Thesis advisor: Margaret E. Guider / The cosmic mystery of Mary draws attention to what the Roman Catholic Church celebrates as her heavenly reign, an aspect of which is the proliferation of Marian apparitions and manifestations around the world particularly in the 19th and 20th centuries. This dissertation underscores that these historical interventions are manifestations of the action of the Holy Spirit in the particular figure of Mary and is attentive to the different ways God’s graces flow to the whole people of God without conflating the person of Mary with the Person of the Spirit. The instrumental nature of Mary’s relation to the Spirit in carrying out Christ’s salvific work is the centerpiece of this study. A key aspect of this work is the mutual recognition of non-Christians in that Mary’s appearances to a number of seers is not contingent on their being or becoming Christian. A number of modern apparitions have assumed political significance because of the social turmoil of the periods when they occurred. Of interest here, is an understanding of the Spirit’s implementation in Mary’s intellect and will, and the reception of her apparition messages in ways that are transformative for ecclesial life and all God’s people. This work includes an exposition of some of the scriptural, ecumenical, interreligious, and ecclesiastical foundations for understanding the Spirit’s action in Mary, and their influence on contemporary mariological discourse since the Second Vatican Council. It reviews some of the key insights from the two-thousand year history of Marian apparitions, the complexity of the phenomenon, and the trends observed during the modern period. Vailankanni (India), Zeitoun (Egypt), and Kibeho (Rwanda) are three case studies included based on the persistence of a Marian cult, pilgrim growth, and contemporary sociopolitical and religious concerns. The rise in Hindu nationalism in India, political tensions and growth of pan-Islamism in North Africa and the Middle East, and the 1994 genocide in Rwanda are studied using the historical-critical method and comparative studies of religion within the scope of apparitions, drawing attention to the marginalization of particular demographics based on religious or ethnic origin. Understanding the Spirit’s implementation in Mary enhances the analysis of the implications of these phenomena. The Spirit’s work through Mary’s cosmic mystery has profound, far-reaching significance for the world church and all God’s people. The three cases reveal how Marian apparitions evolve from obscure events in insignificant places to global centers of Christian spirituality. They make known the hidden potential of the gospel to apply Christian revelation to localized, particular challenges in new situations with permanent, prophetic, and eschatological implications. The permanent examines how the repetitive or apocalyptic nature of Mary’s appeals mobilizes the sensus fidelium through the transforming power of pilgrimage, its impact on Marian devotion, and the emergence of new ecclesial movements. The prophetic addresses Christian and interreligious unity through dialogical encounter, equality for all, God’s justice, and the preferential option for the poor. The global reach of Marian apparitions expresses the oneness of Mary operating under the power of the Spirit, accompanying a global humanity-in-pilgrimage towards the eschatological reign of God. / Thesis (STD) — Boston College, 2019. / Submitted to: Boston College. School of Theology and Ministry. / Discipline: Sacred Theology.

Thesis advisor: Margaret Eletta Guider / Thesis advisor: O. Ernesto Valiente / Beginning in 1990 and lasting for one decade, in Rwanda and the subregion of Africa where Rwanda is located, violence, wars, genocide, and migrations caused various expressions of suffering. It is said that the Blessed Virgin Mary appeared at Kibeho in a sorrowful state almost ten years before and foretold such atrocities and suggested a way out. Failing to pay heed to her prophetic voice, the consequences are devastating and challenging. In the effort to confront such challenges, the Church looks for ways in which she can channel the healing graces needed in the aftermath. Can we talk of the God who heals the broken-hearted in the context of bitter sufferings subsequent to Genocide against the Tutsi? The answer is ‘yes’ and in Rwanda, particularly the Sorrowful Mother and Jesus Christ, give a hint for that possibility. The solidarity shown by them to the suffering people of Rwanda is key to receiving God’s healing and hope in the promises of his Kingdom despite the bitterness of the suffering. Assured of the solidarity of both the Sorrowful Mother and of Jesus Christ, Rwandans can embark on the long yet necessary journey of healing and reconciliation. The Church in Rwanda ought to lead this urgent imperative with an innovative pastoral approach and at the same time propose a preventative endeavor to deter violence and instill harmonious relationships. This process of healing and reconciliation is informed by God’s example who reconciled humanity through the passion, death, and resurrection of his Son. Practices of solidarity, especially wherever sufferings are still felt, should be a priority. Moreover, a peacebuilding project should be an ecclesial initiative and priority for the sake of generations to come. / Thesis (STL) — Boston College, 2023. / Submitted to: Boston College. School of Theology and Ministry. / Discipline: Sacred Theology.

Depuis le début des années quatre-vingt, la petite localité de Kibeho - un hameau particulièrement difficile d’accès situé aux confins d’une région rurale du sud-ouest du Rwanda, à environ deux cents kilomètres de Kigali - s’est muée en une destination de pèlerinage prisée par de nombreux Catholiques rwandais et, désormais, étrangers. L’origine de ce changement de nature du lieu se confond avec les apparitions de la Vierge (mais aussi du Christ et d’autres personnages du « panthéon » catholique) dont ont été favorisées plusieurs jeunes filles scolarisées au collège catholique local au début des années quatre-vingt, puis un certain nombre d’adolescents des environs. De spontanés et irréguliers qu’ils étaient dans les premières années du phénomène, encore liés aux performances publiques des voyants qui bénéficiaient des apparitions à heures fixes sur un podium surélevé, les déplacements d’individus se sont graduellement organisés. Aujourd’hui, à Kibeho, les apparitions publiques ont pris fin. Les pèlerins, qu’ils appartiennent à l’un ou l’autre mouvement d’Action catholique ou à un groupe de prière et de pèlerinage né des apparitions, se regroupent dans différents centres urbains du pays pour rejoindre le sanctuaire de Notre-Dame des Douleurs, érigé suite à la reconnaissance des apparitions par l’Eglise catholique en 2001 et en perpétuelle expansion depuis lors. <p>En 2001, la déclaration de reconnaissance mentionne, parmi les signes de crédibilité des apparitions, « la journée du 15 août 1982 qui fut marquée notamment, contre toute attente, par des visions effroyables, qui dans la suite se sont avérées prophétiques au vu des drames humains vécus au Rwanda et dans l’ensemble des pays de notre région des Grands Lacs ». Cette lecture officielle qui confère un horizon de sens aux événements, instituant la prophétie en des termes choisis permettant d’y entrevoir le génocide comme l’hécatombe du choléra dans les camps de réfugiés du Congo, est diversement négociée par les acteurs locaux, même si la conviction de la réalisation d’une prophétie est quasi-unanime. Du point de vue des pèlerins, les apparitions demeurent relativement problématiques. Elles exigent de chacun qu’il négocie sa position en fonction d’une représentation de l’orthodoxie constamment réévaluée dans les limites de ce qui est expérimenté et affirmé comme une identité catholique. Cette difficulté est notamment due à la multiplicité des individus qui ont revendiqué ou revendiquent encore des visions ou apparitions, alors que seules trois jeunes filles ont été reconnues par l’Eglise catholique en 2001. <p>Après avoir soigneusement défini le cadre socio-historique des apparitions rwandaises, en abordant la question depuis le point de vue de voyants non reconnus - dont l’une expatriée en Belgique - et de ceux qui leur sont proches, la thèse propose une analyse des discours par lesquels ceux-ci se définissent et négocient la légitimité de leur pratique religieuse. Une attention particulière a été portée aux outils stéréotypés de la critique (sexualité, politique, vénalité…), mobilisés dans le cadre des tensions et conflits qui opposent différents acteurs individuels et collectifs. Par ailleurs, les mécanismes qui président aux rhétoriques de la construction de soi ont été mis en lumière, notamment par le biais des récits de guerre qui fondent une identité de survivant liée à la conviction d’une intervention mariale. Ce processus se confond souvent avec ceux qui président à la construction du pouvoir de la Vierge, et donc des voyants. Finalement, au travers de l’analyse des représentations touchant notamment à la prophétie du génocide et de la guerre civile, les nouveaux rapports au national se font jour, les violences des années nonante étant intégrées dans un schéma biblique qui opère un basculement significatif :parce que le Rwanda serait touché de plein fouet par la Mal, il a été choisi par Dieu et par la Vierge comme noyau de la Nouvelle Evangélisation. À travers l’analyse du rapport au divin, à l’autorité, aux représentations de la modernité que les mots des acteurs reflètent, c’est le catholicisme vécu qui s’éclaire à l’ombre du sanctuaire et de son appareil médiatique foisonnant, ce catholicisme empirique dont la richesse se renouvelle à chaque « enculturation » comme au passage des générations successives et dont il importe, pour l’anthropologie comme pour l’histoire du christianisme, d’approcher l’infinie variété. <p><p> / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished