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Expérimentation d'une démarche d'apprentissage dans l'action visant l'adoption de comportements à mobiliser lors d'animations de réunions éclair, chez des gestionnaires d'un centre hospitalierBélisle, Annick January 2011 (has links)
La possibilité pour les employés de participer aux décisions qui les concernent a une incidence sur leur santé psychologique au travail. Les comportements de mobilisation adoptés par les gestionnaires envers les employés ont également une influence sur la santé psychologique au travail de ces derniers. Loin d'être simple à développer, la compétence à mobiliser nécessite pour l'individu de modifier ses façons de penser, ses représentations et ses comportements : des aspects profonds de l'identité. Ce type de transformation est toutefois facilité par une réflexion sur son propre comportement et ses propres actions.La démarche d'apprentissage dans l'action expérimentée dans cette thèse s'inscrit dans le cadre d'une recherche-intervention visant à aider trois gestionnaires d'un centre hospitalier, à adopter de nouveaux comportements favorisant la mobilisation, à partir de leur action d'animation de réunions éclair avec les employés. Elle cherche à concilier le besoin de formation des gestionnaires avec un contexte de travail où le temps disponible pour la formation est restreint, compte tenu de la continuité des services à offrir, de la charge de travail élevée et de la pénurie de personnel. Le cadre d'intervention a la particularité d'être à la fois une situation de perfectionnement et un contexte d'exploration, dans lequel la chercheure agit également à titre de facilitatrice. L'action d'animation des réunions éclairs sert de point d'ancrage à la période de réflexion-sur-l'action, qui permet aux gestionnaires d'examiner leur action et d'apprendre de nouvelles stratégies d'animation plus mobilisatrices. Plusieurs types de données sont recueillies : observations des réunions éclair, enregistrements des sessions individuelles avec chacun des gestionnaires (période de réflexion-sur-l'action), des rencontres avec les trois gestionnaires et des entrevues de groupe ou individuelles avec les employés. Le traitement des données, à partir de l'analyse thématique, permet de construire des arbres thématiques et de reconstituer trois récits de leur expérience. Les récits donnent accès à la description de trois situations distinctes. Les résultats sont modestes, mais démontrent que pour un des trois gestionnaires, la démarche est concluante. Elle lui permet d'adopter de nouveaux comportements à mobiliser : un plus grand niveau d'écoute et une lucidité accrue en réunion quant aux réactions des employés et quant à l'impact de ses interventions sur le niveau de la mobilisation des employés ainsi qu'une capacité nouvelle à s'autoréguler dans l'action afin d'utiliser des stratégies plus mobilisatrices. L'analyse met en lumière deux facteurs qui favorisent l'adoption de comportements à mobiliser. Premièrement, il doit y avoir un cadre et un contexte qui permettent d'apprendre à partir de l'action, incluant l'accompagnement d'un facilitateur capable à la fois de soutenir et de confronter le gestionnaire. Le facilitateur doit privilégier des interventions favorisant la responsabilisation du gestionnaire dans le choix de ses stratégies d'animation et le maintenant centré sur son action. À cet effet, le Test personnel d'efficacité s'avère être un outil efficace. Deuxièmement, il faut tenir compte des facteurs individuels propres aux gestionnaires participant à ce type de démarche d'apprentissage dans l'action.
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Les administrateurs salariés en France : contribution à une sociologie de la participation des salariés aux décisions de l’entreprise. / Board-level employee representatives in France : contribution to a sociology of employee participation in company decisionsConchon, Aline 02 December 2014 (has links)
Cette thèse prend pour objet d’étude les administrateurs salariés en France, soit les représentants du personnel élus par les travailleurs, le plus souvent sur liste syndicale, pour siéger au conseil d’administration [CA] ou de surveillance [CS] de leur entreprise avec les mêmes droits et devoirs que les autres administrateurs, y compris le droit de vote sur les décisions stratégiques. A partir d’une méthodologie croisant différentes techniques d’enquête (l’analyse documentaire, deux études monographiques, la passation d’un questionnaire et l’observation participante), nous interrogeons la régulation sociale qui se joue dans les entreprises alors dites « démocratisées ». Parce que le sujet prête encore à confusion, nous commençons par une double mise en contexte : conceptuelle, en opérant un retour sur la définition de la « participation des salariés aux décisions » pour souligner la singularité du CA ou CS comme espace participatif ; historique, en analysant la dynamique de l’institutionnalisation saccadée des administrateurs salariés pour en éclairer sa dimension de jure. Nous nous intéressons ensuite à sa dimension de facto. Nous interrogeons en premier lieu l’effectivité de la règle et constatons d’une part que son application est directement dépendante de son ancrage dans une source de droit contraignant et, d’autre part, que la singularité de ce dispositif se reflète dans le profil des syndicalistes appelés à siéger au CA ou CS qui présentent, dans leur grande majorité, un capital militant particulièrement développé. Et ce parce que l’action de l’administrateur salarié, que nous observons en second lieu, a pour particularité de s’inscrire à la fois au sein du système de gouvernement d’entreprise et des relations professionnelles. Si sa capacité d’action dans le premier est le plus souvent limitée à la sphère de l’influence, le CA ou CS peut néanmoins constituer un espace pertinent de l’action collective à la condition d’un effort d’articulation des différentes scènes de représentation du personnel par l’organisation syndicale. Nous montrons ainsi que la participation des salariés aux décisions stratégiques ne conduit pas mécaniquement à un rééquilibrage des pouvoirs dans l’entreprise, mais qu’elle peut produire une reconfiguration des relations professionnelles pour peu que les différents acteurs en présence s’en saisissent. / This thesis focuses on the study of board-level employee representatives, i.e. employee representatives elected by the workforce under trade union nomination who serve on their company’s board of directors [BoD] or supervisory board [SVB] with the same rights and duties than that of other directors, including the right to vote on strategic decisions. Thanks to a methodology which combines different survey techniques (documentary analysis, two case studies, questionnaire distribution, participant observation), we question the nature of the social regulation which takes place within such so-called “democratised” companies. As this subject continue to lead to misunderstanding, we start setting the scene against a twofold context: a conceptual one, going back to the definition of “workers’ participation in decision-making” in order to underline the idiosyncrasy of the BoD or SVB as a participatory scene; an historical one, analyzing the non-linear dynamics of board-level employee representation’s institutionalisation in order to shed light on its de jure dimension. We then turn to its de facto dimension. First, we question the effectiveness of this rule and we observe that, on the one hand, its application directly depends on its anchorage in a source of binding law and, on the other hand, that the uniqueness of this provision is reflected in the profile of the union members selected to serve on the board whose great majority has a particularly well-developed “activist capital”. This is because, secondly, board-level employee representative’s action specificity lies both in the corporate governance and the industrial relations systems. If his/her capacity of action is limited to the sphere of influence in the former, the BoD of SVB could however be deemed a relevant arena of collective action provided that the trade union engages in an effort aimed at articulating the various scenes of workers’ representation. We demonstrate that workers’ participation in strategic decision-making does not automatically lead to a rebalancing of power within the company, but that it can produce a reshaping of industrial relations as long as the various involved actors seize it.
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Les administrateurs salariés en France : contribution à une sociologie de la participation des salariés aux décisions de l’entreprise / Board-level employee representatives in France : contribution to a sociology of employee participation in company decisionsConchon, Aline 02 December 2014 (has links)
Cette thèse prend pour objet d’étude les administrateurs salariés en France, soit les représentants du personnel élus par les travailleurs, le plus souvent sur liste syndicale, pour siéger au conseil d’administration [CA] ou de surveillance [CS] de leur entreprise avec les mêmes droits et devoirs que les autres administrateurs, y compris le droit de vote sur les décisions stratégiques. A partir d’une méthodologie croisant différentes techniques d’enquête (l’analyse documentaire, deux études monographiques, la passation d’un questionnaire et l’observation participante), nous interrogeons la régulation sociale qui se joue dans les entreprises alors dites « démocratisées ». Parce que le sujet prête encore à confusion, nous commençons par une double mise en contexte : conceptuelle, en opérant un retour sur la définition de la « participation des salariés aux décisions » pour souligner la singularité du CA ou CS comme espace participatif ; historique, en analysant la dynamique de l’institutionnalisation saccadée des administrateurs salariés pour en éclairer sa dimension de jure. Nous nous intéressons ensuite à sa dimension de facto. Nous interrogeons en premier lieu l’effectivité de la règle et constatons d’une part que son application est directement dépendante de son ancrage dans une source de droit contraignant et, d’autre part, que la singularité de ce dispositif se reflète dans le profil des syndicalistes appelés à siéger au CA ou CS qui présentent, dans leur grande majorité, un capital militant particulièrement développé. Et ce parce que l’action de l’administrateur salarié, que nous observons en second lieu, a pour particularité de s’inscrire à la fois au sein du système de gouvernement d’entreprise et des relations professionnelles. Si sa capacité d’action dans le premier est le plus souvent limitée à la sphère de l’influence, le CA ou CS peut néanmoins constituer un espace pertinent de l’action collective à la condition d’un effort d’articulation des différentes scènes de représentation du personnel par l’organisation syndicale. Nous montrons ainsi que la participation des salariés aux décisions stratégiques ne conduit pas mécaniquement à un rééquilibrage des pouvoirs dans l’entreprise, mais qu’elle peut produire une reconfiguration des relations professionnelles pour peu que les différents acteurs en présence s’en saisissent. / This thesis focuses on the study of board-level employee representatives, i.e. employee representatives elected by the workforce under trade union nomination who serve on their company’s board of directors [BoD] or supervisory board [SVB] with the same rights and duties than that of other directors, including the right to vote on strategic decisions. Thanks to a methodology which combines different survey techniques (documentary analysis, two case studies, questionnaire distribution, participant observation), we question the nature of the social regulation which takes place within such so-called “democratised” companies. As this subject continue to lead to misunderstanding, we start setting the scene against a twofold context: a conceptual one, going back to the definition of “workers’ participation in decision-making” in order to underline the idiosyncrasy of the BoD or SVB as a participatory scene; an historical one, analyzing the non-linear dynamics of board-level employee representation’s institutionalisation in order to shed light on its de jure dimension. We then turn to its de facto dimension. First, we question the effectiveness of this rule and we observe that, on the one hand, its application directly depends on its anchorage in a source of binding law and, on the other hand, that the uniqueness of this provision is reflected in the profile of the union members selected to serve on the board whose great majority has a particularly well-developed “activist capital”. This is because, secondly, board-level employee representative’s action specificity lies both in the corporate governance and the industrial relations systems. If his/her capacity of action is limited to the sphere of influence in the former, the BoD of SVB could however be deemed a relevant arena of collective action provided that the trade union engages in an effort aimed at articulating the various scenes of workers’ representation. We demonstrate that workers’ participation in strategic decision-making does not automatically lead to a rebalancing of power within the company, but that it can produce a reshaping of industrial relations as long as the various involved actors seize it.
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