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Des morts ensemble : étude du recrutement des inhumés dans les sépultures collectives dans le Bassin parisien à la fin du néolithique / Buried together : study of the selection deposited burials during the last 4th millenium BC in the Paris bassinMarçais, Anne-Sophie 13 December 2016 (has links)
Les sépultures collectives apparaissent dans toute l’Europe à la fin du 4e millénaire avant J.-C. Les 446 tombes mises au jour dans le Bassin de la Seine indiquent la densité et l'ampleur des constructions réalisées à cette période. Cette augmentation sans précédent de constructions funéraires est à l’origine d’une abondante bibliographie théorique. Ce travail s’est attaché à dresser une carte d’identité des défunts déposés dans deux des tombes les mieux documentées du Bassin de la Seine, Bazoches-sur-Vesle et Bury, pour reconstituer le statut des défunts, l’organisation sociale et l’idéologie funéraire de la population vivante du village ou du terroir qui ont utilisé ces tombes.Ce travail s’est appuyé sur l’analyse des squelettes, abordés selon les méthodes de la bio-archéologie et de la paléo-démographie. Des modélisations chronologiques du rythme des inhumations au sein des tombes ont été proposées, pour permettre de comparer l’évolution détaillée des dépôts. Au final, ces analyses montrent une évolution des pratiques funéraires au sein des tombes collectives sans changement de population. Contrairement aux théories avancées depuis les années 1980, les regroupements observés au sein des tombes sont rarement fondés sur des critères génétiques, mais plus particulièrement sur des critères liés aux activités pratiquées par chacun des sous-groupes qui ont partagé le monument. Au sein des dépôts, les enfants semblent avoir un statut à part, regroupés dans des zones spécifiques de la chambre funéraire. Une comparaison à l’échelle macro-régionale montre que ces caractéristiques sont communes à plusieurs allées sépulcrales, montrant l’existence d’une même idéologie dans la mort. / The collective graves appeared in all Europe at the end of the 4th millennium BC. The 446 graves known in the Paris Basin indicate the density and the extent of the constructions made during this period. This unprecedented increase of burials constructions has triggered a wide theoretical bibliography. The present work is focused on the identity of the dead deposited in two of the best documented graves from the Paris Basin, Bazoches-sur-Vesle and Bury, to reconstruct the status of the dead, the social organization and the funerary ideology of the living population of the village or the region which used these graves.The work was built from the analysis of the skeletons, approached through bio-archaeology and paleo-demography methods. Chronological models considering the rate of the inhumations into the graves were proposed, allowing to compare the precise evolution. At the end, these analyses show a real evolution of the burial practices inside the collective graves without population replacement. Contrary to the theories proposed during the 1980’, groups of dead observed inside the graves are rarely based on genetic criteria, but most of time on activities practiced by each subgroups which shared the monument. Among the deposits, the children seem to have a special status, grouped in specific areas of the burial chamber. A comparison on the macro-regional scale shows that these characteristics were common to several gallery graves, demonstrating the existence of the same funerary ideology.
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La sépulture collective 163D de la nécropole nord de Hiérapolis (Phrygie, Turquie, période Augustéenne -VIIe s. de notre ère) : fouille et enregistrement des dépôts, gestes et pratiques funéraires, recrutement / Collective burial 163D in north necropolis of Hierapolis (Phrygia, Turkey, Augustan period – 7th century ad) : excavation, analysis and interpretation of funerary treatment and burial practicesLaforest, Caroline 15 December 2015 (has links)
Les cités antiques d’Asie Mineure comprennent à leurs périphéries de vastes ensembles funéraires dont seulsl’épigraphie et les monuments, pour la plupart pillés anciennement, sont généralement étudiés. Les modalités de dépôts et degestion de ces tombes, a priori collectives, n’ont jusqu’alors pas ou très peu été analysés. La découverte d’une chambresouterraine (tombe 163d) non pillée dans la « Nécropole nord » de Hiérapolis (ancienne province de Phrygie dans le sud-ouestde la Turquie), a été l’occasion de mettre en oeuvre une analyse archéo-anthropologique afin d’aborder le fonctionnement de cetype de tombe. Cette investigation a impliqué de reprendre et d’achever la fouille initiée en 2003, nécessitant quatrecampagnes (2010-2013) au cours desquelles une stratégie d’intervention adaptée aux contraintes de temps imposées a étéélaborée dans le cadre de la Mission Archéologique Italienne de Hiérapolis. Après avoir défini le cadre chronologique del’utilisation de la tombe, notre travail s’est attaché à comprendre les modalités de dépôts des défunts (traitement du corps,milieu de décomposition, mode d’inhumation) mais également les gestes témoignant de la gestion et de la dynamique del’espace funéraire. L’analyse stratigraphique des dépôts a démontré que la tombe avait été utilisée entre la périodeaugustéenne et le début du VIIe siècle, afin d’accueillir les restes de 293 individus. Au IIIe siècle, une famille juive la rachète,comme l’indiquent les inscriptions gravées sur le monument. L’étude taphonomique des squelettes empilés en connexionanatomique a révélé que la majorité des dépôts avait été réalisée dans des cercueils. Il est apparu, d’une part, que la famillejuive a laissé une partie des os des premiers occupants en place, conformément aux lois romaines définissant le sepulchrumcomme locus religiosus, et, d’autre part, que la gestion des os disloqués reposait davantage sur des considérations pratiquesliées au volume des os que sur le souci de conserver l’individualité des sujets inhumés. Ces conclusions permettent d’apporterde nouveaux éléments de discussion sur les relations entre les différents groupes religieux vivant à Hiérapolis à traversl’organisation des espaces funéraires et, plus largement, sur les pratiques funéraires pendant l’antiquité romaine et la périodeprotobyzantine en Asie Mineure. / The roman cities of Asia Minor are surrounded by vast necropolises, amongst which funerary complexes are mostoften plundered. While monuments and inscriptions have been studied in great detail in the past, the depositional context andfunerary treatment of the dead and the management of collective burials have not been submitted to detailed analysis. Thediscovery of Tomb 163d, a subterranean funerary chamber not plundered in the North Necropolis of Hierapolis (ancientprovince of Phrygia, in the South-West of Turkey) provided a unique opportunity to apply archeo-anthropological analysis inorder to understand funerary treatment and burial practices. This study reinvestigated the excavations which took place in2003, to complement another four campaigns (2010-2013). For these excavation campaigns a specific intervention strategywas developed as part of the Archeological Italian Mission of Hierapolis. After discussing the chronological framework, thisstudy analyses funerary treatment (modes of inhumation, body treatment, depositional context) as well as the burialmanagement to the management within the dynamic of the funeral space. The stratigraphic analysis demonstrated that thegrave was utilized from the Augustan period to the 7th century and contained 293 individuals. During the 3rd century, a Jewishfamily rebought the tomb for further use, as indicated by the inscriptions engraved on the monument. The taphonomic study ofthe articulated skeletons revealed that the majority of the deceased were buried in wooden coffins. It appeared that the Jewishfamily left some skeletal remains from the first occupiers in situ, in accordance with the Roman law defining the sepulchrum asa locus religious. However, the management of human remains was more related to practical considerations, linked to thevolume of the remains, than to the concern of respecting the deceased. By analyzing and interpreting the organization offuneral spaces, the conclusions of this study provide new evidence on relationships between different religious groups living inHierapolis, and on aspects of burial practices during Roman Antiquity and Proto-Byzantine period.
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Le dénombrement des défunts dans les ensembles funéraires : problèmes théoriques, paramètres quantitatifs : application à la sépulture collective du dolmen des Peirières à Villedubert (Aude, France) / Counting dead individuals in funerary monuments : theoretical problems, quantitative parameters : application to the neolitic collective burial the dolmen des Peirières at Villedubert (Aude, France)Demangeot, Coralie 28 November 2008 (has links)
Dans le domaine de l’anthropologie funéraire, les analyses en ostéologie quantitative constituent l’approche préalable nécessaire à la compréhension d’un gisement car elles informent quant à la composition de la population exhumée. Appliquées à des assemblages osseux livrant un grand nombre de restes, fragmentés et intriqués dans une sorte de désordre anatomique, ces études sont délicates. Par définition, les gisements concernés sont donc les sépultures collectives, a fortiori s’il existe des dépôts secondaires. A travers l’estimation du nombre minimum de sujets (NMI) présents dans le niveau chalcolithique de la sépulture collective du dolmen des Peirières (Aude, France), ces travaux ont pour objectif de mettre en évidence les problèmes théoriques relatifs à l’ostéologie quantitative, que ce soit du point de vue des méthodes ou de l’application de ces dernières, ainsi que les régions anatomiques les plus pertinentes pour le décompte des sujets à partir de séries fragmentées. Afin de mener cette réflexion, l’estimation du NMI se fonde d’une part sur les méthodes classiques de dénombrement des assemblages osseux et dentaires, d’autre part sur l’analyse pondérale, méthode utilisée dans le cas de sépultures à incinération. Il ressort que le caractère qualitatif d’un assemblage conditionne les résultats de l’analyse quantitative. La confrontation des NMI et des indices pondéraux montre que la fragmentation conduit à des profils ostéologiques particuliers. Dans de tels cas de figure, un choix de régions anatomiques précises et une systématisation des analyses pondérales se révèlent donc indispensables pour la bonne interprétation des résultats. Il apparaît également que les concepts de l’ostéologie quantitative, tels qu’ils sont définis à l’heure actuelle, sont difficilement transposables à des assemblages osseux extrêmement fragmentés. Enfin, une série de comparaisons des résultats obtenus sur quelques sépultures collectives de la même période semble indiquer une redondance quant à la pertinence de certaines parties du squelette en terme de dénombrement. / In the field of funerary anthropology, the quantitative osteology analysis constitute a preliminary approach necessary to the comprehension of a deposit because they inform on the composition of the exhumed population. Applied to osseous gatherings giving a great number of remains, split up and intricate in a kind of anatomical disorder, these studies are difficult to handle. By definition, the deposits concerned are thus collective burials, a fortiori if there are secondary deposits. Through the estimate of the minimum number of subjects (MNI) present in the chalcolithic level of the collective burial of the dolmen of Peirières (Aude, France), this work aims at highlighting the theoretical problems related to quantitative osteology, that is from the point of view of the methods or the application of these, as well as the anatomical areas most relevant to the counting of the subjects starting from fragmented series. In order to carry out this work, the NMI estimations are based on the traditional methods of counting of the osseous and dental gatherings on the one hand, on the ponderal analysis on the other hand, method used in the case of incinerations. It appears that the qualitative character of a deposit conditions the results of the quantitative analysis. NMI and ponderal indices confrontation show that fragmentation led to particular osteological profiles. In such cases, a choice of precise anatomical areas and a systematization of ponderal analysis thus appear essential for a sound interpretation of the results. It also appears that the concepts of quantitative osteology, such as defined, are not easily applicable to extremely fragmented osseous deposits. Eventually, a series of comparisons of the results from some collective burials of the same period seems to point to a redundancy as far as numbers are concerned or the relevance of certain parts of the skeleton in term of counting.
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