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La morale à l’épreuve de la politique : la pensée politique de l’intelligentsia libérale soviétique de l’époque de la perestroïka / Morality in the crucible of politics : political thought of the Soviet liberal intelligentsia during perestroika

Sauvé, Guillaume 13 December 2016 (has links)
Cette thèse est inspirée d’un phénomène paradoxal dans l’histoire politique récente de la Russie, soit le soutien d’un grand nombre de figures célèbres de l’intelligentsia libérale, au début des années 1990, à la concentration des pouvoirs dans les mains d’une élite « éclairée », contribuant ainsi à l’épuisement de la démocratie qu’ils cherchaient à consolider. Sur la base d’une étude contextualiste de la pensée politique d’auteurs qui sont au cœur des débats de la perestroïka, cette recherche met en lumière la perspective morale de l’intelligentsia libérale soviétique. Elle montre aussi comment ces postulats et idéaux moraux sont mis à l’épreuve de l’émergence de la vie politique pluraliste à partir de 1989. L’une des principales conclusions de cette étude est de remettre en question une fréquente présomption de similarité entre la pensée politique des libéraux soviétiques et le libéralisme tel qu’il est communément défini en Occident. Le projet moral de la perestroïka porté par les libéraux soviétiques, en effet, ne vise pas à assurer l’indépendance individuelle par la neutralité de l’État : c’est un projet perfectionniste confié à un pouvoir étatique réformateur visant à l’épanouissement d’un bien moral substantiel par le démantèlement du système communiste. Cela ne signifie, pour autant, que la vision politique des libéraux soviétiques soit simplement « immature » ou « utopique », comme on leur reproche parfois. Leur réflexion sur le renouvellement moral nécessaire à la démocratisation s’inscrit au contraire dans une riche tradition de réflexion, dans la philosophie politique occidentale, sur les conditions morales et institutionnelles de la fondation de la liberté. / This dissertation is inspired by a paradoxical phenomenon in recent Russian political history: the support for the concentration of power in the hands of an “enlightened elite” by a large numbers of distinguished figures of the liberal intelligentsia, who thus favored the conditions of the demise of their own political project. Based on a contextual study of the political thought of authors who were at the heart of the debates at the time, this research sheds light on the specific moral perspective of the liberal intelligentsia. It also demonstrates how these moral assumptions and ideals were challenged in the crucible of pluralist politics, from 1989 on. One of the main conclusions of this study is to question a pervasive presumption of similarity between the ideas of Soviet liberals and the Western liberal canon. Indeed, the moral project of perestroika, as it was conceived by Soviet liberals, did not aim at the guarantee of individual independence and state neutrality about the definition of the good. It was rather a perfectionist project in which the reformers were expected to create the political and economical conditions of the thriving of a substantial good, by way of the dismantling of the administrative and ideological control of the communist system. This does not mean, however, that Soviet liberals were merely ‘immature’ or ‘utopian’ in their understanding of politics, as they are also accused of. We argue that it is more fruitful to situate their association of democratization with moral renewal in a long tradition of reflection, in Western political philosophy, on the institutional and moral conditions for the foundation of freedom.
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Les anciens détenus du Goulag : libérations massives, réinsertion et réhabilitation dans l'URSS poststalinienne, 1953-1964

Elie, Marc 21 March 2007 (has links) (PDF)
Staline mort, le 5 mars 1953, les membres de son entourage définirent de nouvelles orientations pour le système soviétique dont ils avaient désormais la charge. Une fois les portefeuilles redistribués, ils s'attaquèrent en urgence à l'héritage répressif colossal laissé par le dictateur. En quelques années seulement, ils firent relâcher plusieurs millions de détenus des camps du Goulag. Cette thèse pose le caractère fondamental de ces libérations massives pour les transformations de la société soviétique dans la période dite du " Dégel " et pour la redéfinition du modèle soviétique sous la direction de Nikita Khrouchtchev (Premier secrétaire du Comité central du PCUS de 1953 à 1964). Souvent supposée, la portée des libérations massives n'a jamais fait l'objet d'une étude complète, intégrant tous les prisonniers, et non les seuls " politiques ", et portant sur les aspects sociaux, politiques et pénitentiaires du démontage du Goulag et du retour à la liberté de millions de réclusionnaires. Quatre questions ont guidé cette recherche. Quels desseins présidèrent aux amnisties massives, qui menaçaient d'être impopulaires et qui sabordaient un modèle économique fondé sur le travail forcé des détenus ? Pour comprendre comment les héritiers de Staline en vinrent à démonter le Goulag, il faut interroger les connaissances qu'ils avaient des réalités économiques et sociales du système pénitentiaire, leur hiérarchie des problèmes et les solutions qu'ils avaient à leur disposition pour les résoudre. De plus, il faut faire la part de la prise de risque, favorisée par l'atmosphère de lutte pour le pouvoir qui encourageait les actions hardies chez les membres du Présidium du Comité central en concurrence. Il faut également prendre en compte que les conséquences des libérations massives étaient souvent inattendues, essentiellement parce que les opérations elles-mêmes étaient mal préparées. Enfin, l'époque du " Dégel " est une ère d'expérimentation. En quête de moyens de réactiver le projet socialiste, les dirigeants, Khrouchtchev en tête, croyaient à la nécessité de réformer les criminels pour les intégrer à la société. Deuxième interrogation à la base de ce travail : quel a été l'impact du retour de millions d'anciens détenus sur la société soviétique ? C'est par l'intermédiaire des dispositifs administratifs, policiers et judiciaires que nous accèderons aux conditions de leur réinsertion. Cela commence par l'organisation logistique du rapatriement des multitudes libérées, rendue difficile par l'éloignement de certains centres pénitentiaires géants et l'engorgement des transports. La plupart des anciens détenus étaient astreints à des règles extrêmement limitatives de séjour et d'établissement connues sous le nom de " réglementation spéciale " des passeports intérieurs. D'autres dispositifs, plus lâches, étaient à l'œuvre pour favoriser leur " mise au travail ". Enfin, la répression pénale menaçait les repris de justice. Nous verrons que les libérés vinrent gonfler les marges sociales du chômage, du vagabondage, de la mendicité et de la prostitution, hors d'atteinte des dispositifs susmentionnés. Quelle fut la profondeur de la politique de "réhabilitation" ? La reconnaissance de préjudices infligés à des innocents, hier encore stigmatisés comme les principaux ennemis du régime, est l'un des événements sociopolitiques majeurs du Dégel. Ce travail montre comment les hommes de l'entourage de Staline, qui appliquèrent docilement ses ordres les plus sanglants, en sont venus néanmoins à faire annuler un grand nombre de condamnations pour crimes " contre-révolutionnaires " au nom du retour à la légalité. Il analyse si cette déclaration d'innocence a été suivie de mesures concrètes en faveur des réhabilités et comment étaient traitées les revendications de ceux qui estimaient avoir été injustement stigmatisés et réclamaient de recouvrer leurs biens, leur emploi et leur honneur. Une quatrième et dernière problématique concerne la redéfinition du maintien de l'ordre public. En effet, si les libérations massives du Goulag s'enchâssent dans la thématique du retour des populations déplacées par la contrainte pendant la période stalinienne, elles ne s'y épuisent pas. Le système carcéral a continué à recevoir de nouveaux contingents de prisonniers après la mort de Staline. Dès lors, le contrôle sur les libérations occupait une place primordiale dans le maintien de l'ordre et la lutte contre la criminalité. Les mécanismes optimums de libération des détenus ne pouvaient être inventés qu'en prenant en considération la récidive et généralement les conséquences criminogènes des sorties. Le contrôle des flux carcéraux devint un enjeu considérable dans les nouveaux schémas de maintien de l'ordre qui se développèrent sous Khrouchtchev.
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Le soccer comme arme antifasciste : une histoire politique, culturelle et sociale de la tournée de l'équipe nationale basque en URSS pendant la guerre civile espagnole

Boivin-Chouinard, Mathieu January 2009 (has links) (PDF)
À l'été 1937, alors que les horreurs de la guerre civile espagnole et les dérives de la terreur stalinienne battaient leur plein, une équipe regroupant les meilleurs joueurs de soccer du Pays Basque effectua une tournée mémorable de neuf matchs en Union soviétique. Malgré le fait qu'elle resta longtemps incrustée dans la mémoire d'une génération de Soviétiques, l'historiographie a négligé cette tournée, ne l'évoquant que dans une perspective événementielle et ne l'analysant qu'en surface. Ce mémoire vise à rectifier le tir en examinant en profondeur les aspects politiques, culturels et sociaux de cet événement sportif s'étant déroulé dans une période si cruciale de l'histoire de l'Espagne et de l'URSS. Après l'introduction, qui tâche de revisiter l'historiographie et de présenter le cadre théorique sous-tendant ce mémoire, le premier chapitre souligne le caractère spectaculaire de la tournée par une mise en contexte et une description des nombreux rebondissements qui parsemèrent la visite des Basques en URSS, permettant ainsi de saisir les changements majeurs entraînés dans l'univers du soccer soviétique. Dépassant l'aspect purement sportif, les deux chapitres suivants démontrent que l'événement fut mis au service du programme politique et culturel des dirigeants soviétiques. Les efforts furent nombreux pour profiter de l'immense popularité de la tournée en vue de faire valoir la politique soviétique de soutien à l'Espagne républicaine et d'union antifasciste. De plus, une offensive médiatique et artistique massive tâcha de représenter les joueurs basques en modèles culturels, leur accolant pour ce faire l'image du nouvel homme soviétique promu par le régime. La grande complexité politique et sociale de l'URSS stalinienne empêcha cependant ces grands desseins d'atteindre leurs objectifs de façon satisfaisante. Le soccer, par sa nature compétitive, imprévisible et parfois violente, n'était pas le véhicule idéal pour diffuser la politique de solidarité antifasciste et les valeurs officielles d'ordre et de civilité, avec lesquelles il entrait en contradiction. En ce sens, le quatrième chapitre montre que la tournée fut parfois déviée de ses significations officielles par les valeurs propres aux nombreux ouvriers qui composaient la majorité de l'auditoire et dont le bagage social, qui échappait au contrôle strict du régime, les amenait à interpréter différemment l'événement. Par l'étude du cas de la tournée de l'équipe basque de soccer en URSS à l'été 1937, ce mémoire démontre donc que malgré les tentatives de transformation d'un événement sportif en outil de socialisation et d'endoctrinement, celui-ci pouvait aussi constituer un moyen de résistance à petite échelle et un véhicule pour des valeurs et des identités alternatives, distinctes et concurrentes de celles promues par les dirigeants. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Soccer, Union soviétique, Pays Basque, Guerre civile espagnole, Antifascisme.
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Le sport comme continuation de la politique : la tournée du Dinamo de Moscou en Grande-Bretagne, 1945

Hamelin, Guillaume January 2009 (has links) (PDF)
Longtemps négligée par les historiens, l'histoire du sport, et de son rôle au sein de la société, fait l'objet d'un nouvel intérêt depuis le début des années 1980. Cette attention venait en partie du fait que le sport permet de toucher aussi bien l'aspect économique, politique ou social d'une société. À une époque aussi politisée que le XXe siècle, où s'affrontaient deux systèmes antagonistes, aucun secteur de la société n'était laissé au hasard. Ainsi, en étudiant une nation comme l'URSS, il est intéressant de voir comment un État aussi idéologisé pouvait l'utiliser et surtout à quelles fins. En ce sens, si au XIXe siècle le théoricien militaire Clausewitz soutenait que la « guerre n'est que le prolongement de la politique par d'autres moyens », au XXe siècle, c'est le sport qui se voudra la continuation de la politique, prenant ainsi la place de la guerre. En se concentrant sur un événement précis, à savoir la tournée du Dinamo de Moscou en Grande-Bretagne, effectuée à l'automne 1945, l'utilisation du sport à des fins de propagande démontrera le caractère utilitaire que les dirigeants soviétiques donnaient au sport. Équipe commanditée par les services de sécurité soviétique, le Dinamo était tout désigné pour ce périple, en raison de sa relation avec le pouvoir, car après la guerre, il apparaissait, en compagne des équipes de l'armée, comme les piliers de mouvements sportifs socialistes. Présentés comme des ambassadeurs de bonne volonté, les joueurs du Dinamo arrivaient en Angleterre avec pour objectif de consolider le sentiment d'amitié qui avait permis à ces deux nations de vaincre le nazisme. Cependant, loin d'améliorer leurs relations, ces rencontres vont créer un sentiment d'animosité. Si cette tournée s'est révélée un succès sur le plan sportif, elle n'aura pas permis le rapprochement espéré. Peu de temps après, la Guerre froide divisa le monde en deux blocs et il faudra attendre plusieurs années avant que l'URSS ne ressorte à l'extérieur de ses frontières. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Football, Staline, U.R.S.S., Arsenal F.C., Chelsea F.C., Stanley Rous, F.I.F.A., Football Association, Moscou, XXe siècle, Yakushin, Vsevolod Bobrov, Guerre froide.
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Measuring Stalin's strength during total war : U.S. and British intelligence on the economic and military potential of the Soviet Union during the Second World War, 1939-1945 /

Kahn, Martin, January 2004 (has links)
Texte remanié de: Doct. Diss.--Eco. Hist.--Göteborg--Goteborgs Univ., 2004. / Bibliogr. p. 463-473. Index.
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Gegen den Strom : die Reaktion der CDU/CSU-Opposition auf die Ost- und Deutschlandpolitik der sozial-liberalen Koalition 1969-1973 /

Grau, Andreas, January 2005 (has links)
Texte abrégé: Dissertation--Bonn--Rheinische-Friedrich-Wilhelms-Universität, 2004. / Bibliogr. p. 533-545.
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Rudolf Herrnstadt und Wilhelm Zaisser : ihre Konflikte in der SED-Führung im Kontext innerparteilicher Machtsicherung und sowjetischer Deutschlandpolitik /

Görldt, Andrea, January 1900 (has links)
Diss.--Bonn, 2002. / Bibliogr. p. 460-488.
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Politics and the Russian army : civil-military relations, 1689-2000 /

Taylor, Brian D., January 2003 (has links)
Texte remanié de: Diss. Ph. D.--Massachusetts Institute of Technology, 1998. Titre de soutenance : The Russian military in politics. / Notes bibliogr. Index.
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La perception de l'URSS dans quatre quotidiens français lors de l'émergence de l'Allemagne nazie, juin 1932 — mars 1934

Dubois, Emmanuel 12 1900 (has links)
Les relations franco-soviétiques font l'objet de nouvelles études depuis l'ouverture des archives russes après la chute du communisme au début des années 1990. La présente étude vise à cerner comment la presse française percevait l'URSS et ses relations avec la France entre 1932 et 1934. Cette période est cruciale, car elle correspond à l'arrivée du nazisme en Allemagne et à un certain rapprochement franco-soviétique. La prise du pouvoir par Hitler eut un impact majeur sur les relations entre les deux pays, mais ce ne fut pas toujours compris rapidement en entièrement. Les journaux analysaient la situation avec une perspective compromise par leurs opinions politiques ou leurs intérêts financiers. Néanmoins, nous observons une nette évolution de leurs points de vue sur les 21 mois étudiés ici. Cela est dû à l'aggravation de la menace allemande et à la politique menée par l'URSS et par une partie du corps politique français. Afin d'avoir un échantillon viable, nous nous intéresserons à quatre quotidiens majeurs : Le Figaro, Le Temps, Le Populaire et L'Humanité. Mis ensemble, ces journaux représentent l'essentiel du panorama politique français. Les journaux de droite se firent de moins en moins critiques vis-à-vis de l'URSS, sans pour autant abandonner leur méfiance. Ceux de gauche soutinrent le rapprochement, tout en restant incrédules quant à la situation réelle. Cette recherche en est une de la perspective de l'autre, du rôle des médias dans la société et de l'influence de l'idéologie politique. / Franco-soviet relations have been the object of new studies since the opening of Russian archives after the fall of communism in the early 1990's. This study aims to comprehend how the French press perceived the USSR and its relations with France between 1932 and 1934. This is a crucial period, as it corresponds to nazism's rise in Germany and to an improvement in franco-soviet relations. Hitler's seizure of power had a major impact on both countries relationship, but this wasn't always fully or rapidly understood. Newspapers analyzed the situation through lenses tinted with political prejudice or financial interests. However, we observe a real evolution of their points of view over the 21 months studied here. This is because of the aggravation of the German threat, the policy than the USSR followed and the one of some of the French political leaders. To provide a relevant sample, we will look at four major newspapers : Le Figaro, Le Temps, Le Populaire and L'Humanité. Put together, these newspapers represent most of the French political panorama. Right-wing newspapers became less and less wary of the USSR, but never totally gave up their apprehensions. The left-wing ones, though favorable to the improvement of the franco-soviet relationship, kept being skeptical about its outcome. This study is about perspective of the other being, medias role in a given society and the influence of political ideology.
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Die industrielle Entwicklung in der Sowjetischen Besatzungszone Deutschlands (SBZ) von 1945 bis 1948 /

Matschke, Werner. January 1900 (has links)
Diss.--Philosophische Fakultät--Aachen--Rheinisch-Westfälische Technische Hochschule, 1986. / Bibliogr. p. 351-386. Index.

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