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Espaces spirituels de Mashteuiatsh : lecture d'un paysage culturel ilnuPelletier, Annie 18 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2012-2013. / Ce mémoire vise à comprendre les influences culturelles qui s'entrecroisent dans l'implantation, la construction et l'appropriation des espaces spirituels et communautaires de la communauté ilnue de Mashteuiatsh au Lac-Saint-Jean, Québec. Ces espaces sont l'indice d'une affirmation culturelle particulière en constante évolution et en réaction aux transformations qui ont entraîné et accompagné le passage d'un mode de vie nomade à la semi-sédentarité. Considérant qu'avec la sédentarisation les Ilnus ont adopté une pratique spirituelle hybride entre religions catholique et animiste traditionnelles, qu'en est-il de l'architecture? Quelles ont été les transformations du bâti et du territoire et que révèlent-elles sur l'évolution culturelle de la communauté? L'analyse se fonde sur l'approche des paysages culturels et de la morphologie urbaine. Elle superpose l'examen des archives écrites et graphiques, l'analyse visuelle et interprétative du cadre bâti et l'histoire orale des lieux détenue par les membres de la communauté. Cette approche met en évidence la « culturalisation », la permanence et les survivances de structures composant le paysage ilnu.
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La conservation du Nitassinan : besoins et intérêts des ilnus de MashteuiatshNoury, Céline 17 April 2018 (has links)
Depuis 1996, le gouvernement du Québec s'est engagé à encourager la participation des Premières nations au maintien de la diversité biologique, notamment dans la mise en place des aires protégées. En collaboration avec la communauté ilnue de Mashteuiatsh, cette recherche dégage, en premier lieu, les facteurs contextuels, sociopolitiques, historiques et ontologiques qui interviennent dans la participation et la perception de la communauté à la conservation institutionnelle sur son territoire, le Nitassinan. En second lieu, les besoins et intérêts de la communauté permettent d'identifier les objectifs ilnus dans la conservation de leur territoire, soient la protection de l'identité culturelle, le développement socioéconomique et la pérennité des ressources naturelles. Ils mettent en relief que la conservation ilnue émerge d'une compréhension cosmologique du monde et s'inscrit dans un paradigme socioculturel. Finalement, l'analyse des résultats permet d'explorer trois propositions de ponts entre les objectifs institutionnels et ilnus de la conservation du territoire.
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La transmission intergénérationnelle des savoirs dans la communauté innue de Mashteuiatsh : les savoir-faire et les savoir-être au coeur des relations entre les PekuakamiulnuatshBoucher, Nathalie 11 April 2018 (has links)
Le mémoire porte sur l'identification des moyens utilisés et favorisés par les différentes générations de femmes et d'hommes pekuakamiulnuatsh pour transmettre leurs savoirs aux autres générations. On remarque que les rôles attribués à la transmission des savoirs varient en fonction de l'âge de la personne qui transmet et de celle qui reçoit. Les rôles varient également selon la sphère dans laquelle cette transmission est faite. En effet, on privilégie davantage la tradition orale dans la sphère privée, c'est-à-dire dans la famille, alors que l'écrit est fortement utilisé dans la sphère publique, comme à l'école. L'utilisation dynamique des modes de transmission occidentaux et autochtones est nécessaire pour assurer le partage des savoirs et de leurs pratiques dans cette communauté très hétérogène. Elle renforce également l'identité ilnue et rassemble la communauté vers les mêmes projets politiques et culturels. / This thesis is about the identification of the ways used and supported by the various generations of Pekuakamiulnuatsh women and men to transmit their knowledge to the other generations. It is pointed out that the roles assigned to the transmission of the knowledge vary according to the age of the person who transmits and the one who receives. The roles also vary according to the sphere in which this transmission is made. Indeed, the private sphere privileges the oral tradition, i.e. in the family, while the writing processus is strongly used in the public sphere, as in the school. The dynamic use of the Western and Indigenous ways of transmission is necessary to counterbalance the knowledge and their practices in this very heterogeneous community. It also reinforces the ilnue identity and gathers the community towards the same political and cultural projects.
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Usages des plantes par les Pekuakamiulnuatsh : étude sur la transmission des savoirs dans la communauté ilnu de MashteuiatshLaurendeau, Géraldine 18 April 2018 (has links)
Cette recherche a pour objet la transmission des savoirs autochtones portant sur la flore du Québec. Elle s'intéresse à la manière dont les individus et les institutions de la communauté ilnu de Mashteuiatsh développent des stratégies pour mettre en valeur et assurer la pérennité des savoirs de leurs ancêtres et aux conditions qui leur font obstacle dans le contexte actuel. L'objectif du mémoire est de tracer un portrait contemporain de la situation du savoir des Pekuakamiulnuatsh en ce qui a trait aux pratiques culturelles et principalement médicinales liées à l'utilisation des végétaux sur le territoire ancestral, le Nitassinan. Nous verrons ensuite comment certaines habiletés des individus et les outils détenus par le musée et les autres institutions peuvent aujourd'hui être utilisés efficacement afin de présenter et de partager les savoirs, tout en entretenant les liens entre les aînés (les porteurs de traditions) et les jeunes apprentis. Comme de moins en moins de familles vivent en forêt de manière extensive, la communauté et ses institutions doivent créer des occasions et des manières innovatrices qui stimuleront la circulation du savoir tout en rendant celui-ci accessible. Dans ce contexte, des activités organisées et des projets de revitalisation pourront servir à transmettre les savoirs aux jeunes comme aux plus âgés. Dans un objectif de recherche-action, l'observation et les enquêtes faites lors du terrain ethnographique participent à la transmission et à la conservation des savoirs sur les plantes à l'intérieur de la communauté. Ces résultats pourront aussi servir à la création d'activités offertes par diverses institutions comme aux individus.
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Pointe-Bleue : histoire d'une réductionVeilleux, André 25 April 2018 (has links)
Cette monographie porte sur la population amérindienne du Saguenay-Lac Saint-Jean et, plus particulièrement, sur les Montagnais qui aujourd'hui habitent la réserve de Pointe-Bleue. Le récit s'intéresse d'abord à la réduction géographique des autochtones et à la condition amérindienne en réserve. Il y sera donc question du processus de réduction géographique, économique, politique et idéologique des autochtones. C'est-à-dire: du refoulement, de l'exclusion et de la marginalisation des autochtones dans un espace social indépendant et autonome par rapport à la société canadienne - le système des "réserves". Après avoir situé la place des amérindiens dans l'histoire et après avoir défini la notion de réduction, nous allons nous attarder sur l'histoire des Montagnais à l'intérieur de trois grandes périodes qui, allant des tout premiers moments du contact des Amérindiens avec les Européens, se termine au mi lieu-des années 1970. La première période, que nous nommons l'ère mercantile, donne un bref aperçu de l'univers amérindien après le Contact. On y verra, malgré les défaites biologiques (la guerre et les virus), et malgré la réinterprétation progressive de l'économie domestique des autochtones, soumise au nouveau monde des rapports marchands de la traite des fourrures eue les amérindiens ont quand même tiré leur épingle du jeu et qu'ils ont pu, pour un temps, profiter d'une sorte de relation d'égalité avec les colonisateurs, représentés par le marchand, le roi et le missionnaire. Au cours de la seconde période, dite ici agroindustrielle, s'enclanche la réduction géographique des Montagnais qui, peu à peu, sont refoulés vers le canton Ouiatchouan; la réserve de Pointe-Bleue. La réorientation de l'économie coloniale, l'immigration et le peuplement en Amérique du Nord-Est finissent par faire éclater l'alliance et les solidarités qui s'étaient développées entre les Indiens, les traiteurs et les missionnaires. La conjugaison des efforts des agents du régime mercantile ne pourra pas contrer l'expansion de l'économie capitaliste naissante. C'est alors qu'au nom de ces entrepreneurs et de ces défricheurs qui s'approprient des richesses naturelles du pays, l'Etat proclamera ses droits de souveraine propriété sur le sol et ses devoirs de gestion des populations qui occupent et occuperont ce territoire. De ces devoirs nous retiendrons, la création des réserves, la protection des autochtones et leur civilisation graduelle. C'est-à-dire: la gestion bureaucratique et coloniale des Affaires Indiennes. La dernière période, quant-à-elle, verra l'expansion de la présence étatique dans l'expérience sociale des amérindiens. La confirmation sociale et politique de leur statut particulier, de leur marginalité économique, politique et sociologique. C'est-à-dire, le développement et l'organisation du système techno-bureaucratique de Welfare State. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2016
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Entrepreneuriat Féminin Autochtone : une enquête qualitative exploratoire sur les expériences entrepreneuriales des femmes Ilnuatsh dans le contexte communautaire de la Première Nation des PekuakamiulnuatshCroce, Francesca 10 January 2020 (has links)
L’entrepreneuriat féminin autochtone (EFA) est considéré aujourd’hui comme un thème de recherche émergent. Il suscite un intérêt de plus en plus important pour les décideurs de politiques publiques et les organisations internationales. En effet, il a été qualifié comme une stratégie afin d’améliorer les conditions de vie des femmes autochtones, qui sont partout dans le monde, malheureusement, victimes de discrimination et de plusieurs formes de violence systémique. Malgré l’intérêt que suscite le développement socioéconomique des femmes autochtones, la carence actuelle des études sur le sujet nuit à la compréhension des caractéristiques de l’EFA, qui demeure aujourd’hui un sujet d’étude très peu exploré, particulièrement par la communauté de chercheurs en administration et en entrepreneuriat. En conséquence, le présent projet de recherche doctorale vise à combler cette lacune, à la fois théorique et empirique, grâce à la réalisation d’une enquête qualitative sur les expériences entrepreneuriales des femmes autochtones. Grâce à une démarche qualitative exploratoire, collaborative et participative avec le milieu communautaire, la présente enquête qualitative sur les expériences entrepreneuriales des femmes a été réalisée au cours de l’été 2018 au sein d’une communauté autochtone du Québec, soit la communauté de Mashteuiatsh, qui appartient à la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh. Cette enquête a été réalisée auprès de 22 femmes entrepreneures Ilnuatsh et de 5 acteurs du développement économique de la communauté. Ce projet de recherche doctorale s’inscrit dans les approches critiques en entrepreneuriat visant à élargir l’analyse de l’EFA aux aspects traditionnels de l’entrepreneuriat ainsi qu’aux modes de vie propres aux femmes autochtones. Par sa démarche exploratoire, donc, ce projet de recherche fait état des connaissances actuelles sur les expériences entrepreneuriales des femmes Ilnuatsh, tout en promouvant leur vision de l’entrepreneuriat et leur vécu, et en expliquant comment le contexte communautaire influence leurs expériences entrepreneuriales. Les résultats de l’enquête de terrain exploratoire ont permis de mettre en lumière dix thèmes émergents liés à l’analyse de l’EFA : 1) Motivations; 2) Valeurs; 3) Autoreprésentation de la EFA; 4) Obstacles; 5) Facteurs facilitants; 6) Savoir-faire local; 7) Rôle de la femme; 8) Modes de vie et traditions; 9) Perception de l’entrepreneuriat; 10) Hybridité entrepreneuriale. De plus, le corpus empirique a permis de reconstituer l’analyse du contexte communautaire afin de contextualiser et de mieux comprendre les expériences entrepreneuriales des femmes autochtones entrepreneures dans leur contexte d’action. Les résultats de cette recherche viennent combler la lacune scientifique existante sur le phénomène de l’EFA et remettent aussi en question les fondements épistémologiques de la discipline de l’entrepreneuriat « classique », telle qu’elle est divulguée et connue aujourd’hui dans l’académie. Sur le plan pratique, les résultats de cette recherche doctorale fournissent aux praticiens des recommandations visant particulièrement le développement de l’EFA et l’amélioration des initiatives existantes. Sur le plan social, cette recherche favorisera, tant par le processus utilisé que par la diffusion des résultats, l’intégration des femmes autochtones dans l’activité économique de la province de Québec, tout comme au niveau national et international, et une plus grande implication des femmes dans le développement socioéconomique de leur communauté autochtone d’appartenance. Mots clés : Approches critiques, contexte communautaire, enquête qualitative, entrepreneuriat, expériences entrepreneuriales, femmes autochtones, Québec. / Nowadays, Indigenous women entrepreneurship (IWE) is considered as an emerging research theme. It attracts a growing interest from policy-makers and international organizations. Indeed, it was described as a strategy to improve the living conditions of indigenous women, who are unfortunately considered everywhere in the world as victims of discrimination and several forms of systemic violence. There is an interest in the socio-economic development of indigenous women, but there are also insufficient studies on the topic, which undermines the understanding of the IWE characteristics. IWE is still very little explored by the research community, especially in administration and entrepreneurship. As a result, this doctoral research project aims to fill this gap, both theoretically and empirically, by conducting a qualitative survey on the entrepreneurial experiences of indigenous women. Using a qualitative and exploratory approach, with the cooperation and the participation of the community, this qualitative survey on the entrepreneurial experiences of indigenous women was conducted during the summer of 2018 in an indigenous community within the Province of Québec: the community of Mashteuiatsh, which belongs to the Pekuakamiulnuatsh First Nation. This qualitative survey is based on 22 women entrepreneurs Ilnuatsh and 5 actors of the economic development of the community. This doctoral research project is inspired by critical approaches to entrepreneurship and aims at broadening the analysis of IWE to the traditional aspects of entrepreneurship and to indigenous women’s lifestyles. Through its exploratory approach, this research project reports current knowledge of the entrepreneurial experiences of Ilnuatsh women, while promoting their experiences and vision of entrepreneurship, and explains how the community context impacts their entrepreneurial experiences. The results of this exploratory survey highlight 10 emergent themes related to the IWE analysis: 1) Motivations; 2) Values; 3) Self-representation of the IWE; 4) Obstacles; 5) Facilitating factors; 6) Local know-how; 7) Role of the indigenous woman; 8) Lifestyles and traditions; 9) Perception of entrepreneurship; 10) Entrepreneurial hybridity. In addition, the empirical body of work has allowed the analysis of the community context to be reconstructed in order to contextualize and better understand the entrepreneurial experiences of indigenous women entrepreneurs in their context of action. The results of this research help fill the existing scientific gap on IWE, and also challenge the epistemological foundations of the “classic” entrepreneurship as disclosed and known today within the academy. In practical terms, the results of this doctoral research provide practitioners with specific recommendations for the development of IWE as well as the improvement of existing initiatives. In social terms, through the process used and the disclosure of results, this research will contribute to a better integration of indigenous women in the economic activity of the Province of Québec, and both at a national and international level, and to a greater involvement of indigenous women in the socioeconomic development of their home indigenous communities. Keywords: Critical approaches, community context, entrepreneurship, entrepreneurial experiences, Indigenous women, qualitative inquiry, Québec.
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« Eshkᵘ tshikanakuan kanamehtaik -- Les traces sont encore visibles » : langue et territoire chez les Pekuakamiulnuatsh / Eshku tshikanakuan kanamehtaik -- Les traces sont encore visiblesTipi, Şükran 17 June 2024 (has links)
À l'instar de plusieurs groupes autochtones des différentes régions du monde, les Pekuakamiulnuatsh (Innus du Lac Saint-Jean, Québec, Canada) de la communauté de Mashteuiatsh sont activement engagés dans la lutte pour la reconnaissance et le respect de leur autorité et de leur capacité à s'autogouverner, dans une visée d'autonomie et de souveraineté des peuples autochtones sur leurs territoires. Dans les discussions qui tournent autour de la non-renonciation à la souveraineté et de titres de propriété territoriale non cédés, l'affirmation centrale qui ressort des prises de parole publiques est celle que les territoires ne sont pas des biens qui peuvent être possédés par des particuliers. Le constat qui s'impose est celui qu'une meilleure compréhension de la persistance de l'opposition exercée par plusieurs groupes autochtones à travers le Canada à certains projets de développement doit obligatoirement passer par une analyse des fondements du sentiment d'appartenance complexe à l'environnement qui les entourent, ce sentiment souvent résumé à l'aide du concept de « conscience territoriale » (Lacasse 1996). Au moment où, dans le cadre de la Décennie internationale des langues autochtones de l'UNESCO, les spécialistes et représentant.e.s autochtones rappellent que la sauvegarde de la diversité des langues autochtones est essentielle à la protection de la diversité culturelle et biologique, cette thèse brosse le portrait du lien qu'entretiennent les différentes générations de Pekuakamiulnuatsh avec leur territoire ancestral. Plus précisément, cette analyse de 61 entrevues semi-dirigées fait état de ce que le territoire signifie pour les Pekuakamiulnuatsh qui l'occupent encore, et pour ceux et celles qui ne le fréquentent plus physiquement, et quels sont les facteurs culturels et contextuels qui influent sur leurs discours actuels d'appartenance à ce même territoire. Au niveau linguistique, et au-delà de l'utilisation des noms de lieux et des différentes désignations du territoire ancestral, cette esquisse d'un portrait contemporain de la territorialité des Pekuakamiulnuatsh explore les façons d'exprimer linguistiquement, aux niveaux lexical et grammatical, une relation à un lieu, à un espace, au territoire, afin de dégager les pratiques langagières d'une communauté locale et de voir comment certaines formes d'expression linguistique acquièrent une signification sociale de par leur usage dans l'interaction verbale. Au niveau méthodologique, cette recherche collaborative s'inscrit dans une épistémologie de théorisation ancrée par sa proximité avec le terrain et par le développement d'un cadre théorique intégré qui émerge des données obtenues dans un contexte collaboratif mettant en application les Principes PCAP (Centre des Premières Nations 2007 ; Schnarch 2004), à l'intérieur d'une entente de partenariat avec la communauté de Mashteuiatsh. À la croisée disciplinaire entre l'anthropologie du langage et de l'ethnolinguistique, de l'anthropologie de l'espace et de la géographie humaine, avec les perspectives tant analytiques que méthodologiques inspirées des épistémologies et méthodologies autochtones (Atleo 2005 ; Battiste et Henderson 2000 ; Brant Castellano 2004 ; Hart 2010 ; Rice *et al.* 2005 ; Simpson 2000 ; Tuhiwai Smith 2012) et ancrées dans les valeurs de relationnalité (Gonzalez 2021 ; Tipi 2021) et de réciprocité dans les rapports dynamiques entretenus entre les expertises locales sollicitées et les pratiques de collaboration entre partenaires du projet, cette thèse représente une contribution originale aux études de la territorialité d'un point de vue langagier. Mises en application ensemble, ces approches et les principes qu'elles renferment, permettent de mieux appréhender les dynamiques sous-jacentes au processus d'appropriation et d'expression d'une territorialité propre aux Pekuakamiulnuatsh et la reconfiguration actuelle de celle-ci. Le travail de terrain effectué se veut une contribution au corpus foisonnant d'études et de réflexions du domaine de la revitalisation des langues dites en péril (Austin et Sallabank 2014), notamment par une meilleure conceptualisation des dynamiques et des idéologies langagières à l'œuvre au sein des communautés autochtones qui revendiquent ces langues. Il s'agit d'une tentative d'amener une meilleure compréhension de la construction d'une identité linguistique à travers les processus d'interaction au sein d'une communauté linguistique, incluant la négociation des appartenances et des compétences (Kroskrity et Avineri 2014), même entre différentes générations de membres, à l'exemple de la communauté partenaire de l'étude, Mashteuiatsh. Cette étude langagière des dimensions ontologiques inhérentes à la territorialité *ilnu* propose ainsi une analyse multidimensionnelle de l'expression d'une continuité relationnelle avec le territoire en termes de mobilités et de responsabilités. / Like many indigenous groups in different parts of the world, the Pekuakamiulnuatsh (Innu of Lac Saint-Jean, Quebec, Canada) of the First Nation community of Mashteuiatsh are actively engaged in the struggle for recognition and respect for their authority and capacity for self-governance, with a view to the autonomy and sovereignty of indigenous peoples over their territories. In the discussions that revolve around the non-renunciation of sovereignty and Aboriginal titles on unceded territories, the central assertion that emerges from the public indigenous discourse is that territories are not property that can be owned by individuals. It is clear that a better understanding of the persistent opposition of many Indigenous groups across Canada to certain development projects must include an analysis of the basis of their complex sense of belonging to the environment around them, which is often summarised in the concept of 'territorial consciousness' (Lacasse 1996). At a time when, in the context of UNESCO's International Decade of Indigenous Languages, Indigenous specialists and representatives are reminding us that safeguarding the diversity of indigenous languages is essential to the protection of cultural and biological diversity, this thesis paints a picture of the relationship that the various generations of Pekuakamiulnuatsh have with their ancestral territories. More specifically, this analysis of 61 semi-structured interviews shows what the territory means to the Pekuakamiulnuatsh who still occupy it, and, for those who do no longer physically have access to it, what cultural and contextual factors influence their current discourses of belonging to this same territory. At the linguistic level, and beyond the use of place names and various designations of the ancestral territory, this sketch of a contemporary portrait of the territoriality of the Pekuakamiulnuatsh explores the ways of expressing linguistically, at the lexical and grammatical levels, a relationship to a place, a space, or the territory, in order to identify the linguistic practices of a local community and to see how certain forms of linguistic expression acquire a social meaning through their use in verbal interaction. At the methodological level, this collaborative research is part of an epistemology of theorization anchored by its proximity to the field and by the development of an integrated theoretical framework that emerges from the data obtained in a collaborative context applying the OCAP Principles (Centre des Premières Nations 2007 ; Schnarch 2004), within a partnership agreement with the community of Mashteuiatsh. At the disciplinary crossroads between the anthropology of language and ethnolinguistics, the anthropology of space and human geography, with both analytical and methodological perspectives inspired by indigenous epistemologies and methodologies (Atleo 2005 ; Battiste et Henderson 2000 ; Brant Castellano 2004 ; Hart 2010 ; Rice *et al.* 2005 ; Simpson 2000 ; Tuhiwai Smith 2012) and rooted in the values of relationality (Gonzalez 2021 ; Tipi 2021) and reciprocity in the dynamic relationships maintained between the local experts solicited and the practices of collaboration between project partners, this thesis represents an original contribution to the study of territoriality from a linguistic anthropological perspective. When applied together, these approaches and the principles they contain allow for a better understanding of the dynamics underlying the process of appropriation and expression of a territoriality specific to the Pekuakamiulnuatsh and its current reconfiguration. The fieldwork carried out is intended to contribute to the abundant body of studies and reflections in the field of revitalization of endangered languages (Austin et Sallabank 2014), particularly through a better conceptualization of the language dynamics and ideologies at work within the Aboriginal communities that claim these languages. It is an attempt to bring about a better understanding of the construction of linguistic identity through the processes of interaction within a linguistic community, including the negotiation of belonging and skills (Kroskrity et Avineri 2014) even between different generations of members, as in the case of the partner community of the study, Mashteuiatsh. This linguistic study of the ontological dimensions inherent in *ilnu* territoriality thus provides a multidimensional analysis of the expression of relational continuity with the territory in terms of mobilities and responsibilities.
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La transmission intergénérationnelle des savoirs dans la communauté innue de Mashteuiatsh les savoir-faire et les savoir-être au coeur des relations entre les Pekuakamiulnuatsh /Boucher, Nathalie. January 1900 (has links) (PDF)
Thèse (de maîtrise)--Université Laval, 2005. / Titre de l'écran-titre (visionné le 28 septembre 2005). Bibliogr.
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Le tourisme durable dans les communautés autochtones du Québec : les cas de Mashteuiatsh et d'OdanakHébert, Patrick 13 April 2018 (has links)
Ce mémoire s'intéresse au développement du tourisme culturel dans les communautés autochtones du Québec. En se penchant plus particulièrement sur les cas d'Odanak et de Mashteuiatsh, il explore les liens qui peuvent unir ce type de tourisme au développement durable. Ce texte est conçu pour donner toute la place au discours des acteurs du tourisme culturel (gestionnaire, artisans, entrepreneurs). On y expose leur vision du développement touristique de leur communauté. L'information est présentée de façon à décrire les différentes retombées du tourisme, les embûches nuisant à son développement, ainsi que les diverses solutions proposées par les informateurs pour améliorer la situation existante. En comparant ces données avec différentes définition du tourisme durable, on découvre que le tourisme culturel pratiqué dans les communautés autochtones du Québec se rapproche à de nombreux égards de cette notion et qu'il comporte plusieurs opportunités intéressantes au niveau du développement économique et socioculturel.
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« S’il faut rapatrier tout ce qui est sacré, c’est la terre qui va venir à nous ». Le processus de rapatriement des objets culturels et sacrés des Ilnuatsh de Mashteuiatsh, au QuébecDelamour, Carole 07 1900 (has links)
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