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Le retrait social au Japon : enquête sur le hikikomori et l'absentéisme scolaire (futôkô) / Social Withdrawal in Japan : an Investigation on Hikikomori and School Non-Attendance (futōkō)Tajan, Nicolas 08 February 2014 (has links)
Notre thèse de doctorat décrit et analyse le retrait social au Japon (hikikomori et futōkō). Hikikomori désigne à la fois un phénomène de retrait social concernant plusieurs centaines de milliers de personnes, et la personne elle-même, qui reste enfermée dans sa chambre, généralement au domicile familial, pour une durée de plusieurs mois voire plusieurs années, sans relations sociales. Le retrait social des élèves est plutôt désigné par le terme futōkō (absentéisme scolaire).D’abord, nous envisageons le hikikomori comme problème de société, nous synthétisons les travaux en anthropologie, psychiatrie et psychologie, et nous décrivons notre enquête dans les associations à but non lucratif (NPO), ainsi que les témoignages recueillis. Nous inscrivons nos perspectives à la charnière de la psychopathologie clinique et de l’anthropologie. Ensuite, et dans la mesure où la plupart des hikikomori ont vécu une période d’absentéisme scolaire, nous menons une enquête sur l’assistance au futōkō, via des entretiens menés avec des cliniciens du département de Kyōto. Enfin, nous confrontons le retrait social aux discours sur l’identité japonaise, à travers une étude originale des textes de Doi Takeo, Kawai Hayao, et Jacques Lacan.Nos résultats soulignent que les hikikomori reçoivent surtout l’assistance des NPO au sein desquelles les psychiatres et les psychologues sont absents. En revanche, les psychologues cliniciens sont présents auprès des collégiens en difficulté, mais l’assistance des lycéens en difficulté demeure faible. L’ensemble de notre enquête démontre qu’au début du XXIème siècle, nous assistons à la naissance de la clinique infanto-juvénile nippone. / The purpose of this PhD Dissertation is to provide a review of social withdrawal in Japan (hikikomori and futōkō). Hikikomori is the phenomenon of social withdrawal that effects hundreds of thousands individuals, in which the individual shuts his/herself in their room generally at their family’s home for several months and even years without social relationships. During the period of compulsory education, students’ social withdrawal is rather coined by the term futōkō (school non-attendance).First, I consider hikikomori as a social issue and sum up previous research in Anthropology, Psychiatry and Psychology. Then, I describe my investigation in NPOs, hikikomori individuals’ accounts I collected, and draw my perspective on the intersection of Clinical Psychology and Mental Health Anthropology. Second, I investigate the support available to futōkō since many hikikomori experienced school non-attendance, using research interviews with clinical practitioners in Kyōto prefecture. Finally, I examine social withdrawal phenomenon in relation to Japanese identity discourse, towards a new approach of Doi Takeo’s, Kawai Hayao’s, and Jacques Lacan’s writings.My results reveal that hikikomori mostly receive support from caregivers working in NPOs, among which psychiatrists and psychologists are absent. However, while clinical psychologists actually support junior high school students who are classified as futōkō, the support available to high school dropouts remains low. As a whole, this dissertation shows that at the beginning of the 21st century, we are just witnessing the birth of psychological clinics in Japan, especially in the field of child and adolescent mental care.
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Pratiques éducatives des parents et des éducatrices du préscolaire et adaptation sociale de l'enfantCaillé, Francine 02 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / De plus en plus précocement, le jeune enfant d'âge préscolaire est mis en contact à un contexte de socialisation autre que la famille, la garderie. À cet effet, l'éducation de l'enfant, rôle autrefois attribué presque uniquement à la famille, est aujourd'hui partagée par la garderie. Cette étude s'est penchée sur l'adaptation sociale des enfants au regard des pratiques éducatives des adultes de la famille et de la garderie dans le cadre de la perspective écologique de Bronfenbrenner (1979). Elle vise aussi à 1) examiner le rôle de la communication entre la famille et la garderie sur les relations entre ces pratiques éducatives et l'adaptation sociale des enfants et 2) à analyser les liens de continuité des pratiques éducatives des parents et des éducatrices sur l'adaptation sociale des enfants au préscolaire. Cette recherche a été réalisée au printemps 99 auprès de 37 parents et des 6 éducatrices responsables de leurs enfants. Les données recueillies provenaient de réévaluation par les parents et les éducatrices, des comportements sociaux des enfants au test PSA (Profil socio-affectif préscolaire, LaFrenière, Dubeau, Capuano et Janosz (1990) et Dumas et LaFrenière (1996)) et des pratiques éducatives avec le MCCP (Mesure de conduites de contrôle parental, Tessier, Pilon et Fecteau, 1985). Des informations ont été par ailleurs recueillies auprès des parents concernant la communication entre la famille et la garderie (Jacques, 1993). Les analyses de corrélations de rangs ont permis tout d'abord de mettre en évidence les relations entre les pratiques coercitives des parents et éducatrices et des comportements sociaux inadaptés notamment le retrait social et l'agressivité à la maison et à la garderie. En second lieu, la communication et son contenu entre la famille et garderie sont liés aux conduites agressives et à la variable du sexe des enfants. En dernier lieu, les problèmes d'adaptation sociale des enfants sont liés aux difficultés, aux attentes et aux obstacles à l'intérieur de la communication des parents avec l'éducatrice. Lors des analyses de corrélations partielles deux variables intermédiaires ont été considérées : 1) la qualité de la communication et 2) la connaissance du parent du milieu de garde. A cet égard, les résultats ne permettent pas de conclure que la qualité de la communication entre le parent et l'éducatrice puisse moduler de façon importante les relations entre d'une part les pratiques des adultes et d'autre part, l'adaptation sociale des enfants. Le rôle modulateur quant à la connaissance du parent du milieu de garde n'a pas été révélé sur les pratiques éducatives et les comportements sociaux. Bien que la continuité des expériences éducatives provenant de différents milieux ait été reconnue (Powell, 1989 et NAEYC, 1988), peu de liens de continuité sont ressortis de la présente recherche. Les résultats suggèrent des liens entre des conduites sociales inadaptés chez les enfants et la continuité de certaines pratiques éducatives des adultes : l'induction et la coercition. Ces résultats démontrent que la continuité de pratiques éducatives provenant des parents et des éducatrices n'est pas nécessairement liée de façon positive au développement de l'enfant. Finalement, les résultats ont été examinés à la lumière des limites méthodologiques.
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Au carrefour de l’intégration socio-professionnelle : perspectives et questionnements de personnes vivant avec des problèmes de santé mentaleRoche, Jeanna 10 1900 (has links)
Ce travail de mémoire porte sur le processus d’insertion sociale et économique des personnes vivant des problèmes de santé mentale. Le travail est devenu un important véhicule d’intégration sociale. En effet, on prétend que la pratique d’un métier serait pour les personnes souffrant de problèmes de santé un outil de rétablissement et de mieux-être, car elle permet de réduire les symptômes et l’incidence des hospitalisations. Le travail permet, également, d’augmenter les interactions sociales et de contribuer activement à la société. Il existe, toutefois, d’autres véhicules d’intégration qui semblent, sous certains angles, apporter les mêmes avantages. Les activités bénévoles améliorent la qualité de vie, favorisent les interactions sociales et donnent, à l’individu, l’occasion de contribuer à sa communauté. Par ailleurs, le retrait social peut être un moyen de s’éloigner des pressions sociales et de s’accorder une pause bénéfique. On soutient que les personnes ayant un problème de santé mentale qui ont une lecture positive de leur situation de marginalité tendent à être moins hospitalisées.
S’appuyant sur une démarche qualitative, ce travail de recherche a tenté de cerner les perspectives, les questionnements et les perceptions des personnes ayant un trouble mental à l’égard d’un processus d’intégration socioprofessionnelle, de participation sociale et de retrait social. Des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès de onze personnes, et grâce à ces entretiens, un portrait au regard de leurs parcours social et professionnel a pu être brossé. Les entretiens ont permis d’explorer l’impact des problèmes de santé mentale sur leur réalité et sur leur identité, leurs représentations du marché de l’emploi et les motifs qui justifient le choix de s’engager ou de renoncer à un processus d’intégration socioprofessionnelle.
Les résultats de cette recherche ont permis d'identifier cinq facteurs qui peuvent influencer la décision des personnes qui sont le rapport à l'environnement social, l'identité, le rapport aux institutions de l'État, les discours de légitimation et les perspectives d'avenir. Les résultats démontrent que l'on ne peut isoler les notions de vulnérabilité, d'autonomie, de bien-être ou de stabilité dans une phase spécifique. La vulnérabilité, l'autonomie, le bien-être et la stabilité sont des états que l’on peut vivre en situation de retrait social, de participation sociale et d’intégration socioprofessionnelle. Selon les circonstances et l’état émotif, ils peuvent être des modes adaptés ou inadaptés. / This theisis explores the social and economic integration of people with mental health problems in regard to paid work. Work has become an important vehicle for social integration. Indeed, it is argued that having an occupation could be a tool to recovery and wellness in that it can reduce symptoms and prevent hospitalisation. Work also allows for increased social interactions and active participation in society. There are however, other vehicles for social integration that have the possibility of providing the same advantages as work. Volunteer activities improve the quality of life, promote social interaction and provide opportunities to contribute to community life. Moreover, social withdrawal can be viewed as a way to attain a sense of distance from social pressures and thus provide a beneficial break. It is argued that persons with mental health problems who have a positive perception of their marginal situation have a lower tendency for hospitalisation.
Based on a qualitative approach, this research has attempted to identify the reasons why people with a mental disorder engage in a process of socio-professional integration, social participation and social withdrawal. Semi-structured interviews were conducted with 11 people, and through these interviews, a portrait of their social and professional process has been presented. The interviews explored the impact of mental health problems on their reality and their identity, what the labour market represents, and the reasons that justify the decision to commit or to abandon a process of socio-professional integration.
This research has demonstrated that there are five factors that can influence people’s decisions: the relationship to the social environment, identity, the relationship to state institutions, legitimizing discourses and future perspectives. The results show that we can isolate the notions of vulnerability, autonomy, well-being or stability in a specific phase. Vulnerability, autonomy, well-being and stability are states that can be lived in a situation of social withdrawal, social participation and professional integration. Depending on the circumstances and the emotional state of the person, they may be considered adaptive or inadequate modes of adaptation.
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