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L'influence de l'Allemagne dans l'intégration des pays d'Europe centrale et orientale au sein de l'Union européenneLécuyer, Julie 07 1900 (has links) (PDF)
Depuis les lendemains de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à sa réunification en 1990, l'Allemagne a exercé une politique étrangère de retenue, dû à son passé belliqueux et n'a pas eu d'autres choix que d'agir dans le cadre du multilatéralisme européen. Or, la chute du Mur de Berlin en 1989 et du communisme en 1991 permettent la réunification de l'Allemagne, synonyme de redéfinition de la sphère d'influence de l'Allemagne au sein de l'Europe, et modifient de ce fait l'équilibre géopolitique de l'Union européenne (UE). L'Allemagne se retrouve confrontée aux confins de ses frontières orientales, à des pays qui viennent de recouvrer leur indépendance et qui représentent une menace pour la stabilité du pays, tant sur le plan économique, sécuritaire que politique. Afin de résoudre cette équation, l'Allemagne exprime la nécessité de diffuser de la stabilité vers ses voisins, les pays d'Europe centrale et orientale (PECO), pour assurer sa sécurité et le meilleur moyen d'y parvenir, est l'intégration de ces derniers au sein de l'UE. L'Allemagne en se servant de son expérience de réunification avec un pays au passé communiste, va diffuser son modèle de développement économique et démocratique aux PECO afin qu'ils puissent atteindre l'objectif d'adhésion à l'UE qui se confirmera finalement le 1er mai 2004. Comme elle n'est pas en mesure de stabiliser seule les PECO sans mettre en péril sa propre intégration à l'Europe, l'Allemagne sera le principal acteur dans la concertation européenne en appuyant et en orientant les débats sur les modalités d'intégration de ces pays. En combinant plusieurs approches historique, géographique, politique et économique, nous cherchons à déterminer l'influence de l'Allemagne dans l'intégration des PECO au sein de l'UE, en mettant en relation les stratégies des acteurs allemands, le jeu d'influence institutionnelle au sein de l'UE et les réalités caractéristiques des relations Allemagne-PECQ.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Allemagne, intégration, pays d'Europe centrale et orientale, Union européenne, élargissement.
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La musique populaire arabe dans l'oeuvre de Béla Bartók : analyse de l'oeuvre ethnomusicologique et son impact sur l'oeuvre créatrice /Trabelsi, Mehdi. January 1900 (has links)
Th. Etat--Musicologie--Paris 4, 2002. / Glossaire p. 698-704. Sources, bibliogr. et discogr. p. 469-536.
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Oriental influences in Swahili a study in language and culture contacts /Lodhi, Abdulaziz Yusuf January 1900 (has links)
Thèse : Göteborg, 2000. / Bibliogr. p. 233-253.
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Gräfin Anna von Ostfriesland - eine hochadelige Frau der späten Reformationszeit (1540/42 - 1575) : ein Beitrag zu den Anfängen der reformierten Konfessionalisierung im Reich /Ebbel Janssen, Heiko. January 1998 (has links)
Univ., Diss.--Osnabrück, 1995. / Literaturverz. S. [239] - 285.
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La Politique proche-orientale du Général de Gaulle : 1958-1969, le sentiment et la raison... /Krynen, Denys. January 1900 (has links)
Thèse--Sc. pol.--Toulouse I, 1975. / Bibliogr. ff. 1-20. Notes bibliogr.
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Dar es Salaam, Tanga und Tabora : Stadtentwicklung in Tansania unter deutscher Kolonialherrschaft (1885-1914) : mit 13 Karten und 11 Abbildungen und zahlreichen Tabellen /Becher, Jürgen, January 1997 (has links)
Texte remanié de: Diss.--Berlin--Humboldt-Universität, 1995. / Bibliogr. p. 177-193.
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L’Incident du 28 février 1947, dernière bataille de la guerre sino-japonaise ? : legs colonial, sortie de guerre et violence politique à Taiwan / The 1947 February 28th Incident, last battle of the Sino-Japanese War? : colonial legacy, war aftermath and political violence in TaiwanLouzon-Benrekassa, Victor 01 December 2016 (has links)
Cette thèse de doctorat en histoire porte sur l’« Incident du 28 février », la révolte qui agita en 1947 Taiwan contre le pouvoir chinois après que la Chine eut récupéré sur l’île en 1945, après cinquante ans de colonisation japonaise. Cette rébellion, rapidement et très brutalement réprimée, est au cœur des luttes mémorielles qui agitent Taiwan depuis sa démocratisation, l’enjeu étant la légitimité de la souveraineté chinoise sur l’île, et l’identité de cette dernière. L’objet de mon travail est la violence politique, ses modalités et sa genèse. J’analyse l’éruption de violence de 1947 à la lumière de cinquante ans de relations sino-japonaises, en particulier la guerre de 1937-1945. Du côté taiwanais, la révolte s’appuie sur les réseaux et le répertoire d’actions et de symboles développés durant la mobilisation pour l’effort de guerre japonais, tant au niveau des troupes coloniales que des groupes paramilitaires et de jeunesse, sans qu’on puisse pour autant qualifier l’insurrection de pro-japonaise. Le passé colonial, et particulièrement la militarisation de la société taiwanaise qui s’est accompagnée d’une assimilation culturelle intensive, sert de ressource pour l’action politique. La violence employée du côté nationaliste chinois remobilise une riche expérience contre-insurrectionnelle, en particulier celle des années 1930. Son intensité disproportionnée s’explique par la perception de la rébellion comme un acte de guerre prolongeant l’invasion japonaise et déniant à la Chine son statut de vainqueur et de puissance civilisée. Elle solde les comptes de la guerre sino-japonaise à l’échelle locale par victimes interposées et parachève l’épuration des élites coloniales. / This PhD dissertation in history deals with the « February 28th Incident », a 1947 Taiwanese revolt against the Chinese rule restored in 1945, after fifty years of Japanese colonization. This rebellion, swiftly and very brutally quelled, has been central in the memory wars that have characterized Taiwan since it democratized. What is at stake is the legitimacy of China’s sovereignty over the island, and Taiwanese identity. The focus of my work is political violence, its modalities and its genesis. I analyze the outburst of violence of 1947 in the light of fifty years of Sino-Japanese relations, particularly the 1937-1945 war. On the Taiwanese side, the revolt taps into the networks and the repertoire of actions and symbols developed during the mobilization for the Japanese war effort. This mobilization affected colonial troops but also youth and paramilitary groups. This does not mean that the insurrection was pro-Japanese. Rather, the colonial past, more specifically the militarization of Taiwanese society during the war and the intensive cultural assimilation that accompanied it, is used as a resource for political action. The violence exerted by the Chinese Nationalist side remobilizes a rich experience of counter-insurgency, particularly that of the 1930s. Its disproportionate intensity stems from the perception of the rebellion as an act of war in the wake of Japan’s invasion of China, which denies the country its newfound status as a victor and a civilized great power. The suppression settles the accounts of the Sino-Japanese war on a local scale through proxies, and completes the purge of the colonial elite.
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Contraintes GPS sur la tectonique actuelle du sud-ouest de la Bulgarie, de la Grèce du nord et de l'Albanie / Gps constrains on current tectonics of soutwest bulgaria, northern greece, and albaniaMatev, Krasimir 08 March 2011 (has links)
Dans cette thèse, nous présentons une quantification de la déformation en cours du sud des Balkans et de la Méditerrnée centrale et orientale par GPS. Le champs de vitesses a été déduit de l'analyse de données issues de 225 stations GPS permanentes ou épisodiques pour la période 1996-2009. Ce champs de vitesse est analysé et discuté pour essayer de déterminer si le champ de vitesse est continu ou si, au contraire, des blocs stables peuvent être individualisés. La déformation actuelle du sud-ouest de la Bulgarie et du nord de la Grèce ont été particulièrement étudiés à partir de mesures réalisées de 1996 à 2008. Cette région est particulièrement active comme le montre la sismicité historique et en particulier le séisme de Krupnik en 1904 (sud-ouest de la Bulgarie) qui fut un séisme parmi les plus destructeur en Europe continentale au cours des deux derniers siècles. Le nord de la Grèce est quant à lui caractérisé par des séismes destructeurs de M > 6. Les résultats obtenus montrent l'existence de déplacements vers le sud par rapport à l'Eurasie stable s'accroissant du Nord (2mm/an) vers le sud de la région étudiée (10 mm/an). Les tenseurs de taux de déformation sont présentés et discutés à la lumière de la déformation exprimée lors des séismes. Ces deux types d'information montrent tous deux une prédominance d'une extension Nord-sud en accord avec les données géologiques (présence de grabens Est-Ouest) et les modèle proposés pour la Méditerranée centrale et orientale. A l'ouest des Balkans, la déformation actuelle de l'Albanie s'exprime par des nombreux indices néotectoniques et une sismicité importante présentant de nombreux séismes historiques destructeurs. Données géologiques et sismotectoniques montrent d'une part l'existence d'un raccourcissement dans les Albanides externes et d'autre part une extension Est-Ouest et Nord –Sud dans les Albanides externes. Les vitesses de déplacements ont été quantifiées par GPS continu et épisodiques à partir de 2003. Ces vitesses ainsi que les mécanismes au foyer montrent un raccourcissement en cours à travers l'Adriatique (déplacements des Albanides externes vers l'ouest par rapport à la plaque Apulie), et un déplacement vers le sud des Albanides internes à la fois par rapport à la plaque Apulie et à la plaque Eurasie. La zone de failles Skutar-Pesh entre Albanides et Dinarides semble former la limite nord de la zone affectée par un déplacement vers le sud par rapport à l'Eurasie comprenant l'est de l'Albanie, la Macédoine, la Bulgarie et la Grèce. Les Albanides externes semblent être segmentées par des failles transverses actives (faille de Lezhë et de l'ile d'Othoni et du col de Dhërmi) associées à une importante sismicité historiques. Les Albanides internes sont affectées à la fois par une extension Nord-sud le long de la faille d'Elbasani-Diber, du graben de Korca et par une extension est-ouest de part et d'autre du graben d'Ohrid. Le domaine affecté par un déplacement vers le sud est donc limité à l'ouest par la transition antre les Albanides externes et les Albanides Internes et au nordouest par la faille de Skutar-Pesh qui se poursuit en Macédoine. Sur l'ensemble du domaine étudié, notre analyse du champ de vitesse nous conduit à privilégié l'hypothèse d'une déformation continue au détriment d'une déformation localisée aux frontières de blocs stables. / The investigation in the present thesis is focused on the South Balkan extensional region using Global Positioning System (GPS) technique. The GPS-derived velocity field from 225 episodic and continuous GPS stations covering the territory of Central and East Mediterranean for the period 1996-2009 has been analysed and discussed in the context of present-day tectonics block models. The geodynamic processes in the region of Southwest Bulgaria (SWB) and Northern Greece (NG) are investigated by GPS measurements acquired during a 12-year (1996-2008) period. SWB and NG are recent active tectonic and seismotectonic regions. The SWB is the most active seismic region of the Bulgarian territory - in the Krupnik – Kresna region one of the most catastrophic earthquakes in continental Europe during the last two centuries occurred in 1904. NG is an area with widespread seismic activity ranging from low to high with destructive earthquakes of M≥6.0 from historical to recent times. The obtained velocity field of the Earth's crust is represented by 34 points in SWB and 21 points in NG encompassing the region. The results show southward displacements between 2-10 mm/yr. The strain rates for the region obtained by GPS measurement for the region are presented and discussed together with seismological events. By comparision to the geological and seismotectonic data, the results obtained from the GPS observations confirm the present-day activity of the fault structures and the dominating extension to the north-south. This extension is in agreement with the regional tectonic model of the East Mediterranean. The current tectonics of Albania is documented by neotectonics indices and by a large number of medium size earthquakes. The focal mechanisms suggest the existence of current shortening across the external Albanides whereas the internal Albanides are affected by E-W to N-S extension. To investigate the kinematics of the Albanides, we integrate continuous and episodic GPS measurements with focal mechanisms from the Regional Centroid Moment Tensor catalogue. This study has allowed distinguishing a western Albania affected by westward motions relative to the Apulia microplate, illustrating the ongoing collision of external Albanides, whereas inner Albanides present southward motion relative to both Apulia and stable Eurasia. The Skutar-Pesh Fault Zone, between Dinarides and Albanides, is identified as the possible northern limit of an area including Albania and western Greece, affected by a clockwise rotation relative to Apulia and also the northern limit of the Balkans (inner Albanides, Macedonia, Bulgaria) affected by southward motion relative to Apulia and stable Eurasia. The other transverse fault zone of the Albanides, the Diber-Elbasani fault, appears to be affected mainly by a moderate extension. Compilation of the published GPS data with our data set allows to identify the external-inner Albanides limit as the western border of the domain (inner Albania, northern Greece, Macedonia, Bulgaria) affected by southward displacements relative to stable Eurasia, whereas Skutar-Pesh fault probably forms also its northern limit. The analysis of the velocity field for the whole studied area leads to the hypothesis of a continuous deformation to the detriment of local deformation at the borders of stable blocks.
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Recherches sur le commerce corinthien en mer Égée et Méditerranée orientale du IXe siècle au milieu du VIe siècle av. J.-C. / Research on Corinthian trade in the Aegean Sea and Eastern Mediterranean between the 9th century and the middle of the 6th century BC.Vallet, Xavier 19 November 2016 (has links)
Le projet de recherche a comme objectif de mieux saisir le commerce corinthien dans le monde grec et méditerranéen oriental en suivant le volume de ses exportations ainsi que les variations régionales et temporelles et en tentant d’en élucider les mécanismes, qu’ils soient d’origine économique, politique ou sociale. Cette étude s’appuie essentiellement sur les céramiques corinthiennes figurées diffusées pendant la plus grande partie de l’époque archaïque, du IXe siècle jusqu’au milieu du VIe siècle avant J.-C. Les céramiques géométriques, non figurées, à vernis noir et les amphores sont également mis à contribution, dans la mesure du possible, pour affiner l’étude, ainsi que les autres produits d’exportation, moins importants sur le plan quantitatif, comme les chevaux de bronze. L’ensemble des exportations est mis en parallèle avec les importations, beaucoup moins nombreuses, afin d’insérer le commerce corinthien dans le cadre plus large des échanges du monde grec et du monde méditerranéen, et de mieux comprendre la nature des relations économiques qui lient Corinthe à chacun de ses partenaires. Une comparaison avec d’autres corpus, plus amples, permet de mettre l’étude en perspective et de confirmer les grands traits de l’évolution du commerce corinthien en Méditerranée orientale. Chaque grande phase de ce commerce (géométrique, protocorinthien, corinthien) est subdivisée en treize périodes, permettant de suivre l’activité économique tout au long de treize générations d’hommes. L’étude par type de forme permet enfin de suivre l’évolution des goûts et des marchés durant toute la période archaïque / The aim of the research project is to better understand Corinthian trade in the Greek and the Eastern Mediterranean world through the analysis of its exports volume and the local and temporal variations while trying at the same time to clarify its economic, political or social mechanisms. This study is mainly based on the figured Corinthian pottery that spread during most of the Archaic Age from the 9th to the 6th century BC. The geometric pottery (non-figured) and the amphora are also used in the analysis as much as possible, to sharpen our study, as well as other exportation products less important in terms of quantities such as bronze horses. The whole of the exports is studied with the imports which were far fewer in order to put the Corinthian trade into the larger setting of the Greek and Mediterranean trade and to have a better understanding of the nature of the economic relations binding Corinth to its trading partners. A comparison with a wider corpus of documents enables us to put the study into perspective and to reinforce the broad features of the Corinthian trade in the Eastern Mediterranean region. Every big stage of this trade (Geometric, Protocorinthian, Corinthian) is subdivided into thirteen periods allowing us to follow the economic activities along thirteen generations of men. Finally, the study of each type of shapes enables us to follow the evolution of tastes and markets during the whole Archaic Age
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Professionnalisation à travers la socialisation internationale et les "usages de l'Europe". Le cas des organisations syndicales en Bulgarie, KNSB et KT Podkrepa, après 1989.Spasova, Slavina 24 September 2015 (has links)
Comment appréhender l’acteur syndical dans le changement des cycles historiques et « le passage, à la fin des années 80, d’une conjoncture économique à une autre, d’une forme syndicale à une autre ». (Mouriaux, René dans Launey, Michel 1990). En se passionnant par ce questionnement notre thèse de doctorat se penche sur l’étude de cas de la construction de l’acteur syndical et son rôle dans l’espace politique, économique et social en Bulgarie après 1989. Un pays qui à l’orée de l’instauration du régime communiste (fin 1940) ne compte qu’une poignée de travailleurs industriels. Cependant jusqu’au milieu des années 1945, malgré les aléas liées aux différents régimes autoritaires, des Fédérations syndicales bulgares s’organisent souvent avec de l’aide étrangère. En outre, elles sont également divisées selon des lignes idéologiques des débats politiques et syndicaux internationaux. Par la suite, au début de l’instauration du régime communiste, il s’agissait de « créer » les travailleurs industriels. Les syndicats avaient des fonctions de « courroie de transmission » du Parti à l’image des syndicats soviétiques, principalement liées à leur « encadrement » à travers la fourniture de services sociaux (gestion des allocations sociales, les bases de repos, etc.) mais également la « surveillance de la productivité » à travers la « compétition socialiste ». Après la chute du régime communiste la question de la survie des anciens et la construction de nouveaux syndicats et de leur rôle se pose dans toute la région de l’ancien Bloc de l’Est. Ainsi, visant à dépasser les dichotomies analytiques en termes de force/faiblesse (due principalement aux cause externes structurelles) longuement présentes dans les recherches sur les syndicalismes en Europe centrale et orientale, notre thèse présente une tentative de saisir la complexité de la construction et le rôle des deux Confédérations bulgares, KNSB et KT Podkrepa. Le fil conducteur de notre recherche, à travers la méthode de process- tracing, questionne la professionnalisation de ces organisations à travers la socialisation internationale et les « usages de l’Europe » sur la scène nationale. De nouveau, comme dans le passé du syndicalisme bulgare, les influences étrangères paradigmatiques et matérielles, sont primordiales. Dans une perspective pluridisciplinaire prenant comme base heuristique les néo-institutionnalismes sociologique et discursif - au carrefour de la sociologie des professions, et des littératures sur la socialisation internationale et les « usages de l’Europe » – notre travail tend à saisir la complexité du processus de la création et la transformation du syndicalisme dans un contexte politique, économique et social en pleine mutation. Conçue de telle manière notre recherche permet de concevoir les interactions entre le niveau européen (international) et le niveau national notamment à travers les outils conceptuels des usages de l’Europe. La trame de notre analyse est la professionnalisation conçue en tant que « construction sociale » (Larson 1977) qui est principalement le résultat des mécanismes de la socialisation internationale et de ses usages au niveau national. Nous l’appréhendons à travers les trois dimensions qui sont le « projet professionnel », la conflictualité sur le monopole de la compétence (Abbott 1988) et l’élaboration d’un code éthique commun de valeurs. Comme le souligne Larson, « [t]he core of the professionalization project is the production of professional producers ». (1977: 50) Ainsi, sommes- nous concentrée sur les paradigmes principaux et les acteurs qui les véhiculent. Quels sont les idées et les intérêts et les environnements institutionnels dans ce processus mais surtout quelles en sont les principales interactions? Quels en sont les résultats ?Notre analyse repose sur un matériau empirique de 93 entretiens semi-directifs avec des leaders syndicaux et d’autres acteurs concernés dans de processus effectués lors de trois terrains de recherche entre 2012 et 2014. Ses entretiens sont complétés par 72 questionnaires concernant le profil et les attitudes envers leur travail syndical des leaders de tout l’échelon de l’organisation. En outre, nous avons analysé les documents programmatiques, des archives personnelles et de la littérature grise provenant des deux Confédérations. Notre analyse a décelé deux grandes périodes dans ce processus :la période de la construction du syndicalisme moderne bulgare (1989-1997) et la période de consolidation institutionnelle (1997-2015). Nos principaux résultats démontrent que pendant la première période la professionnalisation du syndicalisme bulgare est principalement fonction de la socialisation internationale (à travers les mécanismes d’apprentissage et persuasion et « socialisation anticipatrice » (Merton 1957) d’avant 1989) des principaux dirigeants de deux Confédérations. Une constellation de contacts personnels, syndicaux (Confédération Internationale des syndicats libres (CISL), CES, AFL-CIO, FO, FGTB) et des environnements socialisateurs (OIT, FMI) y sont présents pour pourvoir de l’aide matérielle et idéationnelle. Toute en exemplifiant leurs propres modèles syndicaux, la majorité de ces organisations véhiculent le paradigme de la « coopération tripartite ». Les usages cognitifs, stratégiques et de légitimation de ces contacts de la part des syndicats bulgares sont primordiaux dans la légitimation interne (organisationnelle) et pour consolider les relations entre les deux Confédérations. En outre ses usages deviennent la principale arme cognitive et stratégique dans le rapport de force avec les différents gouvernements principalement pour institutionnaliser le tripartisme. Celui-ci est perçu par les deux Confédérations comme la condition sine qua non de la réussite de la transition politique et économique bulgare dans laquelle, elles voient leur rôle en tant que syndicalisme de « coopération ». La seconde période, s’ouvre avec leur admission dans la CES et la période d’adhésion à l’UE. Les acteurs syndicaux étrangers et les mécanismes de la socialisation internationale subsistent, mais se transmettent d’une manière institutionnalisée, les syndicats en faisant usage pour leur consolidation interne et rôle dans le processus décisionnel. Le paradigme européen du Dialogue social devient primordial dans le discours et les actions syndicales. Comme le souligne un acteur syndical « « […] si quelque chose n’allait pas bien, nous les menacions [les gouvernements] d’aller le dire à l’Union Européenne ». Pendant cette période nous avons démontré l’hypothèse que bien que l’UE n’a que peu de compétences en matière de politique sociale, les deux Confédérations syndicales ont réussi à faire usage des différentes ressources et contraintes du niveau européen afin de consolider, institutionnaliser et légitimer leur rôle dans le système politique bulgare. Les syndicats se saisissent et interprètent les exigences communautaires en la matière principalement pour renforcer leur capacité « instituante » (représentativité institutionnelle) et créer « une nouvelle surface institutionnelle ». Nous pouvons conclure qu’au niveau interne, la professionnalisation s’exprime dans l’apprentissage à tous les niveaux d’un nouveau paradigme :celui du dialogue social (bipartite, local et d’entreprise) et son institutionnalisation à ces différents niveaux organisationnels. Au niveau externe, la professionnalisation s’exprime dans l’institutionnalisation de différentes formes de participation et de droits. Au cours de cette seconde période, les dimensions de la professionnalisation :le projet professionnel, la conflictualité sur le monopole de la compétence et enfin l’intégration de nouveaux codes d’éthique et de valeurs s’expriment principalement à travers la quête de la part de l’acteur syndical de l’institutionnalisation de son rôle. Le « projet professionnel » des deux Confédérations pendant cette période s’exprime dans le fait de « monopoliser l’accès au métier » au niveau national à travers le renforcement de l’institutionnalisation de la représentativité syndicale et la négociation de dispositions législatives éliminatoires pour les « concurrents ». En outre, les Confédérations à travers les usages cognitives, stratégiques et de légitimation de l’Europe sont à la base de la création de plusieurs institutions, certaines par mimétisme du niveau européen. Finalement, elles arrivent à transformer des exigences de l’acquis, perçues comme contraintes. En l’occurrence, la législation européenne en matière d’information et consultation des travailleurs est remaniée et transposée selon leur intérêt. Il s’agit dans la majeure partie des cas du maintien d’une situation de fait (forme de représentation uniquement syndicale) dans les entreprises. Celle-ci peut également être lue à travers la grille de la professionnalisation « monopolisation d’éléments spécifiques du métier» au niveau de l’entreprise. Nous avons montré la capacité d’action de l’acteur syndical qui ressort gagnant de ces vingt-cinq ans concernant sa reconnaissance institutionnelle (représentativité institutionnelle). Néanmoins, n’est-il pas également perdant concernant sa reconnaissance dans l’essence même du syndicalisme :la représentation des travailleurs (représentativité identitaire). Et quid d’autres groupes sociaux ?Nous avons inscrit notre thèse dans la littérature qui se concentre sur l’agency syndical, nous avons tenté de rendre à cet acteur les logiques d’action qui lui étaient propres pour s’adapter et faire usage des ressources et même des contraintes internationales/ européennes. Nous avons développé les réflexions d’Ost (2009) sur la professionnalisation et la socialisation avec des homologues étrangers à travers un cheminement théorique au niveau méso, institutionnel afin de saisir l’acteur syndical en Bulgarie. Dans cette perspective, les résultats de notre travail font écho à des conclusions recherches similaires menées auparavant. Comme celles de Meardi(2000) sur la socialisation internationale au sein des Comités d’entreprise européens ou sur le cas des syndicats roumains de Pilat (2007). Notre étude communique également avec les conclusions de Bohle et Grescovits (2012) sur la construction des idéaux-types des capitalismes en Europe centrale et orientale concernant l’importance primordiale de « political agency » ,y compris des syndicats. La théorisation de la part de Bohle et Grescovits, du capitalisme bulgare en tant que "non –régime" et l’existence d’intérêts économiques oligarchiques explicitent quelque part l’importance primordiale pour les syndicats bulgares de l’institutionnalisation de leur rôle et des relations professionnelles en général. Les deux Confédérations bulgares participent à la « création » du capitalisme bulgare à travers l’institutionnalisation du modèle tripartite. L’acteur syndical y est le principal instigateur et moteur de ces institutions tripartites. Dans cet ordre d’idées, il serait intéressant dans une perspective plutôt d’économie politique de mener une analyse sur les exigences économiques de l’UE et le rôle des syndicats. Comme le souligne Meardi (2000), le paradoxe des structures de dialogue social en tant que « soft law » consiste en le fait qu’ils ont accompagné des décisions économiques relevant de « hard law ». Enfin, cette étude s’inscrivant dans son historicité propre, marquée principalement par le contexte de l’intégration européenne de la Bulgarie mais également de la crise économique, pose des questions plus larges sur les idées programmatiques mais également philosophiques véhiculé dans ces pays par syndicalisme européen. Un syndicalisme européen qui était une partie inhérente de la construction européenne. La question qui se pose et que la Confédération européenne des syndicats se pose est celle de « leur relation future » et d’un « éventuel divorce » entre l’intégration européenne et les syndicats. Qui plus est, dans un contexte d’allégations sur un éventuel « Brexit », des employeurs britanniques montrent leur attachement à l’Europe. Dans cette perspective, nous pensons que notre recherche peut présenter des pistes de réflexions sur comment étudier un acteur très peu analysé :le patronat. D’autant plus, qu’il n’était presque pas analysé en Europe centrale et orientale. En l’occurrence, comment s'est-il transformé dans un pays comme la Bulgarie, dominé longtemps par des intérêts économiques souterrains ?En l’occurrence, la professionnalisation des organisations patronales, et leur rapport et usages de l’Europe peut représenter une contribution importante pour comprendre une des facettes de l’intégration européenne et les évolutions des capitalismes européens. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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