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Contribution à une sociologie politique de la jeunesse : jeunes, ordre politique et contestation au Burkina Faso / Contribution to a political sociology of youth : young people, political order and protest in Burkina FasoBonneval, Émilie Catherine Marie de 03 February 2011 (has links)
Malgré leur position défavorable dans les hiérarchies du pouvoir, les jeunesjouent un rôle majeur dans les processus de changement sociopolitique qui ontcours dans la société burkinabè. Ce groupe social semble alors constituer un outilefficace d’analyse du politique et, plus précisément, des rapports de contestation etde domination qui sont à l’oeuvre au Burkina Faso. En effet, les jeunes développentde multiples stratégies d’inscription dans l’espace public qui constituent, à desdegrés et selon des modalités différentes, des formes de contestation de l’ordrepolitique. Ainsi, en nous appuyant sur trois catégories de jeunesse (les étudiantssyndiqués, les jeunes des rues et les jeunes rappeurs ou adeptes de hip-hop), nousavons cherché à interroger, dans une perspective diachronique, la nature desrapports de domination à l’oeuvre dans la société burkinabè. Nous constatons quela portée limitée de ces formes de contestation de l’ordre établi s’explique engrande partie par le contexte hégémonique dans lequel elles s’inscrivent. Ainsi, lesressorts de la domination caractéristiques de l’ordre politique actuel reposent,selon nous, sur une « politique de la médiation » et sur une stratégie de« cooptation néo-patrimoniale » qui permettent le désamorçage des tensions et lerèglement des conflits, selon des procédures bien précises, avec pour objectif lapréservation de l’image consensuelle de l’ordre politique. Ces deux dimensionsconstituent, selon nous, les piliers d’une « culture politique » qui irradie unemultitude d’espaces sociaux et qui permet un échange médiatisé et permanent entredirigeants et dirigés. / In spite of their unfavourable position in the hierarchies of power, youngpeople play a major role in the processes of social political change, which occur inthe Burkina Faso society. Hence, this social group seems to be a good instrumentto efficiently analyse policy, and moreover the processes of contestation anddomination at work in Burkina Faso. Indeed, young people develop numerousstrategies carried out in public places, which to varying degrees and termsconstitute forms of contestation against the political order. Thus by relying onthree categories of youth (unionised students, street youth, and young rappers orfollowers of the hip-hop movement), we sought to examine in a diachronicperspective, the nature of relationships of dominance at work in the Burkina Fasosociety. We find that the limited impact of these forms of contestations against theestablished order can be largely explained by the hegemonic context in which theyarise. Therefore, in our mind, the characteristic domination of the current politicalorder are based on “the strategies of mediation” and “neo-patrimonial cooptation”,which diffuse tensions and regulate conflicts, according to very precise procedures,with the aim to preserve the consensual image of the political culture. In ouropinion, these two dimensions constitute the pillars of a “political culture”, whichspreads out from a multitude of social spaces and creates a permanent, mediatisedexchange between rulers and those who are ruled.
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La cité des enfants des rues. Représentations, politiques et expériences des jeunesses urbaines marginales à Mexico et Tijuana. / The city of the street children. Representations, policies and experiences of marginalised urban youth in Mexico City and Tijuana.Pochetti, Irène 27 February 2017 (has links)
Cette thèse traite de la question des enfants des rues au Mexique, de son histoire, de sa construction en enjeu social et de l’expérience des jeunes aux marges des villes de Mexico et de Tijuana. Symbole de « l'enfance délaissée » dans les pays en voie de développement, cette catégorie sociale a été l'une des « priorités officielles » du premier gouvernement élu démocratiquement à la tête du pays en 2000. La thèse montre comment se configure le monde des enfants des rues en analysant les acteurs de l’intervention sociale auprès des jeunes mais également la façon dont se déploient les existences de ces jeunesses urbaines marginales dans un pays traversé par d’importantes reconfigurations politiques et sociétales. Par une approche sociohistorique de 1880 à nos jours, cette thèse se penche en premier lieu sur l'émergence de cette catégorie dans l’espace public et sa mise en problème qui s'articulent aux transformations sociopolitiques du pays. L’analyse de plusieurs supports iconographiques et documentaires révèle une tension constante entre les figures de la victime et du délinquant qui va de pair avec les angoisses que produit l’important développement urbain du Mexique. L'enquête ethnographique réalisée à Mexico et Tijuana entre 2003 et 2010 montre la pertinence de l'étude à l'échelle de la ville pour comprendre comment s'articulent les politiques, les représentations et les expériences sociales. L'analyse met au jour les spécificités de ces deux villes dans l'appréhension et le traitement du problème, mais également dans les modes d’individuation et les trajectoires biographiques de ces jeunes : si un « effet de frontière » est observé à Tijuana, la dynamique du monde des rues à Mexico se caractérise plutôt par un « effet de capitale ».Finalement, l'analyse par le genre met en évidence les tensions à l'œuvre entre la traduction du langage des droits dans les pratiques quotidiennes des organisations qui travaillent avec cette population et la permanence d'un imaginaire de la famille sexué et hiérarchisé, qui s'articule au récit national. / This thesis deals with the history and construction of the social problem of Mexican street children and with the actual experience of marginalised youth in Mexico City and Tijuana. Symbol of the issue of “abandoned children” in developing countries, this social category has become one of the priorities of the first democratically elected Mexican government in 2000. The thesis examines how the world of “street children” is shaped by analysing the actors of social intervention and the effects of the country’s deep political and societal changes on these marginalised urban youth.Through a socio-historic approach from 1880 to nowadays, this thesis firstly studies the emergence of this category within the public space and its construction as a social problem, embedded in the socio-political transformations of the country. By exploring iconographic and documentary supports, the analysis identifies a constant tension between the figure of ‘victim’ and of ‘delinquent’, a tension which goes hand in hand with the anxiety produced by the tremendous urban development of Mexico.This ethnographic research, carried out in Mexico and Tijuana between 2003 and 2010, demonstrates the relevance of observing at city level in order to understand how the policies, representations and social experiences articulate. The analysis brings to light the specific features of these two cities in their perception and treatment of the problem as well as in the resulting individualisation modes and biographies of these young people. In Tijuana, a “border effect” is observed, whereas the streets dynamics in Mexico City are characterised by a “capital effect”. Finally, the gender analysis demonstrates the tensions between the appropriation of a law terminology in the everyday practices of the organisations working with this population and the traditional image of a sexualised and hierarchic family, embedded in the national narrative.
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Le projet pilote de réfection de la rue Anna à Québec : les leçons d'une expérimentation locale de gouvernanceBizier, Christian 24 April 2018 (has links)
Ce mémoire de maîtrise en aménagement du territoire et développement régional (M.ATDR) s’intéresse à un cas d’étude à Québec pour analyser les transformations de la gouverne de l’action publique via le concept d’expérimentation locale. Le projet pilote de réfection de la rue Anna, réalisé dans le quartier Saint-Sauveur par la Ville de Québec de 2014 à 2016, a fourni l’opportunité aux citoyens et intervenants locaux de s’exprimer quant à la manière dont ils voulaient que la rue soit refaite. Parallèlement, les services municipaux impliqués ont expérimenté différentes façons de collaborer entre eux pour améliorer l’environnement urbain et agir sur certains impacts des changements climatiques. Le cas d’étude se distingue puisqu’il semble en partie répondre à des demandes citoyennes antérieures dans l’arrondissement de La-Cité-Limoilou. Un certain nombre de questions sont conséquemment soulevées. Comment les demandes citoyennes en faveur de réfections de rues intégrées ont-elles été reçues et traitées par l’administration municipale ? Ont-elles exercé une influence sur les pratiques conventionnelles de la Ville de Québec ? Devant l’opportunité d’intervenir directement dans leur cadre de vie, les citoyens consultés ont-ils adhéré d’emblée à des options différentes de ce qui est habituellement réalisé ? La réfection de la rue Anna est explicitement abordée sous l’angle expérimental par la Ville de Québec : le projet est destiné à évaluer la pertinence d’une démarche participative et intégrée, c’est-à-dire intersectorielle au sein de l’appareil municipal, pour contribuer à la lutte au phénomène d’îlots de chaleur urbains. Nous abordons aussi la manière dont le discours technique de certains citoyens a pu marquer les esprits et réussir à percoler dans l’administration municipale. En ce sens, la mobilisation citoyenne aux marges des institutions est un élément central de notre cadre théorique. Ces deux perspectives, l’une municipale et l’autre citoyenne, sont étudiées à partir de la notion d’expérimentation locale dans le domaine des interventions relatives à l’adaptation aux changements climatiques. En observant comment ces phénomènes s’articulent, nous tentons d’en saisir les effets sur la décision publique en aménagement. Jusqu’à quel point y a-t-il un lien entre des mobilisations citoyennes et la volonté apparente de la Ville de Québec de concevoir l’aménagement des rues d’une façon intégrée et participative ? Mots-clés : expérimentation, gouvernance, rues, revitalisation, citoyens, professionnels, conseillers municipaux, verdissement, îlots de chaleur, changements climatiques. / This master’s thesis in territory planning and regional development is founded on a case study in Quebec city in order to analyse the transformations of public action governance with the concept of local experimentation. The project of renovation for Anna street, realized from 2014 to 2016 in the Sauveur neighborhood, provided the opportunity for citizens and local actors to express themselves about how they wanted the street to be built again. At the same time, the municipal services involved experimented new ways to collaborate, in a context of general reflexion about improving the urban environment and act on certain impacts of climate change. This case study stands out because it seems to answer, at least partially, citizen claims expressed before in the borough of La-Cité-Limoilou. A certain number of questions are consequently raised. How citizen claims in favor of integrated street renovations have been received and treated by the municipal administration ? Have they exerted influence on conventional practises of territory planning in Quebec City ? Faced with the opportunity to intervene directly in their urban environment, have the citizens supported spontaneously different options than what is usually realised ? The pilot project for the renovation of Anna street is explicitly considered from the experimental angle by Quebec City officials : it is intended to assess the relevance of a participative and integrated approach, i.e. intersectorial in the municipal administration, to help tackle the urban heat island phenomenon. We consider particularly how the technical language of some citizens made an impression and successfully percolated through local institutions. In this regard, marginal citizen mobilisation is a central element of our theoretical framework. These two perspectives, from the municipal institution on and from the citizens, are studied here in regards to the concept of local experimentation in the sphere of climate change adaptation interventions. While observig how these initiatives articulate themselves, we try to understand their effect on public decision-making in urban planning. Up to what extent is there a link between citizen mobilizations and the apparent will of Quebec City’s officials to shift towards a more integrated and participative way of making streets different ? Keywords : experimentation, governance, streets, revitalization, citizens, professionals, city officials, greening, urban heat islands, climate change.
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