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Herta Müller. La Bascule du souffle, une métaphore de l'indicible / Herta Müller. The Hunger Angel and the tropic traumaLevy-Lendzinska, Aleksandra 01 February 2019 (has links)
Avec le dernier roman La Bascule du souffle (Prix Nobel) écrit 4 mains avec Oskar Pastior, l’écrivaine allemande d’origine roumaine Herta Müller ouvre à une recherche inédite. La romancière aborde avec le roman un tabou historique et testimonial qui s'impose comme une œuvre de portée universelle. L’écrivaine appartient à la 1.5 génération (Ruban Suleiman), qui exprime ses souvenirs non-vécus par le biais du passé, par l’entremise de l’imaginaire (Marianne Hirsch). Avec le roman comme document de la mémoire collective et culturelle, par l'esthétique de la remémoration, la romancière s’inscrit dans une « communauté de pensée » (C.Coquio) des auteurs-témoins de la première génération (Charlotte Delbo, Robert Antelme, Primo Levi, Jorge Semprún, Jean Cayrol), en mettant à mal les critères moraux et esthétiques sur les camps d’exterminations et les camps de travail forcé, le Stalinisme et le Nationalisme. Notre thèse comme recherche sur les procédés littéraires de la romancière rejoint celle sur les formes d’écriture des écrivains-témoins de l’expérience des camps, comme d'Oskar Pastior. Notre analyse du texte participe à la mise en relief de la fonction esthétique de la contrainte oulipienne employée comme pharmakon au double sens de remède et de poison.La recherche sur le roman anticipe l’avancée des études sur l’oulipien Oskar Pastior et nourrit ainsi, d’une manière réciproque, un regard nouveau sur l’œuvre de la poétesse allemande de renommée mondiale. / With her latest novel Atemschaukel/The Hunger Angel (Nobel Prize) of Herta Müller co-written with Oskar Pastior, the Romanian-born German writer opens up a new line of research. With Atemschaukel/ The Hunger Angel she broaches an historical and testimonial taboo that emerges as a work with universal reach. The writer belongs to the 1.5 generation (Ruban Suleiman) who express memories not experienced in the past through imagination (Marianne Hirsch). Documenting the collective and cultural memory through the aesthetic power of recollection, the novelist belongs to the ‘community of thought’ (Catherine Coquio) of first generation ‘postmemory’ authors (like Charlotte Delbo, Robert Antelme, Primo Levi, Jorge Semprun, Jean Cayrol) by undermining moral and aesthetic criteria about the extermination and forced labour camps, Stalinism, and Nationalism. As research into the literary devices of the novelist, this thesis ties in with analysis of the forms of writing used by witness-authors coming from experience of the camps, like this of Oskar Pastior. Interpreting constraint (Formzwang) in his aesthetic fonction, this investigation concludes by declaring the constraint as a pharmakon in both senses of the word: remedy and poison. The research on this novel anticipates further development of studies on the Oulipian Oskar Pastior, and so in a reciprocal manner sheds new light on the work of the world-famous German poet.
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