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En famille dans la rue : trajectoires de jeunes de la rue et carrières zonardes / In family in the street : street youth trajectories and "zonards" careersPimor, Tristana 03 December 2012 (has links)
À partir d’une approche ethnographique collaborative entre chercheur et enquêtés, mêlant observation participante, récits de vie, entretiens auprès de jeunes vivant dans un squat et auprès de travailleurs sociaux, de commerçants, de riverains nous avons tenté de saisir ce qui dans les trajectoires des acteurs favorisait l’inscription dans cet univers de la rue qu’est la Zone et dans sa culture, ce qui jouait dans les divers inclinements identitaires zonards. Différents modes d’être « jeune en errance », ou plutôt zonard ont été repérés. En usant des théories de la socialisation, de la déviance, des interactions goffmaniennes et de l’ethnicité, nous avons pu mettre à jour des logiques synchroniques et diachroniques explicatives. L’orientation vers la Zone ne s’effectue pas sans les influences de la famille, de l'institution scolaire, du contexte écologique. Ils provoquent des désajustements auxquels la socialisation juvénile de pairs répondra par la pratique d’activités délinquantes. Le positionnement plus ou moins engagé dans la Zone dépend par ailleurs de certaines spécificités biographiques et de l'investissement dans la carrière zonarde. Des facteurs exogènes comme le traitement sanitaire et social en direction de ces jeunes et les représentations du sens commun qui leurs sont attachées, concourent à un étiquetage social, une discrimination, qui associés aux expériences passées des acteurs favorisent alors la pérennisation de l’identité zonarde et accentuent sa déviance en érigeant des frontières entre zonards et normaux. / To study French young homeless we use an ethnographic collaborative approach with one population of the following study fields: young homeless of one squat (interviews, participant observation, life interviews) ; and interviews, reunion observations with social workers, storekeepers and local residents. We tried to understand which street youth life trajectories facilitated the enrolment in that street world that is designated: "the Zone" and what contributes to "zonard" identity and culture. Various ways to be "wandering youth", or rather "zonard" were located. By using socialization, deviance, Goffman’s interactions and ethnicity theories, we were able to shed light on synchronic and diachronic logics leading them to it. The Zone orientation needs specific family, school, ecological, and neighbourhood backgrounds, which provoke adjustment problems. We find that young peers socialization and it activities answer to background life tensions. The position of being more or less committed in the Zone depends on actors’ biographies specificities and on their Zone careers investment. Exogenous factors such as the sanitary and social treatments, the common sense representations of youth street contribute to a social labelling, a discrimination. Associated with past backgrounds, they encourage the Zone identity continuation, increase deviant practices and build borders between normals and Zonards.
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Les "jeunes en errance" : effets et usages d'une catégorie d'action publique / « Homeless youth » : effects and usages of a public action categoryRothé, Céline 27 March 2013 (has links)
Ce travail porte sur la catégorie d’action publique « jeunes en errance ». Il vise à comprendre son impact sur la mise en œuvre de l’action publique sur le terrain au travers de l’analyse des usages qu’en font les acteurs professionnels et les jeunes eux-mêmes. Après avoir retracé les étapes de la constitution du phénomène de l’errance des jeunes en problème public, nous avons analysé le rôle de l’Etat social dans la prise en charge de ce problème, au prisme de la norme instituée de l’insertion pour les jeunes. Ceci nous a permis d’en pointer les apories et notamment la bascule rapide des jeunes cumulant des difficultés depuis l’enfance vers le circuit de l’infra-assistance. A l’aune de ces constats, nous montrons en quoi la relation d’aide devient un lieu de renégociation des objectifs de l’action publique, les artisans de la relation d’aide considérés étant les professionnels de terrain et les jeunes usagers des services d’aide. L’analyse des pratiques professionnelles nous a révélé leur caractère « bricolé ». Nous avons ici pu démontrer qu’elles permettaient de redéfinir les cadres de l’action publique en direction des « jeunes en errance ». Grâce à la mise en place d’une éthique de l’intervention centrée sur la prise en compte des spécificités des jeunes accueillis, les professionnels fabriquent des ponts leur permettant d’aller au-delà des manques de l’aide publique. Nous avons également analysé les comportements des jeunes fréquentant régulièrement les structures de l’urgence sociale. Leur mode de recours à l’aide leur permet d’asseoir une identité légitime de « jeunes en errance », qu’ils valorisent au sein de la relation d’aide. Ils mettent en place des stratégies identitaires les autorisant à renégocier les cadres de l’attribution de l’aide, en y ayant recours de manière détournée ou partielle. Ils ignorent ainsi les objectifs d’insertion qui lui sont attachés, en en faisant un usage routinier, les entretenant alors dans une carrière de « jeunes en errance ». / This research investigates the French public action category “jeunes en errance” (which will be translated by “homeless youth”). It aims at understanding the impact of this category on the implementation of the public action, through the analysis of the usage that both the professional actors and the youth make of it. After having redrawn the stages of the construction of the homeless youth phenomenon as a public problem, the analysis focused on the role of the Welfare state based on the instituted norm of the youth’s integration. Paradoxes of public action have thus been identified, such as the quick turnaround towards the infra-assistance system of young people who have accumulated difficulties since their childhood. In the light of these findings, the research then shows how this “support relationship” transforms itself in an arena for the renegotiation of the public action's objectives between the professionals on the one hand, and the youth recipients of the services on the other hand. The analysis of the professional's practices puts the light on their unstable dimension. The research has shown that these practices facilitated the redefinition of the frameworks of the public action toward “homeless youth”. Through the setting of an intervention’s ethics based on the specificities of each young person, the professionals manage to compensate the shortages of public assistance. The behavior of young people who frequently resort to the structures of social emergency have also been investigated. The analysis has identified the process of construction of a legitimate identity of “homeless youth”, which young people put forward within the assistance relationship. They set up identity strategies which enable them to renegotiate the conditions of the allocation of support, by resorting to it but only in a partial or in an indirect way. Thus, they ignore the insertion objectives which are attached to these public measures and make a routinized usage of them, which contributes to maintain them in a “homeless youth” career.
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