L'expression « siècle de Marie » révèle l'intérêt suscité par la Vierge au dix-neuvième siècle. Des confidences de Jean-Claude Courveille au grand séminaire de Lyon, il ressort que Marie veut un corps portant son nom afin de continuer la mission de son Fils. Jean-Claude Colin se révèle peu à peu l'instrument choisi par Dieu pour présider aux commencements de !'œuvre. La Société de Marie, approuvée par le pape en 1836, aura pour but de rassembler et de sauver tous les enfants de Dieu à la fin des temps comme au début. Dans une Église meurtrie par la Révolution, le père Colin mettra de l'avant une manière mariale d'exercer le ministère. La façon de servir, comme apôtres maristes, il la puise du côté des attitudes et des comportements de Marie dans l'Église primitive. Jean-Claude Colin voit la Vierge miséricordieuse, inconnue et cachée puis soutien de l'Église. Ainsi, voit-il les prêtres maristes. Ils sont appelés à soutenir l'Église et à devenir instruments effacés mais féconds des miséricordes «usque in ultimas terrarum orbis oras » (Bref Omium gentium, 29 avril 1836).

Ce mémoire étudie et établit la relation entre l'inculturation, phénomène nouveau dans le processus d'évangélisation, et un domaine qui est au coeur même de la vie de l'Église : la liturgie. La réalité encore nouvelle de l'inculturation de la liturgie suscite une certaine espérance quant aux retombées possibles qu'elle peut entraîner dans le secteur de la mission de l'Église et de la liturgie. Considéré comme étant un des premiers fruits de l'inculturation liturgique, le Missel romain pour les Diocèses du Zaïre est à ce titre très significatif. Les notions d'incarnation et d'évangélisation imprègnent de manière importante le processus d'inculturation de la liturgie, apparaissant en réalité comme les fondements sur lesquels reposent sa réalisation et son efficacité.

Après le concile Vatican II, le développement du concept ecclésiologique de la communion a établi de nouveaux rapports entre les membres du Peuple de Dieu. Par rapport à la mission de l'Église à laquelle tous les membres sont invités à participer, nous avons interprété ces rapports comme étant des apports de coresponsabilité. La coresponsabilité entre les prêtres et les laïcs offre les meilleures conditions pour découvrir la signification profonde, la spécificité et le sens dynamique de la ministérialité de l'Église entière au service d'une mission ecclésiale dont tous sont solidairement responsables dans la complémentarité des charismes et des services. L'analyse de contenu de quelques documents du Magistère authentique de l'Église nous aidera à montrer que dans la diversité des ministères et la complémentarité des services, un nouveau visage de l’Église se dessine. Dans ce nouveau visage, ce qui est important, ce n'est pas le fait que les laïcs feront demain ce que les prêtres font aujourd'hui, mais le fait de prendre conscience que les prêtres et les laïcs sont invités à participer ensemble à la mission de l'Église, à travailler dans la complémentarité et la collaboration en tenant comte e la vocation, du charisme et de l'état de vie de chacun.

Le surgissement ecclésial représente le phénomène de la venue au monde d'une Église à chaque moment de son évolution. Nous étudions ici le processus qui va de l'ensemencement de l'Évangile dans un terreau humain particulier jusqu'à l'avènement du Corps du Christ parvenu à sa pleine maturité. Cette étude en ecclésiologie adopte la perspective de la théologie pratique. Elle part de la pratique ecclésiale car elle s'adosse à des expériences vécues au sein d'Églises paroissiales, en Côte d'ivoire et au Québec. La mise en récit de ces expériences contemporaines entre en dialogue avec des récits néotestamentaires au moyen d'une corrélation critique. Cette rencontre nous permet d'observer les dynamismes de vie et de mort qui font partie de la vie quotidienne d'une Église. Une telle distanciation par rapport à la praxis ecclésiale amène à porter un regard neuf sur la situation actuelle de nos Églises locales. Enfin, ce dialogue corrélatif ouvre des pistes pastorales concrètes pour faire face aux défis lancés aujourd'hui aux pasteurs et aux fidèles des Églises.

Il n'est pas habituel de considérer un laïc comme le "pasteur" d'une paroisse. Il s'agit d'un déplacement majeur de l'autorité pastorale qui nous place devant de nombreux questionnements, notamment en regard du gouvernement de l'Église. Des évêques, dans certains diocèses, n'hésitent pas, sous certaines conditions, à confier la charge pastorale d'une paroisse à un laïc. Ces expériences pourraient se généraliser et c'est pourquoi nous estimons utile de nous pencher sur cette question complexe. Ce mémoire se propose de faire le point sur la question des laïcs qui participent à l'exercice de la charge pastorale d'une paroisse. Sommes-nous devant la naissance d'un ministère authentique confié à des laïcs? Cette étude se veut un outil de réflexion permettant d'élaborer des pistes neuves dans l'attribution de la charge pastorale d'une paroisse.

Le rédacteur lucanien termine son évangile par la scène conventionnelle où le Christ ressuscité charge ses témoins d'une mission. Ainsi, le kérygme pascal résume le cœur de l'annonce de la Bonne Nouvelle aux Juifs et à toutes les nations. La forme brève de cette révélation finale est souvent signalée par tous ceux qui désirent comprendre le projet global de Luc. Cependant il est possible d'approfondir le sens de Le 24, 46-48 à la lumière des discours missionnaires du Livre des Actes des Apôtres. Notre hypothèse de recherche consistait à déterminer comment, à l'intérieur des discours missionnaires, Luc reprend et développe le schéma fondamental du kérygme chrétien livré pour la première fois par le Christ, au jour de Pâques. A l'aide des méthodes historico-critiques jointes à la perspective de l'analyse structurelle, nous avons d'abord étudié Le 24, 46-48, en soulignant les interrogations que soulevait cette péricope. Puis, nous avons analysé les discours missionnaires en considérant de quelle manière le rédacteur lucanien répond lui-même à ces questions. Cette recherche a permis de confirmer l'unité entre l'ensemble du troisième évangile et les Actes. L'étude des discours missionnaires a démontré la cohésion et l'amplitude du schéma de la révélation pascale comme base de tout discours chrétien, selon la perspective de Luc.