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"La Gallerie des femmes fortes" de Pierre Le Moyne, version péruvienne : Inscription historique et sociale, principaux protagonistes / "The Gallery of heroick women" de Pierre Le Moyne, Peruvian version : Historical and social background, main protagonistsVargas León, Susana Janet 27 June 2018 (has links)
Notre présent travail de recherche vise à cerner l’ensemble des spécificités qui entourent et caractérisent la traduction péruvienne de l’ouvrage du jésuite français Pierre Le Moyne La Gallerie des femmes fortes parue en France en 1647 et publiée dans la vice-royauté du Pérou en 1702. C’est à travers cette pièce rare que nous avons souhaité incarner et problématiser notre questionnement sur les rapports multiples entre identité nationale en formation, identité féminine péruvienne et relations culturelles et littéraires franco-péruviennes. Le choix de l’étude de cet ouvrage n’est donc pas uniquement issu d’inclinations personnelles, mais constitue selon nous, un exemple emblématique de l’utilisation religieuse, culturelle et politique d’un texte littéraire, artistique et à grande teneur morale. L’édition de 1702 est une illustration significative des liens dynamiques entre une œuvre littéraire, artistique et son contexte historique, tant du point de vue de ses inspirations, de son enracinement que de ses résonances avec une époque donnée. Dans leur forme vivante, ces maillons littéraire et historique renvoient tout autant aux discours sur le statut social de la femme et à ses mutations, qu’au rôle actif que certains des protagonistes de l’édition péruvienne eurent à l’intérieur de cette époque même. Ainsi, au-delà de la résonance entre la version originale et la version péruvienne du texte, les principaux artisans de la traduction castillane du livre furent principalement incarnés par Pierre Le Moyne, auteur et poète à l’origine de l’ouvrage, ainsi que les créoles, don Fernando Bravo de Lagunas traducteur du livre auteur d’une remarquable dédicace ; Fray Miguel Adame de Montemayor, graveur et peintre qui évolua entre le XVIIème et le XVIIIème siècle et réalisa les gravures pour l’édition péruvienne du texte de 1702 et Joseph de Contreras y Alvarado, imprimeur et éditeur, qui rendit possible la parution de ce premier texte français traduit et publié dans la vice-royauté du Pérou. / Our current research work aims to identify all the specificities surrounding and characterizing the Peruvian translation of the French Jesuit Pierre Le Moyne’s work: The Gallery of heroick women published in France in 1647 and released in the viceroyalty of Peru in 1702. It is through this rare piece that we wished to embody and problematize our questioning on the multiple relationships between the national identity which was in formation process, Peruvian female identity and franco-peruvian cultural and literary relations. The choice of the study of this book is not only the result of personal inclinations, but constitutes, in our opinion, an emblematic example of the religious, cultural and political use of a literary, artistic and moral document. The 1702 edition is a significant illustration of the dynamic links existing between a literary and an artistic work and its historical context, from the point of view of its inspirations, its roots and its resonances with a given era. In their living forms, these literary and historical links refer as much to the discourses on the social status of women and its mutations, as to the active role that some of the protagonists of the Peruvian publication had within this very period. Thus, beyond the resonance between the original version and the Peruvian version of the text, the main artisans of the Castilian translation of the book were mainly embodied by Pierre Le Moyne, author and poet who accounted for the book , as well as the creoles, don Fernando Bravo de Lagunas translator of the Peruvian version, author of a remarkable dedication; Fray Miguel Adame de Montemayor, engraver and painter who evolved between the seventeenth and eighteenth century and realized the engravings for the Peruvian edition of the text of 1702 and Joseph de Contreras y Alvarado, printer and publisher, which made possible the publication of this first French text translated and published in the viceroyalty of Peru.
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"De lo europeo a lo hispanoamericano" : origines, fondements théoriques et pratiques de la peinture dans les Andes coloniales (XVIe-XVIIIe siècle) / "De lo europeo a lo hispanoamericano" : the origins, the theoretical foundations and the practice of painting in the colonial Andes (from the 16th to 18th century)Mamet, Roxanne 08 December 2017 (has links)
L'objectif de cette thèse est d'analyser la façon dont les pratiques picturales des Andes coloniales se nouent et se dénouent autour d'une « matière » européenne. La nature d'un tableau répond à des exigences politiques occidentales (l'évangélisation des Indigènes) mais sa fonction va progressivement être démembrée au profit d'une peinture qui s'américanise.C'est d'abord en étudiant le contexte artistique de l'Europe des XVIe et XVIIe siècles, ses pratiques ainsi que ses transferts humains et matériels dans la vice-royauté péruvienne que l'on peut par la suite juger des différences, des nouveautés, mais aussi des transgressions des oeuvres produites sur place, la dimension régionale étant l'un des premiers facteurs de ces changements. Les médiateurs de cette circulation, acteurs sociaux et vecteurs de nouveaux codes, redéfinissent les qualités du peintre indien qui met un terme définitif à sa condition de « main d'oeuvre » pour devenir un artiste indépendant.Alors que tout porterait à croire que l'Espagne refuse l'américanisation de cette peinture, les fondements théoriques de l'art occidental sont pourtant à l'origine de formes et de thèmes nouveaux qui caractérisent essentiellement le XVIIIe siècle andin. L'adoption d'un système iconographique européen par des peintres principalement métis et indiens permet paradoxalement la réappropriation d'un support longtemps utilisé comme un objet de domination, de soumission et de contrôle de la part des autorités espagnoles. / This thesis aims to analyse the way pictorial practices of the colonial Andes are formed and dissolved around a “European matter”. The nature of a painting complies with occidental political requirements (the evangelisation of the Indigenous) but its function will be progressively “dismembered” in favour of a painting which is becoming Americanised.The regional dimension being one of the factors of these changes, we will first study the artistic context of Europe in the 16th and 17th centuries. Through the study of its practices and also its human and material transfers in the Peruvian viceroyalty, we can thereafter judge of the differences, the innovations, but also the transgressions of the artworks made on site. The mediators of this circulation, the social actors and the carriers of new codes, redefine the qualities of the Indian painter who put a definitive end to his condition of “labour” to become an independent artist.While we could be led to believe that Spain refuses the Americanisation of this form of painting, yet the theoretical foundations of Western art are at the starting point of forms and new themes which essentially characterise Andean’s 18th century. The adoption of a European iconographic system, mostly by mixed-race and Indian painters, paradoxically allows the reapropriation of a medium used for a long time by the Spanish authorities, as an object of domination, submission, and control.
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Representación de la naturaleza y el espacio en la pintura andina de los siglos XVII y XVIIIFerrero, Sebastian 02 1900 (has links)
Pour respecter les droits d’auteur, la version électronique de cette thèse a été dépouillée des documents visuels. La version intégrale de la thèse a été déposée au Service de la gestion des documents et des archives de l'Université de Montréal. / Pendant la période coloniale, le grand sujet de la nature fut différemment instrumentalisé selon les intérêts particuliers des secteurs distincts de la société coloniale péruvienne. Fondamentale comme outil d'évangélisation, mais surtout comme espace de canalisation de la religiosité et de la spiritualité coloniale, la nature a su se manifester de manière diverse dans la production artistique de la vice-royauté du Pérou.
Dans cette thèse, nous nous penchons sur le phénomène de la représentation de la nature dans la peinture andine coloniale, en nous concentrant en particulier sur la région occupée actuellement par le Pérou et la Bolivie, et sur une périodisation qui comprend principalement les XVIIe et XVIIIe siècles. Ce travail cherche à approfondir une problématique qui a été majoritairement oubliée ou sous-estimée par le discours critique de l’histoire de l’art de la période coloniale.
Nous aborderons cette problématique à partir de différentes perspectives. Cependant, l'aspect religieux semble l’élément fondamental pour expliquer les principaux enjeux derrière ce geste pictural. La peinture de la nature et de l'espace fut représentative des valeurs et des fondements spirituels de la religiosité coloniale. Les andins ont pensé la nature comme un moyen de visualiser des expériences métaphysiques profondes, de repenser les identités religieuses et d’accorder aux images des pouvoirs magico-religieux qui s’avéraient essentiels pour le bien-être de différentes communautés.
Bien que l’étude des rapports religieux soit indispensable pour élucider cette structure symbolique complexe, tant pour la peinture de paysage (comme unité organique), que pour la représentation des éléments individuels, la représentation de la nature a révélé, dans bien d'autres cas, des préoccupations concrètes directement liées aux circonstances, autant politique qu’ historique, de la société coloniale, en s’adaptant aux changements constants d’un espace et d’une société en transformation.
Loin d'être uniquement soumis à l'exercice décoratif, ou dans le cas de la peinture religieuse, de remplir la fonction de contexte pictural, les peintres coloniaux ont valorisé cet élément en l'abordant comme un objet individuel, chargé de pouvoir symbolique et capable de transmettre des messages et de produire des discours, toujours en lien avec les préoccupations des différents secteurs de la société coloniale. / In the colonial period, the great subject matter of nature was instrumentalized by different sectors of Peruvian vice regal society. Essentially as an evangelization tool, but also as a space where colonial religiosity was manifested, the representation of nature was interpreted in different ways by artists and consumers of vice regal paintings.
In this dissertation, we analyze the representation of nature in colonial Andean painting, focusing especially on the Central Andean region (currently covered by Peru and Bolivia) in the seventeenth and eighteenth centuries. This work seeks to move forward on an issue that has been largely underestimated by critical discourse of art history regarding the Latin American colonial period.
We will discuss this problem from different perspectives. However, the religious aspect seems to be above all a fundamental element to explain the key issues behind this pictorial manner. The representation of nature was consistent with spiritual values that forged colonial religiosity. Andean people considered nature as a way to visualize deep metaphysical experiences by rethinking religious identities and granting to the images magical-religious powers essential for the well-being of communities.
Beyond the religious aspect, we focus on the analysis of other consequences and interests that are related to the different forms of representation of territories and elements of nature, allowing different social groups to assert their ideological, political and cultural positions.
The representation of nature and space in colonial painting was never a simple decorative object, nor, in the case of religious painting, did it fulfil the role of scenographic framework and background to pictorial stories. The colonial painters treated this element with particular concern, conceding it special value and narrative powers, according to different preoccupations in colonial society.
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