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Les textes poétiques canadiens du XVIIIe siècle (1755-1776) : témoins de l'influence de la culture de guerre sur le discours identitaire et l'imaginaire collectif

Boulanger, Éric 08 1900 (has links) (PDF)
Durant la guerre de Sept Ans, de nombreux versificateurs anonymes s'inspirèrent des événements qui eurent lieu en Amérique du Nord pour célébrer la force et la grandeur des troupes franco-canadiennes. Il s'agissait pour eux d'attiser la haine de la population envers l'ennemi tout en favorisant la cohésion sociale de leur collectivité. Ces textes poétiques et chansons constituèrent un terrain propice à l'émergence d'un nouveau discours identitaire, et ce, en permettant, d'une part, la migration de l'ethnonyme « Canadien » dans le champ discursif local et, d'autre part, en contribuant à la création d'un premier récit commun mettant en scène les exploits guerriers de héros natifs de la colonie. Il va sans dire que le contexte de guerre qui sévit alors en Amérique du Nord influence inévitablement la manière dont les habitants de la colonie se perçoivent et envisagent l'Autre. L'apparition de la figure du Canadien coïncide avec la mise en place d'une culture de guerre. Puisque cette dernière favorise l'idéalisation de la collectivité, la déshumanisation de l'ennemi et l'idée de sacrifice, les versificateurs développent une image du Canadien en parfaite opposition avec la figure de l'Anglais. Le registre épique qu'empruntent les différentes représentations littéraires du Canadien témoigne, hors de tout doute, de l'influence directe qu'exerce alors la culture de guerre sur la formation du discours identitaire. Quoi qu'il en soit, l'identité canadienne ne semble pas encore pouvoir être envisagée hors de la francité. Bien que plusieurs indices indiquent que les versificateurs de l'époque travaillent à forger un discours identitaire - mouvance du discours patriotique, spécificité du discours religieux, attachement au territoire, apparition de la figure du Canadien, scission entre les versificateurs pro-Vaudreuil et pro-Montcalm - rien ne laisse présager la rupture définitive que la Conquête établira entre les Canadiens et leur mère patrie au plan politique. Aux lendemains de la Conquête, le nouveau contexte sociopolitique obligera les versificateurs à procéder à un réaménagement de l'espace discursif. Pour ce faire, ils devront adapter les codes de valeurs, les croyances et les comportements instaurés par la culture de guerre. C'est pourquoi ils procèderont à une reconfiguration de l'imaginaire collectif et délaisseront le récit commun développé sous le Régime français. Il s'agira pour eux d'élaborer un récit commun en prenant en compte le nouveau statut de peuple conquis que doit désormais assumer leur collectivité. Par conséquent, le discours identitaire prendra forme autour d'un double mouvement de résistance et de soumission. Les versificateurs de la province tenteront par l'entremise de différents procédés narratifs de prouver leur loyauté envers l'administration, et ce, tout en critiquant le comportement des émigrants britanniques venus dans la province pour s'enrichir aux dépens de la population canadienne. La fragmentation des représentations de l'élément britannique, l'évolution de l'utilisation de l'ethnonyme « Canadien », la disparition des héros d'antan au profit des représentations de la collectivité canadienne, l'essor de la figure du loyaliste, de même que les représentations positives du gouverneur Carleton, sont autant de preuves qui témoignent qu'une remobilisation culturelle s'opère dans la colonie. Par conséquent, ce réaménagement de l'espace discursif contribue à transformer la façon dont les Canadiens se perçoivent et envisagent l'Autre. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Québec, Canada, XVIIe siècle, XVIIIe siècle, identité, imaginaire collectif, « canadianité », mythe, figuration, figure de l'Autre, culture de guerre, démobilisation culturelle, re-mobilisation culturelle, récit commun, discours social, discours identitaire, poésie, chanson.
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Écrire la concomitance dans les littératures francophones du Canada. L'œuvre poétique de J.R. Léveillé, Andrée Christensen, Serge Patrice Thibodeau et Suzanne Jacob

Hains, Julia, Hains, Julia 10 February 2024 (has links)
La critique des littératures francophones du Canada s'est longtemps nourrie de paradoxes. Se fondant d'abord sur les concepts de « littérature mineure » (Gilles Deleuze et Félix Guattari, Kafka. Pour une littérature mineure, 1975) et, dans une plus large mesure, de « littératures de l'exiguïté » (François Paré, Les littératures de l'exiguïté, 1992), elle s'est employée, à partir de la fin des années 1980 et du début des années 1990, à fonder un discours qui structurera essentiellement le champ des littératures francophones minoritaires autour de la notion d'identité. Cette littérature tournée vers sa spécificité vient toutefois occulter une partie importante de la production littéraire issue des francophonies du Canada qui est davantage orientée vers l'universalité. Cette thèse s'intéresse à l'interstice, à l'espace qui rend possible la conjugaison entre les réalités binaires qui caractérisent souvent les littératures francophones du Canada, à savoir leur appartenance à une exiguïté socioculturelle constitutive, d'une part, et leur aspiration à l'universalité érigée par la pratique de l'écriture, d'autre part. Pour rendre compte de l'articulation entre la conscience et l'oubli, entre le particularisme et l'universalisme à l'œuvre dans ces littératures, nous introduisons ici la notion de concomitance, qui apparaît comme une voie de lecture qui ambitionne de concilier les différences plutôt qu'une approche théorique à proprement parler. La concomitance se manifeste de différentes façons dans la production littéraire francophone du Canada, mais sa présence est particulièrement éloquente dans l'œuvre de certains auteurs, dont J. R. Léveillé (littératures francophones de l'Ouest canadien), Andrée Christensen (littérature franco-ontarienne), Serge Patrice Thibodeau (littérature acadienne) et Suzanne Jacob (littérature québécoise). C'est notamment à travers l'étude des stratégies discursives, des procédés et des mécanismes déployés dans la poésie de ces auteurs -poésie qui constitue « le langage même des marginalités », selon une expression de François Paré - que se révéleront les différentes expressions de la concomitance dans les littératures francophones du Canada.

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