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L'autoritarisme participatif : politiques de développement et protestations dans la région minière de Gafsa en Tunisie 2006-2010 / Participatory authoritarianism : development policies and protests in the tunisian mining region of Gafsa – 2006-2010Allal, Amin 09 December 2013 (has links)
L’injonction à la "participation" des populations n’est pas propre aux démocraties. Dans des situations autoritaires comme en Tunisie, des politiques de développement affichent aussi la "participation de la société civile". Cette thèse analyse ces dispositifs participatifs et leurs appropriations à partir d’un matériau ethnographique et proposopographique recueilli dans la région minière de Gafsa entre 2006 et 2010, via une démarche inductive et une "description dense" des rapports ordinaires au politique. Les politiques "participatives" contribuent à la construction des figures symétriques des "bons pauvres" et des "bons experts", rôles auxquels les acteurs tendent à se conformer. Ici, la "participation" n'est pas tant l’objet de la recherche qu’un analyseur des effets de la domination du régime et des capacités des acteurs à la contourner (ou pas). Sortir des référentiels cognitifs de la "participation démocratique" – implique alors d'analyser les (contre-)conduites des acteurs et organisations concernés autant au sein qu'en dehors de ces dispositifs : le choix d'un nombre relativement réduit d'enquêtés permet une étude longitudinale des variations de ces rapports au politique. L'oxymore d'autoritarisme participatif désigne ici à la fois le type de domination autoritaire analysé et les formes des différents registres de participations politiques que cette domination tend à encourager, cadrer et canaliser, ou au contraire à interdire et à réprimer. Nous contournons par cette démarche deux oppositions par trop naturalisées : d'une part, la dichotomie entre consentement et révolte ; d'autre part, une opposition d'échelle entre individus (ou petits groupes) et structures / Injunction to “participation” isn’t specific to democratic regimes. In authoritarian situations, such as in Tunisia, development policies also claim “civil society’s participation”. This dissertation analyses the participatory devices and their appropriations from an ethnographical and prosopographic material collected in the Gafsa mining region between 2006 and 2010, through an inductive approach and thick descriptions of ordinary relations to politics. “Participatory” policies contribute to the building of the symmetric figures of the “good poors” and the “good experts” – roles to which actors tend to conform to. Here, “participation” isn’t so much the object of an investigation than an analyzer of the effects of the regime’s domination and of the capacities actors have (or haven’t) to bypass it. Breaking with the cognitive frameworks of “democratic participation” implies to analyze actor’s and organization’s (counter)behaviors within as well as outside of those devices: the choice of a relative small number of actors opens way for a longitudinal study of the variation of theirs relations to politics. The “participatory authoritarianism” oxymoron describes here both the type of the analyzed authoritarian domination and the forms of the diverse types of political participations that this domination tends to support, frame and channel; or to forbid and suppress. This enables us to avoid two oppositions which have been too much naturalized : on the one hand, the dichotomy between consent and rebellion, and, on the other, the opposition of scales between individuals (or small groups) and structures.
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Les victimes devant les juridictions pénales internationales. / Victims before international criminal jurisdictionsHouedjissin, Mededode 22 February 2011 (has links)
La position des victimes sur la scène pénale internationale a considérablement évolué depuis la mise en place des tous premiers tribunaux militaires internationaux en 1945. Même si les victimes n'ont pas, à proprement parler, le statut de « partie » au procès pénal international, leur participation au procès est désormais une garantie, avec des droits substantiels. L'étendue de ces droits, aux différentes phases de la procédure, clarifie la manière dont les dispositions correspondantes du droit positif international sont interprétées par le juge pénal international. La fonction des victimes tient, dans un premier temps, davantage à « corroborer l'action publique » internationale qu'à pouvoir déclencher par elles-mêmes cette action destinée à établir la culpabilité ou non des personnes, objets du procès pénal international. Leur rôle se renforce finalement au moment de la présentation, par la voie subsidiaire d'intervention, des réclamations civiles, et plus largement de la recherche d'une pleine satisfaction ; moment au cours duquel les victimes deviennent de véritables « parties civiles » disposant pleinement de la capacité juridique internationale pour faire valoir leur droit. Ainsi, fort de leur action, les victimes paraissent dans une posture « double », vindicative (répression) et réparatrice (indemnisation). L'objectif, visé et atteint, était donc de montrer quelle était aujourd'hui la place des victimes devant les juridictions pénales internationales. / The position of victims on international criminal scene has considerably progressed since the first international militaries tribunals were created in 1945. Even if the victims don't properly have the status of « parties » in international criminal trial, their participation in trial is henceforth a guarantee, with substantial rights. The scale of these rights, at different steps of the procedure, clarifies the way the international criminal judge interpreted the proportional dispositions of international positive laws. The role of victims is more, at the first time, to « confirm » international « public action » than exercise themselves this action to establish accused guilty or not. Their role is finally reinforced during the presentation of civil claims, by supplementary way of intervention, and more widely in search of full satisfaction. At that moment, victims become real « civil parties » with full international juridical capacity to claim their right. So, because of their actions, the victims appear in a “double” posture, vindicatory (repression) and repairing (compensation). The targeted and achieved aim was to show today what was the place of the victims in front of the international penal jurisdictions.
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