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La notion d'incommensurabilité chez Thomas KuhnLeduc, Pierre January 2007 (has links) (PDF)
Cette thèse porte sur la notion d'incommensurabilité que Thomas Kuhn a introduite dans son oeuvre la plus connue, la structure des révolutions scientifiques, pour caractériser la relation entre paradigmes successifs. Selon Kuhn, dans la SRS, le passage d'un paradigme à un autre implique une rupture qui se manifeste sur trois plans, le plan méthodologique, le plan sémantique et le plan ontologique qu'il exprime par l'idée que les scientifiques postrévolutionnaires travaillent dans un monde différent. De ce point de vue, l'incommensurabilité est une relation complexe entre paradigmes successifs, que Kuhn ne définit pas de façon systématique, mais qui semble impliquer une rupture radicale entre traditions successives. Kuhn s'appuie sur la métaphore visuelle du renversement de gestalt pour rendre compte du passage révolutionnaire d'un paradigme à un autre. Si les sociologues ont bien accueilli les thèses de Kuhn, il n'en a pas été de même des philosophes des sciences qui lui ont reproché de proposer une vision à la fois irrationnelle, relativiste et idéaliste du développement des sciences. Puisque Kuhn a toujours prétendu que ces critiques reposaient en grande partie sur l'incompréhension, il a entrepris de clarifier ses positions pour répondre aux objections. Il entreprit, en particulier, de préciser la notion d'incommensurabilité qui est au coeur de son argumentation. Ce travail retrace, dans un premier temps, l'évolution de la pensée de Kuhn relativement à cette notion et aux conséquences de l'incommensurabilité sur sa conception de la science et du progrès scientifique. Pour répondre aux objections des philosophes, il amorce son tournant linguistique qui lui permet d'interpréter l'incommensurabilité en termes de rupture de la communication entre scientifiques qui défendent des paradigmes différents. La rupture de communication repose, de ce point de vue, sur l'impossibilité de traduire le langage théorique propre à une communauté scientifique dans celui du groupe révolutionnaire. Il substitue donc une approche sémantique à la métaphore visuelle de la SRS. Ensuite pour répondre aux objections de Putnam et, surtout de Davidson, selon qui, la notion d'incommensurabilité, entendue comme intraduisibilité entre langages théoriques est incohérente, Kuhn introduit la distinction entre traduction et interprétation. Il introduit, aussi, la notion d'incommensurabilité locale, qui ne touche que quelques termes interreliés. Cette approche le conduit à la solution taxinomique, selon laquelle les langages commensurables partagent une même structure lexicale. De ce point de vue, chaque lexique détermine un ensemble de mondes possibles qui ne sont descriptibles, et donc accessibles à l'expérience, que dans le cadre de ce lexique particulier. Deux lexiques successifs, constituent des mondes différents. Le chapitre six, expose le point de vue de Feyerabend sur l'incommensurabilité et ses conséquences, principalement pour mettre en perspective les idées de Kuhn. Les chapitres suivants abordent les thèses de Kuhn d'un point de vue critique. Le chapitre sept montre, à l'encontre des critiques de Putnam et de Davidson, que la notion d'incommensurabilité locale, complétée par la distinction entre interprétation et traduction, n'est pas incohérente. Si l'idée que deux langages puissent être radicalement intraduisibles semble impensable, il n'en va pas de même si deux langages ne diffèrent structuralement que pour un nombre restreint de termes théoriques centraux. Finalement, le chapitre VIII examine la thèse controversée selon laquelle des lexiques différents déterminent des mondes phénoménaux différents. Ce chapitre critique la forme de constructivisme néo-kantien que défend Kuhn en s'appuyant sur le fait que cette thèse repose sur une théorie descriptiviste de la référence, alors que le recours à une théorie causale de la référence permettrait d'accepter l'idée que les paradigmes successifs puissent être incommensurables sans devoir renoncer à une interprétation réaliste de la science. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Incommensurabilité, Paradigme, Épistémologie, Histoire des sciences, Sémantique, Théorie descriptiviste de la référence, Théorie causale de la référence.
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Paradigmas em Kuhn: contexto, imagem e açãoManocchi, Liliam Ferreira 09 October 2006 (has links)
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Previous issue date: 2006-10-09 / This essay discusses the meaning of the term paradigm based on the literary
composition of Thomas S. Kuhn: The Struture of Scientific Revolutions, published in
1962. The main objective limits it to find anwers for two basic questions: What is
paradigm? and Why does the paradigm term got popular in the Human Science
lecture? The research was done in the following way: the comprehension of Margaret
Masterman s approach about paradigm concept, the proposal of a new perception form
about paradigm concept and the investigation about the possibility of Kuhn s text allows
the use of this concept in other areas that are not the natural science area. The
methodology used was the detailed reading of Kuhn s text for analysing the author s
arguments and ideas about the history and science philosophy. While researching was
possible to outline an alternative of comprehension for the paradigm concept associated
to the concepts of regular science, anomaly/crisis and scientific revolution. The
characteristics of turns and rounds in Kuhn s argument was explored as a text inhrent
element and helped on the perception that the way the author exhibits his theory about
history and science philosophy guides for that the thesis defended by him are
transported to other knowlege areas. Kuhn focuses the scientist as the center of the
approach he has about history and science philosophy, he considers the social and
historical context as essencial elements on the science development and he uses
exemples about forms of human perception as figure of speech for the approximation to
the form that science is developed itself. Even if the conclusion has been that the use of
the paradigm term in the context of the human science is not justified, because the term
paradigm was used by Kuhn as an element that makes the difference between the
researches that have been done on the natural science and the human0 science, the
conclusion is also that the the reading of the The Structure of Scientific Revolution
allows original toughts about Education, wich is the area that encouraged this reseach
production / Essa dissertação discute o sentido do termo paradigma, a partir da obra de Thomas S.
Kuhn, A Estrutura das Revoluções Científicas (ERC), publicado em 1962. O principal
objetivo resume-se em encontrar respostas para duas perguntas básicas: O que é
paradigma? e Por que o termo paradigma popularizou-se no discurso das ciências
humanas? O trabalho foi realizado da seguinte forma: a compreensão da abordagem
feita por Margaret Masterman sobre o conceito de paradigma, a proposição de uma nova
forma de entendimento do conceito de paradigma e a investigação sobre a possibilidade
do texto de Kuhn autorizar o uso do conceito em outras áreas que não o das ciências
naturais. A metodologia utilizada foi a leitura minuciosa do texto de Kuhn para o estudo
dos argumentos e das idéias do autor sobre a história e a filosofia da ciência. Ao realizar
este trabalho foi possível delinear uma alternativa de compreensão para o conceito de
paradigma, associada aos conceitos de ciência normal, anomalia/crise e revolução
científica. A característica da circularidade na argumentação de Kuhn foi explorada
como elemento intrínseco ao texto e auxiliou na percepção de que a maneira como o
autor expõe sua teoria sobre a história e a filosofia da ciência abre espaço para que as
teses defendidas por ele sejam transportadas para outras áreas do conhecimento. Kuhn
focaliza o cientista como o centro da abordage m que faz sobre a história e a filosofia da
ciência, considera o contexto social e histórico como elementos fundamentais no
desenvolvimento da ciência e utiliza exemplos das formas perceptivas humanas como
metáforas de aproximação à forma como a ciência se desenvolve. Mesmo que a
conclusão tenha sido a de que o uso do termo paradigma no contexto das ciências
humanas não se justifica, pois o termo paradigma foi utilizado por Kuhn como elemento
que diferencia as pesquisas realizadas na área das ciências naturais daquelas que
acontecem nas ciências humanas, conclui-se, também, que a leitura da ERC permite
reflexões originais sobre Educação, área que mobilizou a consecução deste trabalho
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