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Étude des champignons de la forêt dense humide consommés par les populations du Nord du Gabon

Eyi Ndong, Hugues Calixte H. C. 05 October 2009 (has links)
Résumé Les populations du nord du Gabon consomment 39 taxons de champignons. Pour mieux connaître les taxons consommés et collecter des informations sur leur écologie, une étude fondée sur les connaissances mycologiques traditionnelles de ces populations et des observations de terrain a été entreprise dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo et du Woleu-Ntem situées dans le nord du pays. Au cours de cette étude basée sur une enquête ethnomycologique menée sur les axes routiers Makokou-Mékambo et Oyem-Minvoul, ainsi que dans les villages pygmées des environs, deux cents personnes dont les Pygmées Baka et Bakoya, et les Bantu Fang, Kota et Kwélé ont été interrogées (100 personnes par province visitée). Cette étude a permis non seulement d'établir la correspondance entre les noms scientifiques et les noms vernaculaires attribués aux champignons dans les cinq langues locales étudiées, mais aussi de recueillir d'autres informations liées aux connaissances mycologiques traditionnelles des populations enquêtées. Des descriptions macroscopiques et microscopiques détaillées ont été faites pour tous les taxons inventoriés. L’étude a également révélé qu’il existe des différences significatives tant en ce qui concerne le nombre de taxons que les quantités de champignons consommés par les différents groupes ethniques: les Pygmées vivant uniquement de la chasse et de la cueillette consomment 96% des taxons inventoriés et des quantités élevées de champignons (environ 3 kg / jour / famille). Les Bantu vivant à l’écart de ces derniers consomment également des quantités de champignons assez élevées (environ 2 kg / jour / famille) mais un nombre réduit de taxons (56% des taxons inventoriés pour les Fang; 69% pour les Kota; 39% pour les Kwélé). Par contre, les Bantu vivant à proximité des Pygmées connaissent et consomment un grand nombre de taxons (environ 90% des taxons inventoriés) mais mangent de plus faibles quantités de champignons que leurs congénères éloignés des Pygmées (environ 800 g / jour / famille). Plus généralement, l’étude a montré que les connaissances mycologiques traditionnelles de ces populations varient en fonction de l’activité pratiquée, de l’âge, de l’ethnie et du sexe. Les meilleures connaissances mycologiques sont détenues par les chasseurs et les pêcheurs qui identifient environ 80% des taxons. Chez les Pygmées, les connaissances mycologiques des hommes et des femmes sont très diversifiées et identiques, alors que chez les Bantu, les femmes connaissent mieux les champignons (plus de 50% des taxons identifiés) que les hommes (à peine 30% des taxons identifiés). Cependant, quel que soit le groupe ethnique, les représentants de la population active connaissent mieux les champignons (85% des taxons identifiés) que les jeunes et les personnes du troisième âge (environ 30% des taxons identifiés). Les champignons les plus appréciés par ces populations appartiennent au genre Termitomyces dont les espèces les plus recherchées sont T. fuliginosus, T. robustus et T. microcarpus. Une étude comparative des champignons consommés au Gabon et dans d’autres pays d’Afrique tropicale a montré que les champignons consommés au Gabon le sont également au Bénin, au Burundi, au Cameroun, en République centrafricaine, en RD Congo, au Malawi, en Tanzanie… et que, après la RD Congo (21 taxons inventoriés), le Gabon présente la plus grande diversité de taxons consommés dans le genre Cantharellus (14 taxons inventoriés). Par contre, sur une trentaine de taxons de Termitomyces signalés en Afrique tropicale, le Gabon est le pays qui présente la plus faible diversité (7 taxons inventoriés). Une compilation des données bibliographiques a révélé que le nombre de champignons symbiontes comestibles signalés en Afrique tropicale est de loin plus élevé en forêt claire qu’en forêt dense (12 taxons de chanterelles sur les 28 inventoriés en Afrique tropicale sont propres à la forêt claire contre 2 taxons à la forêt dense; 15 taxons de Termitomyces sur 30 sont propres à la forêt claire contre 5 taxons à la forêt dense). Mots-clés: champignons comestibles, Pygmées, Bantu, ethnomycologie, Gabon
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Recherche de résonances dipolaires de basse énergie dans le ^{26}Ne, noyau riche en neutrons.

Gibelin, Julien 22 November 2005 (has links) (PDF)
Nous avons effectué l'excitation Coulombienne, sur une cible de plomb, d'un faisceau exotique à 58 MeV/nucléon de 26Ne, noyau riche en neutrons, afin d'étudier la possible existence de résonances dipolaires pygmées au dessus du seuil d'émission neutron. L'expérience a été conduite auprès de l'accélérateur de l'institut RIKEN, à Tokyo (Japon) et incluait un détecteur de gammas, un hodoscope pour particules chargées et un détecteur de neutrons.<br />A l'aide de la méthode de la masse invariante appliquée dans la voie de décroissance 25Ne+n, et en comparant la section efficace de réaction sur le plomb et sur une cible légère d'aluminium, nous observons de la force de moment angulaire égal à un entre les seuils d'émission un neutron et deux neutrons. A l'aide des distributions angulaire de diffusion du 26Ne nous en confirmons la nature et extrayons la valeur de probabilité de transition réduite dipolaire correspondante B(E1) = 0.54 (0.18) e2fm2. Notre méthode nous permet aussi d'accéder pour la première fois aux rapports d'embranchement de la décroissance d'une résonance pygmée.<br />Par ailleurs, en détectant les photons de décroissance des états au-dessous du seuil d'émission neutron et en analysant les distributions angulaires de diffusion du 26Ne correspondant au premier état excité 2+, nous en déduisons sa probabilité de transition réduite, à partir de l'état fondamental. La valeur obtenue de B(E2) = 87 (13) e2fm4 est en désaccord avec le résultat d'une expérience précédente.
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La subsistance des Pygmées Bakoya à l'épreuve de l'agriculture: dynamique des savoirs ethnobotaniques et des pratiques (Département de la Zadié, Ogooué-Ivindo, Gabon)

Soengas, Beatriz 07 January 2010 (has links) (PDF)
À l'origine chasseurs-cueilleurs semi-nomades, les Pygmées Bakoya vivent aujourd'hui dans des villages en bordure de route où ils cohabitent avec des groupes ethniques non-pygmées (Mwesa, Mahongwe, Kota, Kwele et Bongom). Ce groupe pygmée atypique car sédentaire depuis relativement longtemps et pratiquant désormais une agriculture comparable à celle des agriculteurs non-pygmées auprès desquels ils ont appris à cultiver, offre un cadre intéressant pour l'étude de la dynamique des savoirs naturalistes locaux. L'objet de ma thèse est d'étudier les répercussions que le changement de mode de subsistance des Bakoya a eu sur le corpus de savoir ethnobotanique, en me focalisant sur les plantes utilisées lors d'une activité traditionnelle, la collecte, et sur la principale culture vivrière, le manioc. Pour ce faire, j'ai mené une étude comparative et synchronique parmi les Bakoya d'Imbong et d'Ekata, deux villages contrastés en termes de distance à la ville et montrant aussi des différences socioéconomiques. J'ai analysé de quelle manière les savoirs ethnobotaniques variaient selon l'âge et le sexe parmi les Bakoya des deux villages. Le même protocole de recherche a été mis en place auprès de leurs voisins non-pygmées, permettant ainsi de les comparer aux Bakoya et de voir si les uns et les autres se différencient. La méthodologie employée est une combinaison de méthodes tant qualitatives que quantitatives. D'une part, j'ai réalisé une ethnographie pour décrire les groupes sociaux en présence, leur organisation sociale et leur mode de production. Elle a permis de mettre en lumière les changements sociaux, les transformations économiques de ce groupe : (i) la place importante qu'occupe l'agriculture dans le mode de production koya pour l'autoconsommation mais également pour la vente, (ii) l'abandon d'activités collectives traditionnelles, notamment de chasse, et (iii) des changements dans la nature des relations entre Bakoya et non-Pygmées, les Bakoya étant désormais, selon les cas, moins dépendants des non-Pygmées. D'autre part, j'ai fait appel à des méthodes quantitatives qui ont permis de mettre en lumière de quelle façon les savoirs ethnobotaniques liées aux activités de subsistance sont distribués et transmis. Parmi les résultats obtenus, il apparaît qu'aujourd'hui Bakoya et non-Pygmées partagent les mêmes pratiques agricoles et les mêmes connaissances concernant le manioc. Par contre, il existe des savoirs différenciés concernant les plantes de collecte, les Bakoya étant globalement plus connaisseurs que les non-Pygmées, avec des distinctions plus notables en ce qui concerne la médecine traditionnelle et les arbres employés pour la construction ou la fabrication d'objets utilitaires. Par ailleurs, hommes et femmes, bien qu'ayant des savoirs spécifiques liés aux pratiques qui leur incombent en écho à la division sexuelle du travail, ne sont pas pour autant dépourvus de savoirs liés aux tâches du sexe opposé. Malgré la scolarisation, de façon générale les enfants ont des connaissances importantes concernant les plantes de collecte, mais aussi le manioc. De plus, le changement de mode de subsistance a eu notamment comme conséquence un changement dans le système de valeurs des Bakoya. Dorénavant, après une sédentarisation relativement ancienne et une cohabitation longue avec les non-Pygmées, leurs priorités sont plus tournées vers l'agriculture. Les perceptions liées à la forêt se voient remodelées, en opérant une dichotomie entre le monde du village et celui de la forêt.
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hémodynamique artérielle et marqueurs métaboliques du risque cardiovasculaire dans deux populations camerounaises

Ngatchou Djomo, William 12 February 2018 (has links)
Cette thèse évalue l'hémodynamique artérielle et les marqueurs métaboliques du risque cardio-vasculaire associé dans une population HIV et Pygmée du Cameroun / Doctorat en Sciences médicales (Médecine) / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Utilisation des plantes en médecine traditionnelle par les Pygmées (Ba-Twa) et les Bantous (Ba-Oto) du territoire de Bikoro, Province de l’Equateur en République Démocratique du Congo/Use of plants in traditional medicine by Pygmies ( Ba-Twa) and the Bantus ( Ba-Oto) of the territory of Bikoro, Province of Ecuador in Democratic Republic of the Congo

Ilumbe Bayeli, Guy 21 December 2010 (has links)
Résumé En République Démocratique du Congo, la crise économique nationale, la dévaluation du franc Congolais et les guerres de ces dernières années ont entraîné une dépendance croissante des populations des villes et des campagnes vis-à-vis de la médecine traditionnelle. Deux types de médecines traditionnelles sont pratiqués par les bantous et les pygmées de Bikoro. La médecine traditionnelle populaire, c'est-à-dire celle connue de la majorité de la population du village et la médecine traditionnelle spécialisée, c'est-à-dire pratiquée par les spécialistes (Guérisseurs). Une enquête ethnobotanique sur l’utilisation des plantes en médecine traditionnelle par les bantous et les pygmées a été réalisée dans 10 villages du territoire de Bikoro, durant 11 mois. Dans chaque village, l’enquête s’est déroulée en deux étapes : la première sur les maladies soignées, les plantes et les recettes utilisées en médecine traditionnelle populaire et la seconde sur les maladies soignées, les plantes et les recettes utilisées en médecine traditionnelle spécialisée. Les informations relatives à la médecine traditionnelle populaire ont été récoltées au cours d’entretiens collectifs en utilisant un questionnaire semi-structuré, tandis que celles relatives à la médecine traditionnelle spécialisée ont été collectées au cours d’entretiens directs en utilisant le même type de questionnaire. Au total, 133 affections sont soignées en médecine traditionnelle par les pygmées et les bantous de Bikoro. Elles font intervenir 205 espèces botaniques et 976 recettes. En médecine traditionnelle populaire, les pygmées soignent 42 affections, utilisent 73 espèces botaniques et emploient 150 recettes. Les bantous soignent 41 affections, utilisent 62 espèces botaniques et 128 recettes. En médecine traditionnelle spécialisée, les pygmées soignent 54 affections, utilisent 74 espèces botaniques et 151 recettes. Les spécialistes bantous soignent 119 affections, utilisent 185 espèces botaniques et 704 recettes. En médecine traditionnelle populaire de Bikoro, les bantous et les pygmées utilisent souvent les mêmes organes végétaux, les mêmes modes de préparation des drogues et les mêmes modes d’administration de recettes. Ils soignent en général les mêmes maladies. Les différences s’observent au niveau des plantes utilisées et des recettes préparées par chaque communauté. Si les pygmées Twa et leurs voisins Oto utilisent les mêmes organes des plantes et emploient les mêmes modes de préparation et d’administration de recettes en médecine traditionnelle spécialisée, il existe une différence significative entre les maladies soignées, les plantes utilisées et les recettes préparées par ces deux communautés. Cette étude a permis de caractériser le territoire de Bikoro concernant son recours à la médecine traditionnelle et a mis en évidence l’existence des flux d’utilisations des plantes entre la médecine traditionnelle populaire (bantoue et pygmée) et la médecine traditionnelle spécialisée (bantoue et pygmée). Mots clés : Plantes, Médecine traditionnelle populaire, Médecine traditionnelle spécialisée, Bantous, Pygmées, Bikoro. Abstract In the Democratic republic of Congo, the national economic crisis, the devaluation of the Congolese franc and the wars of the last decades involved an increasing dependence of the populations of the cities and rural areas with respect to traditional medicine. Two types of traditional medicines are practiced by the bantus (Oto) and the pygmies (Twa) of Bikoro. Popular traditional medicine, that is to say the one known to the majority of the village population, and specialized traditional medicine, which is only practiced by specialists (Healers). An ethnobotanic investigation on plant use in traditional medicine by the Bantus and the pygmies was carried out in 10 villages of the territory of Bikoro, during 11 months. In each village, the investigation proceeded in two stages: the first concerning the treated diseases, as well as the plants and the recipes used in popular traditional medicine and the second concerning the treated on the looked after diseases, as well as the plants and the recipes used in specialized traditional medicine. The information relative to popular traditional medicine were collected during collective meetings with the help of a semi-structured questionnaire, while those relating to specialized traditional medicine were collected during direct interviews with the same type of questionnaire. On the whole, 133 affections are treated in traditional medicine by the pygmies and the Bantu of Bikoro. They make use of 205 botanical species and 976 recipes. In popular traditional medicine, the pygmies Twa address 42 affections, use 73 botanical species and employ 150 recipes. The Bantu (Oto) address 41 affections use 62 botanical species and 128 recipes. In specialized traditional medicine, the pygmies address 54 affections, use 74 botanical species and 151 recipes. The specialists Bantu address 119 affections use 185 botanical species and 704 recipes. In the Bikoro region, both Bantus (Oto) and pygmies (Twa) do use the same plant parts, the same modes of preparing drogues and the same processes of administering drogues in their respective popular traditional medicine. There are differences in plant species used and drogue types prepared by each community. If the Twa pygmies and their neighbors Oto use the plant parts and the same processes in administering drogues in their specialized medical practices, there is, nevertheless, a significant difference between types of treated diseases, utilized plant species and prepared drogues between the two communities. This study made possible the characterization of the territory of Bikoro concerning its recourse to traditional medicine and highlighted the existence of flows of plant uses between popular traditional medicine (bantu and pygmy) and specialized traditional medicine (bantu and pygmy). Key words: Plants, popular traditional Medicine, specialized traditional Medicine, Bantus, Pygmies, Bikoro.
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Musiques et musiciens en « Pays Mobongo » : fondements musicaux et performatifs des dynamiques interethniques dans les monts du Chaillu (Gabon) / Musics and musicians in “Mobongo Land” : the musical and performative grounds of interethnic dynamics in the Chaillu mountains (Gabon)

Ruyter, Magali de 18 January 2016 (has links)
Dans le sud du Gabon et le Congo limitrophe, les Pygmées Babongo constituent un groupe disséminé dont l’homogénéité demeure à démontrer. Ils ont jusqu’à récemment fait l’objet de peu d’investigations scientifiques, vraisemblablement en raison de leur apparente moindre adéquation avec les stéréotypes associés aux Pygmées en Afrique centrale. Fondée sur une ethnographie focalisée sur les monts du Chaillu, cette thèse contribue à leur meilleure connaissance. Le partage, par ces Babongo, des institutions sociales et culturelles de leurs voisins non-pygmées Mitsogo et Masangu invite d’emblée à penser l’analyse en termes de relations interethniques. La thèse s’attache ainsi à caractériser la relation Pygmées/non-Pygmées, qui se distingue de la relation entre non-Pygmées par sa qualité foncièrement bivalente et asymétrique. Deux cadres d’analyse sont mobilisés à cette fin : le « pays mobongo » (sing. de babongo) et la musique principalement rituelle. L’expression analytique « pays mobongo » souligne en termes géographiques le rôle central des Babongo dans la reproduction d’une société pluriethnique malgré leur statut de cadets sociaux. La musique, dont l’expertise est créditée aux Babongo, est envisagée comme un mode de communication articulant un contenu et une relation. Différentes échelles d’observation sont mobilisées : le matériau sonore et ses règles ; la performance ; la performance dans sa récurrence. Ce jeu d’échelles permet de considérer tant la production que la perception de la musique. Il interroge également en termes communicationnels les régimes de plasticité du changement musical. La logique de la relation Pygmées/non-Pygmées émerge quant à elle du plan méta-communicationnel de la pratique musicale rituelle. L’analyse de cette dernière met en évidence les perspectives babongo et voisines sur la relation interethnique, ainsi qu’une analogie entre les relations Babongo/voisins et femmes/hommes. En outre, la bivalence caractéristique de la relation interethnique est suggérée comme relevant notamment de la co-adhésion des Babongo à deux systèmes normatifs. Il apparaît enfin que ce qui distingue les Babongo de leurs voisins les rapproche en définitive d’autres populations pygmées d’Afrique centrale. / In southern Gabon and neighboring Congo, Babongo Pygmies form a dispersed group whose homogeneity remains to be demonstrated. If they have received little scientific attention until recently, this is probably because the stereotypes associated with Pygmy groups elsewhere in Central Africa do not seem to apply easily to them. Based on an ethnography focused on the Chaillu mountains area, this thesis contributes to a better knowledge of this population. The fact that the Babongo (sing. mobongo) have the same social and cultural institutions as their Mitsogo and Masangu non-Pygmy neighbors makes it tempting to analyze their interrelationship in ethnic terms. The thesis aims to characterize the Pygmy/non-Pygmy relationship, which is distinct from that between non-Pygmy groups, by its fundamentally bivalent and asymmetric qualities. The argument makes use of two analytical frameworks: “mobongo land” on the one hand, and mainly ritual music on the other. The conceptual entity “mobongo land” emphasizes in geographic terms the central role the Babongo play in the reproduction of the multi-ethnic society that inhabits this area, in spite of their lower social status. The Babongo are considered skilled musicians, and music is treated here as a means of communication linking together a content and a relationship. Various levels of observation are made use of: the musical material and its rules of composition, its performance itself, and the recurrence of performative events. Considering these various levels allows for both the production as well as the perception of music to be taken into account. It also frames the plasticity of musical change in communicational terms. The underlying logic of the relationship between Pygmy and non-Pygmy communities emerges from the meta-communicational dimension of musical practice in ritual contexts. Analysis of this practice highlights the perspectives held by the Babongo and their non-Pygmy neighbors on their interethnic relationship, as well as the analogy that exists between the Babongo/neighbor relationship and that held to exist between women and men. Additionally, I suggest that the characteristic ambivalence of the interethnic relationship in mobongo land derives above all from the Babongo’s compliance with two normative systems. In the end, it appears that that which most distinguishes the Babongo from their neighbors ultimately moves them closer to other Pygmy groups in Central Africa.
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Etude des champignons de la forêt dense humide consommés par les populations du Nord du Gabon

Eyi Ndong, Hugues C. 05 October 2009 (has links)
Les populations du nord du Gabon consomment 39 taxons de champignons. Pour mieux connaître les taxons consommés et collecter des informations sur leur écologie, une étude fondée sur les connaissances mycologiques traditionnelles de ces populations et des observations de terrain a été entreprise dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo et du Woleu-Ntem situées dans le nord du pays. Au cours de cette étude basée sur une enquête ethnomycologique menée sur les axes routiers Makokou-Mékambo et Oyem-Minvoul, ainsi que dans les villages pygmées des environs, deux cents personnes dont les Pygmées Baka et Bakoya, et les Bantu Fang, Kota et Kwélé ont été interrogées (100 personnes par province visitée).<p><p>Cette étude a permis non seulement d'établir la correspondance entre les noms scientifiques et les noms vernaculaires attribués aux champignons dans les cinq langues locales étudiées, mais aussi de recueillir d'autres informations liées aux connaissances mycologiques traditionnelles des populations enquêtées. Des descriptions macroscopiques et microscopiques détaillées ont été faites pour tous les taxons inventoriés.<p><p>L’étude a également révélé qu’il existe des différences significatives tant en ce qui concerne le nombre de taxons que les quantités de champignons consommés par les différents groupes ethniques: les Pygmées vivant uniquement de la chasse et de la cueillette consomment 96% des taxons inventoriés et des quantités élevées de champignons (environ 3 kg / jour / famille). Les Bantu vivant à l’écart de ces derniers consomment également des quantités de champignons assez élevées (environ 2 kg / jour / famille) mais un nombre réduit de taxons (56% des taxons inventoriés pour les Fang; 69% pour les Kota; 39% pour les Kwélé). Par contre, les Bantu vivant à proximité des Pygmées connaissent et consomment un grand nombre de taxons (environ 90% des taxons inventoriés) mais mangent de plus faibles quantités de champignons que leurs congénères éloignés des Pygmées (environ 800 g / jour / famille).<p><p>Plus généralement, l’étude a montré que les connaissances mycologiques traditionnelles de ces populations varient en fonction de l’activité pratiquée, de l’âge, de l’ethnie et du sexe. Les meilleures connaissances mycologiques sont détenues par les chasseurs et les pêcheurs qui identifient environ 80% des taxons. Chez les Pygmées, les connaissances mycologiques des hommes et des femmes sont très diversifiées et identiques, alors que chez les Bantu, les femmes connaissent mieux les champignons (plus de 50% des taxons identifiés) que les hommes (à peine 30% des taxons identifiés). Cependant, quel que soit le groupe ethnique, les représentants de la population active connaissent mieux les champignons (85% des taxons identifiés) que les jeunes et les personnes du troisième âge (environ 30% des taxons identifiés).<p><p>Les champignons les plus appréciés par ces populations appartiennent au genre Termitomyces dont les espèces les plus recherchées sont T. fuliginosus, T. robustus et T. microcarpus.<p><p>Une étude comparative des champignons consommés au Gabon et dans d’autres pays d’Afrique tropicale a montré que les champignons consommés au Gabon le sont également au Bénin, au Burundi, au Cameroun, en République centrafricaine, en RD Congo, au Malawi, en Tanzanie… et que, après la RD Congo (21 taxons inventoriés), le Gabon présente la plus grande diversité de taxons consommés dans le genre Cantharellus (14 taxons inventoriés). Par contre, sur une trentaine de taxons de Termitomyces signalés en Afrique tropicale, le Gabon est le pays qui présente la plus faible diversité (7 taxons inventoriés). <p><p>Une compilation des données bibliographiques a révélé que le nombre de champignons symbiontes comestibles signalés en Afrique tropicale est de loin plus élevé en forêt claire qu’en forêt dense (12 taxons de chanterelles sur les 28 inventoriés en Afrique tropicale sont propres à la forêt claire contre 2 taxons à la forêt dense; 15 taxons de Termitomyces sur 30 sont propres à la forêt claire contre 5 taxons à la forêt dense). <p><p>Mots-clés: champignons comestibles, Pygmées, Bantu, ethnomycologie, Gabon<p><p><p><p><p><p><p><p> / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Utilisation des plantes en médecine traditionnelle par les Pygmées (Ba-Twa) et les Bantous (Ba-Oto) du territoire de Bikoro, Province de l'Equateur en République Démocratique du Congo / Use of plants in traditional medicine by Pygmies ( Ba-Twa) and the Bantus ( Ba-Oto) of the territory of Bikoro, Province of Ecuador in Democratic Republic of the Congo

Ilumbe Bayeli, Guy 21 December 2010 (has links)
En République Démocratique du Congo, la crise économique nationale, la dévaluation du franc Congolais et les guerres de ces dernières années ont entraîné une dépendance croissante des populations des villes et des campagnes vis-à-vis de la médecine traditionnelle. Deux types de médecines traditionnelles sont pratiqués par les bantous et les pygmées de Bikoro. La médecine traditionnelle populaire, c'est-à-dire celle connue de la majorité de la population du village et la médecine traditionnelle spécialisée, c'est-à-dire pratiquée par les spécialistes (Guérisseurs).<p>Une enquête ethnobotanique sur l’utilisation des plantes en médecine traditionnelle par les bantous et les pygmées a été réalisée dans 10 villages du territoire de Bikoro, durant 11 mois. Dans chaque village, l’enquête s’est déroulée en deux étapes :la première sur les maladies soignées, les plantes et les recettes utilisées en médecine traditionnelle populaire et la seconde sur les maladies soignées, les plantes et les recettes utilisées en médecine traditionnelle spécialisée. Les informations relatives à la médecine traditionnelle populaire ont été récoltées au cours d’entretiens collectifs en utilisant un questionnaire semi-structuré, tandis que celles relatives à la médecine traditionnelle spécialisée ont été collectées au cours d’entretiens directs en utilisant le même type de questionnaire.<p>Au total, 133 affections sont soignées en médecine traditionnelle par les pygmées et les bantous de Bikoro. Elles font intervenir 205 espèces botaniques et 976 recettes. En médecine traditionnelle populaire, les pygmées soignent 42 affections, utilisent 73 espèces botaniques et emploient 150 recettes. Les bantous soignent 41 affections, utilisent 62 espèces botaniques et 128 recettes. En médecine traditionnelle spécialisée, les pygmées soignent 54 affections, utilisent 74 espèces botaniques et 151 recettes. Les spécialistes bantous soignent 119 affections, utilisent 185 espèces botaniques et 704 recettes.<p>En médecine traditionnelle populaire de Bikoro, les bantous et les pygmées utilisent souvent les mêmes organes végétaux, les mêmes modes de préparation des drogues et les mêmes modes d’administration de recettes. Ils soignent en général les mêmes maladies. Les différences s’observent au niveau des plantes utilisées et des recettes préparées par chaque communauté. Si les pygmées Twa et leurs voisins Oto utilisent les mêmes organes des plantes et emploient les mêmes modes de préparation et d’administration de recettes en médecine traditionnelle spécialisée, il existe une différence significative entre les maladies soignées, les plantes utilisées et les recettes préparées par ces deux communautés. <p>Cette étude a permis de caractériser le territoire de Bikoro concernant son recours à la médecine traditionnelle et a mis en évidence l’existence des flux d’utilisations des plantes entre la médecine traditionnelle populaire (bantoue et pygmée) et la médecine traditionnelle spécialisée (bantoue et pygmée). <p><p><p><p>Mots clés :Plantes, Médecine traditionnelle populaire, Médecine traditionnelle spécialisée, Bantous, Pygmées, Bikoro.<p> <p>Abstract<p>In the Democratic republic of Congo, the national economic crisis, the devaluation of the Congolese franc and the wars of the last decades involved an increasing dependence of the populations of the cities and rural areas with respect to traditional medicine. Two types of traditional medicines are practiced by the bantus (Oto) and the pygmies (Twa) of Bikoro. Popular traditional medicine, that is to say the one known to the majority of the village population, and specialized traditional medicine, which is only practiced by specialists (Healers).<p>An ethnobotanic investigation on plant use in traditional medicine by the Bantus and the pygmies was carried out in 10 villages of the territory of Bikoro, during 11 months. In each village, the investigation proceeded in two stages: the first concerning the treated diseases, as well as the plants and the recipes used in popular traditional medicine and the second concerning the treated on the looked after diseases, as well as the plants and the recipes used in specialized traditional medicine. The information relative to popular traditional medicine were collected during collective meetings with the help of a semi-structured questionnaire, while those relating to specialized traditional medicine were collected during direct interviews with the same type of questionnaire. <p>On the whole, 133 affections are treated in traditional medicine by the pygmies and the Bantu of Bikoro. They make use of 205 botanical species and 976 recipes. In popular traditional medicine, the pygmies Twa address 42 affections, use 73 botanical species and employ 150 recipes. The Bantu (Oto) address 41 affections use 62 botanical species and 128 recipes. In specialized traditional medicine, the pygmies address 54 affections, use 74 botanical species and 151 recipes. The specialists Bantu address 119 affections use 185 botanical species and 704 recipes. <p>In the Bikoro region, both Bantus (Oto) and pygmies (Twa) do use the same plant parts, the same modes of preparing drogues and the same processes of administering drogues in their respective popular traditional medicine. There are differences in plant species used and drogue types prepared by each community. If the Twa pygmies and their neighbors Oto use the plant parts and the same processes in administering drogues in their specialized medical practices, there is, nevertheless, a significant difference between types of treated diseases, utilized plant species and prepared drogues between the two communities.<p>This study made possible the characterization of the territory of Bikoro concerning its recourse to traditional medicine and highlighted the existence of flows of plant uses between popular traditional medicine (bantu and pygmy) and specialized traditional medicine (bantu and pygmy). <p><p><p><p><p>Key words: Plants, popular traditional Medicine, specialized traditional Medicine, Bantus, Pygmies, Bikoro. <p> / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Approche interdisciplinaire des musiques pygmées

Furniss-Yacoubi, Susanne 19 December 2007 (has links) (PDF)
Conjugant des notions de musicologie et d'ethnologie avec celles relevant de la phonétique acoustique et de l'ethnolinguistique, l'auteure étudie les patrimoines musicaux des Pygmées Aka (Centrafrique) et Baka (Cameroun).<br />L'analyse des systèmes musicaux et l'étude des concepts vernaculaires de la pratique musicale sont la base pour la catégorisation de l'ensemble des répertoires. Cette méthode consiste à mettre au jour la pensée musicale dans l'organisation symbolique des sociétés de tradition orale. L'auteure illustre la variabilité culturelle baka à travers l'étude approfondie de l'emprunt d'un rituel à une culture voisine.<br />Ces recherches ethnomusicologiques contribuent à l'affinage de l'outillage analytique musicologique. Elles sont présentées dans leur articulation avec un réseau d'études interdisciplinaires ayant comme objet la connaissance des populations pygmées, ainsi que l'étude du contact interethnique et l'histoire des migrations en Afrique centrale.
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Pygmées Baka et voisins dans la tourmente des politiques environnementales en Afrique centrale

Robillard, Marine 01 October 2010 (has links) (PDF)
Dans le bassin du Congo, la forêt n'est plus uniquement aujourd'hui le territoire des populations forestières ancestrales. Ceux-ci partagent l'espace forestier avec une multitude d'autres acteurs : exploitants forestiers, sociétés de safari, ONG de conservation de la biodiversité ou de défense des populations autochtones... Si les regards et les représentations sur la forêt sont différents, parfois antagonistes, tous ces acteurs sont amenés à gérer ensemble les ressources et les territoires d'une forêt devenue plurielle sous l'injonction des instances internationales et des nouvelles préoccupations mondiales. Ce travail brosse le portrait d'une zone forestière dans la complexité de ses composantes et de ses changements dynamiques. Il met en évidence comment les nouvelles modalités de gouvernance imposée, en dépit de leur normativité, s'hybrident avec les formes locales de gouvernance et produisent des effets inattendus.

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