. All of which means, as the hackneyed saying goes, that the man and his works cannot be dissociated and that the struggles of the former are always echoed in the latter, and transposed, at a distance varying from great to small depending on the period. Following in the steps of Sartre and thus respectful of the ideal promoted by those who defended the literary review Les Temps modernes, Beti refused to be a silent cleric. If there be betrayal, in his view, it is to be found in the stubborn refusal to denounce patent injustice and failures to respect human rights. It is this ideological and scriptural line of conduct which unites all the works of Mongo Beti, from the “Colonial Chronicles” to the “Returned to Homeland” cycle. However, since he is not an official propagandist dedicating his works to a cause that might transcend him, Beti avoids the pitfalls of thesis novels, even if some texts, particularly those of the “Dzewatama Cycle”, are weightily didactic. His works are above all the impassioned and ironic testimony of more than 70 years of African history: often painful and tragic, sometimes droll.
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Engagement littéraire et création romanesque dans l'œuvre de Mongo BetiAït-Aarab, Mohamed 08 December 2010 (has links) (PDF)
Une double dynamique traverse l'œuvre de Mongo Beti, et ce dès 1953 et ses débuts en littérature : en premier lieu, un engagement inflexible, intransigeant, que l'écrivain brandit comme un signe identificateur de son esthétique romanesque et de son action citoyenne. En second lieu, un courant d'échanges souvent fructueux s'instaure entre " prose latérale " (écrits journalistiques et politiques, essais, pamphlets) et production fictionnelle. Autant dire que l'homme et l'œuvre, pour reprendre une formule désuète, sont indissociablement liés et que les combats de l'un trouve toujours un écho et une transposition, plus ou moins distanciée selon les périodes, dans l'autre. Dans le sillage de Sartre et fidèle en cela à la volonté affichée par les promoteurs de la revue Les Temps modernes, Beti refuse le silence du clerc. Et si trahison il y a, elle se niche, selon lui, dans le refus obstiné de dire l'injustice criante et les manquements aux droits de l'homme. C'est cette ligne de conduite idéologique et scripturaire qui unit tous les ouvrages de Mongo Beti, de la " chronique coloniale " aux " romans d'un retour au pays natal " que ce travail souhaite mettre en évidence, tout en s'interrogeant sur les limites et les tensions qu'engendre une telle posture. Mais, parce qu'il n'est pas un propagandiste appointé mettant son œuvre au service d'une cause qui la transcenderait, Beti évite le piège du roman à thèse - même si certains textes, ceux du " cycle Dzewatama " en particulier, témoignent d'un didactisme pesant - et livre une œuvre qui est avant tout le témoignage passionné et ironique sur plus de soixante-dix ans de l'histoire, souvent douloureuse et tragique, parfois drolatique, de l'Afrique.
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