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La conservation du Nitassinan : besoins et intérêts des ilnus de Mashteuiatsh

Noury, Céline 17 April 2018 (has links)
Depuis 1996, le gouvernement du Québec s'est engagé à encourager la participation des Premières nations au maintien de la diversité biologique, notamment dans la mise en place des aires protégées. En collaboration avec la communauté ilnue de Mashteuiatsh, cette recherche dégage, en premier lieu, les facteurs contextuels, sociopolitiques, historiques et ontologiques qui interviennent dans la participation et la perception de la communauté à la conservation institutionnelle sur son territoire, le Nitassinan. En second lieu, les besoins et intérêts de la communauté permettent d'identifier les objectifs ilnus dans la conservation de leur territoire, soient la protection de l'identité culturelle, le développement socioéconomique et la pérennité des ressources naturelles. Ils mettent en relief que la conservation ilnue émerge d'une compréhension cosmologique du monde et s'inscrit dans un paradigme socioculturel. Finalement, l'analyse des résultats permet d'explorer trois propositions de ponts entre les objectifs institutionnels et ilnus de la conservation du territoire.
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Enjeux innus et enjeux écosystémiques face à l'exploitation des forêts du Nitassinan de Pessamit : une convergence des préoccupations et des valeurs

Lasnier, Jonathan 24 April 2018 (has links)
Chez les Innus, le Nitassinan (territoire ancestral) représente encore aujourd'hui le lieu de transmission de l'Innu Aitun (mode de vie innu). Cette interrelation entre le territoire et la culture explique leur intérêt à participer à la gestion territoriale, notamment en foresterie. Comme mentionné par la Cour Suprême, l'établissement d'ententes entre les gouvernements et les communautés autochtones sera nécessaire pour la foresterie canadienne. L'expérience démontre, toutefois, que l'établissement d'ententes sur la gestion territoriale pose des défis. Dans cet esprit, la communauté des Innus de Pessamit a mis en place un processus dans le but de se préparer à faire valoir, auprès du gouvernement du Québec, leur vision d'une gestion intégrée des ressources et du territoire. Notre projet visait, plus spécifiquement, à explorer, avec certains acteurs clefs de la communauté, les convergences et les distinctions pouvant exister entre la vision innue de l'aménagement intégré et la vision de l'aménagement écosystémique du régime forestier du Québec. L'idée sous-jacente est d'explorer les avenues d'arrimages possibles entre ces deux visions. Le développement d'une vision régionale commune au territoire du Nitassinan concernant les enjeux socio-écologiques sensibles serait une étape utile pour l'établissement de futures ententes sur la gestion intégrée. Dans cette lignée, et en adoptant une démarche de cadrage des enjeux, un groupe de travail a été créé. Les discussions ont permis d'établir que plusieurs enjeux et valeurs s'arriment entre la vision innue de la gestion intégrée et les fondements de l'aménagement écosystémique. En effet, selon ces résultats, la notion de la protection du «tout» qui est exprimé par le discours innu trouve son équivalent dans la conservation de la biodiversité et la préservation des services écologiques du côté de l'aménagement écosystémique. De plus, les enjeux du changement de la composition végétale et de la destruction des habitats fauniques sont similaires.
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E nutshemiu itenitakuat : un concept clé à l'aménagement intégré des forêts pour le Nitassinan de la communauté innue de Pessamit

Bellefleur, Patrice 23 October 2019 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales / La foresterie québécoise a entraîné diverses problématiques de partage du territoire et des ressources, notamment pour ce qui est de l’occupation et de l’utilisation du territoire forestier par les Autochtones. Dans ce contexte, la communauté innue de Pessamit a entrepris, depuis quelques années, un processus pour établir sa vision de l’aménagement intégré des forêts sur son Nitassinan, le territoire ancestral. Pessamit veut ainsi développer des moyens culturellement appropriés qui répondraient aux exigences de l'Innu aitun, le mode de vie et la culture des Innus. En ce sens, les Innus de Pessamit se réfèrent souvent à la notion de E nutshemiu itenitakuat, l’ambiance du territoire forestier, pour exprimer une forêt de qualité permettant le maintien de l’Innu aitun sur le Nitassinan. L'objectif de ce projet vise à documenter cette notion et le lien qui existe avec Innu aitun pour explorer comment elle peut être un moyen culturellement approprié pour Pessamit. Ce projet se base sur une étude de cas spécifique à un Natau-assi, le territoire de piégeage et de chasse familial, du Nitassinan de Pessamit. L'étude a été réalisée en collaboration avec la famille associée à un Natau-assi par des entretiens de groupes et des visites terrain. Dans une démarche de réflexion collaborative avec les membres de la famille, les résultats démontrent que E nutshemiu itenitakuat représente un cadre de référence conceptuel impliquant une interaction entre des éléments socio-culturels de l’Innu aitun et écologiques du Natauassi. Il existe en effet des zones et des sites sur le Natau-assi où s’exercent les activités et les pratiques d’Innu aitun, soit 1) la zone de Kauitshinanut 2) la zone de Nutshemiu-aueshish, 3) la zone de Nashipetimit mak Massekuat, 4) le réseau Natau-kapatakan, 5) les sites de Kanametat. Les valeurs socio-culturelles, les intérêts écologiques et les besoins liés à ces zones et ces sites ont été identifiés et décrits. E nutshemiu itenitakuat apparaît alors comme une solution culturellement appropriée pour atteindre un aménagement intégré des forêts du Nitassinan. Enfin, les résultats de cette étude démontrent que E nutshemiu itenitakuat pourrait s’inscrire comme un système socio-écologique.
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Préoccupations, valeurs et aspirations des Innus d'Essipit relativement à leur territoire ancestral, le Nitassinan

St-Georges, Gitane 16 April 2018 (has links)
Les autochtones sont devenus des acteurs incontournables du milieu forestier et la gestion forestière doit désormais tenir compte de leurs préoccupations, valeurs et aspirations. Ce projet présente une étude de cas avec la communauté des Innus d'Essipit, dont une quarantaine de membres ont participé à une série de groupes de discussion. Une analyse qualitative des propos des participants permet de mieux comprendre les valeurs des Innus, leur utilisation du territoire et leur vision de l'avenir. Principalement, leur territoire ancestral, le Nitassinan, constitue l'élément central de leur identité. Le lien des membres d'Essipit au territoire est toujours très fort et ceux-ci sont animés par un devoir de respect et de responsabilité envers le Nitassinan. L'occupation du territoire, un développement axé sur la mise en valeur des ressources naturelles et l'obtention de pouvoirs décisionnels accrus sont perçus comme des moyens de se réapproprier le territoire et d'assurer le développement socio-économique et culturel de la communauté.
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Visions et aspirations autochtones dans la mise en place d'aires protégées : le projet de la réserve de biodiversité Akumunan de la Première Nation des Innus Essipit

Champagne-Côté, Rosalie 30 May 2022 (has links)
Les initiatives autochtones en conservation attirent de plus en plus d'attention partout dans le monde. Au Canada, afin d'atteindre leurs importants objectifs de conservation, les gouvernements doivent collaborer avec les communautés locales et autochtones. Nous avons tenté, dans cette étude, de comprendre comment une communauté autochtone s'est approprié le concept d'aire protégée. Par l'étude du cas de la réserve de biodiversité Akumunan, nous avons voulu savoir : (1) quels moyens ont été utilisés par la communauté d'Essipit pour contribuer à la mise en œuvre de la réserve de biodiversité Akumunan (2) quelle vision mène le projet d'Essipit et (3) quel rôle souhaite avoir Essipit dans la gouvernance d'Akumunan? Pour répondre à ces questions, nous avons mené une recherche documentaire et avons réalisé six groupes de discussion pendant lesquels 22 membres d'Essipit ont été rencontrés. Cette étude montre qu'historiquement, la mise en place des premiers parcs a mené à la dépossession de plusieurs peuples autochtones de leurs terres ancestrales. Cependant, ceux-ci s'approprient maintenant le concept des aires protégées afin de protéger leur patrimoine naturel et culturel. Le cas de la Première Nation des Innus Essipit montre que la communauté a une vision holistique de la nature : « tout » doit être protégé afin d'assurer une pérennité des ressources naturelles, ce qui permet la pratique des activités traditionnelles, qui constituent les fondements de la culture innue. La communauté souhaite jouer un rôle de premier plan dans la gouvernance de l'aire protégée. Peu de littérature a été recensée sur la vision et les démarches menées par les communautés autochtones québécoises en lien avec la mise en place d'une aire protégée. Cette étude pourra inspirer et favoriser la réussite d'autres projets de conservation autochtones en plus d'éclairer les gouvernements qui désirent reconnaître un statut d'aire protégée autochtone en s'inspirant d'un modèle proposé par une communauté.
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Nitshissituten : mémoire et continuité culturelle des Pessamiulnuat en territoires inondés

Gagnon, Justine 13 March 2019 (has links)
À partir des années 1950, la communauté innue de Pessamit voit son territoire ancestral radicalement bouleversé par l’intrusion de l’industrie hydroélectrique sur plusieurs des principales rivières qui le sillonnent. Culminant avec l’érection du célèbre barrage Manic-5 sur la rivière Manicouagan vers la fin des années 1960, cette période particulièrement florissante pour l’économie et la politique québécoises a ainsi contribué à l’attribution d’un caractère hautement symbolique à ces infrastructures bétonnées. Or, pour les Pessamiulnuat (les Innu.e.s de Pessamit), cette épopée industrielle a d’abord et avant tout signé la fin d’un mode de vie largement axé sur la navigation, si ce n’est la disparition de vastes territoires de chasse, sites culturels, sentiers de portages, etc. En l’absence de fouilles archéologiques ayant précédé la plupart des inondations, il n’est par conséquent resté de cet héritage que le souvenir qu’en conservent encore aujourd’hui ceux et celles ayant connu les rivières avant leur transformation. La thèse s’interroge sur le caractère intangible de cet héritage dorénavant ennoyé, puis sur les manières de le préserver et de le mettre en valeur, a posteriori. Au su de cette relation singulière liant la mémoire du territoire aux lieux et aux trajectoires qui la supportent et la rendent possible, il convient de s’interroger sur les voies qu’emprunte l’effort de rappel, alors même que ses référents disparaissent ou deviennent inaccessibles. Autrement dit, comment procède la réactivation de souvenirs à fortes composantes géographiques lorsque les lieux auxquels ceux-ci se rattachent n’existent plus dans leur forme matérielle? Y a-t-il quelque chose qui se transmet par-delà les ruptures historiques et culturelles, de sorte que la mémoire d’un lieu puisse être entretenue, sans nécessairement y avoir vécu ou y être passé ? Est-il même pertinent d’assurer à ces géographies d’autrefois une forme de pérennité ? Tablant sur les principes de la recherche-action et participative, la présente démarche s’est appuyée sur une série d’outils favorisant la collaboration avec le Conseil des Innus de Pessamit, tout en assurant des retombées concrètes pour les membres de la communauté. En plus des entretiens semi-dirigés réalisés auprès des Pessamiulnuat, des activités de cartographie participative ont été menées, alors que la tenue d’une exposition au Centre communautaire Ka Mamuitunanut a fait office de stratégie de diffusion et de validation des résultats préliminaires. Empruntant les sentiers que recomposent sans cesse les souvenirs de ceux et celles ayant navigué sur les rivières avant qu’elles ne soient harnachées, cette thèse met en lumière les particularités d’un patrimoine du « quotidien », profondément enraciné dans la culture de la navigation. Elle démontre à cet égard que l’effort de rappel, nécessaire dans la création des savoirs géographiques, rend par le fait même leurs composantes vivantes et pérennes, ce même longtemps après que les entités auxquelles elles réfèrent aient disparu. Elle s’intéresse en outre aux dernières avancées en matière de cartographie culturelle et critique pour supporter les pratiques mémorielles, puis aux stratégies commémoratives les plus adéquates pour révéler l’esprit de lieux radicalement transformés. Ainsi, les résultats obtenus ont servi de tremplin vers des initiatives très concrètes de mobilisation des connaissances et de mise en valeur patrimoniale, assurant à cet héritage intangible une inscription spatiale garante d’une plus grande visibilité. La conception d’une infrastructure informative (belvédère) a en effet permis d’interroger les catégories et les postulats propres à la gestion patrimoniale, révélant la nécessité, pour les Pessamiulnuat, de faire de ce patrimoine largement transformé un espace vivant, habité et utilisé dans le temps présent. Ces constats ont enfin jeté les bases d’une réflexion critique quant au rôle de la mémoire dans la construction et la documentation du passé, de même que dans la continuité culturelle, des éléments constitutifs de la reconnaissance des droits ancestraux autochtones au Canada. Les différents chapitres fournissent ainsi des clés d’analyse souvent négligées pour appréhender les tensions sous-jacentes à cette reconnaissance, qu’il s’agisse de l’opposition réductrice entre les patrimoines matériel et immatériel, ou encore de la tension persistante entre des recours au passé fondés sur l’écriture et la tradition orale. Alors que les preuves d’occupation du territoire et les stratégies d’affirmation culturelle sont au coeur des négociations et des revendications territoriales menées par les communautés innues du Québec, la question de la valorisation d’un patrimoine géoculturel invisibilisé par le développement hydroélectrique devient pour ainsi dire déterminante. Car le travail de mémoire constitue en définitive un impératif de justice. Mots-clés: Paysages ennoyés; patrimoine intangible; territoires autochtones; Innu.e.s de Pessamit; développement hydroélectrique; lieux de mémoire; continuité culturelle; justice spatiale; cartographie. / Beginning in the 1950s, the Innu community of Pessamit saw its ancestral land radically transformed by the intrusion of the hydroelectric industry on several of its major rivers. Culminating with the erection of the well-known Manic-5 dam on the Manicouagan River in the late 1960s, this flourishing period for Québec's economy and its political affirmation contributed to the highly symbolic character to these infrastructures. However, for the Pessamiulnuat (the Innus of Pessamit), this industrial endeavor has first and foremost brought about the end of a way of life relying largely on navigation, along with the disappearance of vast hunting grounds, cultural sites, portage trails, etc. In the absence of any archaeological surveys preceding the floods, what remains of this geocultural heritage are the memories of those who navigated the rivers before their transformation. This research project explores the now intangible nature of this flooded heritage, as well as the ways to preserve and enhance it, a posteriori. Drawing on the singular relationship linking memory to places and trajectories, it seems relevant to question the various paths memory – and the remembering process – take when those geographical bearings disappear or become inaccessible. In other words, how can the awakening of memories deeply intertwined with places and landscapes take place when these geographical features no longer exist in their tangible form? Furthermore, is there something that can be transmitted beyond historical and cultural disruptions, so that the memory of a place can be maintained, without necessarily having lived or been there? Is it even relevant to ensure a form of continuity for these past geographies? Based on participatory action research principles, this project relied on a variety of tools that promoted a deep collaboration with the Innu Council of Pessamit, while providing tangible benefits to the community members. In addition to semi-directed interviews that have been conducted with the Pessamiulnuat, participatory mapping activities were used, whereas the creation of an exhibition at the Ka Mamuitunanut Community Center served as a strategy for disseminating and validating preliminary results. Following the trails of memories shared by those who navigated the rivers before they were harnessed, this dissertation highlights the specificities of a « daily practice » heritage, deeply rooted in a navigational culture. It demonstrates that the remembering process, as part of geographical knowledge acquisition, renders its components alive and sustainable, even long after the places they refer to have disappeared. This dissertation also addresses the scope and opportunities recent advances in cultural and critical cartography may offer to support the remembering process, as well as to represent its visual components. Furthermore, it focuses on commemorative strategies that can reveal the spirit of places which have been drastically transformed. In fact, the research outcomes served as a starting point for very concrete knowledge mobilization initiatives and heritage preservation activities, aiming to provide this intangible patrimony a spatial inscription, guaranteeing greater visibility. The design of an informative platform (belvedere) allowed us to question the categories and assumptions promoted by heritage management institutions, revealing the need for the Pessamiulnuat to turn this largely transformed heritage into a living, inhabited and used space in the present time. These observations lay the foundations for a critical reflection on the role of memory in the construction and documentation of the past, along with cultural continuity, which are at the foundation of Aboriginal rights recognition in Canada. This dissertation thus provides analytical keys that are often overlooked in order to grasp the tensions underlying this recognition, be it the reductive opposition between tangible and intangible heritage, or the persistent tension between writing and oral traditions. Since proof of land use and Indigenous cultural affirmation strategies are at the heart of the negotiations and land claims led by the Innu communities of Quebec, the enhancement of such an invisibilized geocultural heritage is key. For memory work is ultimately a question of justice. Keywords: Flooded landscapes; intangible heritage; Indigenous lands; Innus of Pessamit; hydroelectric development; place of memory; cultural continuity; spatial justice; mapping.
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Les ressources naturelles du Nitassinan de Nutashkuan : rapports de pouvoir et avenir de la Première nation

Massuard, Marie 11 April 2018 (has links)
Ce mémoire explore un aspect particulier des impacts sociaux reliés au développement économique en milieu autochtone, soit les rapports de pouvoir impliqués dans la mise en valeur des ressources naturelles du Nitassinan de Nutashkuan. M'intéressant à la perspective locale, ce sont principalement les rapports internes à Nutashkuan qui sont mis en évidence. L'avenir politique et économique de la collectivité constitue le cadre général du sujet de recherche. Le territoire est un espace fragmenté où les considérations politiques et économiques s'entremêlent aux pratiques ainsi qu'à une interprétation symbolique. Par un regard emprunté à l'écologie politique je soulève les relations sociales sous-jacentes à l'application de certains modèles de gestion et des règles renforçant le contrôle des activités en territoire. Je mets également l'accent sur les limites ou la bonification de l'accès collectif et individuel au territoire. Face aux changements politiques et sociaux, les Innus y répondent par l'ambivalence. La résolution des conflits identifiés est considérée comme un tremplin à la consolidation politique.
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Infrastructures et équipements urbains dans le Nitassinan : analyse de trois rapports d'évaluation environnementale depuis 1985

Wright-Larin, Ianik 08 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Le Nitassinan, c'est le nom que les Montagnais, ou Innus, donnent à la Côte-Nord du Québec et au Labrador, leur territoire ancestral. Des gouvernements et des promoteurs en exploitent pourtant les ressources et y implantent leurs grands projets. On cherche à savoir, dans ce mémoire, si les préoccupations des Innus sont entendues et si elles sont prises en compte dans les recommandations des commissions chargées d'évaluer les impacts environnementaux et sociaux de ces grands projets. L'hypothèse que leurs demandes en équipements et en infrastructures sont ignorées des commissaires permettrait d'expliquer en partie l'insatisfaction des Innus qui s'efforcent de se réapproprier le territoire et d'améliorer leurs conditions de vie urbaines. La recherche consiste en une analyse de contenu de trois rapports officiels déposés par les commissions environnementales au terme des enquêtes publiques concernant les projets suivants : la centrale hydroélectrique du lac Robertson (1985), l'aménagement hydroélectrique SainteMarguerite-3 (1994) et les activités militaires aériennes au Québec et au Labrador (1995). La méthodologie et les définitions urbanistiques des concepts-clés ont dû être adaptées au contexte culturel des Innus, introduisant ainsi dans la grille d'analyse les concepts d'infrastructures et d'équipements « innus » pour bien rendre compte de l'utilisation et de l'appropriation du territoire par les Montagnais. Selon les rapports étudiés, les autochtones formulent de nombreuses demandes de conservation des sites traditionnels d'approvisionnement et d'hébergement, des voies de circulation et des aménagements culturels déjà existants dans le Nitassinan. L'analyse de ces demandes mises en relation avec les recommandations des commissions infirme l'hypothèse et montre que les commissaires tiennent effectivement compte des besoins des autochtones, que ce soit pour des infrastructures et des équipements urbains ou « innus ». On suppose alors que ce sont les recommandations des commissions elles-mêmes qui sont ignorées des gouvernements et des promoteurs. Enfin, ce mémoire présente un aperçu multidisciplinaire de l'intérêt pratique et théorique d'une meilleure connaissance de l'appropriation autochtone du territoire. On conclut que la compréhension de l'univers montagnais moderne permettrait l'amélioration des processus d'évaluation environnementale, de l'urbanisme et de l'aménagement en milieu autochtone. Pourtant, seul le respect des choix et des aspirations des autochtones par l'ensemble de la société pourra assurer un aménagement harmonieux et durable du Nitassinan.
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Évolution du paysage culturel de Tshishe Manikuan

Blain-Sabourin, Marilène 01 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 29 février 2024) / Il y a 50 ans, le réservoir Manicouagan, aujourd'hui symbole du développement hydroélectrique du Nord du Québec, fut créé en inondant la dépression topographique circulaire formée par l'impact d'une météorite. L'ennoiement de la vallée et d'un ancien lac (Tshishemanicouan, en Innu-Aimun) entraina la disparition de plusieurs territoires de chasse et sites culturels innus, tout en limitant l'accès à ce qui, jusqu'alors, constituait une voie de pénétration vers l'intérieur du territoire. Bien que les impacts du développement hydroélectrique sur les environnements terrestres, aquatiques, et sur les Innus de Pessamit ont fait l'objet d'un certain nombre d'études (Charest 1980, 2008 ; Desbiens, 2014 ; Desbiens et Gagnon, 2018 ; Martin, 2008), la nature même du paysage culturel de l'ancien Lac Manicouagan et sa transformation demeurent peu documentées. En effet, les territoires disparus sous les eaux stagnantes du Lac-Réservoir forment aujourd'hui un paysage culturel transformé, témoignant de territorialités enchevêtrées (Dussart et Poirier, 2017); celles des Innu.e.s, qui persistent et se renouvellent, puis celles des Québécois.e.s qui, depuis les années 60, s'y réclament souverains (Gagnon, 2019). Cette étude paysagère et socio-culturelle traite des problématiques liées aux perturbations anthropiques sur les milieux de vie autochtones. Elle propose des solutions innovantes mobilisant le maintien et la revitalisation de ces milieux malgré leur transformation. Ancré dans le champ de la géographie humaine et des géographies autochtones, le mémoire explore les dimensions tangible et intangible d'un paysage culturel autochtone ayant subi d'importants bouleversements, tout en contribuant de manière concrète aux processus de patrimonialisation qui pourraient en assurer la transmission aux générations actuelles et futures. / Fifty years ago, the Manicouagan reservoir, today a symbol of hydroelectric development in Northern Quebec, was commissioned by flooding the circular topographic depression formed by a meteorite impact. The flooding of the valley and of a former lake (Tshishemanicouan, in Innu-Aimun) resulted in the disappearance of several Innu hunting grounds and cultural sites, while limiting access to what had previously been a route to the interior of the territory. Although the impacts of hydroelectric development on the terrestrial and aquatic environments, as well as on the Innus of Pessamit, have been the subject of a number of studies (Charest 1980, 2008; Desbiens, 2014; Desbiens and Gagnon, 2018; Martin, 2008), the very nature of the cultural landscape of former Lake Manicouagan and its transformation remain poorly documented. Indeed, the territories that disappeared under the stagnant waters of Lake-Reservoir today form a transformed cultural landscape, testifying to entangled territorialities (Dussart and Poirier, 2017). Those of the Innu, who persist and renew themselves, and those of the Quebecers who, since the 1960s, have claimed sovereignty over the area (Gagnon, 2019). This landscape and socio-cultural study deal with the problems related to anthropic disturbances on Aboriginal living environments. It proposes innovative solutions mobilizing the maintenance and revitalization of these environments despite their transformation. Anchored in the field of human geography and indigenous geographies, the thesis explores the tangible and intangible dimensions of an indigenous cultural landscape that has undergone significant disruption. While considering in a concrete way the processes of heritage that could ensure the transmission to current and future generations.

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