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Écriture de la pureté dans l’œuvre d’Anatole France / Writing of the purity in the works of Anatole FranceRokukawa, Yuko 16 September 2013 (has links)
Alors qu’Anatole France (1844–1924) est considéré comme écrivain sceptique et ironique, un de ses contes intitulé « Le Jongleur de Notre-Dame » échappe à une telle définition. Le ton pieux et sincère de ce conte, fondé sur une légende du Moyen Âge, semble aller à l’encontre du scepticisme, de l’anticléricalisme, et du classicisme déclarés de l’auteur. Au lieu de tenir pour exceptionnels ce type de textes qui mettent en scène une forme de « pureté » dans un sens religieux, tenter de les intégrer dans l’œuvre d’A. France permettra de découvrir une nouvelle facette de l’écrivain, et d’appréhender son idée et son œuvre dans une complexité et une profondeur qui sont cachées sous une apparence simple. Dans un premier temps, on mettra en relation les thèmes médiévaux chez A. France et la mode du médiévisme au XIXe siècle, tant dans le domaine scientifique que dans le courant littéraire, afin d’éclairer l’influence de son époque sur son image médiévale, et la signification de cette image. Dans un deuxième temps, on traitera de la pratique de la réécriture. Par une comparaison, d’une part, entre les textes d’A. France et leurs hypotextes, et d’autre part, entre la réécriture francienne et la réécriture chez les écrivains contemporains, on précisera les caractéristiques et les procédés de la réécriture de notre écrivain. En outre, on montrera que la mise en cadre, ainsi que la réécriture, s’impose dans ses textes, soulignant ainsi la modestie de l’auteur, et la diminution de l’autorité auctoriale. Toutes ces analyses révèleront l’importance de la « simplicité » qui apparaît à plusieurs niveaux dans les textes franciens, et qui peut donner accès à une « pureté » harmonieuse. / While Anatole France (1844–1924) is considered a skeptical, ironic writer, one of his short stories, entitled “Le Jongleur de Notre-Dame” can not easily be reduced to such a reading. Instead, it is a pious and sincere story based on a legend from the Middle Ages – a perspective contradictory to his skepticism, anticlericalism, and classicism. Rather than counting as exceptional cases texts like this that portray “purity” in a religious sense, an attempt to integrate them into the overall view of the works of A. France will enable us to discover a new side to the writer and apprehend his ideas and his works in a complexity and depth that are hidden under simple surface appearances. As a first step, we connect the medieval themes of A. France with the medievalist movement of the 19th century, seen in both historical study and literature, in order to clarify the influence of his times on his image of the Middle Ages, and the meaning of that image. As a second step, we consider the practice of rewriting. By comparing the texts of A. France with their sources, and comparing rewriting of those sources by A. France with rewriting of similar sources by his contemporaries, we identify A. France’s method of rewriting and the characteristics of the product. In addition, we find that the use of “frame story” narration is as necessary as rewriting in the texts of A. France, serving to accentuate the modesty of the author and as a result affecting a decrease in authorial authority. All these analyses reveal the importance of the “simplicity” that appears at several levels in the texts of A. France, and which can give access to the harmonious “purity”.
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Écriture de la pureté dans l'œuvre d'Anatole FranceRokukawa, Yuko 16 September 2013 (has links) (PDF)
Alors qu'Anatole France (1844-1924) est considéré comme écrivain sceptique et ironique, un de ses contes intitulé " Le Jongleur de Notre-Dame " échappe à une telle définition. Le ton pieux et sincère de ce conte, fondé sur une légende du Moyen Âge, semble aller à l'encontre du scepticisme, de l'anticléricalisme, et du classicisme déclarés de l'auteur. Au lieu de tenir pour exceptionnels ce type de textes qui mettent en scène une forme de " pureté " dans un sens religieux, tenter de les intégrer dans l'œuvre d'A. France permettra de découvrir une nouvelle facette de l'écrivain, et d'appréhender son idée et son œuvre dans une complexité et une profondeur qui sont cachées sous une apparence simple. Dans un premier temps, on mettra en relation les thèmes médiévaux chez A. France et la mode du médiévisme au XIXe siècle, tant dans le domaine scientifique que dans le courant littéraire, afin d'éclairer l'influence de son époque sur son image médiévale, et la signification de cette image. Dans un deuxième temps, on traitera de la pratique de la réécriture. Par une comparaison, d'une part, entre les textes d'A. France et leurs hypotextes, et d'autre part, entre la réécriture francienne et la réécriture chez les écrivains contemporains, on précisera les caractéristiques et les procédés de la réécriture de notre écrivain. En outre, on montrera que la mise en cadre, ainsi que la réécriture, s'impose dans ses textes, soulignant ainsi la modestie de l'auteur, et la diminution de l'autorité auctoriale. Toutes ces analyses révèleront l'importance de la " simplicité " qui apparaît à plusieurs niveaux dans les textes franciens, et qui peut donner accès à une " pureté " harmonieuse.
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Extraire la littérature médiévale : du fonds de l’Arsenal à la Bibliothèque universelle des romans / Extracting Medieval Literature : from the Arsenal’s Collection to the Bibliothèque universelle des romansMaillet, Fanny 16 June 2016 (has links)
La Bibliothèque universelle des romans (1775-1789, 224 vol.) est une collection littéraire périodique à vocation vulgarisatrice, apparue sous l’initiative du marquis de Paulmy dont la bibliothèque personnelle (actuelle Arsenal) fournit le matériau de départ, et que celui-ci dirigea des commencements à l’année 1779. L’étude du traitement réservé à la littérature médiévale dans cette importante collection soulève plus généralement la question de sa réception à la fin du XVIIIe siècle et de la place qu’occupent la BUR et ses rédacteurs dans l’histoire des études littéraires. Notre travail a consisté d’abord à identifier les collaborateurs du périodique, leur rôle respectif et leurs sources. Le passage d’un réservoir précis de textes à une bibliothèque romanesque imprimée passe dans la BUR par la pratique de l’extrait, technique dont nous nous sommes attachés à montrer qu’elle aboutissait, de recherches en essais, à la formation d’un véritable genre critique. De ce corpus d’extraits émerge en effet, sous la plume des rédacteurs de la BUR, l’élaboration d’une histoire littéraire dont il s’agit de présenter ici les résultats. / The Bibliothèque universelle des romans (1775-1789, 224 vol.) is a literary periodical collection with a non-scientific claim, initiated by the marquis de Paulmy whose personal library (now the Arsenal Library) provided the first material. Paulmy managed it from the beginning until 1779. The way this important collection deals with medieval literature raises the general question of its reception at the end of the 18th century, and the role occupied by the BUR and its authors in the history of literary studies. Our work primarily consists in identifying the contributors, their relative part in the laboratory of the Arsenal, and their source materials. The transition from a specific corpus of texts to a printed library of novels requires, in the BUR, the practice of extracting, an approach, as we try to show, that results –from research to testing– in the creation of a real critical genre. From this corpus of extracts emerges indeed, under the pen of the BUR’s authors, the formulation of a literary history that we intend to present in this work.
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