Thèse (M.A.)--Université Laval, 2004. / Bibliogr.: f. 116-121. Publié aussi en version électronique.

Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.

Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal

La thèse entend montrer la dimension religieuse (perverse) présente dans l’idéologie nazie, et faire valoir ainsi l’importance de la lutte livrée par les théologiens allemands et français. Une première analyse des textes d’Alfred Rosenberg et d’Adolf Hitler fera donc ressortir les éléments religieux du nazisme. Les écrits théologiques de Paul Tillich et de Karl Barth feront voir ensuite la déformation démonique du « christianisme positif » proposé par les nazis. Enfin, les écrits et engagements de deux jésuites français, Pierre Chaillet et Gaston Fessard, montreront l’importance de la dimension théologique au sein de la résistance française.

Dès sa prise de pouvoir en janvier 1933, le régime national-socialiste et son chef, Adolf Hitler, engagent l'Allemagne dans une révolution culturelle, laquelle implique un changement drastique de valeurs nationales idéales et un contrôle strict de la culture. Cette dernière est désormais utilisée comme un outil pour faire la propagande du régime nazi et promouvoir ses idéaux. Tiraillée par les factions de droite et de gauche, la France des années trente est divisée dans ses perceptions du nouveau modèle culturel que développe l'Allemagne hitlérienne. En fonction des évènements qui se passent de part et d'autre du Rhin entre 1933, prise de pouvoir d'Hitler et 1939, début de la Deuxième Guerre mondiale, les opinions à l'égard de la révolution culturelle nazie et de la dictature aux velléités totalitaires qui la conduit évoluent. Ce mémoire vise donc à analyser comment se manifeste la perception de la presse française, reflet et forgeuse de l'opinion publique, à l'égard de la révolution culturelle nazie. Pour ce faire, nous analysons les perceptions de deux importants quotidiens dans le paysage médiatique français, dont les positions éditoriales sont antagonistes : le Figaro , journal de droite conservatrice, et L'Humanité , journal communiste. En analysant les positions de ces deux quotidiens par rapport à certains thèmes majeurs se trouvant au coeur de la révolution culturelle nazie (comme le racisme, la censure, la"communauté du peuple"), nous allons non seulement cerner l'évolution respective de chaque journal sur l'ensemble de la période étudiée, 1933 à 1939, mais aussi les comparer entre eux. Nous exposerons et analyserons ainsi le clivage idéologique qui divise la France des années 1930 et qui s'exprime avec vigueur devant la nouvelle Allemagne hitlérienne.

Ce mémoire démontre que, contrairement à ce qu'avancent certains commentateurs, le philosophe Friedrich Nietzsche n'a pas a être tenu responsable de l'avènement du nazisme. C'est à tort que les idéologues du national-socialisme se sont réclamés de sa pensée afin de l'utiliser à des fins de propagande. Ceux-ci ont poursuivi l'entreprise de falsification amorcée par la soeur du philosophe, Elisabeth Förster-Nietzsche, de manière à le faire passer pour un nationaliste allemand, raciste et militariste. Or, comme l'ont démontré des auteurs tels que Georges Bataille et Martin Heidegger, Nietzsche n'était rien de tout cela. L'auteur d'Ainsi parlait Zarathoustra ne peut être associé au nazisme essentiellement pour deux raisons. Tout d'abord, il dénonçait les antisémites avec virulence et admirait le peuple juif. Ensuite, il critiquait le nationalisme allemand, en lequel il voyait un frein à l'unification de l'Europe.

Dans le cadre de la recherche, le choix des intellectuels s¤est limité aux juristes, aux philosophes et aux historiens. Mettant en parallèle prussianisme et nazisme, ces penseurs se sont livrés à des débats sur les origines, les causes, les conséquences et les différences des deux phénomènes. Deux théories se sont affrontées : le Nazisme considéré comme l¤achèvement du Prussianisme ou comme un phénomène nouveau « une révolution » et même un dépassement du Prussianisme. En un mot : continuité ou rupture, telle est la problématique ?

Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.

Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.

Comment la période nazie et la Shoah ont-elles été présentées dans les manuels d’histoire de fin de premier cycle de l’enseignement secondaire, publiés de 1950 à nos jours, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Belgique francophone et en France ? Une étude comparative de leur contenu sera proposée, en accordant une place centrale à l’évolution de celui-ci et à l’apport, tant de la recherche historique que des différents événements ayant composé l’actualité de ces sujets depuis plus de cinquante ans. Alors que l’opinion publique européenne évoque fréquemment le profond mutisme sur la période nazie et la Shoah jusqu’à la fin des années quatre-vingts, les manuels d’histoire offrent, dès les années cinquante, un ensemble d’informations aux élèves de 14 à 16 ans, en Allemagne en particulier. Ces éléments de connaissance, certes lacunaires et imparfaits au départ, apparurent donc très tôt, rompant le silence, avant d’être considérablement augmentés et précisés à la fin du vingtième siècle. À l’échelle de notre étude, une nette différence quantitative et qualitative se dessine entre le solide contenu des manuels allemands et français, à un degré moindre toutefois, et les ouvrages britanniques, nettement plus limités sur notre sujet, les publications scolaires wallonnes ayant été très rares durant le dernier quart du vingtième siècle. / We can wonder how the nazi period and the Shoah have been presented in the history textbooks for secondary schools which have been published since 1950 in Germany, in the United Kingdom, in French-speaking Belgium and in France.We will compare their contents, by underlining the evolution of this content and the influence of the historic researches as well as the various events which have been topical over the last fifty years. Whilst the European public opinion often mentions the deep silence about this nazi period and the Shoah up to the late nineties, German textbooks provided pupils, aged 14 to 16, with important information, from the fifties. Although incomplete and imperfect at the beginning, this knowledge was quickly offered and broke the silence before being dramatically increased and more precise at the turn of the century. As far as quantity and quality are concerned, there is a sharp contrast between the German and French textbooks and the British ones which deal much less with this topic. As for Walloon textbooks, they were scarce from the seventies to 2000.