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Devenir ‘expat’. Pratiques de l’espace du quotidien de femmes en situation de mobilité internationale à Luxembourg / To (be)come an ‘expat’ : women’s everyday practices of space during international mobility in LuxembourgDuplan, Karine 13 May 2016 (has links)
Cette thèse en géographie politique et culturelle s’inscrit au sein des approches critiques de mobilités et des migrations et des études sur le genre et les sexualités. Centrée sur les individues, elle vise à éclairer la double face cachée de l’expatriation en s’intéressant au rapport à l’espace de femmes en situation de mobilité internationale, à travers l’analyse de leurs pratiques du quotidien. Elle étudie la façon dont ces pratiques translocales s’agencent, de façon multiscalaire, en un mode de vie dans la mobilité. La dimension du corps, échelle de pratique spatiale et surface d’inscription des normes de sexe et de genre, y est posée de façon centrale, autour de la notion de performance, dans la (re)production d’un espace transnational localisé. Cet angle dévoile l’expatriation comme une pratique de mobilité distinctive, oscillant entre contrainte de genre et émancipation, tout en prenant part à la reproduction et à la diffusion de l’hétéronormativité dans un contexte d’essor de la mondialisation. La méthodologie de la thèse repose sur une enquête ethnographique approfondie mêlant observation participante et entretiens semi-directifs dans un souci constant de réflexivité et en articulation avec une analyse de données statistiques et la présentation d’un large panorama de structures et lieux expatriés en présence. Basée à Luxembourg, capitale en métropolisation émergente, cette thèse se présente comme une étude de cas élargie invitant à prendre en compte les expériences subjectives de la mondialisation. / Positioned in both critical mobility and migration studies, and studies on gender and sexualities, this PhD dissertation in political and cultural geography aims at unveiling the hidden double face of expatriation. For one part, it focuses on women’s daily practices during their international mobility cycle. It thus examines how these translocal practices fit within a multiscale mobility lifestyle. For another part, it places the body as the primary space of the analysis through the concept of performance. It shows of expatriate women play out specific sexual and gender norms and roles that contribute to the (re)production of a localised transnational space. This research seeks to reveal expatriation as a distinctive mobility practice, weaving from gender coercion to emancipation, which contributes to the reproduction and the spread of heteronormativity in a context of growing globalisation. It is settled in Luxembourg, which can be characterised as an emerging metropolitan capital, where the subjective experience of globalisation can be felt. Methodologically speaking, this thesis is based on in-depth reflexive ethnographic researches, combining participant observations and semi-structured interviews, in articulation with a statistical analysis and a large panorama of Luxembourg's expatriate places and institutions.
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Réseaux virtuels et commerces ethniques : une dynamique entre l’espace des flux et l’espace urbain / Virtual networks and ethnic businesses : a dynamic between the space of flows and the urban spaceEbilitigué, Ines 05 December 2014 (has links)
Cette recherche traite du devenir de l’espace urbain et de ses logiques traditionnelles, dans un contexte marqué par les technologies de l’information et de la communication (TIC). Ce sujet est abordé par le prisme des commerces ethniques situés dans trois localités, parisiennes et régionales. Le regard est focalisé sur ces lieux afin de comprendre les facteurs à l’origine de la présence, en leur sein, des TIC accessibles au public. Trois hypothèses sont proposées. Il s’agit d’abord d’expliquer ce phénomène par le message des scénographies commerciales, puis par le besoin qu’éprouvent les migrants de maintenir les liens avec leurs origines culturelles et leur famille, enfin par l’appartenance des commerçants à la communauté des migrants. La méthodologie privilégie les méthodes d’enquête qualitative relevant de l’anthropologie et de la microsociologie. L’analyse des données permet de valider les hypothèses. Elle offre également la possibilité de montrer que dans une société marquée par les technologies de l’information et de la communication l’espace ne disparait pas sous le coup de la domination d’un espace en réseaux. Au contraire, l’analyse permet de souligner d’une part que l’espace urbain, avec ses logiques traditionnelles, persistent tout en s’articulant à une logique en réseaux. D’autre part, elle fait émerger la production de diverses formes spatiales. La plus significative offre à la principale clientèle la possibilité quotidienne de conserver son ancrage aux lieux urbains, tout en étant mobile et virtuellement mobile, de sortir des termes de la fracture numérique. Cette clientèle s’en trouve intégrée à la société en réseaux, dépasse la situation de double présence au pays d’origine et à la famille s’y trouvant et connaît des situations de multiples présences. Enfin, la recherche a permis de montrer que les lieux urbains et particulièrement les commerces ethniques sont des espaces de socialisation des réseaux virtuels en les situant au même niveau que les offres et services marchands, et qu’ils sont des outils dont les migrants et leur famille située à l’étranger savent se saisir pour permettre une évolution de leurs situations quotidienne et projets. / This research deals with the future of the urban space in a context marked by the Technologies of Information and Communication (ICT). This subject is approached by the prism of the ethnic businesses situated in three localities, Parisian and regional. The outlook is focused on these places to understand why ICT are included in those spaces open to the public.Three hypotheses are suggested. First, The ICT are included in the businesses thanks to the commercial message diffused through the setting up of goods. Then, the networking of businesses can be explained by the need which the migrants have to maintain the links with their cultural origins and their family, lastly through the membership of the storekeepers in the community of the migrants.The methodology favors the methods of qualitative investigation coming from the anthropology and the micro-sociology. The empirical data allows a validation of the hypotheses. The analysis of those data underline first that, in the network society, urban places don’t disappear. Among them, the ethnic shops are areas of socialization of the virtual networks by placing them at the same level as the offers of the goods and the trade services. Then, the space produced by those businesses offers to the main clientele the possibility of preserving its anchoring in the urban places while being mobile and virtually mobile. By this last idea, this research shows that the ethnic business and ICT are articulated tools which the migrants and their family situated abroad know how to seize to allow an evolution of their daily situations and projects. This analysis gives possibility to considered migrants out terms of the digital divide, and as integrated into the networks society. This new figure of migrant has overtaken the situation of double presence in their origin country and to their family living there, to actually know situations of multiple presences in this country and to their relatives.
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