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Les facteurs associés à la poursuite de l'allaitement maternel chez les jeunes mères canadiennes

Benoit, Annie January 2012 (has links)
Résumé: La majorité des résultats des études sur l’allaitement maternel rapportent que c’est chez les mères adolescentes que les taux de poursuite de l’allaitement sont les plus faibles. Pourtant, très peu d’études quantitatives portent spécifiquement sur la poursuite de l’allaitement parmi les jeunes mères. Le but de la présente étude est de décrire les facteurs maternels ainsi que ceux relatifs à la période périnatale liés à la poursuite de l’allaitement au-delà de deux mois chez les jeunes mères canadiennes. Plus spécifiquement, les objectifs sont de 1) décrire le lien entre des caractéristiques sociodémographiques des jeunes mères et la poursuite de l’allaitement, 2) décrire le lien entre des variables relatives à la période précédant la grossesse et la période prénatale et la durée de l’allaitement et 3) décrire le lien entre des variables relatives à l’accouchement et la période postnatale et la durée de l’allaitement. Cette étude est basée sur des données de l’Enquête sur l’expérience de la maternité, un projet du Système canadien de surveillance périnatale de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC, 2009). L’échantillon pour la présente étude est constitué de 226 mères, âgées de 15 à 19 ans, ayant initié l’allaitement. En plus des données sociodémographiques, des questions ont porté sur des facteurs liés à la période précédant la grossesse, à la période prénatale, à l’accouchement et à la période postnatale. Des analyses descriptives, bi-variées ainsi qu’une analyse de régression logistique ont été réalisées pour répondre aux objectifs de l’étude. Les résultats indiquent que le fait de vivre en couple (x = 4,73; p = 0,03), d’avoir vécu trois événements stressant ou plus au cours de la dernière année (x2= 3,88; p = 0,049) et de ne pas fumer (x2= 6.87; p = 0,01) favorisent la poursuite de l’allaitement. Détenir un diplôme d’études secondaires (x2= 3,53; p = 0,06 ) et avoir eu un accouchement vaginal (x2=3,66; p = 0,06) sont marginalement associés à la poursuite de l’allaitement au-delà de deux mois, alors que l’âge, le revenu, ne pas avoir subi d’actes de violence au cours des 12 dernières mois, la planification de la grossesse, les cours prénataux, la dépression postnatale et la disponibilité du soutien social ne constituent pas des facteurs liés à la poursuite dans ce groupe d’âge. Selon les résultats de l’analyse de régression logistique, le fait de vivre en couple (RC = 0,51 ; IC à 95 % = 0,278 - 0,92), de ne pas fumer (RC = 0,36; IC à 95 % = 0,176 - 0,74), d’avoir vécu plus de situations stressantes (RC = 2,4; IC à 95 % = 1,269 -4,523) et d’avoir accouché par voie vaginale (RC = 0,45; IC à 95 % = 0,205 - 0,988) sont des facteurs prédictifs de la poursuite de l’allaitement. Cette étude canadienne portant exclusivement sur les jeunes mères s’inscrit dans les rares travaux permettant de comprendre l’allaitement dans cette population.||Abstract: The majority of studies on breastfeeding report that breastfeeding duration rates are lowest among teenage mothers. However, very few quantitative studies focus specifically on the continuation of breastfeeding among young mothers. The purpose of this study is to describe maternal characteristics and factors related to the perinatal period associated to continued breastfeeding beyond two months in young Canadian mothers. More specifically, the objectives are to 1) describe the relationship between the young mothers' sociodemographic characteristics and breastfeeding duration, 2) describe the relationship between variables related to pre-pregnancy and prenatal periods and breastfeeding duration, and 3) describe the relationship between variables related to childbirth and the postnatal period and breastfeeding duration. This study is based on data from the Canadian Maternity Experiences Survey, a project of the Canadian Perinatal Surveillance System of Canada's Public Health Agency (PHAC, 2009). The sample for this study consists of 226 mothers aged 15 to 19 years who initiated breastfeeding. In addition to sociodemographic data, questions focused on factors related to pre-pregnancy, prenatal, childbirth and the postnatal periods. Descriptive and bivariate analyses and a logistic regression were conducted to meet the of the study's objectives. The results indicate that living with a partner (x² = 4.73, p = 0.03), having experienced three or more stressful situations during the past year (x² = 3.88, p = 0.049) and not smoking (x² = 6.87, p = 0.01) were associated with breastfeeding duration. Holding a high school diploma (x² = 3.53, p = 0.06) and having a vaginal birth (x² = 3.66, p = 0.06) were marginally associated with continued breastfeeding beyond two months, while age, income, not having been a victim of violence in the past 12 months, planned pregnancy, prenatal classes, postnatal depression and the availability of social support are not factors associated with breastfeeding duration in this group. According to the results of the logistic regression analysis, the fact of living with a partner (OR = 0.51, 95% CI = 0.278 to 0.92), not smoking (OR = 0.36, 95 % = 0.176 to 0.74), having lived more stressful situations (OR = 2.4, 95% CI = 1.269 to 4.523) and having a vaginal delivery (OR = 0.45, CI 95% CI = 0.205 to 0.988) are predictors of continued breastfeeding. This study on young Canadian mothers is one of the few studies aiming to better understand breastfeeding in this specific population. [symboles non conformes]
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Association entre le mode d’accouchement et la transmission verticale du virus du papillome humain

Nantel, Émilie 09 1900 (has links)
Contexte : La littérature suggère que le virus du papillome humain (VPH) puisse être transmis verticalement. Or, le mécanisme exact de transmission verticale demeure inconnu et les données ne permettent pas de savoir dans quelle mesure la transmission verticale est affectée par le mode d’accouchement. L’objectif de l’étude était de mesurer l’association entre le mode d’accouchement et la détection d’ADN du VPH chez les bébés. Méthode : Nous avons utilisé les données de 1052 femmes enceintes de la cohorte HERITAGE. Des échantillons vaginaux auto-collectés ont été obtenus chez les mères durant la grossesse, et des échantillons des muqueuses de la bouche, la gorge, les yeux et de la région anogénitale ont été collectés chez les bébés à la naissance et à 3 mois. Nous avons inclus les 282 femmes ayant eu un test VPH positif au premier et troisième trimestre de grossesse. Tous les échantillons ont été analysés pour la détection d’ADN du VPH par la méthode de réaction de polymérase en chaîne (PCR) avec le test Linear ArrayMC. Les informations sur l’accouchement ont été collectées dans les dossiers médicaux. L’association entre le mode d’accouchement et la transmission verticale du VPH a été mesurée par régressions logistiques. Résultats : La probabilité de transmission verticale du VPH a été de 8,9% (25/282), soit 3,7% (3/81) pour les césariennes et 10,9% (22/201) pour les accouchements vaginaux. Chez 21 des 25 enfants positifs au VPH (84%), il y avait au moins un génotype concordant avec leur mère, et tous sont nés par accouchement vaginal. Une augmentation significative du risque de transmission verticale du VPH a été observée pour l’accouchement vaginal, en comparaison avec la césarienne (OR ajusté: 3,63, intervalles de confiance à 95% (IC 95%): 1,03-12,82). Nous n’avons pas observé d’association significative entre la césarienne suivant la rupture des membranes et le risque de transmission, lorsque comparé avec la césarienne avec membranes intactes (OR ajusté : 1,31, IC 95% : 0,10-17,76). Il n’y a pas eu d’association entre la durée écoulée entre la rupture des membranes et la naissance (en heures continues) et le risque de transmission verticale (OR : 1,00, IC 95% : 0,97-1,02). Conclusion : L’accouchement par césarienne a été associé à un risque significativement plus faible de transmission du VPH chez les bébés. La transmission verticale du VPH surviendrait principalement lors du passage dans le canal vaginal car très peu d’enfants nés par césarienne ont été infectés au VPH. Puisque la rupture des membranes avant la césarienne et la durée entre la rupture des membranes et la naissance n’ont pas été associées à un risque de transmission du VPH plus élevé, nos résultats suggèrent que la transmission par infection ascendante après rupture des membranes est probablement rare. / Background: The literature suggests that human papillomavirus (HPV) can be transmitted vertically. However, the exact mechanism of vertical transmission remains unknown and the data do not allow us to know to what extent vertical transmission is affected by the mode of delivery. The aim of the study was to measure the association between mode of delivery and the detection of HPV DNA in infants. Method: We used data from 1052 pregnant women from the HERITAGE cohort. Self-collected vaginal samples were obtained from mothers during pregnancy, and specimens from the mucous membranes of the mouth, throat, eyes and anogenital region were collected from infants at birth and at 3 months. We included 282 women who had both positive HPV tests in the first and third trimester of pregnancy. All samples were analyzed for detection of HPV DNA by the polymerase chain reaction (PCR) method with the Linear ArrayTM assay. Information about the delivery was collected from medical records. The association between the mode of delivery and HPV detection in infants was measured using logistic regressions. Results: The probability of transmission of HPV was 8.9% (25/282); 3.7% (3/81) for caesarean sections and 10.9% (22/201) for vaginal deliveries. In 21 of 25 HPV positive infants (84%), there was at least one genotype concordant with their mother, and all were born vaginally. A significant increase in the risk of transmission of HPV was observed for vaginal delivery, compared to caesarean section (adjusted OR: 3.63, 95% confidence intervals (95% CI): 1.03-12.82). We found no significant increase in the risk of HPV transmission for caesarean section following rupture of membranes, compared to caesarean section with intact membranes (adjusted OR: 1.31, 95% CI: 0.10-17.76). There was no association between the time between rupture of membranes and birth (in continuous hours) and the risk of vertical transmission (OR: 1.00, 95% CI: 0.97-1.02). Conclusion: Caesarean delivery is associated with a significantly lower risk of HPV vertical transmission. Vertical transmission is thought to occur mainly during passage through the vaginal canal, because very few infants born by caesarean section have been infected with HPV. Since rupture of membranes before caesarean section and the time between ruptured membranes and birth have not been associated with a higher risk of HPV transmission, our results suggest that transmission by ascending infection after rupture of membranes is unlikely.

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