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Revigny-sur-Ornain, Vaubécourt et la Première Guerre mondiale : histoire et mémoire dans deux anciens cantons ruraux de la Meuse (1914-2018) / Revigny-sur-Ornain, Vaubécourt and World War I : history and memory in two former rural districts of the Meuse (1914-2018)Mathieu, Mickaël 11 December 2018 (has links)
La Première Guerre mondiale a fortement touché le département de la Meuse, traversé par la ligne du front occidental… Verdun, le saillant de Saint-Mihiel et l’Argonne portent toujours les cicatrices de ces années de combats. Or, plus au sud, les anciens cantons de Revigny et de Vaubécourt (réunis depuis 2014) ont également subi le feu de la guerre. Rien ne semblait les destiner à devenir un champ de bataille, mais ils se sont retrouvés sur la ligne de front de la première bataille de la Marne car ils sont sur la route des deux principales villes meusiennes, Bar-le-Duc et Verdun, principaux enjeux sur ce secteur de combat. La bataille, opposant la 3e armée française à la Ve armée allemande, y est dure. Au final, les Allemands sont contraints au repli, comme sur l’ensemble du front. Ils abandonnent les cantons de Revigny et de Vaubécourt, théâtre eux-aussi du « miracle de la Marne », mais à la notoriété moindre en comparaison du sauvetage de Paris et des « taxis de la Marne » … Après la bataille de la Marne, les deux cantons, en partie ruinés, se retrouvent dans l’arrière-front français. La ligne de feu s’est fixée plus au nord, mais les effets du conflit se font toujours ressentir. Des généraux y supervisent les opérations sur les fronts de Champagne et de Meuse. Des installations militaires sont érigées afin de soutenir et approvisionner les secteurs des combats. Elles accueillent les soldats français et alliés en partance et au retour du front. La population locale est contrainte de participer à l’effort de guerre, voyant ses principales ressources mises à disposition des armées française et américaine. Pendant l’intégralité du conflit, les habitants des cantons de Revigny et de Vaubécourt ont vécu des heures difficiles, sous le signe de l’angoisse, des privations et des relations parfois difficiles avec l’autorité militaire. Après l’armistice, des hommages sont rendus à ces territoires pour les souffrances endurées pendant les hostilités, rendus par la Nation par l’intermédiaire des deux personnalités politiques meusiennes de l’époque, Raymond Poincaré et André Maginot. Les deux cantons honorent leurs habitants morts du conflit, relèvent leurs ruines, mais font disparaitre les traces, contribuant à l’oubli de ces combats et des événements survenus pendant la Grande Guerre dans les cantons de Revigny et de Vaubécourt. Ce n’est qu’à l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale que cette histoire a partiellement remise en lumière / World War I strongly affected the department of the Meuse, crossed by the Western front line ... Verdun, the salient Saint-Mihiel and the Argonne still bear the scars of these years of fighting. However, further south, the former cantons of Revigny and Vaubécourt (gathered since 2014) also suffered the fire of the war. Nothing seemed destined to become a battlefield, but they found themselves on the front line of the first battle of the Marne because they are on the road of the two main cities Meus, Bar-le-Duc and Verdun, main stakes on this combat sector. The battle between the 3rd French Army and the 5th German Army is hard. In the end, the Germans are forced to withdraw, as on the whole front. They abandon the cantons of Revigny and Vaubécourt, also theater of the "miracle of the Marne", but with less notoriety in comparison with the rescue of Paris and "taxis of the Marne" ...After the Battle of the Marne, the two cantons, partly ruined, are found in the French rear-front. The line of fire is more northerly, but the effects of the conflict are still felt. Generals oversee operations on the Champagne and Meuse fronts. Military installations are erected to support and supply the combat areas. They welcome French and Allied soldiers on their way out and back from the front. The local population is forced to participate in the war effort, seeing its main resources made available to the French and American armies. During the whole conflict, the inhabitants of the townships of Revigny and Vaubécourt experienced difficult hours, under the sign of anxiety, privations and sometimes difficult relations with the military authority.After the armistice, tributes are paid to these territories for the suffering endured during the hostilities, rendered by the Nation through the two Meusian politicians of the time, Raymond Poincaré and André Maginot. The two cantons honor their inhabitants who died of the conflict, raise their ruins, but make disappear the traces, contributing to the forgetfulness of these combats and the events which occurred during the Great War in the townships of Revigny and Vaubécourt. It was only on the occasion of the centenary of the First World War that this story was partially brought to light
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Les relations interethniques dans la Grande Guerre ; regards sur le mythe du soldat canadien-français oppriméLalime, Céleste 04 1900 (has links)
Au Québec, la mémoire de la Grande Guerre renvoie automatiquement à une vision douloureuse de l’événement. Créée et alimentée par des souvenirs à forte charge émotive tels la crise de la conscription, les émeutes de Pâques et l’inhospitalité de l’Armée canadienne envers les combattants canadiens-français, cette mémoire est non seulement négative, mais également victimisante. Dans leur récit du conflit, les Québécois ont pris pour vérité une version qui les dépeint comme boucs émissaires des Canadiens anglais. Acceptée et intégrée autant dans l’historiographie que dans la croyance collective, cette thèse du Canadien français opprimé n’a jamais été questionnée. Ce mémoire entend donc revisiter cette version en la confrontant aux sources laissées par les contemporains. En utilisant la presse anglophone et les témoignages de combattants, il lève le voile sur le regard anglo-saxon envers les Canadiens français et dans une plus large mesure, sur les relations interethniques pendant la guerre. Il témoigne de la réalité du front intérieur comme de celle du champ de bataille pour ainsi proposer une réinterprétation de cette victimisation si profondément ancrée dans le souvenir québécois. / The First World War inevitably brings back painful memories in the province of Quebec. Quebeckers have a negative recollection of the war, viewing themselves as victims. Events related to the Great War such as the conscription crisis, the Easter riots and the inhospitality expressed by the Canadian Forces towards French Canadians are emotionally-charged memories that have nurtured this conception. When writing about the war, Quebeckers depict themselves as the scapegoats of English Canadians and present this notion as a truth. Integrated in both the historiography and popular beliefs, the idea of the oppressed French Canadian has never been questioned. This thesis aims at re-examining this idea by surveying contemporary sources: the Anglophone press and testimonies from soldiers. Its objective is to reassess the attitude and perception of Canadian Anglophones towards French Canadians, and more broadly the nature of interethnic relationships in the army during World War I, both on the home front and on the battlefield. It presents a reinterpretation of the victimisation that is deeply ingrained in the remembrance Quebeckers have of the conflict.
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