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L'incident se répète ; suivi de Ciné-roman obturaBlais, Geneviève January 2006 (has links) (PDF)
Ce mémoire, divisé en deux parties et précédé d'une introduction, débute par le recueil l'incident se répète. Cette partie regroupe de courts textes en prose et des poèmes qui s'articulent dans un espace qui ne les met pas en opposition les uns les autres, mais les place dans un rapport d'interférence. De même, les corps et les voix qui habitent ces textes s'entrecroisent, se risquant ainsi à l'altération. D'emblée s'établit au sein des poèmes la problématique que posent le contact (d'une part, entre la réalité et sa fictionnalisation; de l'autre, entre le corps -frontière -et l'extérieur -autre -) et le choc qui peut en résulter. Les personnages qui se trouvent au centre de ce recueil se butent aux illusions de l'amour et de la fusion comme mode de contact ainsi qu'aux frontières qu'ils portent en eux-mêmes: peau, os, ombre. Ils proposent d'observer de quelle façon la communication est impossible et comment le langage ne mène qu'à l'échec d'une parole. Les voix chercheront à être parole, mais n'arriveront en fin de compte qu'à l'effritement d'un langage: elles se seront tant obstinées à toucher l'autre qu'elles finiront par n'être qu'un langage dirigé vers soi. La seconde partie prend la forme -scripturale -d'un ciné-roman. À l'intérieur de cet essai les enjeux de la démarche de création poétique seront observés et analysés en lien avec l'installation vidéo obtura -qui a été construite à partir des textes du recueil -, et plusieurs photos de cette dernière serviront à souligner le rapport critique entre création et réflexion, tant en termes d'écriture que d'intermédialité. Dans un cas comme dans l'autre la répétition s'impose comme concept et comme motif dominants, et s'inscrit comme tension dans le corps, dans les textes et dans les projections. Enfin, l'installation vidéo relevant d'un travail de collaboration, il est par conséquent nécessaire de poser la question de l'identité (déchirement, blessure, contamination), concept et expérience qui se trouvent par nécessité au centre même de l'écriture et de la réflexion. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Intermédialité, Installation-projection, Répétition, Corps, Fusion, Image, Regard.
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La circularité des mythes dans Les chrysalides de Daniela HodrováArsenault, Maude 08 1900 (has links) (PDF)
Le roman Les chrysalides (Tableaux vivants) (1995), de l'auteure tchèque Daniela Hodrová, deuxième volet de sa trilogie Cité dolente, met en scène, à travers 126 tableaux, des personnages aux identités insaisissables, mouvantes, transmuables et dont le corps est le lieu de sempiternelles métamorphoses. Grâce aux multiples transmigrations et transfigurations des protagonistes, le passé ressurgit et le futur se révèle du même coup ; ces temps s'imbriquent au présent dans une ronde d'évènements qui convergent perpétuellement vers Prague, cette ville devenue le véritable « espace-défilé » (Les Chrysalides, 1995) des âmes et des êtres qui peuplent le récit. Dans le premier chapitre, nous démontrons que le récit se déploie selon la logique d'un temps circulaire, d'un schéma variationnel propre au concept nietzschéen de l'éternel retour et que cette circularité permet la réactualisation et le recyclage de certains mythes tchèques et mondiaux, en particulier le mythe de la métamorphose (Brunei, 1974). Le deuxième chapitre est consacré au chronotope (Bakhtine, 1978), concept problématisé puisque l'unique toile de fond du roman, Prague, est, à l'instar des personnages, constamment en processus de permutation, et le temps, qui revient cycliquement, s'y superpose en « couches » en une « accumulation verticale d'épisodes » (Le Grand, 1995). Le troisième et dernier chapitre concerne l'intertextualité (Kristeva, 1969) qui structure ce roman. Nous dégageons certains intertextes historiques, littéraires et mythiques présents dans la diégèse des Chrysalides. Notre méthode globale se fonde donc tout à la fois sur les théories du temps mythique, du chronotope et de l'intertextualité. Tout en relevant les différentes métamorphoses induites par la répétition et le retour éternel des personnages qui traversent la cité dolente, nous montrons, dans notre mémoire, que la circularité des mythes présents dans Les Chrysalides projette les protagonistes dans un éternel présent et que le mouvement inhérent à l'intertextualité du roman s'apparente à celui de l'éternel retour. Le processus de permutation de textes, le recyclage et la circularité des mythes, aussi bien que l'imbrication des temps dans Les Chrysalides ouvrent la voie à une interrogation philosophique sur la notion d' identité, que le roman remet en cause, ainsi qu'une réflexion sur le temps et l'espace et sur le passage de l'être dans le temps.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Daniela Hodrová, circularité, mythes, éternel retour, répétition, chronotope, intertextualité, métamorphoses
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Le concept répétition du possible: Heidegger, Kierkegaard, NietzscheDaskalakis, Konstantios 08 May 2012 (has links)
A partir de 1919, Heidegger élabore plusieurs projets temporels grâce à une phénoménologie herméneutique caractérisée par la fonction méthodique de l’indication formelle, dont la dernière communication date de 1930. Dans ces projets, on trouve à plusieurs reprises la notion de répétition. Plusieurs commentateurs considèrent Kierkegaard comme source de la répétition heideggérienne tandis que d’autres se réfèrent à Nietzsche. Heidegger emploie le terme Wiederholung, Kierkegaard la notion Gjentagelse, et Nietzsche les notions Wiederkehr, Wiederkunft et Wiederholung. L’expression précise « répétition du possible » se trouve dans certaines œuvres des trois penseurs, et s’insère dans des projets temporels différents. La possibilité, en dehors de sa signification modale, décrit depuis Aristote un caractère de l’étant, en corrélation avec le phénomène fondamental qu’est le mouvement. Tant Kierkegaard que Nietzsche, et par la suite Heidegger, ont abordé la question de la mobilité comme thème fondamental dans leurs recherches, pour promouvoir la possibilité en tant que possibilité. Chez les trois penseurs, répétition n’est pas itération, ni retour de la même facticité empirique, mais répétition de la possibilité. Par l’expression « répétition du possible », il s’agit de décrire un mouvement temporel, accordant un sens spécifique au passé, et même à l’histoire. Ce mouvement temporel non objectivable, précède nécessairement le temps uniforme linéaire qui a déterminé la conception classique du temps depuis Aristote. Nécessairement mien, et à la fois continu et discontinu, ce mouvement qui, par son essence ne se manifeste que rarement, tient ensemble passé et futur autour de l’instant privilégié. L’instant, lié à la possibilité d’une décision qui ne se réfère pas à l’attente devant la réalisation des possibilités quotidiennes, a pour enjeu l’entièreté de la vie, visant la transformation de la vie et la constitution de l’homme. De cette manière dans différents projets chez les trois penseurs, la répétition et l’instant font entrer en jeu la question de la liberté. La conceptualité, ce qui revient à dire, la méthode de cette pensée temporelle, s’avèrent tellement importante, de sorte que cette pensée devient accessible grâce à une communication « indirecte » qui demande une contribution essentielle du lecteur. Le travail envisage l’affinité des trois penseurs tant à travers le caractère indirect de la communication de la temporalité que la tâche d’assumer le passé. / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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