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L'expérience de rupture conjugale chez les hommes : le rôle des proches dans l'adaptation à cette expérience

Lavertu, Jean-Michel 13 December 2023 (has links)
La rupture conjugale constitue un phénomène répandu dans les sociétés occidentales et est entre autres associée, chez les hommes, à de l'anxiété, de la dépression et des idées suicidaires. Cependant, peu d'études semblent s'être attardées sur l'expérience subjective de rupture conjugale, telle que vécue par les hommes. De plus, considérant que le réseau social des hommes, souvent déjà limité, se restreint encore à la suite d'une rupture, il s'avère intéressant de s'attarder aux effets que le soutien social peut avoir sur l'adaptation des hommes. La présente étude vise donc à documenter l'expérience de rupture conjugale telle que vécue par les hommes en plus de se pencher sur les effets que le soutien social peut avoir dans leur adaptation à cette dernière. La théorie de Vaux (1988) sur le soutien social ainsi que la typologie du soutien social de Carpentier et White (2001) ont été retenues comme cadre conceptuel. Une étude qualitative exploratoire a été réalisée auprès de 10 hommes ayant vécu une rupture conjugale et leurs propos ont fait l'objet d'une analyse de contenu thématique. Les résultats rejoignent plusieurs connaissances recensées, à savoir que la rupture conjugale constitue une expérience difficile, qui peut, par ailleurs, permettre une certaine renaissance. La rupture n'est, la plupart du temps, pas planifiée. L‘impression de perte est importante et est associée à une perception d'un échec et d'une honte qui peuvent pousser l'individu à faire comme si tout allait bien. La présence, l'absence de jugement et le sentiment d'être compris constituent des éléments essentiels à un soutien social adéquat. Les résultats appuient l'importance de poursuivre le travail de sensibilisation concernant la demande d'aide en amont de l'intervention auprès des hommes, afin de tenter d'agir en prévention et de mieux comprendre les réalités des hommes concernant les relations amoureuses. / Marital breakdown is a widespread phenomenon in Western societies and is associated in men, among other things, with anxiety, depression and suicidal thoughts. However, few studies seem to have focused on the subjective experience of marital breakdown, as experienced by men. In addition, considering that the social network of men, often already limited, is further restricted following a breakup, it is interesting to focus on the effects that social support can have on the adjustment of men. The present study therefore aims to document the experience of marital breakdown as experienced by men in addition to looking at the effects that social support can have in their adaptation to it. Vaux's (1988) theory of social support and Carpentier and White's typology of social support (2001) were retained as a conceptual framework. An exploratory qualitative study was carried out with 10 men who had experienced marital breakdown and their comments were the subject of a thematic content analysis. The results concur with existing knowledge identified, namely that marital breakdown is a difficult experience, which can, however, allow a certain rebirth. Breakups are usually unplanned. The impression of loss is important and is associated with a perception of failure and shame that can push the individual to act as if everything is fine. Adequate social support includes being present, being non-judgmental and being understanding. The results support the importance of continuing awareness-raising work concerning the request for help upstream of the intervention with men, in order to try to act in prevention and to better understand the realities of men concerning romantic relationships.
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Les éléments qui facilitent la demande d'aide psychosociale des hommes en difficulté

Dubé-Rousseau, Jean-Michaël 02 February 2024 (has links)
Pour plusieurs hommes, la demande d'aide psychosociale est un processus qui demeure, encore aujourd'hui, particulièrement difficile. La littérature scientifique identifie certains éléments qui peuvent faciliter ce parcours, tels que l'influence positive de la conjointe et du médecin (SOM , 2018). Cependant, comme ces études sont principale ment de nature quantitative, elles ne permettent pas de comprendre comment ces éléments influencent la demande d'aide psychosociale des hommes en difficulté. C'est pourquoi la présente étude vise à approfondir les divers facteurs qui, aux yeux de ces homme s, facilitent ce processus et les incitent à aller chercher l'aide requise lorsqu'ils rencontrent des difficultés importantes 10 dans leur vie. Pour atteindre cet objectif, une étude qualitative et exploratoire a été réalisée auprès de hommes qui ont consulté un intervenant. Une analyse thématique a été réalisée à partir du psychosocial pour de telles difficultés. modèle de la demande d'aide en trois étapes de Gross et McMullen recherche (1983) pour analyser les résultats. Les résultats de la présente permettent d'établir que plusieurs facteurs ont facilité chacune des étapes de demande d'aide la et que d'autres ont favorisé l'engagement des participants dans un suivi psychosocial après leur demande initiale. Dans l'ensemble, ils permettent de confirmer ce qui était déjà présent dans la littérature scientifique sur ce sujet tout en apportant des précisions sur quelques éléments, comme les stratégies utilisées par les médecins pour favoriser la demande d'aide ou la constatation des pères selon laquelle leurs problèmes affectent négativement leurs enfants. Enfin, les constats tirés de l'analyse des résultats permettent d'avancer quelques pistes de solutions pour faciliter la demande d'aide psychosociale des hommes, notamment sur le plan de la sensibilisation des promotion de la santé. médecins et de la promotion de la santé. / For many men, seeking psychological help remains a difficult process. Scientific literature points toward some factors that facilitate help-seeking, such as the support of a significant other or the positive influence of a general practitioner (SOM, 2018). However, because of the quantitative nature of most of these studies, they generally cannot explain how these factors facilitate men's help-seeking process. This current study aims to acquire a better understanding of how these factors simultaneously encourage men to seek help when they experience hardships and facilitate the help-seeking process. To achieve this objective, a qualitative, exploratory study has been carried out with 10 men who have consulted a therapist for personal problems. A thematic analysis, based on Gross and McMullen's (1983) three-step model of the help-seeking process, was used to analyze the data. This research found that while various factors have facilitated each of the three steps of the participants' help-seeking process, others facilitated participant engagement in the psychosocial process after the initial contact with health services. Overall, the findings confirm what was already known in the scientific literature regarding factors that can make men's help-seeking easier. Furthermore, they provide additional knowledge on some of those factors, such as strategies used by a general practitioner to convince a man to see a psychosocial professional or a father's observation that his problems also have consequences on his children. Finally, the results make it possible to put forward some possible solutions to facilitate men's help-seeking process, mostly regarding the use of social marketing to target certain groups of men and the necessity to raise general practitioner's awareness of how they can encourage men to seek psychological help.
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Adaptation des pratiques à distance auprès des conjoints qui ont des comportements violents en contexte de pandémie de Covid-19

Laverdière, Dorian 03 June 2024 (has links)
INTRODUCTION : Les mesures sanitaires associées à la pandémie de Covid-19 ont entre autres entrainé la suspension partielle à complète des services en présentiel des trente-trois organismes québécois qui viennent en aide aux conjoints qui ont des comportements violents (CCV). Plusieurs de ces organismes ont adapté leurs pratiques, en offrant notamment des services à distance, afin de maintenir un contact significatif avec les CCV qui étaient davantage à risque de violence. OBJECTIF : L'objectif général de ce mémoire est de mieux saisir le processus d'apprentissage et les savoirs acquis par les intervenants-es des organismes pour CCV vis-à-vis l'adaptation des pratiques à distance en contexte de pandémie de Covid-19. MÉTHODOLOGIE : Ce mémoire s'appuie sur une analyse secondaire des données de l'étude de Roy et Brodeur (2022), ainsi que sur une étude de cas réalisée auprès d'un organisme pour CCV. Un entretien individuel auprès de sa direction et un entretien de groupe auprès de huit intervenants-es ont été réalisés séparément. Les données, de nature qualitative, ont fait l'objet d'une analyse thématique et ont été examinées selon les notions des savoirs expérientiels et du modèle d'apprentissage de Kolb (1984). RÉSULTATS : Plusieurs organismes pour CCV ont réalisé un virage à distance et virtuel, et ont mis en place de nouvelles modalités d'intervention individuelles et de groupe à distance. Les intervenants-es ont réalisé plusieurs apprentissages, par exemple utiliser des plateformes virtuelles et leurs différents outils ou faire face à distance aux dynamiques familiales. Un constat inédit a été soulevé : l'utilisation des moyens technologiques à domicile semble rendre les intervenants-es davantage vulnérables à la violence de la part des CCV. CONCLUSION : Les modalités d'intervention à distance peuvent représenter des options pertinentes autant pour les clients que les organismes. Leurs apports dans le changement des comportements chez les CCV devront être spécifiés dans d'autres études. / INTRODUCTION : The health measures associated with the Covid-19 pandemic led, among other things, to the partial to complete suspension of face-to-face services by the thirty-three batterer intervention programs (BIPs) in Quebec. Many of these programs adapted their practices, including offering remote services, in order to maintain meaningful contact with clients who were more at risk of violence. OBJECTIVES : The general aim of this essay is to gain a better understanding of the learning process and the knowledge acquired by BIPs practitioners in relation to the adaptation of remote practices in the context of the Covid-19 pandemic. METHODS : This essay is based on a secondary analysis of data from the study by Roy and Brodeur (2022), as well as on a case study of a BIP. An individual interview with its management and a group interview with eight practitioners were conducted separately. The data, which was qualitative in nature, was subjected to thematic analysis and examined according to the concepts of experiential knowledge and Kolb's learning model (1984). RESULTS : A number of BIPs organizations have made the shift to remote and virtual intervention, and have introduced new modalities for individual and group remote intervention. Practitioners have learned a great deal, from using virtual platforms and their various tools to deal with family dynamics from distance. An unprecedented observation was made: the use of technology at home seems to make caregivers more vulnerable to violence from perpetrators. CONCLUSION : Remote intervention modalities may represent relevant options for both clients and organizations. However, their contributions to behavior change among clients need to be specified in further studies.
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Les hommes hétérosexuels subissant de la violence conjugale : cerner le problème et ses enjeux pour faire ressortir leurs besoins

Couto, Eric 05 August 2024 (has links)
INTRODUCTION : La présente étude s'intéresse aux besoins des hommes subissant de la violence conjugale dans le cadre de relations hétérosexuelles en termes d'aide et de soutien. Bien que ce sujet demeure controversé, les victimes masculines existent et les conséquences rapportées au sein de la littérature sont suffisamment importantes pour justifier de s'y attarder. De plus, alors qu'ils sont reconnus comme clientèle particulière dans la principale politique québécoise en matière de violence conjugale depuis 1995, aucune étude en contexte québécois ne s'est encore intéressée à leur vécu. OBJECTIFS : En s'appuyant sur un cadre conceptuel alliant les études de besoins en sciences sociales, les études sur les hommes et les masculinités et la victimologie, la présente recherche vise à faire ressortir les enjeux relatifs à la perception des besoins et à leur expression chez les hommes hétérosexuels subissant de la violence conjugale en se basant sur leurs expériences ainsi que sur celles de professionnels susceptibles d'intervenir auprès d'eux. De manière plus spécifique cette recherche esquisse un portrait du vécu de la violence subie par les hommes (le problème), illustre en quoi les hommes se perçoivent ou non comme victimes de leur conjointe (les besoins perçus), examine les réactions des hommes à la violence subie et analyse les éléments qui favorisent ou font obstacle au dévoilement et à la dénonciation des violences (les besoins exprimés). MÉTHODOLOGIE : La recherche adopte une perspective qualitative. Un total de 13 hommes s'identifiant comme ayant subi de la violence conjugale de la part de leur conjointe ou ex-conjointe ainsi que 11 professionnels (4 intervenants de ressources spécialisées pour hommes, 4 intervenant.e.s du réseau de la Santé et des Services sociaux, 3 policières) ont été interrogés dans le cadre d'entretiens semi-dirigés. Les répondants ont été recrutés par le biais d'annonces au sein d'organismes communautaires québécois, par une communication auprès des membres d'un ordre professionnel et grâce à une demande de collaboration auprès d'un corps policier. Les propos des répondants ont été retranscrits intégralement et analysés par thèmes au moyen d'un logiciel d'analyse qualitative. RÉSULTATS : Principalement, les hommes subissent une violence psychologique qui affecte leur santé mentale mais également un contrôle relationnel et des abus financiers qui peuvent instaurer une dynamique de pouvoir à l'avantage de la conjointe au sein de la relation. Bien qu'elle cause peu de blessures, la violence subie entraîne des conséquences importantes, surtout au niveau psychique, affectif et relationnel mais également au niveau financier, légal et professionnel. Les hommes subissant de la violence se voient difficilement comme victimes en raison de stratégies de normalisation des abus, d'éléments liées à la socialisation masculine et d'une identification plus facile au rôle d'agresseur. Plusieurs ont besoin d'un regard extérieur, principalement de la part d'intervenants sociaux, pour voir leur victimisation. Concernant leurs réactions à la violence subie, la majorité des hommes optent d'abord pour endurer les agressions. Toutefois, après un temps, certains vont agir de la résistance violente ; réaction qui a le potentiel de devenir de la violence bidirectionnelle. Les hommes subissant de la violence sont également peu enclins à quitter la relation violente, que ce soit parce que celle-ci est importante pour eux, qu'ils s'en sentent prisonniers, qu'ils veulent protéger leurs enfants ou craignent une amplification de la violence post-séparation. Les hommes vont quitter la relation violente principalement lorsqu'ils acquièrent la conviction que les coûts associés à demeurer dans la relation outrepassent ceux qu'ils anticipent s'ils quittent. Finalement, les hommes dévoilent peu la violence subie parce qu'ils ne veulent pas inquiéter leurs proches ou parce qu'ils ne veulent pas nuire à la réputation de leur conjointe. Cet argument est également un des motifs principaux pour lesquels les hommes ne portent pas plainte à la police. CONCLUSION : La très grande visibilité de la violence faite aux femmes, la socialisation masculine ainsi que les normes de genre font en sorte qu'il est difficile pour les hommes subissant de la violence conjugale et pour les professionnels susceptibles d'intervenir auprès d'eux de voir leur victimisation. Pour que les hommes en prennent conscience et puissent agir sur leur situation, ils ont besoin d'être accueillis et crus, d'être aidés et soutenus et d'être protégés. / INTRODUCTION: The present study focuses on the help and support needs of men experiencing intimate partner violence in heterosexual relationships. Although the subject remains controversial, male victims do exist, and the consequences reported in the literature are significant enough to warrant attention. What's more, while they have been recognized as a special clientele in Quebec's main domestic violence policy since 1995, no study in the Quebec context has yet focused on their experiences. OBJECTIVES: Using a conceptual framework combining social sciences needs assessment studies, men's studies and victimology, this research aims to highlight the issues surrounding the perception of needs and their expression among heterosexual men experiencing domestic violence, based on their experiences as well as those of professionals who can potentially intervene with them. More specifically, this research sketches a portrait of men's experience of violence (the problem), illustrates how men do or do not perceive themselves as victims of their partner (perceived needs), examines men's reactions to the violence they have experienced, and analyses the factors that promote or hinder the disclosure and denunciation of violence (expressed needs). METHODOLOGY: The research adopts a qualitative perspective. A total of 13 men who identified themselves as having experienced domestic violence at the hands of their partner or ex-partner, as well as 11 professionals (4 men's ressources workers, 4 health and social services workers, 3 policewomen) were interviewed through semi-structured interviews. Respondents were recruited through advertisements in community organizations, by contacting members of a professional order, and through a request for collaboration from a police force. Respondent's discourses were fully transcribed and analysed thematically using qualitative analysis software. RESULTS: Mostly, men suffer psychological violence that affects their mental health, but also relational control and financial abuse that can create a power dynamic in the relationship to the female partner's advantage. Although it causes few injuries, the sustained violence has significant consequences, especially at the psychological, emotional and relational levels, but also at the financial, legal and professional levels. Men who suffer violence have difficulty seeing themselves as victims, because of their use of strategies normalizing the abuse, some elements linked to male socialization and easier identification to the role of aggressor. Many need an outside perspective, mainly from social workers, to see their victimization. As for their reactions to the violence they have experienced, the majority of men initially opt to endure the aggression. However, after a while, some will act in violent resistance, a reaction that has the potential to become bi-directional violence. Men who experience violence are also reluctant to leave the abusive relationship, whether because the relationship is important to them, because they feel trapped in it, because they want to protect their children, or because they fear an amplification of the violence in a post-separation context. Men will leave the abusive relationship mainly when they become convinced that the costs of remaining in the relationship outweigh those they anticipate if they leave. Finally, men disclose little of the violence they have suffered because they don't want to worry their loved ones, or because they don't want to damage their partner's reputation. This argument in also one of the main reasons why men do not report violence to police. CONCLUSION: The high visibility of violence against women, male socialization and gender norms make it difficult for men who suffer domestic violence, and for the professionals who work with them, to see their victimization. For men to become aware of their situation and take action, they need to be welcomed and believed, helped and supported and protected.
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Exploration compréhensive du phénomène du changement de comportement chez le conjoint violent

Darish, Louis January 2009 (has links)
Quels sont les facteurs qui mènent un homme à entreprendre une thérapie pour conjoints violents? Quelles sont ses motivations et comment se sent-il au moment de cette prise de décision? Comment définit-il le changement? Quel est le rôle de son entourage immédiat dans cette prise de décision et dans le processus de changement? Quels sont les changements perçus et comment sont-ils expliqués? Cette recherche qualitative donne la parole à des hommes qui ont vécu, chacun à leur manière, un changement de comportement lors d'un cheminement qui visait la modification de leur manière de faire et d'être. Autant les questions concernant ce phénomène sont nombreuses, autant les témoignages de chacun des participants de la recherche sont riches et diversifiés. Cette recherche de nature qualitative et exploratoire est largement inductive et a comme objectif de mieux comprendre le changement de comportement chez le conjoint violent. La technique de l'entrevue semi-dirigée a été privilégiée pour recueillir l'information. Cette méthode, qui permet au sujet de livrer sa description de la réalité selon le phénomène observé, a aidé à mieux comprendre l'objet de la présente recherche. Au total, huit hommes ayant suivi une thérapie pour conjoints violents ont été interviewés. Ceux-ci avaient entrepris et terminé leur thérapie dans un organisme pour conjoints violents depuis au moins six mois et ils étaient réputés comme n'ayant plus de comportements violents. Ces témoignages sont présentés pour favoriser la compréhension des expériences et pour dégager le sens donné par le conjoint violent à son changement de comportement. Cette recherche correspond à la volonté de porter un regard global sur la situation des sujets rencontrés. L'émergence d'une perception basée sur l'étendue des expériences psychosociales de chaque personne nous amène à mieux comprendre la transition menant au changement. Dans cette étude sont articulés le point de vue scientifique tel qu'exprimé dans la littérature portant sur la violence conjugale et la position de praticien dans laquelle l'auteur est ancré. Ainsi, une modélisation de la dynamique de changement a pu être proposée dont les phases se rapportent à l'expérience du conjoint violent: décision de consulter, minimisation des gestes, motivation intrinsèque et extrinsèque, espace de réflexion et lâcher prise. Un certain consensus émerge chez les participants quant aux fruits récoltés suite à leur démarche. On retrouve ici comment la motivation intrinsèque prend forme et permet au conjoint violent de s'approprier sa démarche. Globalement, on pourrait dire que le conjoint violent en transition est sur un parcours où ses expériences passées et présentes le poussent vers une variété de trajectoires. L'assimilation de sa dynamique, où l'on retrouve au passage l'aspect de la socialisation masculine et plusieurs autres connaissances, procure au conjoint violent une perspective plus large de sa personne. Dans l'ensemble, le travail sur soi agit comme déterminant et parvient à l'aider à de multiples niveaux dont le savoir faire, initié par l'élément de base de ses acquisitions: le savoir être.
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La pauvreté au masculin : de l'autoréalisation de soi à la "Vie Nue"

Desgagnés, Jean-Yves 24 April 2018 (has links)
À l'origine de la présente thèse, il y a d'abord mes 25 ans d'engagement citoyen au sein du mouvement de lutte contre la pauvreté au Québec, notamment en défense collective des droits des personnes assistées sociales. C'est à travers cet engagement qu'a émergé la question de recherche de cette thèse : existe-t-il un lien entre l'expérience de pauvreté des hommes en situation de pauvreté et leur socialisation de genre? Afin de répondre à cette question de recherche, j'ai utilisé comme données secondaires pour cette thèse, 27 entrevues réalisées en 2006-2007 auprès d'hommes prestataires d'aide sociale par le Centre de recherche de Montréal sur les inégalités sociales, les discriminations et les pratiques alternatives de citoyenneté (CREMIS). Une analyse qualitative par catégories conceptualisantes a été utilisée pour analyser en profondeur 17 de ses 27 entrevues avec comme toile de fond une posture ontologique inspirée de l'approche de conscientisation de Paolo Freire, une posture épistémologique constructiviste, postmoderniste et critique, ainsi qu'un univers théorique et conceptuel inspiré de deux domaines de recherche : celui des études sur la pauvreté et celui des études sur les masculinités. Les résultats de l'analyse des entrevues ont permis d'en arriver aux quatre principaux constats suivants : 1) l'existence d'un lien entre pauvreté et masculinités, notamment l'adhésion des répondants à un certain nombre d'attributs de la masculinité hégémonique, et l'influence de cet idéal de la masculinité sur leur parcours d'autoréalisation de soi, ainsi que sur les stratégies et moyens utilisés pour faire face à différents obstacles; 2) l'inscription du parcours des répondants dans un projet ego-identitaire parsemé d'obstacles difficiles à surmonter pour des hommes appartenant à la classe des travailleurs génériques et disposant d'un capital humain, culturel et social qui, au fil de leur parcours, se détériore, rendant de plus en plus difficile leur projet d'autoréalisation de soi; 3) le constat que l'aide publique, plutôt que d'assurer un filet de protection sociale, punissait les hommes rencontrés en les poussant à la « vie nue » et que l'aide sociale agissait comme un appareil répressif d'État de maintien de l'oppression de l'ordre de genre : 4) la nécessité, pour la pratique du travail social, de développer une aide formelle adaptée aux besoins des hommes en situation de pauvreté en misant sur leur capacité de résilience comme levier d'intervention, mais aussi d'agir sur les causes structurelles de la pauvreté des hommes, notamment de déconstruire la masculinité hégémonique et de revendiquer un meilleur filet de sécurité sociale.
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Étude sur la violence et le support social chez les jeunes couples

Poulin, Stéphanie 03 March 2021 (has links)
Peu d ’études examinent la relation entre la violence et le support social chez les jeunes couples. Le but de la présente recherche vise à étudier l’usage des conduites violentes et le support social chez les jeunes adultes québécois. Cent quatre-vingt-un étudiants répondent à des questionnaires concernant la fréquence de recours à des conduites violentes au sein de leur couple, la disponibilité perçue et la satisfaction ressentie vis-à-vis leur support social. Les résultats suggèrent qu’il y a une faible corrélation négative et significative entre le nombre de gens consultés et le nombre de conduites violentes physiques et physiques mineures de la part du partenaire amoureux. Il n’y a pas de différence sexuelle significative concernant le nombre de gens consultés pour de l’aide et la satisfaction vis-à-vis l’aide reçue. Finalement, il y a trois corrélations négatives et significatives qui appuient faiblement que plus une personne est satisfaite du support qu’elle a, moins il y a des conduites violentes dans son couple.
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Étude sur les représentations sociales de la violence conjugale et leurs effets sur l'offre de services aux hommes subissant de la violence dans leur couple

Leblanc, Marie-Pierre 13 December 2023 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 25 juillet 2023) / La violence conjugale est une problématique complexe où la majorité des victimes sont féminines. La réalité des hommes violentés dans leur couple, elle, est peu documentée et souvent ignorée. Pour cette raison, ce mémoire de maîtrise s'intéresse aux effets des représentations sociales de la violence conjugale des intervenants sociaux et de la santé sur l'offre de services aux hommes qui subissent ou ont subi de la violence conjugale. L'étude est de nature qualitative et exploratoire. Elle se situe dans le paradigme constructiviste. Neuf (9) intervenants sociaux travaillant auprès d'hommes en Chaudière-Appalaches ont été rencontrés afin d'élaborer une carte associative et de participer à une entrevue semi-dirigée. Les résultats montrent que les participants ont une lecture de la problématique de la violence conjugale se situant dans le paradigme des conflits familiaux (Straus, 2005; Winstok, 2011). Les participants témoignent de l'existence des hommes subissant de la violence conjugale et des conséquences que la violence subie peut avoir sur eux. Les participants considèrent que les hommes violentés vivent principalement de la violence psychologique et verbale, tout en reconnaissant aussi d'autres formes de violence. Même si certains participants considèrent que les impacts de la VC sont moins importants lorsque ce sont les hommes qui subissent cette problématique, tous considèrent que la violence conjugale est constituée de l'ensemble des formes de violence exercée dans le couple, sans égard à leur nature, leur fréquence, leur gravité ou au genre de l'agresseur et de la victime. Par ailleurs, il ressort de cette étude que la socialisation de genre maintient le tabou autour des hommes violentés. Selon les participants, ceux-ci ne dénoncent pas de peur de ne pas être crus. La parole des hommes violentés est décrédibilisée et leur vécu considéré comme une exception, ce qui affecte l'offre de services pour ces hommes. / Domestic violence is a complex, multi-faceted problem where most victims are female. The reality of men who are abused in their relationship is poorly documented and often ignored. For these reasons, this master's thesis focuses on the effects of the social representations of domestic violence of social and health workers on the services offered to men who suffer or have suffered violence. To answer this question, associative maps and semi-structured interviews were used. This study is qualitative and exploratory in nature, and it falls within the constructivist paradigm. Nine (9) social and health workers working with men in Chaudière-Appalaches were interviewed. The results show that the participants have a reading of the domestic violence problem situated in the paradigm of family conflicts (Straus 2005; Winstok 2011). The participants bear witness the existence of men suffering from domestic violence and the consequences that the violence experienced can have on them. However, their visions vary regarding the forms of violence that men can suffer in their relationship. For example, all participants consider that abused men experience mainly psychological and verbal violence. Their point of view differs with respect to other forms of violence. Nevertheless, they consider that any form of violence exerted in the couple, must be considered as part of a dynamic of domestic violence, without regard to the nature, the frequency, the seriousness and the gender of the aggressor and the victim. Even if some participants consider that the impacts of DV are less important when it is men who suffer. Moreover, it emerges from this study that gender socialization maintains taboo around abused men. According to the participants, these do not denounce for fear of not being believed. The words of abused men are discredited, their experiences considered as exceptions, which affects the offering of services for these men.
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L'influence des proches dans la demande d'aide formelle des hommes en difficulté

Fortin, Marc-Philippe 24 April 2018 (has links)
La majorité des écrits scientifiques concernant la demande d'aide chez les hommes fait état de l'importance des proches dans la demande d'aide, puisqu'une majorité d'hommes aurait de la difficulté à consulter sans le soutien de leurs proches, qui font souvent office de référents lors de la demande d'aide. Par contre, il semble y avoir peu d'information disponible concernant la manière avec laquelle les proches arrivent à influencer l'homme à demander de l'aide et sur la nature des interactions entre le proche et la personne aidée. Devant ce constat, cette recherche qualitative a pour objectif d'approfondir le point de vue des proches dans le processus de demande d'aide chez les hommes. Il s'agit d'une étude exploratoire dans laquelle huit personnes ayant influencé un homme de leur entourage à consulter un professionnel ont été rencontrées dans le cadre d'entretiens semi-dirigés. Les résultats révèlent que le proche intervient souvent peu après l'apparition des premiers signaux de détresse chez l'homme de son entourage, étant particulièrement sensible aux changements dans l'humeur de l'homme ainsi qu'au risque suicidaire. Ils tentent alors d'utiliser les moyens à leur disposition – les ressources informelles - jusqu'à ce que cela ne fonctionne plus. Les proches se tournent alors vers des ressources formelles et ce sont eux, la plupart du temps, qui transmettent l'information à l'homme quant à la nature des services professionnels disponibles. Les membres du réseau social sont également très actifs tout au long du processus de demande d'aide, utilisant plusieurs types de soutien social afin d'amener l'homme à modifier ses comportements problématiques sous forme d'échange de ressources instrumentales, de ressources émotionnelles et d'information. Les proches semblent également adapter leurs interventions aux besoins de l'homme, privilégiant des interventions axées davantage sur le maintien du lien de confiance au début du processus de changement, en intégrant progressivement des interventions plus informatives, pour finalement y aller de démarches instrumentales, peu avant la demande d'aide formelle. L'influence des proches est également présente après la demande d'aide afin de maintenir la motivation de l'homme à l'égard de l'intervention. Les entrevues menées auprès des proches mettent également en lumière un autre constat, soit que la demande d'aide peut amener une certaine détresse chez la personne aidante en étant témoin de la souffrance d'une personne de son entourage. De soutenir un homme dans ce processus peut amener le proche à ressentir un sentiment d'impuissance et s'accompagne d'une responsabilité importante quant au bien-être et à la sécurité de ce dernier. Cela fait en sorte que plusieurs répondants ressentent le besoin d'obtenir de l'aide durant ou après le processus de demande d'aide, que ce soit auprès de professionnels de la santé ou de membres de leur réseau informel. Somme toute, bien que cela constitue une expérience éprouvante, plusieurs répondants vivent toutefois positivement le fait de venir en aide à un homme de leur entourage.
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Le rôle des stratégies de régulation des affects (SRA) dans les changements personnels tels que perçus par des hommes qui consultent individuellement un professionnel de la relation d'aide

Audet, Steve 24 April 2018 (has links)
L’objectif de cette thèse est de mieux comprendre le rôle des stratégies de régulation des affects (SRA) dans les changements personnels tels qu’ils sont perçus par des hommes qui consultent individuellement un professionnel de la relation d’aide. Le changement est défini comme un processus dynamique en référence à la théorie générale des systèmes. Les changements sont étudiés sous trois formes, soit les changements dans la situation-problème, dans les affects associés à celle-ci ainsi que dans les SRA utilisées. Une situation-problème comprend l’ensemble des difficultés vécues par un individu. Les affects regroupent notamment les émotions, les contre-émotions et les pseudo-émotions qui sont vues à la fois comme un état et un processus. La régulation des affects (RA) est conçue comme un processus continu visant la modulation des affects et l’adaptation. Les SRA sont les moyens utilisés pour moduler les affects vécus en lien avec une situation-problème. L’accent mis sur les hommes qui consultent est motivé par une socialisation différenciée selon le sexe qui influence la perception que les hommes ont des affects et la façon de les réguler. Trois cadres théoriques sont retenus pour alimenter l’interprétation des données. Le principal cadre théorique est celui de Linehan, Bohus, et Lynch (2007) qui traite de la régulation des émotions (RÉ) et du rôle des stratégies de régulation des émotions (SRÉ) dans le processus de changement selon une perspective clinique. Le second cadre fait référence à la théorie des émotions de Larivey (2002) qui présente une théorie originale des émotions ainsi qu’un processus émotionnel lié à l’adaptation. Le troisième cadre correspond au modèle transthéorique ou MTT (Prochaska et DiClemente, 1983), lequel propose une vision du processus d’adaptation à une situation-problème. Dans les trois cas, les auteurs identifient des SRÉ qui aident ou nuisent à l’adaptation. Ils proposent également des interventions pour favoriser l’utilisation de SRÉ aidantes. Les données de cette thèse sont issues des témoignages recueillis auprès de 13 hommes ayant consulté un professionnel de la relation d’aide dans les six derniers mois. Ces hommes ont été rencontrés à deux reprises pour la réalisation d’entrevues semi-structurées. Puis, un résumé écrit de leur témoignage leur a été remis après les deux entrevues en vue de valider la compréhension du chercheur et de rectifier certaines perceptions au besoin. En tout, 13 études de cas ont ainsi pu être réalisées. Les témoignages ont été enregistrés sur bande audio et transcrits. L’ensemble de ce contenu a été codifié à l’aide du logiciel MAXQDA. L’analyse qualitative des données a été réalisée selon les indications de Stake (2006) ainsi que Paillé et Mucchielli (2012). Le consentement écrit à participer à cette étude a été obtenu. Les résultats exposent, premièrement, les changements perçus par les participants concernant leur situation-problème, leurs affects et leur utilisation des SRA. La plupart des participants rapportent des changements significatifs sur ces trois variables. Selon leur point de vue, à certaines périodes, ces changements ont été négatifs alors qu’à d’autres périodes, ils ont été positifs. Finalement, la plupart des participants évaluent positivement leur évolution sur ces trois variables. En comparant les trajectoires suivies par les participants et le vécu qu’ils y associent, cette analyse a mis en lumière deux processus différents, soit le processus de la situation-problème et le processus affectif. Chaque processus est composé de phases qui représentent le vécu, plus ou moins positif ou négatif, des participants en lien avec leur situation-problème ou leurs affects. La trajectoire des changements qu’ils ont vécus est, selon leurs propos, non linéaire et discontinue en regard de la situation-problème et de l’état affectif. Deuxièmement, une analyse plus approfondie des résultats visait à comprendre comment ont été réalisés les changements perçus par les participants dans leur situation-problème et leur état affectif. Selon leurs témoignages, c’est la modification de leur utilisation des SRA qui est la clef pour comprendre ces changements. En effet, leurs témoignages indiquent qu’en phase régressive, les participants ont surtout utilisé des SRA non aidantes (répression des émotions, évitement, rumination, etc.) alors qu’en phase progressive, ils ont surtout employé des SRA aidantes (acceptation des émotions, expression positive des émotions, réinterprétation, etc.). Selon les participants interrogés, ce sont la consultation et le soutien social qui ont été les deux éléments les plus aidants dans la transformation positive de leur utilisation des SRA. / Emotion regulation strategies (ERS) are used to modulate emotions and emotional processes in different ways and for different purposes. Some ERS focus on the situation that can trigger emotions while others target the emotions themselves once they have emerged (Gross, 2015). In some circumstances, the difficulty to cope with the situation generates negative emotions which, if not adequately regulate, accentuate the adaptation problem. In clinical perspective, emotional vulnerability is characterized by a high sensitivity to emotional stimuli, an intense response to emotional stimuli and a slow return to emotional baseline. People with high emotional vulnerability have difficulty to keep emotion in optimal zone that can be manageable. These people have a limited access to coping strategies (Linehan et al., 2007). Considering these elements, what role do ERS play in the process of change in relation to the situation and emotions? To explore these questions, we conducted 13 deep case studies in qualitative setting. The participants were 13 men who had consulted a psychotherapist or a social worker at least five times in the past year and signed a confidentiality agreement with the researcher. Inspired by Stake’s (2006) case study method, we had three sharing sessions (two interviews and a writing feedback) with each participant to reconstruct their own process of change retrospectively. The qualitative data were analyzed with MAXQDA-11 and interpreted on the basis of the ERS model of Linehan et al. (2007) and following the method of thematic analysis (Paillé et Mucchielli, 2012). The process of change described by participants indicates a significant improvement in their emotional state and the situation with which they initially struggled to adapt. To explain theses change, the participants believed that psychotherapy helped them to identify maladaptive ERS (rumination, suppression, alcohol, etc.) and progressively replaced these by adaptive ERS (reappraisal, problem-solving, etc.): “I prefer to talk to someone than to ruminate. I prefer to take a time out than to stay inactive” (Francesco). Furthermore, participants said they had learned to make a conscious choice to stop maladaptive ERS and took the risk to use new adaptive ERS (positive expression of emotion, acceptance, meeting their needs, etc.): “When I realized the benefits of evacuating frustration, sadness and negative emotions, I felt wow! I felt good when expressing my emotions, I felt better than when keeping them inside me” (Martial). From the perspective of the participants, psychotherapy helps to reduce emotional vulnerability, which facilitates emotional regulation and adjustment to the situation: “My psychotherapist is part of my team to be able to create strengths, to give me the tools to be able to face different types of individuals in different contexts with better strategies” (Paul). The results of this qualitative study support the idea of Linehan et al. (2007) that psychotherapy, by promoting the adoption of adapted ERS, reduces the emotional vulnerability and promotes adjustment. More specifically, this study shows that the ERS used affect the trajectory of the change process. Thus, the almost exclusive and frequent use of maladaptive ERS corresponds to regression cycles (left wheel) whereas the regular use of adaptive ERS coincides with cycles of progression (right wheel). Moreover, as Linehan (1993) suggests, different interventions would favor the adoption of adapted ERS. The present study agrees in the same direction by associating these interventions with the process of change. Finally, this study explains how ERS facilitates adaptation by acting on both emotions and the situation that generates them. The proposed explanatory model differs from that of Gross (2015) and of Linehan et al. (2007) emphasizing the role of ERS in the process of change as seen by men who have consulted a psychotherapist. However, this model remains to be validated more widely because it was developed from a small number of male participants who perceived a positive role for emotions during their psychotherapeutic process. It would be interesting to interview women or men who believe more or less important the role of emotions in their process of change in order to see their specific way of using the ERS.

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