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Environnements paraliques à ambre et à végétaux du Crétacé Nord-Aquitain (Charentes, Sud-Ouest de la France)

Perrichot, Vincent 17 December 2003 (has links) (PDF)
De nouveaux gisements à ambre et à végétaux ont été découverts dans les terrains<br />albiens et cénomaniens de Charente-Maritime (France). L'un d'eux, daté de l'Albien, constitue l'un des plus anciens mais aussi l'un des plus importants gisements d'ambre fossilifère du Crétacé, compte tenu de la richesse et de la diversité des inclusions répertoriées. Les insectes et les arthropodes sont les plus nombreux, mais quelques restes de vertébrés (plume, peau de reptile) et des fragments végétaux sont également signalés. La singularité de cet ambre est d'avoir préservé une abondante faune d'arthropodes vivant au niveau de la litière du sol, alors que l'essentiel des inclusions représente généralement le biotope vivant le long du tronc ou des branches de l'arbre producteur de résine. La confrontation d'analyses taphonomiques, xylologiques et physico-chimiques permet de discuter la source botanique probable de cet ambre.<br />Quelques insectes particulièrement significatifs pour la compréhension de l'histoire<br />évolutive de leur groupe, ou bien informatifs d'un point de vue paléoenvironnemental ou paléobiogéographique, font l'objet d'une étude systématique détaillée. Des informations complémentaires, d'ordre paléoécologique et paléoclimatique, sont apportées par les nombreux végétaux associés dans les gisements sous forme de bois ou de feuilles. Une reconstitution régionale des écosystèmes terrestres côtiers médio-crétacés est proposée, via l'analyse sédimentologique des milieux de dépôt et les informations paléoécologiques fournies par ces assemblages fossiles. Ces gisements contribuent à une meilleure connaissance des biotopes côtiers du Crétacé, période cruciale pendant laquelle la co-évolution des insectes et des plantes à fleurs a constitué les prémices de nos écosystèmes actuels.
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Géoarchéologie d'une maison semi-souterraine thuléenne-inuit en contexte périglaciaire : étude des processus taphonomiques

Barbel, Heloïse 11 January 2019 (has links)
Cette recherche a été effectuée dans la baie de Kuuvik (Nunavik, Canada) pour mieux comprendre les occupations dorsétiennes et thuléennes-inuit dans un contexte biophysique postglaciaire en évolution. Des analyses géomorphologiques, stratigraphiques, micromorphologiques, macrofossiles et géochimiques (FTIR et ICP-AES) ont été effectuées sur une maison semi-souterraine unifamiliale hivernale thuléenne-inuit du site Paaliup Qarmangit 1 et dans la vallée dans laquelle elle s’inscrit afin de documenter les processus de formation et la taphonomie de la structure étudiée. Les données extra-sites ont permis de reconstituer l’évolution des environnements sédimentaires dans la vallée depuis la dernière glaciation. L’approche intra-site a révélé des occupations dorsétienne (après 143-327cal A.D.) puis thuléennes-inuit (entre 1317-1413 cal A.D. et1466-1642 cal A.D) du site. Le caractère stratégique du lieu d’implantation (accessibilité aux matériaux de construction, aux ressources alimentaires et hydriques) pourrait expliquer son utilisation par deux cultures différentes successives. Les résultats montrent la prédominance des processus nivéo-éoliens et de nivation dans la formation de l’unité stratigraphique contenant les restes archéologiques et attestent d’un remaniement post-dépositionnels naturels et/ou anthropiques des artefacts dorsétiens. Des signatures chimiques anthropiques modérées mais significativesont été détectées dans les sols de la maison semi-souterraine (e.g., Mg, Fe, S). Elles pourraient avoir été atténuées par des processus pédologiques, tels que le lessivage et la remobilisation des éléments par les organismes du sol, et/ou des processus anthropiques, tels qu’un nettoyage régulier de la structure par ses habitants. / This research was carried out in Kuuvik Bay (Nunavik, Canada) to document Dorset and Thule-Inuit occupations in an active periglacial context. Geomorphological, stratigraphical, micromorphological, macrofossil and geochemical (FTIR and ICP-AES) analyses were performed over a single-family semi-subterranean Thule-Inuit house of Paaliup Qarmangit 1 site and the surrounding periglacial valley to document site formation processes of the studied structure and to identify anthropogenic chemical signatures in the soil of the house. Off-site data enabled to reconstruct the sedimentary environments in the valley since the last glaciation. In-site approach revealed a Dorset occupation of the site (after 143-327cal A.D.) prior Thule-Inuit settlement (between 1317-1413 cal A.D. and 1466-1642 cal A.D.). Strategic features of the site (such as availability of building material, food, and water resources) may explain its use by two different cultures. Results showed the predominance of niveo-aeolian and nivation processes in the formation of the unit containing archaeological remains and provided evidence of post-depositional natural and/or anthropogenic reworking of Dorset artefacts. Soil of the house recorded moderate but significant anthropogenic chemical signatures (e.g., Mg, Fe, S), which may have been buffered by pedological processes, such as leaching and biological remobilization, and/or anthropogenic processes, such as a regular cleaning (maintenance) of the structure
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Éclairage de la tracéologie lithique sur le système techno-économique nomade châtelperronien / The chatelperronian settlement and techno-economical systems : a functional point of view / El aporte de la traceología sobre el sistema tecno-económico nómada chatelperroniense

Baillet, Mickaël 20 February 2017 (has links)
Pour l’extrême ouest eurasiatique, le problème demeure de savoir selon quelles modalités anthropologiques Neandertal et l’Homme d’Anatomie Moderne (HAM) se sont succédés, lors d’une sous-époque artificiellement qualifiée de « Transition ». Une solution pourrait selon nous venir d’une approche globale du système techno-économique nomade, là où l’approche technologique des industries lithiques, mise en oeuvre de façon privilégiée jusqu’à aujourd’hui, a montré ses limites. Notre thèse applique cette échelle systémique aux industries lithiques châtelperroniennes,depuis le nord de la France jusque dans la corniche vasco-cantabrique. Le Châtelperronien est pa railleurs une culture emblématique du problème évoqué. Nous avons placé la tracéologie lithiqueainsi que l’expérimentation au coeur de notre méthodologie analytique, afin de cerner à la fois les stratégies industrielles et les activités outillées des communautés châtelperroniennes. Tandis que nous nous sommes basé sur des modèles théoriques explicites pour appréhender plus généralement leur système de fonctionnement économique relativement à leur mode de nomadisme. Nous avons également utilisé la tracéologie afin d’éclaircir la problématique taphonomique spécifique au Châtelperronien.Nos observations sur l’état de surface des collections nous pousse finalement à suggérer que la dichotomie entre «sites à indices de passage » et « sites à dépôt archéologique » ne serait pas le résultat taphonomique d’évènements climatiques induisant une érosion à géométrie variable(i.e. intersites et/ou intrasites), comme nos prédécesseurs concevaient habituellement cette problématique spécifique. Au contraire, elles témoigneraient bien d’un mode d’occupation très contrasté du territoire. L’analyse fonctionnelle des industries, de son côté, abonde également dans ce sens en révélant que les stratégies industrielles reflètent une double partition, à la fois humaine et économique.En effet, d’une part, le « support de Châtelperron » équipe notamment des individus missionnés sur des sites logistiques tels que des haltes de chasse, afin qu’ils fabriquent et utilisent tour à tour des armatures de sagaie ou des couteaux de boucherie. D’autre part, d’autres haltes logistiques sont conçues comme la conjonction entre le renouvellement de l’industrie lithique et la réalisation d’activités spécialisées à caractère vivrier (boucherie) et artisanal (peausserie, et très probablement industrie osseuse). Quant aux campements résidentiels, manifestement très rares et alors sous abris rocheux, ils accueillent l’ensemble du groupe et sont le lieu où sont mis en oeuvre l’ensemble des industries lithique et osseuse, ainsi que la parure, reflétant le panel probablement complet des activités de ces communautés.En somme, il ressort une spécialisation des outils au Châtelperronien, et plus généralement une spécialisation cynégétique du système technique lithique, couplées à un mode logistique de nomadisme sur de vastes territoires. Ceci pourrait refléter une segmentation du groupe par spécialistes, et notamment une partition sociologique dans laquelle la figure du chasseur occupe une place majeure.Enfin, la confrontation de notre modèle châtelperronien spécifique avec les principales cultures de la Transition sur notre aire géographique fait ressortir une définition restrictive du Paléolithique supérieur. En effet, la spécialisation cynégétique du système technique lithique et, corrélativement,celle du statut de chasseur parmi les membres du groupe, représentent selon nous deux traits singularisant les communautés du Paléolithique supérieur. / At the far west of Eurasia, questions persist regarding what factors led anatomically modernhuman groups to succeed Neanderthals during the so called “Middle to Upper PaleolithicTransition.” Technological approaches to lithic analysis, which have until recently been the principal mean used to investigate these questions, have now shown their limitations. Instead, we suggest amore global approach, which examines both techno-economic and settlement systems.Here, we apply this mode of analysis to the Châtelperronian industry, which is found from northernFrance to the Vasco-Cantabrian region of northern Spain and is emblematic of the above-mentionedproblems. Methodologically, we approach this lithic industry by way of use wear analysis andexperimental archaeology. Our aim is to understand both overarching industry strategies and theways in which specific tools were used. We use theoretical models to investigate the relationshipbetween Châtelperronian functional economy and their mode of nomadism, and use traceology to clarify taphonomic problems specific to the Châtelperronian.We observed, using different levels of magnification, that the natural texture of most lithic artifacts appears to be surprisingly well preserved. This leads us to the conclusion that contrary to previous understandings, the perceived dichotomy between “sites à indices de passage” (i.e. coarse grained assemblages) and “sites à dépôt archéologique” (i.e. fine grained assemblages), cannot be the resultof climatic events resulting in different degrees of intersite and/or intrasite erosion. Instead, we suggest that this be the result of different pattern of movement of Châtelperronian groups. Additionally,the results of our use wear analysis suggest that Châtelperronian industrial strategies were the resultof a division in both human and economic terms.We hypothesize that individuals carried lithic blanks to logistical sites (e.g. hunting camps), manufactured so called “Châtelperronian points”, and used these tools as both projectile points and knives for butchery. This type of specialized activity hints at segmentation within a given group. Different type of logistical sites can be associated with different combinations of activities performed at them including the rejuvenation of lithic tools (i.e. flint knapping), the production of food (i.e.butchery), and other craft activities (i.e. hide working and the production of bone and antler tools).In contrast, residential sites were likely home to entire groups. These are rare in the archaeological record, and are always associated with rock shelters. These sites contain lithic and bone tools, as well as personal ornaments, which were manufactured on site. These residential sites can be considered good representations of the Châtelperronian industry as a whole, and likely reflect nearly the entire range of daily activities performed.In sum, Châtelperronian tools were specialized elements of a lithic industry focused on hunting within a system of logistical mobility spanning vast territories. This could reflect a social division of Châtelperronian groups into specialists, with the role of the hunter occupying a primary position. Finally, a comparison of our model of the Châtelperronian to that of other “transitional” cultures of western Eurasia leads us to propose a more restrictive definition of the Upper Paleolithic. We posit that hunting specialization, both in terms of lithic technology and the status of the hunter relativeto other members of the group, represent the only traits which set apart Upper Paleolithic societies. / En el caso del extremo occidental de Eurasia, la cuestión reside en establecer los factores antropológicos que llevaron a la sucesión Neanderthal-“Humanos Anatómicamente Modernos”durante la transición entre el Paleolítico Medio y el Superior. Estimamos que una vía de acercamiento puede derivar de un análisis más global del sistema tecnoeconómico nómada, alejándose deuna perspectiva tecnológica sobre la industria lítica demasiado restringida.Nuestra perspectiva se ha aplicado al estudio de una cultura característica del periodo, el Chatelperroniense,introduciendo un énfasis particular en el análisis funcional de los utillajes líticos y en elestudio de los patrones territoriales de los asentamientos. Para abordar los patrones territoriales,hemos recurrido a modelos teóricos explícitos que los relacionan con sistemas económicos específicos.En el caso del análisis funcional, hemos situado la observación de las huellas de uso y unimportante referencial experimental como núcleo de la metodología desarrollada. En este caso el objetivo es doble ya que se trata de reconocer las estrategias técnicas aplicadas a los propios utillajesde piedra y de reconocer también estas estrategias en los procesos técnicos en los que estos utillajeshan participado. El estudio traceológico ha servido asimismo para abordar cuestiones tafonómicasrelativas a la conservación de los yacimientos estudiados gracias a la lectura de las alteraciones sufridas por las superficies de los utillajes de piedra. Estas evidencias sugieren una conservación inesperadamente buena de los contextos arqueológicos. Ello viene a demostrar que las diferencias entre tipos de yacimientos que se habían observado –que se atribuían a alteraciones tafonómicas diferenciales- son en realidad el resultado de comportamientos y modos de ocupación diferentes ybien contrastados en cada uno de ellos.Por otra parte, los resultados generales del análisis funcional redundan en esta percepción, la deuna partición doble –humana y económica- en el seno de las estrategias técnicas. Nuestros resultadossugieren que existe una primera estrategia que implica una circulación en el territorio depuntas-cuchillos de chatelperron, probablemente transportados por individuos que se desplazana ocupaciones especializadas, como los campamentos de caza; estos instrumentos se utilizarían como cuchillos de carnicería y también como parte de elementos de proyectil. Algunas de estas ocupaciones especializadas reunirían un conjunto algo más complejo de funciones incluyendo larenovación del utillaje lítico agotado y algunos trabajos especializados relacionados con la subsistencia–carnicería- o actividades de elaboración de algunos productos (en piel y materias óseas). Los campamentos residenciales son muy escasos, casi siempre en abrigos y cuevas, y en ellos se llevarían a cabo el conjunto de tareas necesarias para estas comunidades y, en este sentido, puedenconsiderarse representativas de los comportamientos generales durante el periodo.En conjunto, se aprecia una especialización del utillaje durante el Chatelperroniense, muy orientada hacia las actividades cazadores en el marco de un sistema territorial que implica una gran movilidad logística. Ello podría reflejar una segmentación social interna de las comunidades con la apariciónde especialistas entre los que jugaría un papel importante la figura del cazador.Como conclusión, la comparación del modelo que emerge acerca de los comportamientos chatelperronienses con los propios de otras culturas de este periodo de transición en torno al 40.000nos lleva a proponer una definición más restrictiva para caracterizar al conjunto del Paleolítico Superior.En este sentido, planteamos que la especialización cazadora, tanto en lo que afecta al sistema técnico lítico como al estatus del cazador respecto a los otros miembros del grupo, representa el rasgo diferencial esencial que define a las comunidades humanas del Paleolítico superior.

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