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Le rôle de l'Impératrice Eugénie dans le développement des arts décoratifs

Denis, Philippe 04 1900 (has links) (PDF)
Les arts décoratifs sous le Second Empire (1852-1870) sont marqués par l'émergence de plusieurs revivals, dont celui du style Louis-XVI, désigné ultérieurement Louis XVI-Impératrice. En sachant que les intérêts de l'Impératrice Eugénie (1826-1920) pour l'aménagement intérieur se sont atténués graduellement après sa première régence (1859), comment a-t-il été possible pour les historiens, principalement ceux du premier quart du XXe siècle, de lui attribuer une influence marquante et néfaste tout à la fois? Les Tuileries n'existant plus, c'est par la lecture et la compilation d'informations contenues dans les Mémoires et Souvenirs contemporains de l'Impératrice que tout débute. Ainsi, un intérêt particulier a été porté à la recomposition de l'appartement de l'Impératrice aux Tuileries, ce qui justifie l'inventaire, en deuxième partie du travail, consacré uniquement à ce point. Notre analyse démontre que l'association de l'Impératrice et de Marie-Antoinette, qui débute à l'intérieur même de la famille impériale puis se transpose dans la désignation du revival Louis XVI, a contribué à une « vérité fausse » quant à l'influence de la dernière souveraine des Français. Que l'aménagement de son appartement aux Tuileries ait laissé une place prépondérante au confort, à l'aspect social et intime sans pour autant renier l'héritage bonapartiste est une évidence. Mais, sans minimiser la participation aux arts décoratifs, nous croyons que les goûts de l'Impératrice étaient en phase avec le climat culturel et sociopolitique du règne de Napoléon III et de façon plus générale de l'Europe des années 1850 à 1870. La remise en cause de cette attribution nous permet d’aborder les apports britanniques et le mouvement architectural de l'éclectisme. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Impératrice Eugénie, Second Empire, palais des Tuileries, arts décoratifs, appropriation, apports britanniques, éclectisme.
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Le Garde-Meuble et la Cour. Héritages et goût du mobilier d’Ancien Régime du Consulat au Second Empire / The Garde-Meuble and the Court. Legacy and Taste of Ancien Régime Furniture from Consulat to Second Empire

Caron, Mathieu 14 December 2019 (has links)
Au sortir de la Révolution, les collections du Garde-Meuble présentaient un aspect singulier : on avait dispersé bon nombre de chefs-d’œuvre du mobilier royal, et dans le même temps, saisi chez les émigrés et condamnés beaucoup de meubles et objets de grande valeur. Napoléon Ier dut compter sur cette dotation pour meubler les palais dont il prenait possession avec le faste adéquat. La valeur de ces remplois de mobilier évolua au fil des régimes: à une valeur purement utilitaire succédèrent bientôt d’autres qualités attribuées à cet héritage, sur les plans historique, artistique, et symbolique. Sous la Restauration, on ne prêta guère attention à ce patrimoine, pourtant quasi familial, et les ventes de rebuts organisées dans les années 1820 contribuèrent à disperser encore des meubles royaux du XVIIIe siècle. C’est sous la Monarchie de Juillet que se fit jour un intérêt historique pour ces collections, largement mises à profit pour les ameublements des palais. Dans le même temps, le Garde-Meuble initia une véritable politique d’acquisition de mobilier ancien, à l’effet de se procurer des modèles authentiques et de compléter les collections. Ce dernier aspect fut d’autant plus important sous le Second Empire. À l’initiative de l’impératrice Eugénie, qui érigea le style Louis XVI en quasi-style officiel, on racheta des pièces importantes du mobilier royal, dont la plupart servit à l’exposition consacrée à Marie-Antoinette au Petit Trianon en 1867. Finalement, l’étude de ces remplois aura conduit à définir un processus de patrimonialisation du mobilier au XIXe siècle, qui mena à la reconnaissance de la valeur historique de ces objets et à leur présentation au musée. / After the French Revolution, the collections of the Garde-Meuble were divided into two parts : on one hand, all pieces of royal furniture that were not sold at auction, and on the other hand, many objects confiscated from convicts and émigrés. By ascending the throne, Napoléon Ist used this endowment to furnish the palaces with all necessary ceremonial. This is considered as simply utility reuses of ancient furniture ; the same situation is to notice for the Restauration, although Louis XVIII and Charles X could have seen those collections as a familial heritage. When Louis-Philippe Ier came to power, the value of ancient furniture reuses evolved, due to a new interest in historic heritage. By creating historicist interiors in the palaces and by refurnishing historic appartements, the Garde-Meuble developed an acquisition policy on the art market to enrich its collections. This phenomenon was enhanced during the Second Empire, on the initiative of Empress Eugénie, a period that saw the first retrospective exhibitions, for instance the one hold at the Petit Trianon and dedicated to the Queen Marie-Antoinette in 1867. Last but not least, this study underlines the process of ̏ patrimonialization ̋ that characterized the fate of French royal furniture during the 19th-century, and led to its permanent exhibition in museums

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