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Du masculin au féminin: identités trans et intersexuelle dans quatre œuvres littéraires et cinématographiques contemporaines (Canada, 1987- 2012)Dumont, Catherine January 2015 (has links)
La pensée hétéronormative n’admet que deux sexes, mâle et femelle, auxquels correspondent deux genres, masculin et féminin. Sur l’horizon contemporain qui est le nôtre, certains individus refusent toutefois ces fatalités et décident de changer de sexe et/ou de genre, ou alors de le choisir (dans le cas des personnes intersexuées). Ce mémoire se penche sur les représentations de ces identités dites problématiques dans quelques œuvres littéraires et filmiques contemporaines. Parmi les œuvres illustrant des personnages transitant d’un sexe et/ou d’un genre à l’autre, force est de constater que le passage du masculin au féminin est le plus souvent représenté. Ainsi en est-il des romans Le sexe des étoiles (1989) de Monique Proulx, Self (1998) de Yann Martel, Annabel (2010) de Kathleen Winter et du film Laurence Anyways (2012) de Xavier Dolan, qui mettent respectivement en scène les figures du transsexuel, du « transtextuel », de l’intersexué et du transgenre. Considérant que le statut des femmes est encore aujourd’hui plus précaire et plus globalement désavantagé que celui des hommes, nous cherchons à comprendre, dans ce mémoire, la façon dont la diégèse explique le choix des personnages masculins à vouloir performer le genre féminin. Nous identifions également les changements qui affectent le statut de ces personnages passant du masculin au féminin. Plus précisément, nous cherchons à vérifier si ce passage s’accompagne d’une déchéance et, si oui, sur quel(s) plan(s) cette déchéance s’exprime-t-elle. Mobilisant les théories féministes, constructionnistes et matérialistes, l’analyse de chaque œuvre s’articule autour des trois axes suivants: le discours entourant le système de sexe genre présent dans les « textes », le rapport au masculin et au féminin qu’entretiennent chacun des personnages et, finalement, les conditions économique, matérielle, sociale et symbolique de chacun de ceux-ci à la suite de leur transition.
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Binarité sexuée et états d'intersexuation : de l'opportunité du maintien de la mention du sexe à l'état civil / Sexual binarity and states of intersexuation : The desirability of maintaining the mention of sex in the civil registerFontana-Content, Justine 10 November 2017 (has links)
La binarité sexuée est une vérité qui semblait, jusqu’à aujourd’hui incontestée et incontestable. Si bien que, mises à part les désignations genrées présentes dans le Code civil, ce dernier n’a pas jugé utile de préciser que les sexes qui devaient être inscrits sur les actes de l’état civil, devaient être exclusivement féminin ou masculin. Cependant, en pratique, l’appartenance exclusive à l’un des deux sexes consacrés n’est pas une règle universelle.C’est ainsi que les états d’intersexuation sont venus ternir le tableau, en affirmant que le sexe n’était pas une entité unique mais un bloc de différentes composantes, objectives et subjective, qui ne sont pas nécessairement concordantes entre elles. D’une part, l’intersexuation physique, se caractérisant par une variation du développement génital (V.D.G.) s’analyse comme une non concordance des composantes objectives du sexe, c'est-à-dire, toutes celles qui dépendent d’un déterminisme biologique. D’autre part, l’intersexuation psychique, autrement appelée transsexualisme, ou dysphorie de genre, ne sous-entend qu’une discordance entre les composantes objectives et la composante subjective, le sexe psychosocial. En d’autres termes, la personne est biologiquement d’un sexe déterminé, mais elle se sent appartenir à l’autre sexe.Ces deux états ont vocation à remettre en cause la place du sexe dans les actes de l’état civil à deux niveaux. D’un côté, les personnes dites « intersexes » vont nous faire nous interroger sur la véritable valeur de l’état civil si ce dernier ne prend pas en compte la variation dans ses énonciations. Seulement, cette interrogation semble être contrée par certaines pratiques médicales, qui, sous la contrainte à la fois des parents et de la société binaire, assignent des jeunes intersexes dans les jours qui suivent la naissance, alors même qu’aucune nécessité médicale ne vient justifier cet acte. De l’autre côté, les personnes transsexuelles remettent en cause les fondements de l’état des personnes et notamment le principe de l’immutabilité.De plus, les certitudes sur le sexe en Droit sont bouleversées par le développement des droits fondamentaux issus d’une interprétation toujours plus large de l’article 8 de la C.E.D.H. Ainsi, découle du droit au respect de la vie privée, le droit à l’épanouissement personnel, qui lui-même a rendu possible l’émergence des droits relatifs à l’identité, dont l’identité de genre. Ils se divisent en deux entités avec d’une part, le droit à la construction de l’identité de genre et d’autre, le droit à sa reconnaissance.Toutes ces considérations ont fait muter la mission de l’état civil, qui ne remplit plus uniquement une mission identifiante et de police civile au bénéfice de l’État et de l’intérêt général, mais qui devient le lieu privilégié des revendications identitaires, au bénéfice des individus. Dès lors, le genre devient admis en Droit, d’autant plus que la C.E.D.H. se positionne en faveur du développement de cette seconde mission.Au regard de ces éléments, nous pouvons affirmer qu’une réforme de la mention du sexe à l’état civil est opportune, ne serait-ce que pour éviter les probables condamnations de la Cour européenne. Cette réforme devrait assurer le respect dû à la vie privée des personnes en état d’intersexuation tant en limitant les situations stigmatisantes dont elles pourraient être victimes. Elle pourrait par ailleurs, prendre deux formes selon qu’elle se placerait en faveur d’un abandon ou de la mise en place d’une nouvelle mention. Dans la première hypothèse, une neutralisation du sexe serait envisagée et pourrait prendre deux formes. La première s’analyse en une neutralisation totale, c'est-à-dire, qu’aucune mention du sexe n’apparaitrait sur les actes de l’état civil. La seconde serait partielle dans la mesure où le sexe serait une mention cachée, ou rationnalisée, avec l’aide de nouvelles techniques d’identification, comme la biométrie. / The sexed binarity is a truth which seemed, until now uncontested and undeniable. So that, put except for designations genrées present in the Civil code, this last considered to be useful to specify only the sexes which were to be registered on the acts of the civil status, were to be exclusively female or male. However, in practice, the exclusive membership of the one of the two devoted sexes is not a universal rule.Thus the states of intersexuation came to tarnish the table, by affirming that the sex was not a single entity but a block of various components, objective and subjective, which are not necessarily concordant between them. On the one hand, the physical intersexuation, being characterized by a variation of the genital development (V. G. D.) is analyzed like nonan agreement of the objective components of the sex, i.e., all those which depend on a biological determinism. In addition, the psychic intersexuation, otherwise called transsexualism, or dysphorie of kind, implies only one discordance between the objective components and the subjective component, the psychosocial sex. In other words, the person is biologically of a determined sex, but it feels to belong to the other sex.These two states have authority to call into question the place of the sex in the acts of the civil status on two levels. On a side, the people known as “intersexes” will make us wonder about the true value of the civil status if this last does not take into account the variation in its statings. This interrogation seems to be countered by certain practices medical, which, under the constraint at the same time of the parents and the binary company, assigns young people intersexes in the days which follow the birth, while at the same time any medical need does not come to justify this act. Other side, the people transsexuals call into question the bases of the state of the people and in particular the principle of immutability.Moreover, the certainty on the sex in Right are upset by the development of the basic rights resulting from an interpretation increasingly broader of article 8 of the C.E.D.H. Thus, rises from the right to the respect of the private life, the right to the personal blooming, which itself made possible the emergence of the rights relating to the identity, of which gender identity. They are divided into two entities with on the one hand, the right to construction of the gender identity and other, the right to its recognition.All these considerations made transfer the mission of the civil status, which does not fulfill only any more one identifying mission and of civil police for the benefit of the State and the general interest, but which becomes the privileged place of the identity claims, for the benefit of individuals. Consequently, the kind becomes allowed in Right, more especially as the C.E.D.H. positions in favour of the development of this second mission.Taking into consideration these element, we can affirm that a reform of the mention of the sex to the civil status is convenient, would be this only to avoid the probable judgments of the European Court. This reform should ensure the respect due to the private life of the people in a state of intersexuation so much by limiting the stigmatizing situations of which they could be victims. It could in addition, to take two forms according to whether it would be placed in favour of an abandonment or installation of a new mention. On the first assumption, a neutralization of the sex would be considered and could take two forms. The first is analyzed in a total neutralization, i.e., that no mention of the sex appears on the acts of the civil status. The second partial insofar as the sex would be a hidden mention, or would be rationalized, with the assistance of novel methods of identification, like biometrics.
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O sexo dos anjos : representações e práticas em torno do gerenciamento sociomédico e cotidiano da intersexualidadeMachado, Paula Sandrine January 2008 (has links)
Cette étude cherche à analyser la gestion sociomédicale et quotidienne de l’intersexualité, ainsi que les représentations et pratiques sociales en jeu dans les décisions concernant l’assignation sexuelle des enfants intersex. D’une part, il s’agit de comprendre les perspectives, les pratiques et les discours des professionnels de santé; d’autre part, ceux des jeunes intersex et de leurs familles. A partir d’une ethnographie réalisée à la fois dans un hôpital brésilien et un hôpital français, j’examine comment différents arguments (hormonaux, génétiques, sociaux, morphologiques, psychologiques, entre autres) contribuent à la prise de décision, comment s’organise le travail collectif, et comment fonctionnent les relations entre les différentes spécialités médicales. En ce qui concerne les familles des enfants/jeunes intersex et les jeunes personnes intersex elles-mêmes, j’analyse la manière dont elles sont insérées dans ces négociations, leur relation à la logique biomédicale, la façon dont elles perçoivent le corps intersex et dont elles gèrent l’intersexualité dans leur vie quotidienne. a recherche révèle que le sexe, dans le contexte de la prise de décision, émerge en tant qu’une «catégorie médico-diagnostique» construite à partir d’une combinaison d’éléments. Au Brésil autant qu’en France, la question est traitée de manière plus ou moins homogène: bien que l’accent soit mis de manière différente vis-à-vis d’aspects spécifiques impliqués dans les décisions, dans les deux pays la génétique et la biologie moléculaire sont devenues de plus en plus importantes dans le processus. Il existe également des conflits à l’égard de l’utilisation de la nomenclature «intersex», qui mettent en lumière des «ambiguités» et des tensions autour de la thématique. Enfin, l’étude démontre que les personnes intersex et leurs familles ne partagent pas toujours les mêmes perspectives que les médecins ou bien qu’elles n’utilisent pas les mêmes critères de classification sexuelle que ces derniers. Entre autres questions, tout au long de trajectoires de «corrections» et «régulations» corporelles, se révèle l’insuffisance d’un modèle basé sur des catégories sexuelles dichotomiques. En interrogeant ces dichotomies, les débats autour de l’intersexualité soulignent les limites éthico-théoriques qui circonscrivent le champs de la bioéthique et des droits sexuels en tant que droits humains. Plus loin, ces débats participent à la redéfinition d’autres catégories binaires telles que sexe versus genre, nature versus culture, réel versus artificiel et humain versus non-humain. / Este estudo busca analisar o gerenciamento sociomédico e cotidiano da intersexualidade, bem como as representações e as práticas sociais acionadas nas decisões envolvendo a designação do sexo em crianças intersex. De um lado, tratase de compreender as perspectivas, práticas e discursos de profissionais de saúde e, de outro, aqueles das famílias e jovens intersex. A partir da etnografia realizada em dois hospitais (um hospital brasileiro e outro francês), examino de que modo diferentes argumentos (hormonais, genéticos, sociais, morfológicos, psicológicos, entre outros) concorrem para as tomadas de decisão, de que forma acontece a organização do trabalho coletivo e as relações entre as diferentes especialidades médicas. No que se refere às famílias de crianças/jovens intersex e aos próprios jovens, analiso a maneira como estão inseridos nessas negociações, a forma de se relacionarem com a lógica biomédica, como percebem o corpo intersex e lidam cotidianamente com a intersexualidade. A pesquisa revela que, no contexto das decisões, o sexo surge enquanto uma “categoria médico-diagnóstica”, construída a partir de uma combinação de diferentes elementos. Há um tratamento mais ou menos homogêneo da questão no Brasil e na França e, embora se possa identificar ênfases diferenciadas em relação a determinados aspectos envolvidos nas decisões, nos dois contextos a genética e a biologia molecular vêm ganhando cada vez mais importância no processo. Identificam-se, ainda, embates em torno da nomenclatura “intersex”, os quais, entre outros aspectos, apontam para as “ambigüidades” e tensões que rondam a temática. Finalmente, o estudo demonstra que nem sempre as famílias e as pessoas intersex compartilham com os médicos a mesma perspectiva ou os mesmos critérios de classificação do sexo. Entre outras questões, no decorrer das trajetórias de “correções” e “regulações” corporais denuncia-se a insuficiência de um modelo que prevê categorias sexuais dicotômicas. Ao interpelar essas dicotomias, os debates em torno da intersexualidade escrutinam os limites ético-teóricos que circunscrevem o campo da bioética e dos direitos sexuais enquanto direitos humanos. Além disso, concorrem para a revisão de outras categorias binárias como sexo versus gênero, natureza versus cultura, verdadeiro versus artificial e humano versus não humano. / This study seeks to analyze the sociomedical and day-to-day management of intersexuality, as well as the representations and social practices brought into action in decisions involving sex assignment with intersex children. On the one hand, it aims to understand the perspectives, practices and discourses of health professionals and on the other, those of intersex youth and their families. Starting from an ethnography carried out in one Brazilian and one French hospital, I examine how different arguments (hormonal, genetic, social, morphological, psychological, among others) compete during decision making, in what ways collective work organization takes place and the relationships between the different medical specialties. Regarding the families of intersex children/youth and the young people themselves, I analyze the manner in which they are inserted into these negotiations, the way they are related to the biomedical logic, how they perceive the intersex body and how they deal with intersexuality in their day-to-day lives. The research reveals that sex arises as a “medical-diagnostic category” in the decision making context and that it is constructed from a combination of elements. In both Brazil and France, the question is given a more or less homogeneous treatment; although it is possible to identify some differences in emphases regarding specific aspects involved in the decisions, in both countries genetics and molecular biology have become increasingly important in the process. There are conflicts around the use of "intersex" nomenclature as well, which point to the "ambiguities" and tension surrounding the theme. Finally, the study demonstrates that intersex people and their families do not always hold the same perspectives or use the same sex classification criteria as doctors do. Among other questions, over the course of the various bodily “corrections” and “regulations”, the insufficiency of a model in which the categories are based on a sexual dichotomy is revealed. By questioning these dichotomies, the debates around intersexuality scrutinize the ethical-theoretical limits which circumscribe the field of bioethics and of sexual rights as human rights. Moreover, they compete for a revision of other binary categories, such as sex versus gender, nature versus culture, real versus artificial and human versus non-human.
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O sexo dos anjos : representações e práticas em torno do gerenciamento sociomédico e cotidiano da intersexualidadeMachado, Paula Sandrine January 2008 (has links)
Cette étude cherche à analyser la gestion sociomédicale et quotidienne de l’intersexualité, ainsi que les représentations et pratiques sociales en jeu dans les décisions concernant l’assignation sexuelle des enfants intersex. D’une part, il s’agit de comprendre les perspectives, les pratiques et les discours des professionnels de santé; d’autre part, ceux des jeunes intersex et de leurs familles. A partir d’une ethnographie réalisée à la fois dans un hôpital brésilien et un hôpital français, j’examine comment différents arguments (hormonaux, génétiques, sociaux, morphologiques, psychologiques, entre autres) contribuent à la prise de décision, comment s’organise le travail collectif, et comment fonctionnent les relations entre les différentes spécialités médicales. En ce qui concerne les familles des enfants/jeunes intersex et les jeunes personnes intersex elles-mêmes, j’analyse la manière dont elles sont insérées dans ces négociations, leur relation à la logique biomédicale, la façon dont elles perçoivent le corps intersex et dont elles gèrent l’intersexualité dans leur vie quotidienne. a recherche révèle que le sexe, dans le contexte de la prise de décision, émerge en tant qu’une «catégorie médico-diagnostique» construite à partir d’une combinaison d’éléments. Au Brésil autant qu’en France, la question est traitée de manière plus ou moins homogène: bien que l’accent soit mis de manière différente vis-à-vis d’aspects spécifiques impliqués dans les décisions, dans les deux pays la génétique et la biologie moléculaire sont devenues de plus en plus importantes dans le processus. Il existe également des conflits à l’égard de l’utilisation de la nomenclature «intersex», qui mettent en lumière des «ambiguités» et des tensions autour de la thématique. Enfin, l’étude démontre que les personnes intersex et leurs familles ne partagent pas toujours les mêmes perspectives que les médecins ou bien qu’elles n’utilisent pas les mêmes critères de classification sexuelle que ces derniers. Entre autres questions, tout au long de trajectoires de «corrections» et «régulations» corporelles, se révèle l’insuffisance d’un modèle basé sur des catégories sexuelles dichotomiques. En interrogeant ces dichotomies, les débats autour de l’intersexualité soulignent les limites éthico-théoriques qui circonscrivent le champs de la bioéthique et des droits sexuels en tant que droits humains. Plus loin, ces débats participent à la redéfinition d’autres catégories binaires telles que sexe versus genre, nature versus culture, réel versus artificiel et humain versus non-humain. / Este estudo busca analisar o gerenciamento sociomédico e cotidiano da intersexualidade, bem como as representações e as práticas sociais acionadas nas decisões envolvendo a designação do sexo em crianças intersex. De um lado, tratase de compreender as perspectivas, práticas e discursos de profissionais de saúde e, de outro, aqueles das famílias e jovens intersex. A partir da etnografia realizada em dois hospitais (um hospital brasileiro e outro francês), examino de que modo diferentes argumentos (hormonais, genéticos, sociais, morfológicos, psicológicos, entre outros) concorrem para as tomadas de decisão, de que forma acontece a organização do trabalho coletivo e as relações entre as diferentes especialidades médicas. No que se refere às famílias de crianças/jovens intersex e aos próprios jovens, analiso a maneira como estão inseridos nessas negociações, a forma de se relacionarem com a lógica biomédica, como percebem o corpo intersex e lidam cotidianamente com a intersexualidade. A pesquisa revela que, no contexto das decisões, o sexo surge enquanto uma “categoria médico-diagnóstica”, construída a partir de uma combinação de diferentes elementos. Há um tratamento mais ou menos homogêneo da questão no Brasil e na França e, embora se possa identificar ênfases diferenciadas em relação a determinados aspectos envolvidos nas decisões, nos dois contextos a genética e a biologia molecular vêm ganhando cada vez mais importância no processo. Identificam-se, ainda, embates em torno da nomenclatura “intersex”, os quais, entre outros aspectos, apontam para as “ambigüidades” e tensões que rondam a temática. Finalmente, o estudo demonstra que nem sempre as famílias e as pessoas intersex compartilham com os médicos a mesma perspectiva ou os mesmos critérios de classificação do sexo. Entre outras questões, no decorrer das trajetórias de “correções” e “regulações” corporais denuncia-se a insuficiência de um modelo que prevê categorias sexuais dicotômicas. Ao interpelar essas dicotomias, os debates em torno da intersexualidade escrutinam os limites ético-teóricos que circunscrevem o campo da bioética e dos direitos sexuais enquanto direitos humanos. Além disso, concorrem para a revisão de outras categorias binárias como sexo versus gênero, natureza versus cultura, verdadeiro versus artificial e humano versus não humano. / This study seeks to analyze the sociomedical and day-to-day management of intersexuality, as well as the representations and social practices brought into action in decisions involving sex assignment with intersex children. On the one hand, it aims to understand the perspectives, practices and discourses of health professionals and on the other, those of intersex youth and their families. Starting from an ethnography carried out in one Brazilian and one French hospital, I examine how different arguments (hormonal, genetic, social, morphological, psychological, among others) compete during decision making, in what ways collective work organization takes place and the relationships between the different medical specialties. Regarding the families of intersex children/youth and the young people themselves, I analyze the manner in which they are inserted into these negotiations, the way they are related to the biomedical logic, how they perceive the intersex body and how they deal with intersexuality in their day-to-day lives. The research reveals that sex arises as a “medical-diagnostic category” in the decision making context and that it is constructed from a combination of elements. In both Brazil and France, the question is given a more or less homogeneous treatment; although it is possible to identify some differences in emphases regarding specific aspects involved in the decisions, in both countries genetics and molecular biology have become increasingly important in the process. There are conflicts around the use of "intersex" nomenclature as well, which point to the "ambiguities" and tension surrounding the theme. Finally, the study demonstrates that intersex people and their families do not always hold the same perspectives or use the same sex classification criteria as doctors do. Among other questions, over the course of the various bodily “corrections” and “regulations”, the insufficiency of a model in which the categories are based on a sexual dichotomy is revealed. By questioning these dichotomies, the debates around intersexuality scrutinize the ethical-theoretical limits which circumscribe the field of bioethics and of sexual rights as human rights. Moreover, they compete for a revision of other binary categories, such as sex versus gender, nature versus culture, real versus artificial and human versus non-human.
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O sexo dos anjos : representações e práticas em torno do gerenciamento sociomédico e cotidiano da intersexualidadeMachado, Paula Sandrine January 2008 (has links)
Cette étude cherche à analyser la gestion sociomédicale et quotidienne de l’intersexualité, ainsi que les représentations et pratiques sociales en jeu dans les décisions concernant l’assignation sexuelle des enfants intersex. D’une part, il s’agit de comprendre les perspectives, les pratiques et les discours des professionnels de santé; d’autre part, ceux des jeunes intersex et de leurs familles. A partir d’une ethnographie réalisée à la fois dans un hôpital brésilien et un hôpital français, j’examine comment différents arguments (hormonaux, génétiques, sociaux, morphologiques, psychologiques, entre autres) contribuent à la prise de décision, comment s’organise le travail collectif, et comment fonctionnent les relations entre les différentes spécialités médicales. En ce qui concerne les familles des enfants/jeunes intersex et les jeunes personnes intersex elles-mêmes, j’analyse la manière dont elles sont insérées dans ces négociations, leur relation à la logique biomédicale, la façon dont elles perçoivent le corps intersex et dont elles gèrent l’intersexualité dans leur vie quotidienne. a recherche révèle que le sexe, dans le contexte de la prise de décision, émerge en tant qu’une «catégorie médico-diagnostique» construite à partir d’une combinaison d’éléments. Au Brésil autant qu’en France, la question est traitée de manière plus ou moins homogène: bien que l’accent soit mis de manière différente vis-à-vis d’aspects spécifiques impliqués dans les décisions, dans les deux pays la génétique et la biologie moléculaire sont devenues de plus en plus importantes dans le processus. Il existe également des conflits à l’égard de l’utilisation de la nomenclature «intersex», qui mettent en lumière des «ambiguités» et des tensions autour de la thématique. Enfin, l’étude démontre que les personnes intersex et leurs familles ne partagent pas toujours les mêmes perspectives que les médecins ou bien qu’elles n’utilisent pas les mêmes critères de classification sexuelle que ces derniers. Entre autres questions, tout au long de trajectoires de «corrections» et «régulations» corporelles, se révèle l’insuffisance d’un modèle basé sur des catégories sexuelles dichotomiques. En interrogeant ces dichotomies, les débats autour de l’intersexualité soulignent les limites éthico-théoriques qui circonscrivent le champs de la bioéthique et des droits sexuels en tant que droits humains. Plus loin, ces débats participent à la redéfinition d’autres catégories binaires telles que sexe versus genre, nature versus culture, réel versus artificiel et humain versus non-humain. / Este estudo busca analisar o gerenciamento sociomédico e cotidiano da intersexualidade, bem como as representações e as práticas sociais acionadas nas decisões envolvendo a designação do sexo em crianças intersex. De um lado, tratase de compreender as perspectivas, práticas e discursos de profissionais de saúde e, de outro, aqueles das famílias e jovens intersex. A partir da etnografia realizada em dois hospitais (um hospital brasileiro e outro francês), examino de que modo diferentes argumentos (hormonais, genéticos, sociais, morfológicos, psicológicos, entre outros) concorrem para as tomadas de decisão, de que forma acontece a organização do trabalho coletivo e as relações entre as diferentes especialidades médicas. No que se refere às famílias de crianças/jovens intersex e aos próprios jovens, analiso a maneira como estão inseridos nessas negociações, a forma de se relacionarem com a lógica biomédica, como percebem o corpo intersex e lidam cotidianamente com a intersexualidade. A pesquisa revela que, no contexto das decisões, o sexo surge enquanto uma “categoria médico-diagnóstica”, construída a partir de uma combinação de diferentes elementos. Há um tratamento mais ou menos homogêneo da questão no Brasil e na França e, embora se possa identificar ênfases diferenciadas em relação a determinados aspectos envolvidos nas decisões, nos dois contextos a genética e a biologia molecular vêm ganhando cada vez mais importância no processo. Identificam-se, ainda, embates em torno da nomenclatura “intersex”, os quais, entre outros aspectos, apontam para as “ambigüidades” e tensões que rondam a temática. Finalmente, o estudo demonstra que nem sempre as famílias e as pessoas intersex compartilham com os médicos a mesma perspectiva ou os mesmos critérios de classificação do sexo. Entre outras questões, no decorrer das trajetórias de “correções” e “regulações” corporais denuncia-se a insuficiência de um modelo que prevê categorias sexuais dicotômicas. Ao interpelar essas dicotomias, os debates em torno da intersexualidade escrutinam os limites ético-teóricos que circunscrevem o campo da bioética e dos direitos sexuais enquanto direitos humanos. Além disso, concorrem para a revisão de outras categorias binárias como sexo versus gênero, natureza versus cultura, verdadeiro versus artificial e humano versus não humano. / This study seeks to analyze the sociomedical and day-to-day management of intersexuality, as well as the representations and social practices brought into action in decisions involving sex assignment with intersex children. On the one hand, it aims to understand the perspectives, practices and discourses of health professionals and on the other, those of intersex youth and their families. Starting from an ethnography carried out in one Brazilian and one French hospital, I examine how different arguments (hormonal, genetic, social, morphological, psychological, among others) compete during decision making, in what ways collective work organization takes place and the relationships between the different medical specialties. Regarding the families of intersex children/youth and the young people themselves, I analyze the manner in which they are inserted into these negotiations, the way they are related to the biomedical logic, how they perceive the intersex body and how they deal with intersexuality in their day-to-day lives. The research reveals that sex arises as a “medical-diagnostic category” in the decision making context and that it is constructed from a combination of elements. In both Brazil and France, the question is given a more or less homogeneous treatment; although it is possible to identify some differences in emphases regarding specific aspects involved in the decisions, in both countries genetics and molecular biology have become increasingly important in the process. There are conflicts around the use of "intersex" nomenclature as well, which point to the "ambiguities" and tension surrounding the theme. Finally, the study demonstrates that intersex people and their families do not always hold the same perspectives or use the same sex classification criteria as doctors do. Among other questions, over the course of the various bodily “corrections” and “regulations”, the insufficiency of a model in which the categories are based on a sexual dichotomy is revealed. By questioning these dichotomies, the debates around intersexuality scrutinize the ethical-theoretical limits which circumscribe the field of bioethics and of sexual rights as human rights. Moreover, they compete for a revision of other binary categories, such as sex versus gender, nature versus culture, real versus artificial and human versus non-human.
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Intersexualité : des sexes en question dans les sociétés occidentalesGosselin, Lucie 18 April 2018 (has links)
Ce mémoire s'inscrit dans le courant des études féministes et constructivistes sur la sexualité. Il s'intéresse au sexe social et biomédical en Occident par le biais des histoires de vie et des écrits des personnes militantes intersexuées sur la perception de leurs corps et de leurs identités sexuées ainsi que sur leurs rapports avec le système biomédical. Il se penche également sur l'apparition récente du mouvement intersexe, sur les différents groupes et leurs revendications ainsi que sur les effets de leur travail pour la reconnaissance de l'intersexualité au sein des sociétés québécoises, états-uniennes et françaises dans les groupes LGBT (lesbiennes, gais, bisexuels, transsexuels et transgenres), le mouvement féministe et la population. Il se questionne sur l'apparition d'une nouvelle identité de sexe, l'intersexualité, et sur l'éventuelle déstabilisation de notre système binaire de différenciation des sexes par celle-ci. Enfin, il propose des pistes de recherche possibles sur notre construction culturelle et sociale des sexes.
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